« Études génétiques sur les Juifs » : différence entre les versions

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La [[génétique des populations]] ouvre la voie à des études qui permettent de mieux comprendre la chronologie des migrations et de compléter ainsi les résultats apportés par l'[[histoire]], l'[[archéologie]], la [[linguistique]], ou la [[paléontologie]]<ref>Voir [[Études génétiques sur les juifs#Autres études génétiques sur des populations|Autres études]]</ref>. Cet article décrit les principaux résultats de telles études sur les [[Juifs]].
{{en travaux}}
==Synthèse==
{{à recycler|judaïsme}}
Les études [[Acide désoxyribonucléique|génétiques]] montrent les lignées variées des populations juives modernes. Toutefois, la plupart de ces populations ont une lignée commune qui remonte à une population ancienne dont les membres se séparèrent et suivirent une [[évolution]] différente<ref name="hammer"/>. Alors que les tests ADN ont montré l'existence de l'[[exogamie]] dans toutes les populations juives depuis l'[[Antiquité]], cette exogamie est aussi significativement moins forte que dans les autres populations<ref name="New York Times Y Chromosome"/>. Ces découvertes confirment généralement les traditions juives qui situent l'origine du peuple juif dans des populations [[israélite]]s exilées et infirment les théories selon lesquelles la plupart des Juifs sont issus de populations indigènes converties au judaïsme et sans aucune ascendance israélite<ref name="New York Times Y Chromosome">{{en}} {{lien web|url=http://query.nytimes.com/gst/fullpage.html?res=9D02E0D71338F93AA35756C0A9669C8B63 |titre=Y Chromosome Bears Witness to Story of the Jewish Diaspora |site=[[New York Times]]|date = 9 mai 2000|consulté le=23 octobre 2009}}</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.jpost.com/servlet/Satellite?apage=1&cid=1202742130771&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull |titre=Genetics and the Jewish identity |auteur=Diana Muir Appelbaum et Paul S. Appelbaum|site=[[The Jerusalem Post]] |date=11 février 2008|consulté le=23 octobre 2009}}</ref>. Cela n'exclut pas que des Juifs descendent aussi de populations converties au judaïsme à des époques plus tardives, comme les Khazars ou des Slaves<ref name=Oppenheim&Hammer/> ou des populations ibériques<ref name="behar2008"/>.
===Trois types d'études : lignée paternelle, lignée maternelle et un sous-groupe, les Cohanim===
Bien que quelques populations converties au judaïsme aient été absorbées dans les populations juives de leur époque - dans le cas des Khazars, absorbés parmi les Ashkénazes - il est improbable qu'elles aient jamais formé un grand pourcentage des ancêtres des populations juives d'aujourd'hui et, encore moins, qu'elles soient à l'origine de communautés juives<ref>{{en}} {{cite journal| pmid=11573163| year=2001| month=Nov| author=Nebel, A; Filon, D; Brinkmann, B; Majumder, Pp; Faerman, M; Oppenheim, A| title=The Y chromosome pool of Jews as part of the genetic landscape of the Middle East.| volume=69| issue=5| pages=1095–112| issn=0002-9297| pmc=1274378| doi=10.1086/324070| journal=American journal of human genetics}}</ref>.
===Lignée paternelle : l'ADN du chromosome Y===
Une étude publiée par l'[[United States National Academy of Sciences|Académie Nationale des Sciences]] américaine a établi que « le [[chromosome Y|patrimoine génétique paternel]] des communautés juives d'Europe, d'Afrique du nord et du Moyen-Orient était issu d'une population ancestrale commune » et suggérait que « la plupart des communautés juives étaient restés relativement isolées des communautés non-juives voisines durant leur vie en [[Diaspora juive|Diaspora]]<ref name="hammer">{{en}} {{lien web||date=juin 2000| month=Jun| auteur=Hammer, Mf; Redd, Aj; Wood, Et; Bonner, Mr; Jarjanazi, H; Karafet, T; Santachiara-Benerecetti, S; Oppenheim, A; Jobling, Ma; Jenkins, T; Ostrer, H; Bonne-Tamir, B| titre=Jewish and Middle Eastern non-Jewish populations share a common pool of Y-chromosome biallelic haplotypes.|volume=97| issue=12| pages=6769–74| issn=0027-8424| pmc=18733| doi=10.1073/pnas.100115997| site=Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (volume 97, n° 12, pages=6769–74)| url=http://www.pnas.org/cgi/pmidlookup?view=long&pmid=10801975}}</ref> ». Des chercheurs ont exprimé leur surprise devant la remarquable uniformité génétique qu'ils observent chez les Juifs de l'époque actuelle, quelque soit leur origine dans la Diaspora<ref name="hammer"/>.


D'autres découvertes concernant le [[chromosome Y]] montrent que les communautés juives dans le monde sont proches des [[Kurdes]], des [[Syriens]] et des [[Palestiniens]]<ref>{{en}} {{cite news |first=Diana Muir |last=Appelbaum |authorlink= |author= |coauthors=Paul S. Appelbaum |title=Genetics and the Jewish identity |url=http://pqasb.pqarchiver.com/jpost/access/1428186701.html?dids=1428186701:1428186701&FMT=ABS&FMTS=ABS:FT |newspaper=Jerusalem Post |publisher= |location= |id= |pages= |page= |date=12 February 2008 |accessdate=25 Septembre 2009}}</ref>{{,}}<ref name="hammer2" />. Skorecki et ses collègues écrivent que « la très grande proximité des populations juives et non-juives du Moyen-Orient [...] conforte l'hypothèse d'une origine moyen-orientale commune<ref name="hammer2" /> ». Selon une autre étude la même année, plus de 70% des hommes juifs et la moitié des hommes arabes (habitant seulement Israël ou les territoires palestiniens) dont l'ADN a été étudié ont hérité leurs chromosomes Y des mêmes ancêtres paternels qui vivaient dans la région il y a quelques milliers d'années. Ces résultats sont cohérents avec le récit biblique qui attribue aux Juifs et aux Arabes le même ancêtre. Environ deux tiers des Arabes israéliens ou palestiniens vAbout et des Juifs israéliens sont les les descendants d'au moins trois ancêtres communs qui vivaient au Moyen-Orient à l'époque néolithique. Cependant, le [[clade]] arabe-palestinien inclut deux haplotypes arabes que ne sont trouvés que très rarement chez les Juifs, montrant ainsi une divergence ou un apport à grande échelle de populations non indigènes chez les Palestiniens<ref>{{en}} {{cite journal|doi=10.1007/s004390000426|title=High-resolution Y chromosome haplotypes of Israeli and Palestinian Arabs reveal geographic substructure and substantial overlap with haplotypes of Jews|year=2000|author=Nebel, Almut|journal=Human Genetics|volume=107|pages=630}}</ref>.
Depuis que les tests génétiques se sont fiabilisée et démocratisés. De nombreuses personnes, pour des motifs extrêmement variés, mandatent des sociétés spécialisées pour réaliser de telles études. Ces demandes études sont particulièrement nombreuses dans le cas des populations d’origines juives. Ces personnes espèrent en effet que ces études répondront à une question qu’elles jugent cruciale. Est-ce qu’être juif, c’est en plus d’appartenir à une religion, appartenir à une famille ?


Les populations juives varient principalement par la source et la proportion d'apport génétique étranger, venant des populations qui accueillent les Juifs<ref name = "Richards">{{en}} {{cite journal |pmid = 12629598 |year = 2003 |month = Apr |author = Richards, M; Rengo, C; Cruciani, F; Gratrix, F; Wilson, Jf; Scozzari, R; Macaulay, V; Torroni, A |title = Extensive female-mediated gene flow from sub-Saharan Africa into near eastern Arab populations. |volume = 72 |issue = 4 |pages = 1058–64 |issn = 0002-9297 |pmc = 1180338 |doi = 10.1086/374384 |journal = American journal of human genetics}}</ref>{{,}}<ref name=Oppenheim&Hammer>{{Cite book |title=Jewish Genetics: Abstracts and Summaries|author=Ariella Oppenheim and Michael Hammer|publisher=Khazaria InfoCenter|url=http://www.khazaria.com/genetics/abstracts.html}}</ref>. Par exemple, les [[Histoire des Juifs au Yémen|Juifs du Yémen]] diffèrent des autres [[Mizrahim|Juifs orientaux]] ainsi que des Ashkénazim par la proportion de types génétiques d'[[Afrique sub-saharienne]] qu'ils possèdent<ref name="Richards"/>. En recherchant les ancêtres d'il y a 3000 ans des [[Yémen|Yéménites]] actuels, on trouve en moyenne 35% de lignées sub-sahariennes<ref name = "Richards" />. Les Juifs yéménites ont eux une proportion de seulement 25%, alors même qu'ils représentent 25% de l'échantillon des Yéménites<ref name=Oppenheim&Hammer/>{{,}}<ref name = "Richards" />. La proportion d'apport masculin des populations indigènes européennes parmi les Juifs ashkénazes se monte à 0,5% par génération sur environ 80 générations et l'apport total atteint 12,5% très similaire à l'estimation par Motulsky<ref name="hammer"/>. Des études plus récentes estiment même que l'apport masculin des populations indigènes européennes est plus faible et que seulement 5 à 8% du patrimoine génétique des Ashkenazes est d'origine européenne<ref name="hammer" />.
== Raisons pour réaliser ce type d'étude ==
Souvent, ces études sont commanditées par des Juifs<ref> The Fallacy of Biological Judaism
By Robert Pollack : Jews all over the world have been flocking to the new technology of DNA-based diagnosis, eager to lend their individual genomes </ref> Il apparait extrêmement choquant pour beaucoup que cette recherche sur l'ethnicité des juifs qui a été le triste apanage des théoriciens nazis soit maintenant reprise par ceux qui ont eu le plus à souffrir de ces études. La comparaison avec les pratiques nazis est ainsi mise en avant notamment par exemple par :


Une autre étude est intéressante à citer bien qu'elle ne concerne que l'ile de [[Djerba]] en [[Tunisie]]<ref>{{en}} [http://bmsap.revues.org/document956.html Franz Manni et al., « A Y-chromosome portrait of the population of Jerba (Tunisia) to elucidate its complex demographic history », ''Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris'', tome 17, fascicule 1-2, 2005]</ref>. Elle conclut également que le patrimoine génétique paternel des juifs de Djerba est différent de celui des [[arabe]]s et des [[berbère]]s de cette île.
[[Shlomo Sand]] " Entreprise nazifiante"


===Lignée maternelle : l'ADN mitochondrial===
[[George Elia Sarfati]] "L’hypothèse selon laquelle les Juifs, pour être conforme à leur essence supposée de peuple et de nation, devraient présenter les mêmes traits raciaux, relève davantage de l’anthroposophie du mythe aryen que de la connaissance historique." [http://www.desinfos.com/IMG/doc/La_Confusion_des_clers.doc]


Jusqu'à 2006, les généticiens attibuaient le plus souvent l'origine des populations juives à des individus masculins ayant émigré du Moyen-Orient et ayant pris comme épouses des femmes dans les populations indigènes, qu'ils convertissaient au judaïsme. Cependant, les plus récentes découvertes des études faites sur sur l'[[ADN mitochondrial]], transmis par les femmes, invitent à revoir cette affirmation, au moins pour les Ashkénazes<ref name="wade">{{en}} {{Cite journal|url=http://www.nytimes.com/2006/01/14/science/14gene.html?_r=1&oref=slogin| title=New Light on Origins of Ashkenazi in Europe|first=Nicholas|last=Wade|journal=The New York Times|month=January 14|year=2006|accessdate=2006-05-24}}</ref>.
Robert Pollack "Given the historical context of the Nazi “experiment,” it is all the more remarkable that Jews all over the world have been flocking to the new technology of DNA-based diagnosis, eager to lend their individual genomes " [http://www.forward.com/articles/9406/]


La recherche sur les Juifs ashkénazes suggère qu'outre les ancêtres fondateurs masculins israélites et féminins indigènes, une proportion significative d'ancêtres femmes pourraient venir du Moyen-Orient<ref name="wade"/>. De plus, Behar en 2006, suggère que l'ADN mitochondrial des Ashkénazes viendraient « de 4 ancêtres femmes, d'origine hébreue/[[levantin]]e, vivant il y a 2000 ans » et que Juifs issus de populations exilées d'Espagne (séfarades) et Juifs ashkénazes partagent une origine commune levantine<ref name="behar2006">{{en}} {{lien web|url=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1380291/?tool=pubmed|date=mars 2006|auteur=Behar, Dm; Metspalu, E; Kivisild, T; Achilli, A; Hadid, Y; Tzur, S; Pereira, L; Amorim, A; Quintana-Murci, L; Majamaa, K; Herrnstadt, C; Howell, N; Balanovsky, O; Kutuev, I; Pshenichnov, A; Gurwitz, D; Bonne-Tamir, B; Torroni, A; Villems, R; Skorecki, K|titre=The matrilineal ancestry of Ashkenazi Jewry: portrait of a recent founder event.|site=American Journal of Human Genetics}}</ref>.
La raison principale qui pousse ceux qui commanditent ces études est de renforcer la légitimité de l'état d'Israël en tant qu'état juif. En effet, pour beaucoup, la légitimité de l'état d'Israël vient de la nécessité de créer un état sanctuaire pour les juifs afin dans l'avenir de les préserver d'une autre catastrophe comparable à la shoah. En revanche pour les penseurs actuels pro sioniste, cette légitimation par la shoah a deux inconvénients. Le premier c'est qu'il amoindri la légitimité géographique. En effet, il devient difficile de justifier les frontières actuelles d'Israël en se basant sur celle du grand empire de David décrit par la bible. Il faut rappeler par exemple qu’il a été dans le passé, envisager de créer cet état sanctuaire pour les juifs dans un lieu tout autre que la Palestine historique comme la Sibérie ou l’Ouganda. Le second est que dans ce cas, la légitimité de la présence en Israël des sépharades qui n’ont pas subi la shoah est amoindri par rapport aux ashkénazes. En fait les penseurs pro sionistes préfèrent de beaucoup la légitimité généalogique d’Israël : Les juifs actuels, non seulement sont de la même religion que les anciens hébreux mais de plus, seraient tous les descendants « ethniques » de ces hébreux et donc ils auraient la légitimité de revenir sur la terre de leurs ancêtres. C’est pour asseoir cette légitimité sur des résultats scientifiques que ces études sont menées. Personne ne soutient plus l’idée d’une « race juive pure et unique » tant la différence physique entre les groupes juifs est évidente. Néanmoins le but de ces études est de rechercher des éventuels gènes communs à tous les juifs, soit venant d’une filiation maternelle soit venant d’une filiation paternelle (beaucoup préfère rechercher les filiations maternelles car c’est par la mère, selon la religion juive que se transmet la judéité). En l’absence de la découverte de « ce gène de la judéité », les études se rabattent sur le fait qu’elles cherchent à prouver que les différentes familles juives sont plus proches génétiquement entre elles qu’entre elles et les groupes ethniques qui leur étaient géographiques proches. Cela permettrait de dire que malgré une naturelle évolution physique due à 2000 ans de conversions, viols, etc.… les juifs sont restés très endogènes et donc possèdent un nombre élevé d’ancêtres hébreux. En définitive ces études sont faites pour contrebalancer certaines analyses d’historiens voulant démontrer que les juifs actuels sont en fait beaucoup plus certainement les descendants de peuples non proche orientaux convertis aux judaïsme plutôt que les descendants des hébreux. Selon ces historiens, les ashkénazes descendraient d’un peuple caucasien : les Khazars et les sépharades seraient les descendants des tribus berbères du Maghreb, convertis au judaïsme avant les invasions arabes. Les arabes palestiniens actuels seraient eux, les descendants des hébreux.


L'analyse de l'ADN mitochondrial des populations juives d'Afrique du Nord a fait l'objet d'une nouvelle étude détaillée en 2008 par Doron Behar et ses collègues<ref name="behar2008"/>. Elle montre que les Juifs d'Afrique du Nord ne partagent pas les [[haplogroupe]]s de l'ADN mitochondrial typiquement nord-africains (M1 et U6) des populations berbères et arabes.
== Historique de l’idée d’unicité ethnique des juifs ==


D'autres études<ref>{{en}} [http://www.pubmedcentral.nih.gov/picrender.fcgi?artid=379128&blobtype=pdf Thomas MG, Weale ME, Jones AL, Richards M, Smith A, et al. (2002) "Founding mothers of Jewish communities: geographically separated Jewish groups were independently founded by very few female ancestors". Am J Hum Genet 70: 1411–1420]</ref> sur l'ADN mitochondrial des populations juives en viennent à la même conclusion. Ainsi, les études génétiques ne permettent pas de déterminer l'origine des juifs du Maroc, de Tunisie et de Libye (les Juifs d'Algérie n'ayant quant à eux pas fait l'objet d'étude spécifique) mais tendent à réfuter la thèse d'une origine purement berbère.
L’idée pour les juifs qu’être juif est plus qu’une religion, mais que cela aussi une connotation ethnique a varié au cours des 2600 ans d’existence de cette religion.


En 2008, des études menées sur les populations [[Décret d'Alhambra|expulsées d'Espagne]] 1492 et sur d'autres groupes diasporiques (irakiens, iraniens et marocains)<ref name="behar2008">{{en}} {{cite journal|doi=10.1371/journal.pone.0002062|year=2008|month=Apr|author=Behar, Dm; Metspalu, E; Kivisild, T; Rosset, S; Tzur, S; Hadid, Y; Yudkovsky, G; Rosengarten, D; Pereira, L; Amorim, A; Kutuev, I; Gurwitz, D; Bonne-Tamir, B; Villems, R; Skorecki, K|title=Counting the founders: the matrilineal genetic ancestry of the Jewish Diaspora|volume=3|issue=4|pages=e2062|issn=|pmid=18446216|pmc=2323359|journal=PloS one|url=http://dx.plos.org/10.1371/journal.pone.0002062}}</ref> arrivent à des conclusions différentes : ces populations ont eu peu de mariages avec les populations d'Afrique du nord mais l'apport des populations ibériques est significatif.
=== des premiers écrits en hébreux jusqu'à la destruction des villes judéennes par les romains -600 à +130 ===
Cette notion est très présente dans l’antiquité. Des auteurs juifs comme flavius josephe, insiste sur la pureté de la race juive rendu possible [http://fr.wikisource.org/wiki/Contre_Appion] grâce à l’isolement du pays de judée dans les montagnes, loin de la mer et des routes commerciales, et à la volonté religieuse de ne pas procréer avec des femmes extérieures à la religion.


===Étude sur les Cohanim===
=== dans les diaspora juives jusqu'au XIXème siècle ===
Des analyses ADN montrent aussi que les Juifs contemporains de la tribu des [[Cohanim]]<ref>Les Cohanim étaient les prêtres de l'ancien Israël et leurs descendants portent aujourd'hui le nom de Cohen ou toutes ses variantes (Cahen, Caen, Cohn, Kahn, Kagan, etc...)</ref> ont tous le même ancêtre qui vivait il y a environ 3000 ans<ref name="hammer2">{{en}} {{cite journal|pmid=8985243|year=1997|month=Jan|author=Skorecki, K; Selig, S; Blazer, S; Bradman, R; Bradman, N; Waburton, Pj; Ismajlowicz, M; Hammer, Mf|title=Y chromosomes of Jewish priests.|volume=385|issue=6611|pages=32|issn=0028-0836|doi=10.1038/385032a0|journal=Nature}}</ref>. Ce résultat reste constant, quelque soit la population juive, dans le monde<ref name="hammer2"/>. Les chercheurs estiment que le [[plus récent ancêtre commun]] des Cohanim vivait entre 2650 et 3180 ans avant aujourd'hui<ref name="American Society For Technion"/>. Les résultats sont identiques pour les Juifs séfarades ou ashkénazes<ref name="American Society For Technion">{{en}} {{cite journal|url=http://www.sciencedaily.com/releases/1998/07/980714071409.htm|title=Priestly Gene Shared By Widely Dispersed Jews |journal=American Society for Technion, Israel Institute of Technology |month=July 14|year=1998}}</ref>. Ce calcul est fondé sur l'étude des mutations génétiques qui indique que l'ancêtre commun vivait il y environ 106 générations dont la durée peut être estimée entre 25 et 30 ans<ref name="American Society For Technion"/>.


==Autres études génétiques sur des populations==
Entre la destruction par les romains des forteresses de judée au premier siècle, et le XIX siècle, bien que [[Shlomo Sand]], dans son livre : [[Comment le peuple juif fut inventé]] affirme qu'aucun document écrit ne permet de penser que cette idée était plus ou moins répandue dans les différentes populations juives, il semble que cette idée a perduré au sein des communautés juives, notamment dans les écrits de [[Juda Halévi]], de [[Yehiel de Paris]] et de [[Nahmanide]] et leur retour à Sion.
*Les [[Premier peuplement de l'Amérique#Les apports de la génétique : les haplogroupes|Amérindiens]]
*Les [[Basques#Génétique|Basques]]
*Les [[Origine des Étrusques#Analyses de l'ADN|Étrusques]]
==Sources==
Cet article est en grande partie le résultat de la traduction ou de l'adaptation du paragraphe [[:en:Jew#Genetic studies|Genetic studies de l'article Jew]] du Wikipedia en anglais.
Il reprend aussi des textes précédemment dans l'article [[Histoire des Juifs en Algérie]].


==Références==
=== Penseurs Présonistes Allemand du XIXème siècle ===
{{références}}
[[en:Jew#Genetic studies]]
[[catégorie:Génétique]]


Cette notion s'est développée de façon importante en Allemagne à partir du {{s-|XIX|e}}. Dans la foulée des théoriciens allemands définissant de façon ethnique le peuple aryen, les précurseurs du sionisme ont défini la notion de peuple juif . Tous les juifs du monde entier sont plus ou moins cousins et ont comme ancêtres les juifs de judée.

=== Le nazisme ===

Les nazis étaient persuadés qu'il existait une race juive et voulaient le démontrer. À une époque ou les analyses génétiques étaient balbutiantes, ils ont utilisés d'autres techniques telle que la morphologie.

=== De nos jours ===
Cette pensée est toujours extrêmement populaire parmi les populations juives actuelles. Cette idée à pris tour la tour le nom de « race juive » « peuple juif » « famille juive » . depuis une quizaine d'année les progrès de la génétique ont fait croire à certain qu'une réponse prochaine définitive à cette question serait possible.

== Terminologie ==

Le terme de race est devenu très péjoratif depuis la seconde guerre mondiale et n’est plus employé que par les milieux antisémites ou par l’ultradroite religieuse israélienne. Le terme peuple est encore très souvent employé mais de façon très flous et à une définition très largement variable suivant le locuteur. le terme Famille juive, est plus précis dans sa dimension ethnique et est beaucoup moins connoté que le terme race

==Définition de cette notion de famille ==

Croire en l’existence d’une famille juive mondiale unique, c’est penser que les métissages entre juifs et non juifs ont certes existés mais ont été suffisamment faibles pour que d’une part les juifs d’aujourd’hui soient tous cousins : Les ashkénazes et sépharades seraient plus proches entre eux génétiquement, qu’avec les populations qui leur sont géographiquement proches. D’autre part que les juifs d’aujourd’hui sont les descendants des habitants de judée de l’antiquité.

==Les études génétiques==

Elles ont été lancées en nombres importants depuis une quinzaine d’années. Ces études ont souvent été faites suivant un protocole scientifiques sérieux, publiées dans des revues honorables. Les résultats sont écrits avec toute la rigueur scientifique dans des termes souvent peu compréhensibles par des non scientifiques. À l'opposé, on trouve des interprétations de ces résultats dans des sites ou des revues non scientifique. ces interprétations conclus souvent dans le sens qui arrange les auteurs. Sur tous les sites issus de la communauté juive, ces interprétations conclus attivement à l'existence affirmée et attestée scientifiquement d'un lien familiale entre les différentes communautés juives. Ce genre d'interprétation généralisée est rare dans les milieux scientifiques. Un colloque organisée sous l'égide des organisations juives américaines et dans lequel était présent des généticiens reconnus a conclus :
"de nombreuses études génétiques ont été lancés depuis une quinzaine d'année, tant les communautés juives ont été avide de connaître la réponse à la question : existe t'il une famille juive : la réponse est extrémement claire : non" [http://www.forward.com/articles/9406/]
"There is no support in the genomes of today’s Jews for the calumnious and calamitous model of biological Judaism"

=== résumé des différentes études ===

Bon nombre d'études portant sur la génétique des population ont été menées concernant l'impact de ces conversion sur l'histoire des populations juives. Quoique de nouvelles études soient encore à attendre, pour apporter des précisions ou trancher certains débats entre auteurs<ref name="wade-2006">Voir le débat entre David Goldstein et l'équipe du ''Doron Behar and Karl Skorecki of the Technion and Ramban Medical Center in Haifa'' concernant l'origine des marqueurs génétiques féminins ashkenaze, tel que rapporté par ''[http://www.nytimes.com/2006/01/14/science/14gene.html New Light on Origins of Ashkenazi in Europe]'', par NICHOLAS WADE, 14 janvier 2006, [[The New York Times]].</ref>, les lignes générales qui se dégagent militent en faveur d'une nette domination [[Moyen-Orient|moyen-orientale]] (notamment palestiniennes, syriennes et turques)<ref name="hammer-2000">''« [http://www.familytreedna.com/pdf/HammerPNAS_2000.pdf Jewish and Middle Eastern non-Jewish populations share a common pool of Y-chromosome biallelic haplotypes] »'', M. F. Hammer et al. - ''[http://www.pnas.org/ Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA]'', 6 juin 2000 ;97(12):6769-74.</ref>{{,}}<ref name="jpost-2008">''« [http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1202742130771&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull Genetics and the Jewish identity] »'', par DIANA MUIR APPELBAUM et PAUL S. APPELBAUM, ''[[Jerusalem Post]]'' du 11 février 2008.</ref> dans les origines du [[chromosome Y]] des populations juives actuelles (transmis uniquement par les hommes). Cette dominante ne permet pas de trancher la question du poids des conversions masculines dans cette zone, car les études ne différencient pas le chromosome Y des populations juives de celui des populations non-juives de la zone, qui sont très proches. Mais elles permettent d'indiquer que le poids des influences masculines extérieures au Moyen-orient est nettement minoritaire (pouvant cependant aller jusqu'à une estimation de 23% pour les populations ashkénazes).

A l'inverse, les études existantes penchent assez nettement pour une origine majoritairement non moyen-orientale pour l'[[ADN mitochondrial]] (transmis uniquement par les femmes)<ref>''« [http://www.pubmedcentral.nih.gov/articlerender.fcgi?artid=1180338 Extensive Female-Mediated Gene Flow from Sub-Saharan Africa into Near Eastern Arab Populations] »'', par Martin Richards et al., ''[http://www.cell.com/AJHG/home The american journal of human genetics]'', avril 2003 ; 72(4): 1058–1064., publié on-line le 10 mars 2003.</ref>{{,}}<ref name="shen-2004"> ''[http://www.ebc.ee/EVOLUTSIOON/publications/Shen2004.pdf Reconstruction of Patrilineages and Matrilineages of Samaritans and Other Israeli Populations From Y-Chromosome and Mitochondrial DNA Sequence Variation]'', ''HUMAN MUTATION'', Volume 24 ''Issue'' 3 , Pages 248-260, Shen et al., septembre 2004.</ref>. Ces apports ont des origines géographiques distinctes mais peu nombreuses<ref name="shen-2004" />, ce qui laisse à penser que les conversions ont été localisées et rares au cours de l'histoire juive, même si le poids global de ces entrées est finalement dominant. Chez les ''[[Bene Israël]]'' de [[Bombay]], l'origine est très tranchée : moyen-orientale pour les marqueurs génétiques masculins, et locale pour les marqueurs génétiques féminins<ref name="jpost-2008" />. Il est cependant à noter que dans le cas des Ashkenazes au moins, certains auteurs on défendu une origine majoritairement moyenne-orientale des marqueurs génétiques mitochondriaux<ref name="wade-2006" />.

Au final, ces études montrent qu'une origine des populations juives actuelles (du moins de celles qui ne vivaient pas à l'époque moderne au Moyen-orient) est située de façon notable à l'extérieur de la zone de dispersion originelle des Juifs. Mais le poids de marqueurs génétiques originaires de cette zone reste très important, particulièrement pour les marqueurs génétiques d'origine masculine, ce qui tend à montrer un impact relativement ponctuel des phénomènes de conversion. Mais certains débats entre spécialistes restent encore à trancher, et les positions actuelles de la recherche peuvent donc évoluer.

Ces points communs démontrent une certaine continuité [[endogame|endogamique]], mais ne sont cependant pas contradictoires avec des divergences non négligeables, acquises au cours des siècles d'immersion au sein d'autres populations par les conversions, les viols ou les adultères. Les types physiques des [[Juifs de Chine]], des [[Juifs des Indes]], des [[Juifs Ashkenazim]] ou des ''[[Falashas]]'' sont ainsi très différents, et montrent un niveau de mélange interethnique assez élevé.

Parmi les grandes populations juives actuelles, seuls les Juifs d'Éthiopie ne montrent pas trace d'origine syro-palestinienne<ref name="hammer-2000" />{{,}}<ref name="shen-2004" />. Au contraire, leurs marqueurs génétiques indiquent une origine exclusivement ou très majoritairement locale, donc un phénomène de conversion de grande envergure.

Dans le cadre d'une approche par la génétique, et malgré certains points communs, les Juifs ne sont donc pas une ethnie homogène.

=== Critiques de ces études ===

De très nombreux auteurs s'alarment des dérives que peuvent constituer les interprétations de ces études. Bien souvent en effet ces études sont sur des sites ou elles en cotoies d'autres traitant de la supériorité d'un peuple sur un autre pour un paramètre donné, qui par exemple, disent prouver que génétiquement les quotients intellectuels des juifs en générals sont supérieurs à ceux des autres peuples "de race blanche", que le quotients intellectuels des ashkénazes est supérieurs ([[:en:Ashkenazi intelligence]]) aux sépharades et ces sites rejoignent même les sites "Suprémacistes" améticains qui "démontrent" de la même manière que les quotients intellectuels des blancs en général sont supérieurs à ceux des noirs ([[:en:Race and intelligence]] [[:en:Race Differences in Intelligence]]). On le voit, les limites entre "étude de l'éthnicité" et le racisme pur sont largement franchis. Ces auteurs dénoncent le coté malsain de voir des parties de la communauté juives reprendre des thèmes que les nazis ont été les premiers à utiliser le fait que le peuple juif serait un peuple génétiquement différent. Bien entendu, les scientifiques clament que, bien que les études reposent sur des protocoles parfaitement validés, les interprétations "racistes" ne sont pas leur fait mais de personnes ne comprenant pas la teneur scientifiques des résultats et mal intentionnés.

En ce qui concerne les Juifs d'Afrique du Nord, une étude récente a démontré que même s'il est peu probable que les Juifs du Maroc, de Libye et de Tunisie aient une origine purement berbère, il ne partagent néanmoins pas leurs haplogroupes principaux avec les communautés juives du Moyen-Orient <ref>"In view of the historical records claiming the establishment of the North African Jewish communities from the Near Eastern Jewish communities, it is noteworthy that the communities do not share their respective major founding lineages" (Traduction : « Concernant les récits historiques qui prétendent que les communautés juives d'Afrique du Nord sont issues des communautés juives du Proche-Orient, il faut noter que ces communautés ne partagent pas leurs lignées fondatrices principales »), [http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0002062 Doron M. Behar et al., « Counting the Founders. The Matrilineal Genetic Ancestry of the Jewish Diaspora »], ''PLoS ONE'', 3(4) e2062, 30 avril 2008</ref>.

Toutefois, pour de nombreux auteurs, ces recherches génétiques sont idéologiquement orientées. Ainsi au cours d'un congrès scientifique en 2003 aux États-Unis, le biologiste juif américain [[Robert Pollack]] de l'[[Université Columbia]] et plusieurs scientifiques ont clairement réfuté le fait que l'on puisse déterminer biologiquement la "judaïté" d'un individu puisqu'il n'existe tout simplement pas de séquence ADN qui soit présentes chez les Juifs et absentes chez les non-Juifs. Le « judaisme biologique » a ainsi été qualifié de modèle « calomnieux » et « calamiteux »<ref>« There is no support in the genomes of today’s Jews for the calumnious and calamitous model of biological Judaism. Though there are many deleterious versions of genes shared within the Ashkenazic community, there are no DNA sequences common to all Jews and absent from all non-Jews. There is nothing in the human genome that makes or diagnoses a person as a Jew. »" [http://www.forward.com/articles/9406/ The Fallacy of Biological Judaism], Robert Pollack, 7 mars 2003</ref>.

=== Réception de ces études dans les différents pays ===

Si ces études sont dans tous les cas contestées, leur existence même et leur présentation au public fait débat. Au États-Unis, les tolérances sur les écrits racistes étant assez large, ces études font l'objet long débats, même dans les journaux les plus respectables du pays. En Europe, qui suite à la seconde guerre mondiale, s'est doté d'un arsenal répressif, contre les écrits racistes, ce débat ne fait même pas l'objet d'une controverse. Il est à noter que l'ensemble de ces articles sur les études génétiques est très fournis dans le wikipedia anglophone alors qu'il est largement inexistant dans les wikipedia des langues européennes.

=== Tests ADN de "judéité" ===

Suite à ces études une société suisse propose des Tests ADN afin de déterminer "si vous etes juifs ou non" . Ces tests et cette société scandalisent et sont vivement combattus par la communauté scientifique et humaniste pour des motifs tant scientifiques " c'est une arnaque scientifique" que moraux [http://www.europe1.fr/Decouverte/Tendances/Nouvelles-technologies/Des-tests-sur-Internet-pour-savoir-si-vous-avez-des-racines-juives/(gid)/171276], [http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Test-ADN-pour-detecter-les-juifs---C-est-un-scandale---10782807]

== les sources favorables à l'idée d'une "famille juive"==
=== dans les milieux d'extrème droite ===

[http://www.nationspresse.info/?p=4166]

=== dans les milieux intégristes juifs ===

[http://www.juif.org/go-blogs-10522.php]

== Les sources défavorables à l'idée d'une "famille juive" ==
=== dans les milieux des spécialistes de la génétique ===
[http://www.cicad.org/index.php?id=1937&tx_ttnews%5Btt_news%5D=4464&tx_ttnews%5BbackPid%5D=1936&cHash=66891c19da Cicad]

[http://www.unisciences.com/religion/news/adn_juifs.php?id=234 Jérome Goudet]

The Myth Of The Jewish Race: A Biologist's Point Of View de Alain F. Corcos (Auteur)

=== dans les milieux non juifs ===

Déjà au XIXème siècle, En [[1883]], [[Ernest Renan]] écrivait dans ''Le Judaïsme comme race et religion'' :
<blockquote>Les conversions massives à l'époque grecque et romaine enlèvent au judaïsme toute signification ethnologique, et coupent tout lien physique (mais non pas spirituel) avec la Palestine […] La plupart des Juifs de Gaule ou d'Italie, sont le produit de ces conversions. Quant aux Juifs du bassin du Danube, ou du Sud de la Russie, ils descendent sans doute des Khazars</blockquote>

L'historien [[Shlomo Sand]], qui rappelle dans son dernier livre que la génétique en Israël était déjà dans les années 1950 une « science biaisée entièrement dépendante d'une conception historique nationale qui s'efforçait de trouver une homogénéité historique nationale au sein des Juifs dans le monde » considère, concernant ces récentes études génétiques, que « l'information sur le mode de sélection des éléments observés est ténue et de nature à éveiller des doutes importants. Ce d'autant plus que les conclusions précipitées sont toujours construites et renforcée au moyen d'une rhétorique dénuée de tout lien avec le laboratoire scientifique »<ref>[[Shlomo Sand]], ''Comment le peuple juif fut inventé'', ch. « La distinction identitaire. Politique identitaire en Israël », fayard, pp.378-387</ref>.


Certains, comme la ligue des droits de l'homme, insistent sur la contradiction qu'il y a entre la perception de différentes communautés juives qui pensent être l'archétype unique de la famille juive et la réalité de la différence physique évidente très importante entre les différentes communautés juives.
[http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article95]

== les parties suivantes sont à recycler dans cet article et ensuite faire référence dans cet article détaillé dans les autres articles ==
=== l'article histoire des juifs d'algérie ===

En ce qui concerne les études sur le chromosome Y on peut citer l'article de M. F. Hammer et ses collègues<ref>{{en}} [http://www.familytreedna.com/pdf/HammerPNAS_2000.pdf Hammer MF, Redd AJ, Wood ET, Bonner MR, Jarjanazi H, Karafet T, Santachiara-Benerecetti S, Oppenheim A, Jobling MA, Jenkins T, Bonné-Tamir B (2000) "Jewish and Middle Eastern non-Jewish populations share a common pool of Y-chromosome biallelic haplotypes". Proc Natl Acad Sci USA 97:6769–6774]</ref>. Ils ont comparé le patrimoine génétique de plusieurs types de population juives. La conclusion est que les gènes paternels des communautés juives d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen Orient descendent d'une origine commune du Moyen Orient et indique que la plupart des communautés sont restées relativement isolées de leur voisins non juifs pendant et après la diaspora <ref> The results support the hypothesis that the paternal gene pools of Jewish communities from Europe, North Africa, and the Middle East descended from a common Middle Eastern ancestral population, and suggest that most Jewish communities have remained relatively isolated from neighboring non-Jewish communities during and after the Diaspora</ref>. Une autre étude est intéressante à citer bien qu'elle ne concerne que l'ile de Djerba en Tunisie <ref>{{en}} [http://bmsap.revues.org/document956.html Franz Manni et al., « A Y-chromosome portrait of the population of Jerba (Tunisia) to elucidate its complex demographic history », ''Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris'', tome 17, fascicule 1-2, 2005]</ref>. Elle conclue également que la patrimoine génétique paternel des juifs de Djerba est différents de celui des arabes et des berbères de cette Ile.

L'analyse de l'ADN mitochondrial des populations juives d'Afrique du Nord a fait l'objet d'une étude détaillée par Doron Behar et ses collègues<ref>{{en}} [http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0002062 Doron M. Behar et al., « Counting the Founders. The Matrilineal Genetic Ancestry of the Jewish Diaspora », ''PLoS ONE'', 3(4) e2062, 30 avril 2008]</ref>. Elle montre que les Juifs d'afriques du Nord ne partagent pas les [[haplogroupe]]s de l'ADNmt typiquement nord-africains (M1 et U6) des populations berbères et arabes.

Cependant, cette même étude précise que les communautés juives d'Afrique du Nord ne partagent pas non plus leurs haplogroupes principaux avec les communautés juives du Moyen-Orient contredisant de ce fait la thèse d'un peuplement venu du Moyen-Orient<ref>"In view of the historical records claiming the establishment of the North African Jewish communities from the Near Eastern Jewish communities, it is noteworthy that the communities do not share their respective major founding lineages" (Trad : "Concernant les récits historiques qui prétendent que les communautés juives d'Afrique du Nord sont issues des communautés juives du Proche-Orient, il faut noter que ces communautés ne partagent pas leurs lignées fondatrices principales "), Doron M. Behar et al 2008</ref>. Il est à noter que pour ce qui est des juifs de Tunisie/Libye cette même étude indique qu'ils proviendraient d'une région allant du moyen orient jusqu'au Caucase <ref>"Again, it became clear that the ancestry of this lineage [Lybian/tunisian] can be similarly attributed to the broad geographic region encompassing the Near and Middle East and the Caucasus region, Doron M. Behar et al 2008</ref>.

D'autres études<ref>{{en}} [http://www.pubmedcentral.nih.gov/picrender.fcgi?artid=379128&blobtype=pdf Thomas MG, Weale ME, Jones AL, Richards M, Smith A, et al. (2002) "Founding mothers of Jewish communities: geographically separated Jewish groups were independently founded by very few female ancestors". Am J Hum Genet 70: 1411–1420]</ref> sur l'ADNmt des populations juives en viennent à la même conclusion.

=== l'article Khazars ===
Des études [[génétique]]s menées par, entre autres, Doron Behar et Michael Hammer, ont montré que les [[chromosome Y|chromosomes Y]] d'une proportion fortement significative de Juifs ashkénazes diffèrent de ceux des populations européennes parmi lesquelles ils ont résidé, et sont en revanche partagés par des populations du [[Moyen-Orient]] et les Juifs non-ashkénazes. Un résultat similaire a été trouvé pour plus de 40% des chromosomes mitochondriaux. De plus la recherche révèle que seulement 5% des Juifs ashkénazes ont des chromosomes Y de l'[[haplotype]] « Q », fréquent dans les peuplades [[asiatique]]s, dont les Khazars<ref>http://www.familytreedna.com/pdf/Behar_contrasting.pdf</ref>{{,}}<ref>http://www.familytreedna.com/pdf/43026_doron.pdf</ref>. Toutefois, la présence d'ADN mitochondrial européen ou autre en proportions significatives tendrait à suggérer, selon les détracteurs de ces études, un [[métissage]] postérieur.<ref>[http://www.nature.com/ejhg/journal/v13/n3/full/5201319a.html]</ref><ref>[http://www.pubmedcentral.nih.gov/articlerender.fcgi?artid=1274378]</ref> Selon Nicholas Wade, journaliste scientifique du New York Times: "Les résultats sont en accord avec l'histoire et la tradition juives et réfutent les théories selon lesquelles les communautés juives consisteraient principalement de convertis d'autres religions, ou qu'ils descendent des Khazars".<ref>[http://www.nytimes.com/2000/05/09/science/y-chromosome-bears-witness-to-story-of-the-jewish-diaspora.html]</ref>

=== les références d'études dans wp:en ===
Some recent studies have been ommitted from this article and which give some balance, particularly regarding the Khazar theory: Please include:

[http://www.pubmedcentral.nih.gov/articlerender.fcgi?artid=1274378]
[http://www.nature.com/ejhg/journal/v13/n3/full/5201319a.html]
[http://class.csueastbay.edu/anthropologymuseum/2006IA/DNA_PDFS/mt&yDNA/Wade2002.pdf]

=== Résumé des différentes analyses génétiques ===
==== Analyse Hammer 2000 ====

La conclusion, à confirmer, est que les gènes paternels des communautés juives d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen Orient descendent d'une origine commune du Moyen Orient et indique que la plupart des communautés sont restées relativement isolées de leur voisins non juifs pendant et après la diaspora. [http://www.familytreedna.com/pdf/HammerPNAS_2000.pdf Hammer MF, Redd AJ, Wood ET, Bonner MR, Jarjanazi H, Karafet T, Santachiara-Benerecetti S, Oppenheim A, Jobling MA, Jenkins T, Bonné-Tamir B (2000) "Jewish and Middle Eastern non-Jewish populations share a common pool of Y-chromosome biallelic haplotypes". Proc Natl Acad Sci USA 97:6769–6774]
je ne sais pas ou cette étude a été publié

==== Analyse Behar 2008 ====

[http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0002062]

The history of the Jewish Diaspora dates back to the Assyrian and Babylonian conquests in the Levant, followed by complex demographic and migratory trajectories over the ensuing millennia which pose a serious challenge to unraveling population genetic patterns. Here we ask whether phylogenetic analysis, based on highly resolved mitochondrial DNA (mtDNA) phylogenies can discern among maternal ancestries of the Diaspora. Accordingly, 1,142 samples from 14 different non-Ashkenazi Jewish communities were analyzed. A list of complete mtDNA sequences was established for all variants present at high frequency in the communities studied, along with high-resolution genotyping of all samples. Unlike the previously reported pattern observed among Ashkenazi Jews, the numerically major portion of the non-Ashkenazi Jews, currently estimated at 5 million people and comprised of the Moroccan, Iraqi, Iranian and Iberian Exile Jewish communities showed no evidence for a narrow founder effect, which did however characterize the smaller and more remote Belmonte, Indian and the two Caucasus communities. The Indian and Ethiopian Jewish sample sets suggested local female introgression, while mtDNAs in all other communities studied belong to a well-characterized West Eurasian pool of maternal lineages. Absence of sub-Saharan African mtDNA lineages among the North African Jewish communities suggests negligible or low level of admixture with females of the host populations among whom the African haplogroup (Hg) L0-L3 sub-clades variants are common. In contrast, the North African and Iberian Exile Jewish communities show influence of putative Iberian admixture as documented by mtDNA Hg HV0 variants. These findings highlight striking differences in the demographic history of the widespread Jewish Diaspora.

traduction google

L'histoire de la diaspora juive remonte à l'assyrien et babylonien conquêtes dans le Levant, suivie par la complexité des trajectoires démographiques et migratoires au cours des millénaires, qui posent un défi sérieux pour démêler les modèles génétiques de population. Here we ask whether phylogenetic analysis, based on highly resolved mitochondrial DNA (mtDNA) phylogenies can discern among maternal ancestries of the Diaspora. Ici, nous demander si l'analyse phylogénétique, basée sur des résolues ADN mitochondrial (ADNmt) phylogénies peut discerner entre ascendances maternelle de la Diaspora. Accordingly, 1,142 samples from 14 different non-Ashkenazi Jewish communities were analyzed. En conséquence, 1142 échantillons de 14 non-Ashkenazi communautés juives ont été analysés. A list of complete mtDNA sequences was established for all variants present at high frequency in the communities studied, along with high-resolution genotyping of all samples. Une liste complète des séquences de l'ADN mitochondrial a été établi pour toutes les variantes présentes à haute fréquence dans les communautés étudiées, ainsi que le génotypage à haute résolution de tous les échantillons. Unlike the previously reported pattern observed among Ashkenazi Jews, the numerically major portion of the non-Ashkenazi Jews, currently estimated at 5 million people and comprised of the Moroccan, Iraqi, Iranian and Iberian Exile Jewish communities showed no evidence for a narrow founder effect, which did however characterize the smaller and more remote Belmonte, Indian and the two Caucasus communities. Contrairement à la tendance précédemment observée chez les juifs ashkénazes, numériquement la plus grande partie des non-juifs ashkénazes, qui est actuellement estimée à 5 millions de personnes et comprenant le Maroc, l'Iraq, d'Iran et de la péninsule ibérique exil des communautés juives n'ont montré aucun signe d'une étroite effet fondateur, qui n'a cependant caractériser les plus petites et plus éloignées Belmonte, de l'Inde et les deux communautés du Caucase. The Indian and Ethiopian Jewish sample sets suggested local female introgression, while mtDNAs in all other communities studied belong to a well-characterized West Eurasian pool of maternal lineages. L'Indien et juifs éthiopiens ensembles d'échantillons de femmes introgressions suggéré local, tandis que mtDNAs dans toutes les autres communautés étudiées appartiennent à une bien caractérisés West Eurasian piscine de lignées maternelles. Absence of sub-Saharan African mtDNA lineages among the North African Jewish communities suggests negligible or low level of admixture with females of the host populations among whom the African haplogroup (Hg) L0-L3 sub-clades variants are common. L'absence de l'Afrique sub-saharienne, l'ADN mitochondrial entre les lignées des communautés juives d'Afrique du Nord suggère négligeable ou faible niveau de mélange avec les femmes de l'accueil des populations parmi lesquels l'Afrique haplogroup (Hg) L0-L3 sous-clades variantes sont communs. In contrast, the North African and Iberian Exile Jewish communities show influence of putative Iberian admixture as documented by mtDNA Hg HV0 variants. En revanche, l'Afrique du Nord et de la péninsule ibérique exil des communautés juives montrent l'influence de mélanges putative ibérique comme en ADNmt Hg HV0 variantes. These findings highlight striking differences in the demographic history of the widespread Jewish Diaspora. Ces résultats mettent en évidence des différences frappantes dans l'histoire démographique de la généralisation de la diaspora juive.


==== Analyses de Nebel ''et al.''====

A 2001 study by Nebel ''et al.'' found Eu 19 chromosomes, which are very frequent in Eastern European populations (54%-60%), at elevated frequency (12.7%) in Ashkenazi Jews. The authors hypothesized that these chromosomes could reflect low-level gene flow into Ashkenazi populations from surrounding Eastern European populations, or, alternatively, that both the Ashkenazi Jews with Eu 19, and to a greater extent all Eastern European populations in general, might have some partial Khazar ancestry.<ref>Almut Nebel, Dvora Filon, Bernd Brinkmann, Partha P. Majumder, Marina Faerman, Ariella Oppenheim. [http://www.pubmedcentral.nih.gov/articlerender.fcgi?artid=1274378 "The Y Chromosome Pool of Jews as Part of the Genetic Landscape of the Middle East"], (''The American Journal of Human Genetics'' (2001), Volume 69, number 5. pp. 1095–112).</ref>

A 2005 study by Nebel ''et al.'', based on Y chromosome polymorphic markers, showed that Ashkenazi Jews are more closely related to other Jewish and Middle Eastern groups than to their local neighbouring populations in Europe. However, 11.5% of male Ashkenazim were found to belong to R-M17, the dominant Y chromosome haplogroup in [[Eastern European]]s, suggesting possible gene flow between the two groups. The authors hypothesized that "R-M17 chromosomes in Ashkenazim may represent vestiges of the mysterious Khazars". They concluded "However, if the R-M17 chromosomes in Ashkenazi Jews do indeed represent the vestiges of the mysterious Khazars then, according to our data, this contribution was limited to either a single founder or a few closely related men, and does not exceed ~ 12% of the present-day Ashkenazim.<ref>Almut Nebel, Dvora Filon, Marina Faerman, Himla Soodyall and Ariella Oppenheim. [http://www.nature.com/ejhg/journal/v13/n3/full/5201319a.html "Y chromosome evidence for a founder effect in Ashkenazi Jews"], (''European Journal of Human Genetics'' (2005) 13, 388–391. doi:10.1038/sj.ejhg.5201319 Published online 3 November 2004).</ref>

== Notes ==
<references />


{{portail|judaïsme}}
{{portail|judaïsme}}

Version du 25 octobre 2009 à 19:27

La génétique des populations ouvre la voie à des études qui permettent de mieux comprendre la chronologie des migrations et de compléter ainsi les résultats apportés par l'histoire, l'archéologie, la linguistique, ou la paléontologie[1]. Cet article décrit les principaux résultats de telles études sur les Juifs.

Synthèse

Les études génétiques montrent les lignées variées des populations juives modernes. Toutefois, la plupart de ces populations ont une lignée commune qui remonte à une population ancienne dont les membres se séparèrent et suivirent une évolution différente[2]. Alors que les tests ADN ont montré l'existence de l'exogamie dans toutes les populations juives depuis l'Antiquité, cette exogamie est aussi significativement moins forte que dans les autres populations[3]. Ces découvertes confirment généralement les traditions juives qui situent l'origine du peuple juif dans des populations israélites exilées et infirment les théories selon lesquelles la plupart des Juifs sont issus de populations indigènes converties au judaïsme et sans aucune ascendance israélite[3],[4]. Cela n'exclut pas que des Juifs descendent aussi de populations converties au judaïsme à des époques plus tardives, comme les Khazars ou des Slaves[5] ou des populations ibériques[6].

Trois types d'études : lignée paternelle, lignée maternelle et un sous-groupe, les Cohanim

Bien que quelques populations converties au judaïsme aient été absorbées dans les populations juives de leur époque - dans le cas des Khazars, absorbés parmi les Ashkénazes - il est improbable qu'elles aient jamais formé un grand pourcentage des ancêtres des populations juives d'aujourd'hui et, encore moins, qu'elles soient à l'origine de communautés juives[7].

Lignée paternelle : l'ADN du chromosome Y

Une étude publiée par l'Académie Nationale des Sciences américaine a établi que « le patrimoine génétique paternel des communautés juives d'Europe, d'Afrique du nord et du Moyen-Orient était issu d'une population ancestrale commune » et suggérait que « la plupart des communautés juives étaient restés relativement isolées des communautés non-juives voisines durant leur vie en Diaspora[2] ». Des chercheurs ont exprimé leur surprise devant la remarquable uniformité génétique qu'ils observent chez les Juifs de l'époque actuelle, quelque soit leur origine dans la Diaspora[2].

D'autres découvertes concernant le chromosome Y montrent que les communautés juives dans le monde sont proches des Kurdes, des Syriens et des Palestiniens[8],[9]. Skorecki et ses collègues écrivent que « la très grande proximité des populations juives et non-juives du Moyen-Orient [...] conforte l'hypothèse d'une origine moyen-orientale commune[9] ». Selon une autre étude la même année, plus de 70% des hommes juifs et la moitié des hommes arabes (habitant seulement Israël ou les territoires palestiniens) dont l'ADN a été étudié ont hérité leurs chromosomes Y des mêmes ancêtres paternels qui vivaient dans la région il y a quelques milliers d'années. Ces résultats sont cohérents avec le récit biblique qui attribue aux Juifs et aux Arabes le même ancêtre. Environ deux tiers des Arabes israéliens ou palestiniens vAbout et des Juifs israéliens sont les les descendants d'au moins trois ancêtres communs qui vivaient au Moyen-Orient à l'époque néolithique. Cependant, le clade arabe-palestinien inclut deux haplotypes arabes que ne sont trouvés que très rarement chez les Juifs, montrant ainsi une divergence ou un apport à grande échelle de populations non indigènes chez les Palestiniens[10].

Les populations juives varient principalement par la source et la proportion d'apport génétique étranger, venant des populations qui accueillent les Juifs[11],[5]. Par exemple, les Juifs du Yémen diffèrent des autres Juifs orientaux ainsi que des Ashkénazim par la proportion de types génétiques d'Afrique sub-saharienne qu'ils possèdent[11]. En recherchant les ancêtres d'il y a 3000 ans des Yéménites actuels, on trouve en moyenne 35% de lignées sub-sahariennes[11]. Les Juifs yéménites ont eux une proportion de seulement 25%, alors même qu'ils représentent 25% de l'échantillon des Yéménites[5],[11]. La proportion d'apport masculin des populations indigènes européennes parmi les Juifs ashkénazes se monte à 0,5% par génération sur environ 80 générations et l'apport total atteint 12,5% très similaire à l'estimation par Motulsky[2]. Des études plus récentes estiment même que l'apport masculin des populations indigènes européennes est plus faible et que seulement 5 à 8% du patrimoine génétique des Ashkenazes est d'origine européenne[2].

Une autre étude est intéressante à citer bien qu'elle ne concerne que l'ile de Djerba en Tunisie[12]. Elle conclut également que le patrimoine génétique paternel des juifs de Djerba est différent de celui des arabes et des berbères de cette île.

Lignée maternelle : l'ADN mitochondrial

Jusqu'à 2006, les généticiens attibuaient le plus souvent l'origine des populations juives à des individus masculins ayant émigré du Moyen-Orient et ayant pris comme épouses des femmes dans les populations indigènes, qu'ils convertissaient au judaïsme. Cependant, les plus récentes découvertes des études faites sur sur l'ADN mitochondrial, transmis par les femmes, invitent à revoir cette affirmation, au moins pour les Ashkénazes[13].

La recherche sur les Juifs ashkénazes suggère qu'outre les ancêtres fondateurs masculins israélites et féminins indigènes, une proportion significative d'ancêtres femmes pourraient venir du Moyen-Orient[13]. De plus, Behar en 2006, suggère que l'ADN mitochondrial des Ashkénazes viendraient « de 4 ancêtres femmes, d'origine hébreue/levantine, vivant il y a 2000 ans » et que Juifs issus de populations exilées d'Espagne (séfarades) et Juifs ashkénazes partagent une origine commune levantine[14].

L'analyse de l'ADN mitochondrial des populations juives d'Afrique du Nord a fait l'objet d'une nouvelle étude détaillée en 2008 par Doron Behar et ses collègues[6]. Elle montre que les Juifs d'Afrique du Nord ne partagent pas les haplogroupes de l'ADN mitochondrial typiquement nord-africains (M1 et U6) des populations berbères et arabes.

D'autres études[15] sur l'ADN mitochondrial des populations juives en viennent à la même conclusion. Ainsi, les études génétiques ne permettent pas de déterminer l'origine des juifs du Maroc, de Tunisie et de Libye (les Juifs d'Algérie n'ayant quant à eux pas fait l'objet d'étude spécifique) mais tendent à réfuter la thèse d'une origine purement berbère.

En 2008, des études menées sur les populations expulsées d'Espagne 1492 et sur d'autres groupes diasporiques (irakiens, iraniens et marocains)[6] arrivent à des conclusions différentes : ces populations ont eu peu de mariages avec les populations d'Afrique du nord mais l'apport des populations ibériques est significatif.

Étude sur les Cohanim

Des analyses ADN montrent aussi que les Juifs contemporains de la tribu des Cohanim[16] ont tous le même ancêtre qui vivait il y a environ 3000 ans[9]. Ce résultat reste constant, quelque soit la population juive, dans le monde[9]. Les chercheurs estiment que le plus récent ancêtre commun des Cohanim vivait entre 2650 et 3180 ans avant aujourd'hui[17]. Les résultats sont identiques pour les Juifs séfarades ou ashkénazes[17]. Ce calcul est fondé sur l'étude des mutations génétiques qui indique que l'ancêtre commun vivait il y environ 106 générations dont la durée peut être estimée entre 25 et 30 ans[17].

Autres études génétiques sur des populations

Sources

Cet article est en grande partie le résultat de la traduction ou de l'adaptation du paragraphe Genetic studies de l'article Jew du Wikipedia en anglais. Il reprend aussi des textes précédemment dans l'article Histoire des Juifs en Algérie.

Références

  1. Voir Autres études
  2. a b c d et e (en) Hammer, Mf; Redd, Aj; Wood, Et; Bonner, Mr; Jarjanazi, H; Karafet, T; Santachiara-Benerecetti, S; Oppenheim, A; Jobling, Ma; Jenkins, T; Ostrer, H; Bonne-Tamir, B, « Jewish and Middle Eastern non-Jewish populations share a common pool of Y-chromosome biallelic haplotypes. », sur Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (volume 97, n° 12, pages=6769–74), (ISSN 0027-8424, PMCID 18733, DOI 10.1073/pnas.100115997), p. 6769–74
  3. a et b (en) « Y Chromosome Bears Witness to Story of the Jewish Diaspora », sur New York Times, (consulté le )
  4. (en) Diana Muir Appelbaum et Paul S. Appelbaum, « Genetics and the Jewish identity », sur The Jerusalem Post, (consulté le )
  5. a b et c (en) Ariella Oppenheim and Michael Hammer, Jewish Genetics: Abstracts and Summaries, Khazaria InfoCenter (lire en ligne)
  6. a b et c (en) Behar, Dm; Metspalu, E; Kivisild, T; Rosset, S; Tzur, S; Hadid, Y; Yudkovsky, G; Rosengarten, D; Pereira, L; Amorim, A; Kutuev, I; Gurwitz, D; Bonne-Tamir, B; Villems, R; Skorecki, K, « Counting the founders: the matrilineal genetic ancestry of the Jewish Diaspora », PloS one, vol. 3, no 4,‎ , e2062 (PMID 18446216, PMCID 2323359, DOI 10.1371/journal.pone.0002062, lire en ligne)
  7. (en) Nebel, A; Filon, D; Brinkmann, B; Majumder, Pp; Faerman, M; Oppenheim, A, « The Y chromosome pool of Jews as part of the genetic landscape of the Middle East. », American journal of human genetics, vol. 69, no 5,‎ , p. 1095–112 (ISSN 0002-9297, PMID 11573163, PMCID 1274378, DOI 10.1086/324070)
  8. (en) (en) Diana Muir Appelbaum et Paul S. Appelbaum, « Genetics and the Jewish identity », Jerusalem Post,‎ (lire en ligne)
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