« Modèle CGHS » : différence entre les versions

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|bibcode = 1992PhRvD..45.1005C }}</ref> est un [[modèle-jouet]] de [[physique théorique]] développé au début des années 1990 et appliquant la [[relativité générale]] à un [[espace-temps]] constitué d'une [[dimension]] d'[[espace]] et d'une de [[temps]] (1+1D)<ref name="livre"/>.
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Cette [[théorie]] a notamment permis d'ouvrir la porte pour la résolution du problème de [[paradoxe de l'information|la perte de l'information]] lors de l'[[évaporation des trous noirs]]<ref>{{en}} [[Leonard Susskind]], James Lindesay, An introduction to Black Holes, Information and the String Theory Revolution, World Scientific, 2005</ref>.
Cette [[théorie]] a notamment permis d'ouvrir la porte pour la résolution du problème de [[paradoxe de l'information|la perte de l'information]] lors de l'[[évaporation des trous noirs]]<ref>{{ouvrage|lang=en|auteur=[[Leonard Susskind]] et James Lindesay|titre=An introduction to Black Holes, Information and the String Theory Revolution|éditeur=World Scientific|année=2005}}</ref>.


== Description ==
== L'utilité de ce modèle ==
En suivant les travaux d’[[Hawking]]<ref> [2] S.W. Hawking, “Breakdown of Predictability in Gravitational Collapse”, Phys. Rev. D14 (1976) 2460.</ref>{{,}}<ref>[1] S. W. Hawking, “Particle creation by black holes”, Comm. Math. Phys. 43 (1975) 199.</ref> sur les trous noirs, on remarque que le processus de leur formation et évaporation n’est pas gouverné par les lois usuelles de la [[mécanique quantique]]. Les [[État quantique#.C3.89tat pur|états purs]] évoluent en [[État quantique#.C3.89tats mixtes|états mixtes]]<ref>{{ouvrage|lang=en|auteur=R. Wald|année=1991|titre=Black Hole Thermodynamics|éditeur=University of Chicago}}</ref>, ce qui fait appelle à la relativité générale.
Les travaux de [[Stephen Hawking]] sur les trous noirs montrent que le processus de leur formation et de leur évaporation n'est pas gouverné par les lois usuelles de la [[mécanique quantique]]<ref name="Hawking1976">{{en}}{{cite journal|last1=Hawking|first1=S. W.|title=Breakdown of predictability in gravitational collapse|journal=Physical Review D|volume=14|issue=10|year=1976|pages=2460–2473|issn=0556-2821|doi=10.1103/PhysRevD.14.2460}}</ref>
{{,}}<ref name="Hawking1975">{{en}}{{cite journal|last1=Hawking|first1=S. W.|title=Particle creation by black holes|journal=Communications In Mathematical Physics|volume=43|issue=3|year=1975|pages=199–220|issn=0010-3616|doi=10.1007/BF02345020}}</ref>. Ainsi, les [[État quantique#.C3.89tat pur|états purs]] évoluent en [[État quantique#.C3.89tats mixtes|états mixtes]]<ref>{{ouvrage|lang=en|auteur=R. Wald|année=1991|titre=Black Hole Thermodynamics|éditeur=University of Chicago}}</ref>, ce qui fait appel à la relativité générale.


Cette [[conjoncture]] est difficile à étudier dans les détails, car il y a de nombreux [[degré de liberté]]. De plus, elle est difficile à comprendre dû aussi à la complexité du processus en quatre dimensions, trois d’espace et l’une de temps. Ce qui amène l’utilité d’utiliser un modèle jouet capable d’analyser chaque niveau de complexité du processus : 1+1D, 2+1D et 3+1D. Ce niveau de complexité sera moindre car le nombre de degré de liberté sera diminué quand on le compare à 4 dimensions d'espace-temps<ref>Guy Michaud and Robert C. Myers, American Mathematical Society, https://cds.cern.ch/record/287360/files/9508063.pdf</ref>.
Cette [[conjoncture]] est difficile à étudier selon un espace-temps à quatre dimensions, qui implique de nombreux [[degré de liberté]]. Dans cette situation, l'utilisation de différents modèles jouets permettant d'analyser des niveaux de complexité moindres du processus (en 1+1D et 2+1D) permet de mieux cerner certains aspects de la problématique<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Guy Michaud et Robert C. Myers|éditeur=Fields Institute Communications, McGill|url=https://cds.cern.ch/record/287360/files/9508063.pdf|consulté le=19 mai 2016}}</ref>.


== Univers à une dimension d'espace et d'un temps ==
== Univers à une dimension d'espace et d'un temps ==
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[[Fichier:Représentation 1+1D.jpg|thumb|upright=2|center|Univers 1+1D situé dans un espace de longueur infinie où à un endroit, il y a un trou noir piégeant tout ce qui s'approche trop près. ]]
[[Fichier:Représentation 1+1D.jpg|thumb|upright=2|center|Univers 1+1D situé dans un espace de longueur infinie où à un endroit, il y a un trou noir piégeant tout ce qui s'approche trop près. ]]



== Description plus approfondie ==
Le modèle CGHS est un outil servant à se représenter la [[relativité générale]]<ref name="physique7"/> en ne considérant qu'une dimension d'espace et une de temps. L'élaboration de cette théorie est due au fait que la relativité générale n'est pas un [[modèle linéaire]], ce qui rend très complexe sa version 3+1D<ref>{{en}} Curtis G. Callan, Jr., Steven B. Giddings, Jeffrey A. Harvey & Andrew Strominger, «Evanescent Black Holes», [[physical review]], 28/11/1991. http://arxiv.org/pdf/hep-th/9111056v1.pdf</ref>.Il y a eu une découverte admettant que dans les versions supérieures ou égales à 3+1D , la propagation d'[[Onde gravitationnelle|onde gravitationnelles]]<ref name="physique7">{{article
Il y a eu une découverte admettant que dans les versions supérieures ou égales à 3+1D , la propagation d'[[Onde gravitationnelle|onde gravitationnelles]]<ref name="physique7">{{article
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}}.</ref>
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Avec d’autres dimensions, un gravité-dilaton couplé peut toujours être redimensionné par une normalisation conforme à l’échelle métrique, convertissant ainsi le cadre de [[Pascual Jordan|Jordan]] à celui d’[[Einstein]]<ref name="physique 1"/>. Mais cela n’est pas possible en deux dimensions, car la [[masse]] conforme du dilaton devient 0. Dans ce cas, le système métrique est mieux conçu pour analyser les solutions du cas général que le système 3+1D. Bien sûr, le modèle 0+1D ne peut pas capturer tous les aspects non triviaux de la relativité parce qu’il n’a pas d’espace.
Avec d'autres dimensions, un gravité-dilaton couplé peut toujours être redimensionné par une normalisation conforme à l'échelle métrique, convertissant ainsi le cadre de [[Pascual Jordan|Jordan]] à celui d'[[Einstein]]<ref name="physique 1"/>. Mais cela n'est pas possible en deux dimensions, car la [[masse]] conforme du dilaton devient 0. Dans ce cas, le système métrique est mieux conçu pour analyser les solutions du cas général que le système 3+1D. Bien sûr, le modèle 0+1D ne peut pas capturer tous les aspects non triviaux de la relativité parce qu'il n'a pas d'espace.


Cette classe de modèle contient juste assez de complexité pour inclure parmi ses solutions les [[trous noirs]], leur formation, le modèle FRW <ref name="physique 2">Abhay Ashtekar, Tomasz Pawlowski, Parampreet Singh & Kevin Vandersloot, « Loop quantum cosmology of k=1 FRW models», physical review, 23/01/2007. http://arxiv.org/pdf/gr-qc/0612104.pdf</ref> , les [[singularité gravitationnelle|singularités gravitationnelles]], etc. Dans une version quantifiée d’un modèle de ce type avec un champ de matière, les rayonnements d’Hawkings<ref name="physique 5">{{en}} [[S. W. Hawking]], '' Particle Creation by Black Holes'', ''[[Communications in Mathematical Physics]]'', '''43''', 199-220 (1975) ; Erratum ''ibid.'', '''46''', 206 (1976) [http://projecteuclid.org/DPubS?service=UI&version=1.0&verb=Display&handle=euclid.cmp/1103899181 Voir en ligne].</ref> apparaissent également, tout comme dans les modèles contenant plusieurs dimensions.
Cette classe de modèle contient juste assez de complexité pour inclure parmi ses solutions les [[trous noirs]], leur formation, le modèle FRW <ref name="physique 2">Abhay Ashtekar, Tomasz Pawlowski, Parampreet Singh & Kevin Vandersloot, « Loop quantum cosmology of k=1 FRW models», physical review, 23/01/2007. http://arxiv.org/pdf/gr-qc/0612104.pdf</ref> , les [[singularité gravitationnelle|singularités gravitationnelles]], etc. Dans une version quantifiée d'un modèle de ce type avec un champ de matière, les rayonnements d'Hawkings<ref name="physique 5">{{en}} [[S. W. Hawking]], '' Particle Creation by Black Holes'', ''[[Communications in Mathematical Physics]]'', '''43''', 199-220 (1975) ; Erratum ''ibid.'', '''46''', 206 (1976) [http://projecteuclid.org/DPubS?service=UI&version=1.0&verb=Display&handle=euclid.cmp/1103899181 Voir en ligne].</ref> apparaissent également, tout comme dans les modèles contenant plusieurs dimensions.


== Formalisme ==
== Équations liées au modèle CGHS ==
Un choix très spécifique de couplages et d'interactions mène à l'équation de l'[[action (physique)|action]] du modèle CGHS :

Un choix très spécifique de couplages et d'interactions mène au modèle CGHS.


:<math>S = \frac{1}{2\pi} \int d^2x\, \sqrt{-g}\left\{ e^{-2\phi} \left[ R + 4\left( \nabla\phi \right)^2 + 4\lambda^2 \right] - \sum^N_{i=1} \frac{1}{2}\left( \nabla f_i \right)^2 \right\}</math>
:<math>S = \frac{1}{2\pi} \int d^2x\, \sqrt{-g}\left\{ e^{-2\phi} \left[ R + 4\left( \nabla\phi \right)^2 + 4\lambda^2 \right] - \sum^N_{i=1} \frac{1}{2}\left( \nabla f_i \right)^2 \right\}</math>
Où ''g'' est le [[tenseur métrique]], ''φ'' est le champ de dilaton, ''f<sub>i</sub>'' sont les champs de matière, et ''λ<sup>2</sup>'' est la [[constante cosmologique]]. En fait, la constante cosmologique est nonzero, et les champs de matière sont de vrais scalaires sans masse.
Où ''g'' est le [[tenseur métrique]], ''φ'' est le champ de dilaton, ''f<sub>i</sub>'' sont les champs de matière, et ''λ<sup>2</sup>'' est la [[constante cosmologique]]. En fait, la constante cosmologique est nonzero, et les champs de matière sont de vrais scalaires sans masse.


Ce choix spécifique est [[intégrable]], mais pas encore assez maniable pour produire une solution quantique exacte. C'est également l'action d'une {{Lien|trad=Non-critical string theory|langue=en|fr=théorie non-critique des cordes}} présentant une [[réduction dimensionnelle]] d'un modèle possédant plus de dimensions. Cette action est complètement différente de celles de la [[gravité Jackiw–Teitelboim]]<ref>{{article|langue=en|nom1=Mann|prénom1=Robert|lien auteur1=Robert B. Mann|nom2=Shiekh|prénom2=A.|nom3=Tarasov|prénom3= L.|date= 3 septembre 1990|titre=Classical and quantum properties of two-dimensional black holes|journal=Nuclear Physics|volume=341|numéro=1|collection=B|pages=134–154|doi=10.1016/0550-3213(90)90265-F|url=http://www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleURL&_udi=B6TVC-47200F0-25W&_user=10&_coverDate=09/03/1990&_rdoc=7&_fmt=high&_orig=browse&_origin=browse&_zone=rslt_list_item&_srch=doc-info(%23toc%235531%231990%23996589998%23351258%23FLP%23display%23Volume)&_cdi=5531&_sort=d&_docanchor=&view=c&_ct=14&_acct=C000050221&_version=1&_urlVersion=0&_userid=10&md5=a5aa7425ba25ffef424f5a4d2d0c680a&searchtype=a|archiveurl=http://ccdb4fs.kek.jp/cgi-bin/img_index?8912298|}}</ref> et de la [[gravité Liouville]]<ref name="physique 4">{{article|langue=en| nom = Nakayama | prénom = Yu | lien auteur = Yu Nakayama | année = 2004 | titre = Liouville Field Theory – A decade after the revolution | journal = International Journal of Modern Physics | volume = 19 | numéro = 17–18 | collection = A | pages = 2771–2930 | doi = 10.1142/S0217751X04019500 | url = http://www.worldscinet.com/ijmpa/19/1917n18/S0217751X04019500.html | archiveurl = http://arxiv.org/abs/hep-th/0402009|arxiv = hep-th/0402009 |bibcode = 2004IJMPA..19.2771N }}</ref>, deux autres modèles 1+1D.
Ce choix spécifique est classicalement [[intégrable]], mais pas encore assez maniable en une solution quantique exacte. C'est également l'[[Action (physique)|action]] pour {{Lien|trad=Non-critical string theory|langue=en|fr=Théorie non-critique des cordes}} et [[Réduction dimensionnelle]] d'un modèle de plus grande dimension. Ça le distingue également de la [[Gravité Jackiw–Teitelboim]]<ref>
{{article|langue=en| nom1 = Mann | prénom1 = Robert | lien auteur1 = Robert B. Mann | nom2 = Shiekh | prénom2 = A. | nom3 = Tarasov | prénom3 = L. | date = 3 Sep 1990 | titre = Classical and quantum properties of two-dimensional black holes | journal = Nuclear Physics | volume = 341 | numéro = 1 | collection = B | pages = 134–154 | doi = 10.1016/0550-3213(90)90265-F | url = http://www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleURL&_udi=B6TVC-47200F0-25W&_user=10&_coverDate=09/03/1990&_rdoc=7&_fmt=high&_orig=browse&_origin=browse&_zone=rslt_list_item&_srch=doc-info(%23toc%235531%231990%23996589998%23351258%23FLP%23display%23Volume)&_cdi=5531&_sort=d&_docanchor=&view=c&_ct=14&_acct=C000050221&_version=1&_urlVersion=0&_userid=10&md5=a5aa7425ba25ffef424f5a4d2d0c680a&searchtype=a | archiveurl = http://ccdb4fs.kek.jp/cgi-bin/img_index?8912298 | en ligne le = Dec 1989}}
</ref> et [[Gravité Liouville]]<ref name="physique 4">{{article|langue=en| nom = Nakayama | prénom = Yu | lien auteur = Yu Nakayama | année = 2004 | titre = Liouville Field Theory – A decade after the revolution | journal = International Journal of Modern Physics | volume = 19 | numéro = 17–18 | collection = A | pages = 2771–2930 | doi = 10.1142/S0217751X04019500 | url = http://www.worldscinet.com/ijmpa/19/1917n18/S0217751X04019500.html | archiveurl = http://arxiv.org/abs/hep-th/0402009
| en ligne le = 10 Dec 2004

|arxiv = hep-th/0402009 |bibcode = 2004IJMPA..19.2771N }}
</ref>, qui sont deux modèles entièrement différents.


Le champ de matière se couple seulement avec la {{Lien|trad=causal structure|langue=en|fr=structure causale}}, et dans la jauge du cone de lumière {{nowrap|ds<sup>2</sup> {{=}} − e<sup>2ρ</sup> du,dv}},a la forme générique la plus simple
Le champ de matière se couple seulement avec la {{Lien|trad=causal structure|langue=en|fr=structure causale}}, et dans la jauge du cone de lumière {{nowrap|ds<sup>2</sup> {{=}} − e<sup>2ρ</sup> du,dv}},a la forme générique la plus simple

Version du 19 mai 2016 à 21:29

Le modèle Callan–Giddings–Harvey–Strominger ou CGHS[1] est un modèle-jouet de physique théorique développé au début des années 1990 et appliquant la relativité générale à un espace-temps constitué d'une dimension d'espace et d'une de temps (1+1D)[2].

Cette théorie a notamment permis d'ouvrir la porte pour la résolution du problème de la perte de l'information lors de l'évaporation des trous noirs[3].

Description

Les travaux de Stephen Hawking sur les trous noirs montrent que le processus de leur formation et de leur évaporation n'est pas gouverné par les lois usuelles de la mécanique quantique[4] ,[5]. Ainsi, les états purs évoluent en états mixtes[6], ce qui fait appel à la relativité générale.

Cette conjoncture est difficile à étudier selon un espace-temps à quatre dimensions, qui implique de nombreux degré de liberté. Dans cette situation, l'utilisation de différents modèles jouets permettant d'analyser des niveaux de complexité moindres du processus (en 1+1D et 2+1D) permet de mieux cerner certains aspects de la problématique[7].

Univers à une dimension d'espace et d'un temps

De façon actuelle, la grande majorité des études et recherches sont effectuées en prenant en considération la dimension de longueur, de hauteur, de profondeur et de temps. Le modèle CGHS, quant à lui, supprime la dimension de hauteur et de profondeur afin de ne garder que la longueur et le temps soit 1+1d. Pour bien se représenter qu'est-ce qu'un univers comportant une dimension d'espace et une de temps[8], il suffit d'imaginer de simples particules élémentaires étant tous dispersés sur une ligne d'univers infinie. «À une extrémité de cet univers unidimensionnel se trouverait un énorme trou noir suffisamment lourd et dense pour piéger tout ce qui s'approcherait trop près de lui.»[2]

Univers 1+1D situé dans un espace de longueur infinie où à un endroit, il y a un trou noir piégeant tout ce qui s'approche trop près.


Il y a eu une découverte admettant que dans les versions supérieures ou égales à 3+1D , la propagation d'onde gravitationnelles[9] était possible mais qu'elle ne l'était pas dans les versions inférieures. Dans la 2+1D, la relativité générale devient une théorie de champ topologique (en)[10](théorie se basant sur la structure globale de la variété) avec aucun degré local de liberté et pour les modèles 1+1D, ils sont tous localement en hyperplan[8]. Par contre, une généralisation légèrement plus compliquée de la relativité générale qui inclue les dilatons[1] va transformer le modèle 2+1D en un modèle admettant la propagation mixte de vague dilaton-gravitationnelle, en transformant de façon géométrique le modèle 1+1D pour le rendre localement non triviale[11],[12]. Le modèle 1+1D n'admet toujours pas de degré de liberté de propagations gravitationnelles (ou dilaton) , mais avec l'ajout du champ de matière, il devient un modèle simplifé, toujours non triviale[8]. Ce travail a été récompensé par le prix Nobel de physique en 1993[13]

Avec d'autres dimensions, un gravité-dilaton couplé peut toujours être redimensionné par une normalisation conforme à l'échelle métrique, convertissant ainsi le cadre de Jordan à celui d'Einstein[8]. Mais cela n'est pas possible en deux dimensions, car la masse conforme du dilaton devient 0. Dans ce cas, le système métrique est mieux conçu pour analyser les solutions du cas général que le système 3+1D. Bien sûr, le modèle 0+1D ne peut pas capturer tous les aspects non triviaux de la relativité parce qu'il n'a pas d'espace.

Cette classe de modèle contient juste assez de complexité pour inclure parmi ses solutions les trous noirs, leur formation, le modèle FRW [14] , les singularités gravitationnelles, etc. Dans une version quantifiée d'un modèle de ce type avec un champ de matière, les rayonnements d'Hawkings[15] apparaissent également, tout comme dans les modèles contenant plusieurs dimensions.

Formalisme

Un choix très spécifique de couplages et d'interactions mène à l'équation de l'action du modèle CGHS :

g est le tenseur métrique, φ est le champ de dilaton, fi sont les champs de matière, et λ2 est la constante cosmologique. En fait, la constante cosmologique est nonzero, et les champs de matière sont de vrais scalaires sans masse.

Ce choix spécifique est intégrable, mais pas encore assez maniable pour produire une solution quantique exacte. C'est également l'action d'une théorie non-critique des cordes (en) présentant une réduction dimensionnelle d'un modèle possédant plus de dimensions. Cette action est complètement différente de celles de la gravité Jackiw–Teitelboim[16] et de la gravité Liouville[17], deux autres modèles 1+1D.

Le champ de matière se couple seulement avec la structure causale (en), et dans la jauge du cone de lumière ds2 = − e du,dv,a la forme générique la plus simple

,

et sont des coordonnées semblables aux Coordonnées d'Eddington-Finkelstein[18].

Les équations de Raychaudhuri sont

and

.

Le dilaton évolue selon

,

alors que le métrique évolue selon

.

L'anomalie conformationnelle (en) dû à la matière induit un therme de liouville[17] dans l'action effective (en).

Trou noir

La solution de trou noir est donnée par

,

M est la masse ADM. Les singularités apparaissent à uv = λ−3M.

L'absence de masse du champ de matière permet au trou noir de s'évaporer complètement par les rayonnement d'Hawking[15]. En fait, ce modèle était originalement étudié pour mettre en lumière le paradoxe de l'information. Cette théorie sur l'information se passe tout près de la singularité du trou noir[2].

Singularité trou noir

Notes et références

  1. a et b (en) (en) Curtis Callan, Steven Giddings, Jeffrey Harvey et Andrew Strominger, « Evanescent black holes », Physical Review D, vol. 45,‎ , p. 1005–1009 (DOI 10.1103/PhysRevD.45.R1005, Bibcode 1992PhRvD..45.1005C, arXiv hep-th/9111056)
  2. a b et c SUSSKIND, Leonard. Trous noirs, la guerre des savants. New-York. Robert Laffont, 2008, 455pages.
  3. (en) Leonard Susskind et James Lindesay, An introduction to Black Holes, Information and the String Theory Revolution, World Scientific,
  4. (en)S. W. Hawking, « Breakdown of predictability in gravitational collapse », Physical Review D, vol. 14, no 10,‎ , p. 2460–2473 (ISSN 0556-2821, DOI 10.1103/PhysRevD.14.2460)
  5. (en)S. W. Hawking, « Particle creation by black holes », Communications In Mathematical Physics, vol. 43, no 3,‎ , p. 199–220 (ISSN 0010-3616, DOI 10.1007/BF02345020)
  6. (en) R. Wald, Black Hole Thermodynamics, University of Chicago,
  7. Modèle {{Lien web}} : paramètre « titre » manquant. (en) Guy Michaud et Robert C. Myers, [1], Fields Institute Communications, McGill (consulté le )
  8. a b c et d (en)Jorge G. Russo, Leonard Susskind & Larus Thorlacius.« The Endpoint of Hawking Radiation», physical review, 17/06/1992. http://arxiv.org/pdf/hep-th/9206070v1.pdf
  9. (en) Joseph H. Taylor et Joel M. Weisberg, « A new test of general relativity: gravitational radiation and the binary pulsar PSR 1913+16 » [« Un nouveau test de la relativité générale : rayonnement gravitationnel et pulsar binaire PSR 1913+16 »], The Astrophysical Journal, vol. 253,‎ , part. 1, p. 908-920 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/159690, Bibcode 1982ApJ...253..908T, résumé, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  10. Mathieu Lefrançois, « Theories des champs topologiques et mecanique quantique en espace non-commutatif », HAL,‎ , p. 138 (arXiv tel-00012196, lire en ligne)
  11. (en) Daniel Grumiller, Wolfgang Kummer et Dmitri Vassilevich, « Dilaton Gravity in Two Dimensions », Physics Reports, vol. 369, no 4,‎ , p. 327–430 (DOI 10.1016/S0370-1573(02)00267-3, Bibcode 2002PhR...369..327G, arXiv hep-th/0204253)
  12. (en) Daniel Grumiller et Rene Meyer, « Ramifications of Lineland », Turkish Journal of Physics, vol. 30, no 5,‎ , p. 349–378 (Bibcode 2006TJPh...30..349G, arXiv hep-th/0604049, lire en ligne)
  13. (en) « The Nobel prize in physics 1993 » [« Le prix Nobel de physique 1993 »] [html], sur nobelprize.org (consulté le ).
  14. Abhay Ashtekar, Tomasz Pawlowski, Parampreet Singh & Kevin Vandersloot, « Loop quantum cosmology of k=1 FRW models», physical review, 23/01/2007. http://arxiv.org/pdf/gr-qc/0612104.pdf
  15. a et b (en) S. W. Hawking, Particle Creation by Black Holes, Communications in Mathematical Physics, 43, 199-220 (1975) ; Erratum ibid., 46, 206 (1976) Voir en ligne.
  16. (en) Robert Mann, A. Shiekh et L. Tarasov, « Classical and quantum properties of two-dimensional black holes », Nuclear Physics, vol. 341, no 1,‎ , p. 134–154 (DOI 10.1016/0550-3213(90)90265-F, lire en ligne [archive])
  17. a et b (en) Yu Nakayama, « Liouville Field Theory – A decade after the revolution », International Journal of Modern Physics, vol. 19, nos 17–18,‎ , p. 2771–2930 (DOI 10.1142/S0217751X04019500, Bibcode 2004IJMPA..19.2771N, arXiv hep-th/0402009, lire en ligne [archive])
  18. (en) Mr Richard Taillet, Mr Pascal Febvre et Mr Loïc Villain, Dictionnaire de physique, De Boeck Supérieur, (ISBN 978-2-8041-0248-7, lire en ligne), p. 181–

Voir aussi