Édouard Jonas

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Édouard Jonas
Illustration.
Fonctions
Député 1936-1940
Gouvernement 3e République
Groupe politique USR
Biographie
Nom de naissance Édouard Léon Lévy
Date de naissance
Lieu de naissance 9e arrondissement de Paris
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès 16e arrondissement de Paris
Résidence Alpes-Maritimes

Édouard Jonas, né le à Paris 9e et mort le à Paris 16e, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Né en 1883 sous le nom d'Édouard Léon Lévy, il est le fils d'Henri Lévy, courtier en bourse, et Céline Cahen, dite Lyon[1]. Par son père, il est le petit-fils de Madame Moriss, photographe à Paris au début des années 1860[2],[3], et l'arrière-petit fils de Moïse Cahen, président du Consistoire israélite de Paris de 1832 à 1852.

En 1901, il fait rectifier par décret son patronyme en « Lévy dit Jonas »[1], puis adopte définitivement le nom de Jonas en 1919[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

Antiquaire et conseiller au commerce extérieur, il est spécialiste dans l'art du XVIIIe siècle et possède une galerie place Vendôme. Il devient ensuite conservateur du musée Cognacq-Jay.

En 1936, il se présente à la députation dans la circonscription de Grasse, sous les couleurs de l'Union socialiste républicaine et en se recommandant du soutien de Jean Ossola et du maire de la ville. Attaqué par une partie de la presse locale en raison de ses origines juives, il est néanmoins élu au deuxième tour de scrutin grâce au désistement des autres candidats de Front populaire, battant un sortant indépendant de gauche.

À la Chambre des députés, il devient président de la commission des Travaux publics. Le , Édouard Jonas ne prend pas part au vote sur la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Sous l'occupation, les autorités provençales mettent son pavillon grassois sous séquestre, toujours en raison de ses origines.

Entre 1949 et 1961, représentant les intérêts des héritières d'Ambroise Vollard, un conflit l'oppose avec le galeriste Martin Fabiani[5].

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Acte de naissance no 876, , Paris 9e, Archives de Paris (avec mentions marginales de changement de patronyme, de mariage et de décès)
  2. Acte de mariage Levy-Cahen dit Lyon, no 373, , Paris 9e, Archives de Paris
  3. Acte de décès de Rosine Cahen, no 412, , Paris 9e, Archives de Paris
  4. Bulletin des lois. Partie supplémentaire, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 708 :

    « no  30822. Décret de substitution de nom du  »

  5. (en) « Cézanne: Lost and Found », in Ottawa Citizen, 20 février 2013.

Voir aussi[modifier | modifier le code]