Yves de Daruvar

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Yves de Daruvar
Yves de Daruvar

Nom de naissance Yves Djemschid Imre de Daruvar
Naissance (103 ans)
Istanbul
Origine Drapeau de la Hongrie Hongrie
Allégeance Drapeau de la France France
Grade Major
Années de service 19401946
Conflits Deuxième Guerre mondiale
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 39-45
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Médaille coloniale
Médaille des blessés
Croix du combattant 1939-1945
Croix du combattant volontaire
Croix du combattant volontaire de la Résistance
Médaille des services volontaires dans la France libre
Médaille commémorative 1939-1945
Commandeur de l’ordre de l'Étoile d'Anjouan

Yves de Daruvar (en hongrois, daruvári Kacskovics Imre[1]), né le à Istanbul, est un militaire français.

Il est compagnon de la Libération.

Biographie

Famille et études

Il est le fils d'un ancien officier de l'armée austro-hongroise, issu d'une vieille famille magyare, et d'une mère austro-française, secrétaire à l'ambassade d'Iran en France[2].

Il devient interne au lycée Janson-de-Sailly puis à Louis-le-Grand, puis se destine à tenter le concours de l'École coloniale lorsqu'éclate la guerre ; il n'y est finalement reçu qu'en alors qu'il est déjà loin. En , n'étant pas de nationalité française, il n'est pas admis à s'engager, on lui conseille de rejoindre plutôt Bordeaux. Il s'y rend alors à vélo, le trajet durant du 12 au [2].

Engagement

Une fois arrivé, il cherche à gagner le Maroc pour s'y engager.

Il embarque clandestinement le à Saint-Jean-de-Luz sur le Batory, convoyant des soldats polonais en Angleterre. C'est à Londres qu'il s'engage dans les forces françaises le 1er juillet 1940[2].

D'abord affecté au bataillon de chasseurs de Camberley, il débarque à Pointe-Noire en juin 1941. Il rejoint le régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) à Largeau et participe entre février et mars 1942 à la première campagne du Fezzan sous les ordres du général Leclerc. Il se distingue lors de la 2e campagne du Fezzan en prenant Gatroun. En 1943, il est des campagnes de Tripolitaine et de Tunisie, où il est blessé à deux reprises puis hospitalisé à Héliopolis. En 1944, il rejoint le régiment de marche du Tchad et rejoint l'Angleterre avec la 2e DB du général Leclerc. Il débarque en Normandie en août 1944. Il est blessé aux jambes le et doit se retirer[2].

Le , Yves de Daruvar est aux côtés du général Leclerc lorsque la 2e DB fait irruption dans Paris[3].

Après la guerre

Il est naturalisé français en [2].

Il est directeur par intérim de l'office du tourisme de l'Afrique-Occidentale française (dont le siège est à Dakar) de 1958 à 1959 puis secrétaire général de la Côte française des Somalis de 1959 à 1962. Du au , il occupe les fonctions de haut-commissaire de la République aux Comores. Il intègre ensuite le commissariat à l'énergie atomique en 1963, et prend sa retraite en 1981[2].

Il est nommé membre du conseil de l'ordre de la Libération par décret du ..

Décorations

Œuvres

  • De Londres à la Tunisie : carnet de route de la France libre (préf. général Ingold), Paris, Charles-Lavauzelle, , 230 + 165 (BNF 3419536, présentation en ligne)
  • Le Destin dramatique de la Hongrie : Trianon ou la Hongrie écartelée, Paris, Albatros, (réimpr. 1989), 253 p. (BNF 35326142)

Notes et références

  1. (hu) Lajos Szakolczay, « „Ha egy mű akár egyetlen szelvényével is érvényes – korszerű” » [« Si une œuvre est valide même par une seule de ses dimensions, elle est contemporaine »], Kortárs, Budapest, vol. 41, no 6,‎ (ISSN 0023-415X, lire en ligne) : un paragraphe sur ses œuvres choisies dans (hu) György Fehér (dir.), Yves de Daruvár, Budapest, Fondation Lakitelek, , 139 p. (ISBN 963-7908-09-9).
  2. a b c d e et f « Yves de Daruvar », sur Ordredelaliberation.fr (consulté le )
  3. Éric Branda, « Et Leclerc sauva Paris », sur Valeursactuelles.com, (consulté le )
  4. « Décret du 10 avril 2015 portant élévation », sur Legifrance.gouv.fr, (consulté le )

Liens externes