Charles Bellonzi

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Charles Bellonzi
Surnom Lolo Bellonzi
Naissance (83 ans)[1]
Nice, France
Activité principale Musicien, pédagogue
Genre musical Jazz
Instruments Batterie
Années actives 1960-2000
Octobre 2020

Charles Bellonzi, dit Lolo Bellonzi, est un batteur de jazz et pédagogue français né le à Nice.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir joué de l'accordéon et du tambour[2] à partir de 7 ans, il débute la batterie à 14 ans[3]. Il joue des deux instruments dans la fanfare niçoise La Renaissance, en compagnie de son oncle, joueur d'hélicon[4].

En 1958, il découvre le jazz[2]. Après son certificat d'études primaires, il fait quelques petits boulots : apprenti-mécanicien, serrurier, apprenti-bottier[5].

À 18 ans, il s'installe à Paris, où son ami Gilbert Rovère l'introduit dans le milieu du jazz, et le fait jouer avec de nombreux musiciens français et américains (Art Simmons, Raymond Fol…)[3]. En 1960, il participe à son premier enregistrement avec le Golden Gate Quartet[4]. En 1961, Georges Arvanitas l'engage dans son quintet au Club Saint-Germain[2].

En 1963, il participe au film Paris Blues, où il croise Louis Armstrong, Duke Ellington et Billy Strayhorn. Il joue également avec Lou Bennett, René Thomas, Johnny Griffin, Dexter Gordon. Il remplace parfois Kenny Clarke auprès de Bud Powell, Pierre Michelot et Nathan Davis[3].

Entre 1965 et 1968, il fait partie du trio de Martial Solal, toujours avec Gilbert Rovère[3].

De 1968 à 1980, il rejoint l'orchestre de Claude Nougaro, en compagnie d'Eddy Louiss ou Maurice Vander[3].

De 1970 à 1975, il est attitré au Casino de Paris[6].

Il participe à la Grande Parade de Nice en 1980[3]. En 1981, il fait partie du trio de Maurice Vander[2]. Il accompagne également Richie Cole, Tommy Flanagan ou Jimmy Raney[2]. La même année, il publie son premier disque en tant que leader.

En 1986 il participe au film Autour de minuit, ainsi qu'à la pièce de théâtre Lady Day avec Dee Dee Bridgewater[2].

En 1993 il fait partie du quartette de Richard Galliano[2].

En 1998 paraît Lolobô, un disque dont il est le leader, inspiré par un petit village de Côte d'Ivoire du même nom[7].

En 2006 paraît Abracadadrums, dont il est le leader. On y retrouve Géraldine Laurent à l'alto.

Charles Lolo BELLONZI batteur de jazz

Naissance le 14 01 1941 au 5 rue droite à Nice. Devant son besoin de rythmer avec ses mains, son oncle menuisier lui fait ses premières baguettes et le fait rentrer dans la fanfare «La Renaissance» à Nice. Il y devient Premier Tambour à l’âge de sept ans. Quelques années plus tard, à treize ans il joue de l’accordéon dans les bals et les festins. A quatorze ans c’est la fin de l’école. Il exerce plusieurs emplois dont mécanicien quelques mois en apprentissage, livreur en triporteur d’une laverie, puis l’oncle Gomez le fait entrer dans une usine de chaussures. Pendant ces quelques années il continue à jouer dans des bals. En même temps, de neuf ans à dix-huit ans il guide son père, devenu aveugle, dans les rues de Nice.Puis c’est la découverte du jazz. Plus de bals ni de festins, il se consacre désormais uniquement à la musique de jazz. Il y aura juste une parenthèse de juin 1960 à août 1960 pendant laquelle il joue de la variété à l’hôtel Royal à Nice. Il a dix huit ans, son ami Bibi Rovère, bassiste, le fait venir à Paris. Il monte avec Luigi Trussardi, bassiste, en septembre 1960. Les conditions sont dictées par son père: Il dispose de six cents francs pour tenir un mois à Paris. Moitié pour dormir moitié pour manger.Charles «Lolo» Bellonzi débute par faire les bœufs dans les nombreux clubs de jazz de l’époque. Au bout d’un mois il fait des remplacements et commence à vivre de la musique. Il fait des rencontres importantes dans les clubs parisiens Mars club, Blue Note dont Kenny Clarke. Pourtant en 1964 il décide de retourner à Nice. Pendant trois mois il joue à Monte-Carlo dans l’orchestre d’Aimé Barelli. Et puis plus rien, les musiciens du cru perçoivent mal son retour!        Sur la recommandation de Bibi Rovère, Martial Solal lui demande de faire partie de son nouveau trio. Retour à Paris en 1965. Il reste trois ans dans le trio. Avec Martial Solal beaucoup de rigueur, des enregistrements sept disques, des concerts et festivals. Peu de clubs, sauf une fois au Blue Note dont il reste un enregistrement. Il quitte le trio pour retourner jouer dans les clubs. A cette époque, Claude Nougaro n’a plus de batteur, c’est Luigi Trussardi qui le propose. Dans les musiciens qui accompagnent le chanteur il y a aussi Eddy Louiss et Maurice Vander. Là, toutes les musiques sont dans la tête, il n’y a aucune partition. Comme Claude Nougaro n’a pas beaucoup de galas, Lolo continue à jouer dans les clubs parisiens. Puis il entre au Casino de Paris pour deux revues « Blues blanc rouge » et le « King des Kongs » avec Zizi Jeanmaire...quatre ans de travail assuré. Après les hôtels et les meublés Lolo et sa femme vont vivre en banlieue ouest. Après plusieurs villes, ils s’installent à Marly le Roi en 1971 jusqu’à son départ en 1984 pour le Poitou. Région dans laquelle vivent déjà des grands noms du jazz. En 1976 il accompagne Nicole Croisille à la place de Marcel Sabiani qui le remplace dans l’orchestre de Claude Nougaro. De 1983 à 1993 il joue avec Johnny Griffin et en 1990, il est en tournée en Italie avec Steve Grossman. Il a beaucoup de travail au Petit Opportun, un club parisien, puis c’est l’ouverture du Dreher un nouveau club, Place du Châtelet avec Maurice Vander, Luigi Trussardi et Bob Garcia au saxo ténor.

Entretien avec Gérard Teillay 2004

Discographie[modifier | modifier le code]

En tant que leader[modifier | modifier le code]

En tant que leader
  • 1968 : Musique pour l'image no 16 (MPI-LP 516)
  • 1972 : Structures percussions, avec Robert Viger (PSI-X 20 703 S)
  • 1981 : Charles « Lolo » Bellonzi Quartet (Night and Day-1005)
  • 1998 : Lolobô (DAM-ELA 62102)
  • 2006 : Abracadadrums (DBA 06/110)

En tant que sideman[modifier | modifier le code]

Avec Martial Solal
  • 1965 : Martial Solal Trio (Colombia CCTX-240502)
  • 1965 : Martial Solal en Liberté (Colombia CTX-40306)
  • 1965 : Trois chambres à Manhattan (P.M.-460 v 700)
  • 1966 : Son 66 (Colombia-CTX 40309)
  • 1966 : Électrode : Martial Solal Joue Michel Magne (P.M.-300 V 147 S)
  • 1966 : En direct du Blue Note (Colombia)
  • 1967 : Jazz Jamboree 67 vol 3 (Muza Polskie Nagrania-XL0045)
  • 1967 : FAFASIFA (CBS-S 63473)
Avec Claude Nougaro
Avec Maurice Vander
  • 1970 : Piano Puzzle (Saravah-SH 10015)
  • 1980 : Du côté de chez swing (Night and Day-1002)
Avec Jack Diéval
  • 1981 : Live at the St James (Paris-Milau-A 120060)
  • 1985 : Jack Diéval (All Stars-FE 901 ND 215)
Avec Steve Grossman
  • 1990 : Live at the café Praga (Timeless-SJP 314)
  • 1990 : My Second Prime
Avec Luigi Trussardi
  • 1994 : Vendredi 14 (DAM-ELA 62101)
  • 1996 : L'amour dans l'âme (DAM-ELA 62102)
Autres participations
  • 1960 : Golden Gate Quartet
  • 1962 : Olivier Despax et ses Gamblers
  • 1963 : Lou Bennett, Enfin (RCA Victor-430115 S)
  • 1963 : Meeting Mr Thomas (Blue Star-80 708)
  • 1966 : Ivan Jullien Big Band, Paris Point Zéro (Riviera-421 047)
  • 1967 : Jean Bonal, Pile ou Face (E.M.-CJ 502)
  • 1968 : Bill Coleman, Together at last (P.M.-CPTX 240 863)
  • 1977 : Robert Viger, Feeling Jazzy (REV-709 S)
  • 1983 : Sacha Distel, My guitar and all that jazz (Carrère-67 975 CA 681)
  • 1991 : Tony Petrucciani Quartet, Nuages (ACD-006)
  • 1993 : Richard Galliano, Viaggo
  • 1995 : Joseph Ganter Trio, Voyageur (GMP 000 001)
  • 1995 : Serge Casero Quartet (NAP 9510 ND 210)
  • 1996 : André Persiani (Film 9-ND 215)
  • 1997 : Daniel Visani, Changin' (Elabeth)
  • 1999 : Claude Garden, Garden Club (DAM-ELA 621034)
  • 1999 : Yves Brouqui, Foreign Currency (Elabeth)
  • 2000 : Richard Raux, The Interval (Elabeth)

Publications[modifier | modifier le code]

  • 1982 : Langage de la Batterie-Jazz, réédité en 2005
    • Volume 1 (ISMN 979-0046271359)
    • Volume 2
    • Volume 3 (ISMN 979-0046275982)

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Charles Bellonzi » (fiche artiste), sur Discogs.
  2. a b c d e f et g « LOLOBO », sur lesallumesdujazz.com (consulté le ).
  3. a b c d e et f « Charles Bellonzi », sur jazzapoitiers.org (consulté le ).
  4. a et b Jean Bachelerie, « Charles Bellonzi (France) », sur guitaresetbatteries.com (consulté le ).
  5. « Charles Lolo BELLONZI batteur de jazz », sur parolesdemusiciens.fr (consulté le ).
  6. Bernard Chevalier, « Charles " lolo " Bellonzi batteur de jazz », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le ).
  7. Félix W. Sportis, Jazz Hot, 1998.

Liens externes[modifier | modifier le code]