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Arabe levantin

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Arabe levantin
Pays Syrie, Israël, Jordanie, Liban, Palestine, Kurdistan
Nombre de locuteurs 48 millions (2003-2011)[1]
Écriture alphabet arabe, alphabet latin (arabizi)
Classification par famille
Codes de langue
ISO 639-3 apc
Linguasphere 12-AAC-eh
Glottolog leva1239
Carte
Image illustrative de l’article Arabe levantin

L'arabe levantin comprend l'ensemble des dialectes de l'arabe parlés au Liban, en Syrie, dans les centres urbains de Palestine[2] et en Jordanie[3].

Ils sont également connus comme les « dialectes de la Grande Syrie »[4].

Dialectes[modifier | modifier le code]

Le levantin est parlé dans la bande fertile de la côte méditerranéenne orientale[5],[6]: des provinces côtières turques d'Adana, Hatay et Mersin au nord, au Néguev, en passant par le Liban, les régions côtières de la Syrie (gouvernorats de Lattaquié et de Tartous), et autour d'Alep et de Damas, dans le Hauran en Syrie et en Jordanie, le reste de l'ouest de la Jordanie, la Palestine et Israël. D'autres variétés d'arabe le bordent : L'arabe mésopotamien et l'arabe nord-mésopotamien au nord et au nord-est ; l'arabe najdi à l'est et au sud-est ; et l'arabe du nord-ouest au sud et au sud-ouest.

Il n'y a pas de distinction claire entre les deux sous-dialectes[7]. Par exemple, certaines régions du sud-ouest de la Syrie et certaines régions du Liban parlent un dialecte levantin méridional, tandis que certaines régions de Palestine et de Jordanie sont caractérisées par des traits dialectaux levantins septentrionaux[8],[9],[10].

Les similitudes entre les dialectes levantins transcendent la situation géographique et les frontières politiques. Les dialectes urbains des principales villes (comme Damas, Beyrouth et Jérusalem) ont beaucoup plus de points communs entre eux qu'avec les dialectes ruraux de leurs pays respectifs. Les sociolectes de deux groupes sociaux ou religieux différents dans un pays peuvent également présenter de plus grandes différences entre eux que lorsqu'ils sont comparés à leurs homologues dans un autre pays.

Le processus d'homogénéisation linguistique dans chaque pays du Levant permet aujourd'hui de classer les dialectes par pays. Le linguiste Kees Versteeg classe le levantin en trois groupes : le syriaque libanais/central (y compris Beyrouth, Damas, l'arabe druze, le maronite chypriote), le syriaque du Nord (y compris Alep) et le syriaque palestinien/jordanien[11]. Il écrit que la distinction entre ces groupes n'est pas claire, et que les isoglosses ne peuvent pas définir une limite exacte.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ethnologue [apc].
  2. Camille Dravet, Derek El Zein et Maxime Notteau, Géopolitique du Liban, SPM, (lire en ligne), p. 44.
  3. « Arabe syro-libanais », sur Inalco, (consulté le )
  4. « You may think you're speaking Lebanese, but some of your words are really Syriac », sur web.archive.org (consulté le ).
  5. (en) « Near East and Levant », sur glaphyridae.com (consulté le )
  6. (en) « Everything You Need to Know About Levantine Arabic », sur kojiilanguages.com (consulté le )
  7. (en) « Levantine Arabic », sur playaling.com (consulté le )
  8. (en) « How to Reach your Audience with the Right Dialect of Arabic », sur asianabsolute.co.uk (consulté le )
  9. (en) « Arabic (Levantine) », sur www.mustgo.com (consulté le )
  10. (en) « Shou, shinou, ey: Five major Arabic dialects and what makes them unique », sur www.middleeasteye.net (consulté le )
  11. (en) « A Guide To Levantine Arabic », sur industryarabic.com (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Antoine Dusséaux, ISO 639-3 Registration Authority, Request for Change to ISO 639-3 Language Code, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]