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Élection présidentielle portugaise de 1976

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Élection présidentielle portugaise de 1976
le
Type d’élection Élection présidentielle
Corps électoral et résultats
Inscrits 6 467 480
Votants 4 881 125
75,47 %
Votes exprimés 4 817 630
Votes blancs 43 242
Votes nuls 20 253
António Ramalho Eanes – Ind.
Voix 2 967 137
61,59 %
Otelo Saraiva de Carvalho – Ind.
Voix 792 760
16,46 %
José Pinheiro de Azevedo – Ind.
Voix 692 147
14,37 %
Octávio Pato – PCP
Voix 365 586
7,59 %
Président de la République
Sortant Élu
Francisco da Costa Gomes
Ind.
António Ramalho Eanes
Ind.

L’élection présidentielle portugaise de 1976 (en portugais : Eleições presidenciais portuguesas de 1976) s'est tenue le , afin d'élire le président de la République pour un mandat de cinq ans.

Le scrutin a vu la nette victoire du général António Ramalho Eanes.

Le , la « révolution des Œillets » menée par le Mouvement des Forces armées (MFA) avait fait chuter en quelques heures le régime autoritaire, basé sur la doctrine du salazarisme, au pouvoir depuis quarante ans et baptisé « Estado Novo ».

Le pouvoir présidentiel est alors confié à la Junte de salut national (JSN). Le général António de Spínola devient président de la République dès le , mais il démissionne et est remplacé par le général Francisco da Costa Gomes le .

Le MFA, dominé par une idéologie de gauche à tendance socialiste engage rapidement un processus de démocratisation et de décolonisation. Aux élections constituantes du 25 avril 1975, les forces de gauche et centre gauche font un carton en réunissant les deux tiers des voix et des sièges.

La nouvelle Constitution est approuvée le et entre en vigueur vingt-trois jours plus tard, lors des élections législatives. Lors de ce scrutin, le Parti socialiste (PS) confirme son statut de premier parti du pays, devant les centristes du Parti populaire démocratique (PPD) et les chrétiens-démocrates du Centre démocratique et social (CDS), qui réalisent une très forte progression. Le nouveau Premier ministre socialiste Mário Soares prend alors le pouvoir en formant un gouvernement minoritaire.

Mode de scrutin

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Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois consécutivement. Tout candidat doit justifier auprès du Tribunal constitutionnel d'au moins 7 500 et d'au plus 15 000 parrainages d'électeurs inscrits sur les listes électorales.

L'élection se déroule selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Si un candidat remporte au premier tour la majorité absolue des suffrages exprimés, il est proclamé élu. Si ce n'est pas le cas, les deux candidats ayant remporté, après désistements éventuels, le plus grand nombre de suffrages sont autorisés à se présenter à un second tour, au plus tard le vingt-et-unième jour suivant. Celui qui remporte le plus grand nombre de voix est alors élu. Ce cas de figure ne s'est présenté qu'une seule fois, lors de l'élection présidentielle de 1986.

Les candidats sont présentés dans l'ordre déterminé par tirage au sort[1].

Candidat Parti Remarque
António dos Santos Ramalho Eanes Indépendant
Parti socialiste (PS)
Parti populaire démocratique (PPD)
Parti du Centre démocratique et social (CDS)
Officier général de l'armée portugaise
José Baptista Pinheiro de Azevedo Indépendant Ancien Premier ministre
Octávio Floriano Rodrigues Pato Parti communiste portugais (PCP) Ancien président du groupe parlementaire
Otelo Nuno Romão Saraiva de Carvalho Indépendant Officier général de l'armée portugaise
Ancien membre du Conseil de la Révolution
Élection présidentielle portugaise de 1976
Inscrits 6 467 480
Abstentions 1 586 355 24,53 %
Votants 4 881 125 75,47 %
Bulletins enregistrés 4 881 125
Bulletins blancs ou nuls 63 495 1,3 %
Suffrages exprimés 4 817 630 98,7 %
Candidat Parti Suffrages Pourcentage
António Ramalho Eanes Indépendant 2 967 137 61,59 %
Otelo Saraiva de Carvalho Indépendant 792 760 16,46 %
José Pinheiro de Azevedo Indépendant 692 147 14,37 %
Octávio Pato Parti communiste portugais 365 586 7,59 %

Atteignant presque les 3 000 000 de suffrages exprimés, le général António Ramalho Eanes totalise sur son nom plus de 3 votants sur 5, ce qui fait de lui le vainqueur incontesté de ce scrutin. Il l'emporte d'ailleurs dans dix-sept des dix-huit districts portugais ainsi qu'aux Açores et à Madère. Il a en outre bénéficié du soutien des forces modérées, les trois plus grands partis du pays, qui avaient totalisé plus de 75 % des voix aux élections législatives d'avril. La victoire de Ramalho Eanes s'explique également par le prestige dont il jouit parmi la population pour avoir déjoué le coup d'État du , mis en œuvre par l'aile « radicale » du MFA.

Le général Otelo Saraiva de Carvalho, ancien meneur de l'aile « radicale » du MFA, se classe en tête dans le seul district de Setúbal, fief de la gauche portugaise, mais il accuse un retard de plus de 2 000 000 de voix sur son condisciple de l'armée. Il est en outre victime de l'éclatement des voix de la gauche radicale.

Par ailleurs, ce scrutin confirme l'ancrage du pays dans une société de gauche à vocation socialiste, tous les candidats ayant apporté leur soutien au texte de la Constitution et aucun parti opposé à la nouvelle Loi fondamentale n'a présenté de candidat en propre

Notes et références

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Articles connexes

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