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=== Attention et cognition ===
=== Attention et cognition ===
Les sciences cognitives ont récemment éclairé les ressorts de l'attention<ref>{{Ouvrage|nom1=Lachaux, Jean-Philippe,|titre=Le cerveau attentif contrôle, maîtrise et lâcher-prise|éditeur=O. Jacob|date=DL 2013|isbn=9782738129277|isbn2=2738129277|oclc=835368519|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/835368519|consulté le=2019-04-05}}</ref>. Jean-Philippe Lachaux a montré que nos choix d'action passaient dans notre cerveau par trois systèmes : les habitudes, le circuit de récompenses et le système exécutif<ref name=":3">Lachaux Jean-Philippe, « Chapitre 5. L'économie cérébrale de l'attention », dans : Yves Citton éd., ''L'économie de l'attention. Nouvel horizon du capitalisme ?''Paris, La Découverte, « Sciences humaines », 2014, p. 109-120.</ref>. Le premier est un système de détection qui permet de repérer les objets en fonction de nos connaissances antérieures. Le deuxième relie l'objet à une sensation, il lui donne une note, plus ou moins bonne. Le troisième régule les pulsions produites par les deux premiers systèmes en formalisant et mémorisant les actions ponctuelles sous la forme : {{Citation|si je perçois ceci, alors je dois réagir comme cela}}<ref name=":3" />. Les systèmes ne sont pas toujours alignés et entrent fréquemment en conflit. Le système exécutif gagne en imposant la concentration sur une tâche, mais nous nous laissons aussi souvent distraire par les signaux qui actionnent les deux autres systèmes. Les publicitaires l'ont bien compris.
Les sciences cognitives ont récemment éclairé les ressorts cérébraux de l'[[attention]]<ref>{{Ouvrage|nom1=Lachaux, Jean-Philippe,|titre=Le cerveau attentif contrôle, maîtrise et lâcher-prise|éditeur=O. Jacob|date=DL 2013|isbn=9782738129277|isbn2=2738129277|oclc=835368519|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/835368519|consulté le=2019-04-05}}</ref>. Jean-Philippe Lachaux a montré que nos choix d'action passaient dans notre cerveau par trois systèmes : les habitudes, le circuit de récompenses et le système exécutif<ref name=":3">Lachaux Jean-Philippe, « Chapitre 5. L'économie cérébrale de l'attention », dans : Yves Citton éd., ''L'économie de l'attention. Nouvel horizon du capitalisme ?''Paris, La Découverte, « Sciences humaines », 2014, p. 109-120.</ref>. Le premier est un système de détection qui permet de repérer les objets en fonction de nos connaissances antérieures. Le deuxième relie l'objet à une sensation, il lui donne une note, plus ou moins bonne. Le troisième régule les pulsions produites par les deux premiers systèmes en formalisant et mémorisant les actions ponctuelles sous la forme : {{Citation|si je perçois ceci, alors je dois réagir comme cela}}<ref name=":3" />. Les systèmes ne sont pas toujours alignés et entrent fréquemment en conflit. Le système exécutif gagne en imposant la concentration sur une tâche, mais nous nous laissons aussi souvent distraire par les signaux qui actionnent les deux autres systèmes. Les publicitaires l'ont bien compris.


Pour compliquer la situation, nous avons rarement un seul objectif à la fois. Le système exécutif doit faire des choix entre différentes tâches potentiellement importantes. L'économie cérébrale de l'attention est alors soumise au dilemme du chercheur d'or : faut-il exploiter le filon sur lequel on se trouve ou en chercher un autre plus riche ? Faut-il rester concentré au risque de laisser passer des informations importantes ?
Pour compliquer la situation, nous avons rarement un seul objectif à la fois. Le système exécutif doit faire des choix entre différentes tâches potentiellement importantes. L'économie cérébrale de l'attention est alors soumise au dilemme du chercheur d'or : faut-il exploiter le filon sur lequel on se trouve ou en chercher un autre plus riche ? Faut-il rester concentré au risque de laisser passer des informations importantes ?

Ce dilemme est particulièrement fort chez les possesseurs de smartphones compte tenu de l'investissement affectif et informationnel qu'il représente, comme l'a montré une étude<ref>{{Article|prénom1=Adrian F.|nom1=Ward|prénom2=Kristen|nom2=Duke|prénom3=Ayelet|nom3=Gneezy|prénom4=Maarten W.|nom4=Bos|titre=Brain Drain: The Mere Presence of One’s Own Smartphone Reduces Available Cognitive Capacity|périodique=Journal of the Association for Consumer Research|volume=2|numéro=2|date=2017-04-01|issn=2378-1815|doi=10.1086/691462|lire en ligne=https://www.journals.uchicago.edu/doi/10.1086/691462|consulté le=2019-04-05|pages=140–154}}</ref><ref>{{Lien web|nom1=There|prénom1=Out|titre=Les smartphones nous rendent-ils bêtes ?|url=https://www.outthere.fr/stories/les-smartphones-nous-rendent-ils-betes/|site=Outthere|consulté le=2019-04-05}}</ref>. La simple présence d'un smartphone à proximité d'une personne peut avoir un effet défavorable sur sa capacité cognitive, sur sa mémoire disponible et sur son intelligence fonctionnelle.

=== Attention et design ===
Deux auteurs ont proposé des analyses faisant reposer une meilleure gestion de l'attention sur une organisation formelle des informations : un architecte, Richard {{Lien|langue=en|trad=Richard Saul Wurman|fr=Richard Saul Wurman}}, et un professeur d'histoire de la rhétorique {{Lien|langue=en|trad=Richard A. Lanham|fr=Richard A. Lanham}}.


=== Attention et persuasion ===
=== Attention et persuasion ===

Version du 5 avril 2019 à 19:54

L’économie de l’attention est une nouvelle branche des sciences économiques et de gestion qui traite l'attention comme une ressource rare en prenant appui sur les théories économiques afin de problématiser « le fonctionnement de marchés dans lesquels l’offre est abondante (et donc économiquement dévalorisée) et la ressource rare devient le temps et l’attention des consommateurs »[1]. Dans ce contexte, le niveau d'attention dont bénéficie un objet est une source de valorisation : les produits de la surabondance de l'offre (contenus numériques, radiophoniques, télévisuels, etc.) sont ceux qui, offerts à très peu de frais la plupart du temps, consomment l'attention désormais limitée par cette même surabondance, et les objets qui en sont investis prennent de la valeur.

Histoire

Selon Yves Citton, les enjeux de l'économie de l'attention se laissent entrevoir dès le début du 20e siècle[2]. Le sociologue Gabriel Tarde formule en effet, au début siècle dernier, les toutes premières réflexions autour d'une économie de l'attention, constatant que la surproduction industrielle nécessite des formes de publicités qui puissent « arrêter l'attention, la fixer sur la chose offerte »[3].

En 1971, le chercheur Herbert Simon, futur prix Noble d'économie, formule le concept en des termes plus précis[4] :

« Dans un monde riche en information, l'abondance d'information entraîne la pénurie d'une autre ressource : la rareté devient ce que consomme l'information. Ce que l'information consomme est assez évident : c'est l'attention de ses receveurs. Donc une abondance d'information crée une rareté de l'attention et le besoin de répartir efficacement cette attention parmi la surabondance des sources d'informations qui peuvent la consommer »

La citation de Simon est présente dans la quasi-totalité des écrits sur l'économie de l'attention, mais il faut la remettre dans le contexte de la pensée de son auteur selon Agnès Festré et Pierre Garrouste[5]. Simon s'intéresse au processus de décision dans une perspective de rationalité limitée, contestant dès 1955 les théories économiques basées sur les choix rationnels[6]. L'attention se caractérise pour lui par un accent mis sur la cogniton (les limites de notre capacité d'attention) et un autre mis sur la structure (l'organisation oriente l'attention des individus). Ses travaux constituent aussi une part des bases de l'intelligence artificielle, avec la mise au point avec des collègues en 1955 du programme informatique le Théoricien logique (en).

Comme le montre Festré et Garrouste dans leur histoire de la notion, on y rencontre « différents auteurs qui se caractérisent par un fort intérêt pour les approches multidisciplinaires et en particulier pour la psychologie, les sciences de l'organisation, ainsi que l'épistémologie et la philosophie des sciences. »[5]. On trouve des chercheurs, essayistes et praticiens issus de disciplines diverses : des littéraires, des psychologues, des cogniticiens, des sociologues, des philosophes, des designers, des chercheurs en marketing ou encore en sciences de l'information et de la communication.

Parmi les pionniers, on peut citer Friedrich Hayek et ses premiers travaux sur l'ordre sensoriel et nos capacités de classification[7],[5]. Plus récemment, Georg Franck (en)[8],[9], Michael Goldhaber[10], Thomas H. Davenport et J. C. Beck[11], Josef Falkinger[12], Richard Lanham (en)[13], Yves Kessous[14] et Yves Citton[15],[2] notamment ont apporté leur contribution pour affiner la notion.

Dans le grand public, l'avènement de l’économie de l’attention a été popularisée par la polémique qui a suivi le discours de Patrick Le Lay qui, parlant du modèle d'affaire de la chaîne de télévision française, TF1, a lancé : « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible »[16].

Caractéristiques

Deux publications ont fait, en 2014, une recension critique des écrits sur l'économie de l'attention : un numéro thématique de la revue Œconomia[17] et un livre coordonné par Yves Citton[15].

Andreas Hefti et Stevan Heinke présentent un aperçu des théories économiques fondées sur une information surabondante et une attention rare[18]. Ils proposent de différencier l'attention dirigée par des objectifs de celle dirigée par des stimulis. Pour l'expliquer, ils prennent l'exemple d'un investisseur lisant un journal. Celui-ci devra partager son temps entre la lecture du journal et d'autres tâches. Dans la lecture du journal, il peut privilégier les rubriques qu'il sait devoir lui apporter des informations utiles à ses décisions et ainsi pondérer le temps alloué aux lectures en fonction des avantages attendus. Dans ce cas, il s'agit d'une attention dirigé par les objectifs. Mais des titres accrocheurs, des images, des informations mises en valeur par des encadrés peuvent attirer son attention et avoir un impact sur l'orientation et la durée de sa lecture, il s'agit alors d'une attention pilotée par des stimulis. Cette différence permet aux auteurs de construire un modèle de représentation des choix de l'opérateur en fonction de la rareté de l'attention et de celle de l'information selon les situations et de classer les apports des différents économistes sur la question. Ils constatent, pour le regretter, qu'une grande part de la littérature économique classique qui étudie la rareté de l'attention est fondée sur une attention pilotée par les objectifs.

Dans une orientation plus sociologique et médiologique, Dominique Boullier propose de distinguer plusieurs régimes d'attention pour aborder l'économie de l'attention[19]. Il les place sur une « boussole » composée de deux axes perpendiculaires. L'axe vertical met en opposition la fidélisation, qui nous attache par un rituel ou une habitude à une croyance, avec l'alerte qui nous interpelle. L'axe horizontal confronte la projection, qui nous permet d'anticiper de programmer par des plans ou des cartes par exemple, avec l'immersion où nous plongeons dans un dispositif existant comme un jeu vidéo. Selon l'auteur, notre attention se trouve en tension entre ces quatre pôles à partir desquels se joue son économie.

Yves Citton, quant à lui dans une perspective très large et critique, invite à dépasser l'économie de l'attention pour aller vers une écologie de l'attention[2]. Il insiste sur le caractère collectif de l'attention, à la fois dans les dispositifs techniques et économiques mis en place pour l'orienter et la capter pour en tirer un profit commercial et, plus familièrement, dans sa forme conjointe dans les relations interpersonnelles. Il suggère de reprendre la main face à une exploitation de l'attention par une économie capitaliste pour « nous rendre mieux attentifs les uns aux autres ainsi qu'aux défis environnementaux (climatiques et sociaux) ».

Yves Kessous et ses collègues remarquent que l'économie de l'attention prend deux voies opposées[20] :

« On peut distinguer deux voies parallèles de mise en œuvre dans l'économie réelle de la notion d’attention selon la discipline d'origine à partir de laquelle les théoriciens et les praticiens travaillent. La première, qui s'appuie sur les sciences cognitives, vise à concevoir des dispositifs qui permettent aux individus de mieux gérer leurs attentions et en quelque sorte de les « protéger ». C'est une première acception du postulat de l'attention comme ressource rare : économiser l'attention, c'est d'abord ne pas la gaspiller et l'allouer efficacement. La seconde, qui mobilise les travaux d'économie et de marketing, tente de « valoriser » l'attention comme les économistes le feraient pour toutes autres ressources rares : i s'agit de trouver le modèle économique qui permet d'en extraire de la valeur. »

Attention et cognition

Les sciences cognitives ont récemment éclairé les ressorts cérébraux de l'attention[21]. Jean-Philippe Lachaux a montré que nos choix d'action passaient dans notre cerveau par trois systèmes : les habitudes, le circuit de récompenses et le système exécutif[22]. Le premier est un système de détection qui permet de repérer les objets en fonction de nos connaissances antérieures. Le deuxième relie l'objet à une sensation, il lui donne une note, plus ou moins bonne. Le troisième régule les pulsions produites par les deux premiers systèmes en formalisant et mémorisant les actions ponctuelles sous la forme : « si je perçois ceci, alors je dois réagir comme cela »[22]. Les systèmes ne sont pas toujours alignés et entrent fréquemment en conflit. Le système exécutif gagne en imposant la concentration sur une tâche, mais nous nous laissons aussi souvent distraire par les signaux qui actionnent les deux autres systèmes. Les publicitaires l'ont bien compris.

Pour compliquer la situation, nous avons rarement un seul objectif à la fois. Le système exécutif doit faire des choix entre différentes tâches potentiellement importantes. L'économie cérébrale de l'attention est alors soumise au dilemme du chercheur d'or : faut-il exploiter le filon sur lequel on se trouve ou en chercher un autre plus riche ? Faut-il rester concentré au risque de laisser passer des informations importantes ?

Ce dilemme est particulièrement fort chez les possesseurs de smartphones compte tenu de l'investissement affectif et informationnel qu'il représente, comme l'a montré une étude[23][24]. La simple présence d'un smartphone à proximité d'une personne peut avoir un effet défavorable sur sa capacité cognitive, sur sa mémoire disponible et sur son intelligence fonctionnelle.

Attention et design

Deux auteurs ont proposé des analyses faisant reposer une meilleure gestion de l'attention sur une organisation formelle des informations : un architecte, Richard Richard Saul Wurman (en), et un professeur d'histoire de la rhétorique Richard A. Lanham (en).

Attention et persuasion

Secteurs concernés

Économie des médias

Économie de l'art

Économie de la science

Économie du web

Notes et références

  1. Musique et numérique : L’économie MySpace est-elle favorable à la création ? Daniel Kaplan, InternetActu 12/04/07
  2. a b et c Citton, Yves, (1962- ...)., Pour une écologie de l'attention, Éd. du Seuil, dl 2014, cop. 2014 (ISBN 9782021181425 et 2021181421, OCLC 892725761, lire en ligne)
  3. Jean-Marie Tremblay, « Gabriel Tarde, Psychologie économique. Tome premier. Paris: Félix Alcan, Éditeur, 1902 », sur texte, (consulté le )
  4. H. Simon "Designing Organizations for an Information-Rich World", in M. Grennberger, Computer, communications and the public interest. Baltimore MD : The John Hopkins Press, 1971, p. 37-72
  5. a b et c (en) Agnès Festré et Pierre Garrouste, « The ‘Economics of Attention’: A History of Economic Thought Perspective », Œconomia. History, Methodology, Philosophy, nos 5-1,‎ , p. 3–36 (ISSN 2113-5207, DOI 10.4000/oeconomia.1139, lire en ligne, consulté le )
  6. Herbert A. Simon, « A Behavioral Model of Rational Choice », The Quarterly Journal of Economics, vol. 69, no 1,‎ , p. 99 (DOI 10.2307/1884852, lire en ligne, consulté le )
  7. F. A. Hayek, The Sensory Order, University of Chicago Press, (ISBN 9780226320946 et 9780226321301, lire en ligne)
  8. (de) Georg Franck, « The Economy of Attention », sur Telepolis (consulté le )
  9. (en) Georg Franck, « The economy of attention », Journal of Sociology, vol. 55, no 1,‎ , p. 8–19 (ISSN 1440-7833 et 1741-2978, DOI 10.1177/1440783318811778, lire en ligne, consulté le )
  10. Michael H. Goldhaber, « The attention economy and the Net », First Monday, vol. 2, no 4,‎ (DOI 10.5210/fm.v2i4.519, lire en ligne, consulté le )
  11. Davenport, Thomas H., 1954-, The attention economy : understanding the new currency of business, Harvard Business School Press, (ISBN 157851441X, 9781578514410 et 1578518717, OCLC 45583388, lire en ligne)
  12. (en) Josef Falkinger, « Attention Economies », CESifo Working Paper Series No. 1079,‎ , p. 43 (lire en ligne, consulté le )
  13. Lanham, Richard A., The economics of attention : style and substance in the age of information, University of Chicago Press, (ISBN 0226468828, 9780226468822 et 9780226468679, OCLC 61253902, lire en ligne)
  14. Kessous, Emmanuel., L'attention au monde : sociologie des données personnelles à l'ère numérique, Armand Colin, (ISBN 9782200280550 et 2200280556, OCLC 826849887, lire en ligne)
  15. a et b Citton, Yves, (1962- ...).,, L'économie de l'attention nouvel horizon du capitalisme?, La Découverte, impr. 2014, cop. 2014 (ISBN 9782707178701 et 2707178705, OCLC 881708057, lire en ligne)
  16. « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible », L'Expansion - L'Express, 9 juillet 2004.
  17. (en) « The Economics of Attention », Œconomia 5-1, (consulté le )
  18. (en) Andreas Hefti et Steve Heinke, « On the economics of superabundant information and scarce attention », Œconomia. History, Methodology, Philosophy, nos 5-1,‎ , p. 37–76 (ISSN 2113-5207, DOI 10.4000/oeconomia.1104, lire en ligne, consulté le )
  19. Dominique Boullier, « Médiologie des régimes d'attention », in Yves Citton, L'économie de l'attention. Nouvel horizon du capitalisme?, La Découverte,‎ , p. 84–108 (lire en ligne, consulté le )
  20. Moustafa Zouinar, Kevin Mellet et Emmanuel Kessous, « L'Économie de l'attention : Entre protection des ressources cognitives et extraction de la valeur », Sociologie du Travail, vol. 52, no 3,‎ , p. 359–373 (DOI 10.1016/j.soctra.2010.06.009, lire en ligne, consulté le )
  21. Lachaux, Jean-Philippe,, Le cerveau attentif contrôle, maîtrise et lâcher-prise, O. Jacob, dl 2013 (ISBN 9782738129277 et 2738129277, OCLC 835368519, lire en ligne)
  22. a et b Lachaux Jean-Philippe, « Chapitre 5. L'économie cérébrale de l'attention », dans : Yves Citton éd., L'économie de l'attention. Nouvel horizon du capitalisme ?Paris, La Découverte, « Sciences humaines », 2014, p. 109-120.
  23. Adrian F. Ward, Kristen Duke, Ayelet Gneezy et Maarten W. Bos, « Brain Drain: The Mere Presence of One’s Own Smartphone Reduces Available Cognitive Capacity », Journal of the Association for Consumer Research, vol. 2, no 2,‎ , p. 140–154 (ISSN 2378-1815, DOI 10.1086/691462, lire en ligne, consulté le )
  24. Out There, « Les smartphones nous rendent-ils bêtes ? », sur Outthere (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Yves Citton (dir.), L'économie de l'attention : Nouvel horizon du capitalisme ?, Paris, Éditions La découverte, 2014 (ISBN 2707182966)
  • Yves Citton, Pour une écologie de l'attention, Paris, Éditions du Seuil, coll. « La Couleur des idées », 2014 (ISBN 9782021181425)
  • Emmanuel Kessous, L'attention au monde : Sociologie des données personnelles à l'ère numérique, Paris, Éditions Armand Colin, coll. « Recherches », 2012 (ISBN 9782200280550)

Articles connexes

Liens externes