Zeta Aquilae

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Zêta Aquilae)
ζ Aquilae
Deneb Al Okab Australis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 19h 05m 24,612s
Déclinaison +13° 51′ 49,355″
Constellation Aigle
Magnitude apparente +2,99

Localisation dans la constellation : Aigle

(Voir situation dans la constellation : Aigle)
Caractéristiques
Type spectral A0Vn
(séquence principale.
spectre à bandes diffuses)
Indice U-B −0,01 ± 0,06
Indice B-V +0,014 ± 0,003
Indice R-I 0,00
Astrométrie
Vitesse radiale −25 km/s
Mouvement propre μα = −7,04 mas/a
μδ = −95,31 mas/a
Parallaxe 39,18 ± 0,72 mas
Distance 83,2 ± 1,5 al
(25,5 ± 0,5 pc)
Magnitude absolue +0,95 ± 0,04
Caractéristiques physiques
Masse ~ 2,8 M
Rayon ~ 2,5 R
Luminosité ~ 36 L
Température 8 800 K
Rotation 16 heures

Désignations

Deneb Al Okab Australis, Woo, Yuë, ζ Aql, 17 Aql, HR 7235, HD 177724, SAO 104461, BD+13°3899, FK5 716, WDS 19054 +1352A, HIP 93747[1]

Zeta Aquilae (ζ Aql / ζ Aquilae, Zêta Aquilae), dans la Désignation de Bayer est une étoile de la constellation de l'Aigle.

Nomenclature et histoire[modifier | modifier le code]

Du ciel des Grecs et des Arabes à l'UAI[modifier | modifier le code]

Okab est aujourd'hui le nom approuvé pour ζ Aql par l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. Nous avons au départ ذنب العقاب Ḏanab al-ᶜUqāb, « la Queue de l’Aigle », dans le ciel gréco-arabe[3]. Dans ses Commentaires à la traduction du یجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), Thomas Hyde (1665) transcrit par ‘Danab AlOkâb’[4],[5].

Figure de العقاب al-ᶜUqāb dans le ciel gréco-arabe, d’après un traité de ᶜAbd al-Raḥmān al-Sūfī al-Ṣūfī, 1606, St-Péterbourg).

Par l’intermédiaire du philologue Friedrich Wilhelm Lach (1796) qui retranscrit ‘dseneb el-okab’[6], ce que Johann Elert Bode reprend, dans son Uranographia, comme nom propre sous la forme Dseneb el-okab[7]. Retranscrit une nouvelle fois sous la forme Al Dhanab al ‘Oḳāb, il passe dans les catalogues du XXe siècle sous la graphie Dhanab Okab[8], simplifié en Okab par l'UAI.

Deneb Al Okab Australis. Le nom entier Deneb Al Okab courant toujours dans les catalogues, et ayant été étendu à ε Aql (voir Epsilon Aquilae), il est souhaitable d'affecter cette appellation de l'épithète de position Australis" ou Sequens[9].

En Chine[modifier | modifier le code]

En mandarin, l'étoile a reçu les noms de Woo (), un ancien État près de la province du Jiangsu, et de Yuë (yuè), un ancien État de la province du Guangdong.

Caractéristiques physiques[modifier | modifier le code]

Avec une magnitude apparente de 2,99, Deneb Al Okab Australis est la troisième étoile la plus brillante de la constellation de l'Aigle. Il s'agit d'une étoile blanche de la séquence principale, de type spectral A0Vn.

Ce qui la caractérise est sa vitesse de rotation : elle effectue une rotation complète en seulement 16 heures, tournant à l'équateur à 330 km/s (165 fois plus vite que le Soleil). Il est probable que Deneb Al Okab Australis est une étoile jeune car les étoiles ont tendance à ralentir en vieillissant.

Environnement stellaire[modifier | modifier le code]

Deneb Al Okab Australis possède deux compagnons, tous deux des naines rouges de classe M. Le plus proche se trouve au moins à 125 ua et orbite en 800 ans. Le plus lointain est à plus de 6 000 ua et devrait mettre au moins 250 000 ans pour effectuer une rotation complète ; à cette distance, il est possible que ce dernier ne soit en fait pas lié à ζ Aquilae.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) * zet Aql -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  3. « Étymologie des noms arabes d'étoiles », sur selefa.asso.fr, Société d’Études Lexicographiques et Étymologiques Françaises & Arabes (consulté le ), p. 9
  4. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 25. »
  5. (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, pp. 156.
  6. (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 437. »
  7. (la) Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissimis astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. IX.
  8. (de) Paul Kunitzsch, Arabische Sternnamen in Europa, Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1959, pp. 137-138.
  9. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 186.