Utilisateur:Ruyblas13/Brouillon/Château de Bonnétable

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Château de Bonnétable
Ici : L'entrée du Château affichant les plaques d'armoiries des seigneur de Saint-Maur, précédant l'allée centrale et le parc qui entoure les différents corps de logis de l'édifice construit à la fin du XVe siècle à Bonnétable.
Présentation
Type
Destination initiale
Destination actuelle
Style
Architecte
Mathurin Delandelle
Henri Parent
Construction
2e moitié du XVe siècle (1746
4e quart du XVIIIe siècle (1880)
Commanditaire
Propriétaire
Patrimonialité
Site web
Château d'agglomération secondaire
Localisation
Pays
Département
Arrondissement
Communes
Adresse
« Rue André de Gely »
« Rue du Maréchal Leclerc » (autrement dit : la départementale 19)
Coordonnées
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Le château de Bonnétable est une demeure seigneuriale dont le domaine se déploie à la fois sur les terres des communes de Bonnétable et de Briosne-lès-Sables, dans le département de la Sarthe, en région Centre-Val de Loire[1].

En 1880, l'un des corps de bâtiments du château, le « Pavillon Nord », fait l'objet d'une inscription au titre de monument historique français[1].

Au début des années 1990, l'ensemble des autres parties de l'édifice, mais aussi, les communs, le parc, le potager, l'éolienne Bollée et l'enceinte attenants au château de Bonnétable bénéficient également d'une inscription sur la liste des monuments historiques de France par arrêté ministériel du [1]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le château de Bonnétable est situé au sein de la Communauté de communes Maine 301 dans le canton de canton de Bonnétable, département de la Sarthe, en région Centre-Val de Loire[2]. Son espace domanial (parc, jardins et dépendances compris) se développe à l'extrémité nord-ouest de la ville de Bonnétable et sur les marges sud-est de la commune de Briosne-lès-Sables[2]. Il est en outre traversé par un cours d'eau, le « Tripoulin », un affluent de l'Orne saosnoise[2]. Le domaine de Bonnétable est par ailleurs longé par la « rue du Maréchal Leclerc », à l'Est ; les rues de Luynes, d'Isly et de la Gare, au Sud ; la rue Saint-André de Gelly au Nord ; et enfin la route départementale 301 qui traverse Briones-lès-Sables, à l'Ouest[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

La demeure seigneuriale, telle qu'elle existe dans forme actuelle, est édifié en 1479, dans un style architectural « Renaissance », propre à l'époque du XVe siècle[1]. Cette résidence domaniale remplace ainsi la forteresse élevée au XIe siècle à l'initiative de l'un des seigneurs de Rotrou et dont l'existence est mentionnée en 1170, puis en 1209[3]. Les travaux de construction du château, qui débutent en 1476 et dont Mathurin Delandelle en est le maître d'œuvre, sont commandités par Jehan III d'Harcourt, devenu alors seigneur du domaine de Bonnétable[1].

Vers la fin du XIXe siècle, en 1880, le château, alors propriété de la Maison de La Rochefoucauld, fait l'objet de nombreux remaniements. Cette campagne de réhabilitation et de restauration est confiée à l'architecte Henri Parent(1819-1895) et dont il réalise les plans[4]. Ce dernier rénove l'édifice Bonnétablien dans un style néo-gothique[1].

L'architecte originaire du Nord pris dans son équipe des artisans décorateurs et peintres venu de la ville du Mans. L'une des œuvres réalisées lors de cette opération d'architecture d'intérieur fut une Mélusine, dénommée « fée protectrice du château », et qui devint, en cette fin du XIXe siècle, l'emblème du logis domanial[5].

Une autre pièce confectionnée au cours de cette reconstruction, une cheminée trônant au sein de la salle à manger, met en évidence sur sa facade la devise de la dynastie La Rochefoucauld,

« C'est mon plaisir. »

— [5]

, ainsi que celle de la Maison des Ligne :

« Toujours droit. »

— [5].

En 1908, la salle à manger bénéficie de quelques aménagements : ses parois sont agrémentées de tapisseries en provenance de la manufacture de Beauvais, tandis que la chapelle attenante au château, dont le style est qualifié de Haute époque, est pourvue de {{unité|11|médaillons à connotation religieuse et qui évoquent les 11 Saint patron de chacun des enfants du Duc de La Rochefoucault[5].

L'enceinte, mais également le pont-levis et les douves de l'ancienne demeure, détruits au XVIIIe siècle, sont réhabilités pendant le XXe siècle[5].

La faïencerie du domaine bonnétablien, également appelée la « Villa du Rond », est construite en 1832, à l'initiative de la Duchesse de Montmorency alors propriétaire des lieux. Cette fabrique confectionne également des poteries qui approvisionnent l'ensemble de la région du Perche[6]. Elle permet à la commune, ainsi qu'aux villes environnantes, de pourvoir en emploi les populations locales[6].

À ce titre, dans une publication de la revue "La vie à la campagne", Albert Maumené précise :

« [...] une fabrique de grosses poteries est installée dans la forêt ; le duc la fait fonctionner surtout pour donner du travail aux ouvriers. [...] Toutes les matières premières nécessaires se trouvent sur place. »

— Albert Maumené, , p. 13[7].

Bien que cet atelier connaisse un développement économique pérenne dans la seconde moitié du XIXe siècle, la manufacture de faïences et de poteries ferme définitivement ses portes en 1912[6].

Description du château[modifier | modifier le code]

Une description des lieux, manuscrite par la Duchesse de Dino, invitée d'une réception tenue par l'épouse de Sotesne de La Rochefoucault, donne quelques précisions sur le château et son parc :


« C'est un vieux manoir à grosses tourelles, à murs épais, à fenêtres rares et étroites ; peu meublé, point orné, mais solide, propre, et où le nécessaire en tout genre se trouve, depuis l'aumônier jusqu'à une bassinoire. [...] Au centre d'une forêt, où six routes aboutissent à un carrefour, il y a une immense clairière où la Duchesse a fait construire une faïencerie, avec toutes les dépendances, c'est presque un village, qui occupe soixante-huit personnes. »

— Duchesse de Dino, [8].


Le parc et les jardins[modifier | modifier le code]

Le parc et les jardins potagers du domaine de Bonnétable, et dont l'accès est situé rue d'Isly[9], sont mis en œuvre par les artisans-paysagistes Denis et Eugène Bühler à la fin du XIXe siècle (en 1885, pour le compte du Duc de La Rochefoucault[10]. Cet espace vert se développe sur une surface totale d'environ 1 300 m2[9].

La manufacture de faïences et de poteries[modifier | modifier le code]

La faïencerie du domaine bonnétablien, également appelée la « Villa du Rond », est construite en 1832, à l'initiative de la Duchesse de Montmorency alors propriétaire des lieux. Cette fabrique confectionne également des poteries qui approvisionnent l'ensemble de la région du Perche[6]. Elle permet à la commune, ainsi qu'aux villes environnantes, de pourvoir en emploi les populations locales[6].

À ce titre, dans une publication de la revue "La vie à la campagne", Albert Maumené précise :

« [...] une fabrique de grosses poteries est installée dans la forêt ; le duc la fait fonctionner surtout pour donner du travail aux ouvriers. [...] Toutes les matières premières nécessaires se trouvent sur place. »

— Albert Maumené, , p. 13[7].

Bien que cet atelier connaisse un développement économique pérenne dans la seconde moitié du XIXe siècle, la manufacture de faïences et de poteries ferme définitivement ses portes en 1912[6].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Notice Mérimée : Château de Bonnetable », sur Base Mérimée, (consulté le ).
  2. a b c et d « Château de Bonnétable, Rue du Maréchal Leclerc, La Lande, Bonnétable, Mamers », sur openstreetmap (consulté le ).
  3. Bruno Lemesle, « La Seigneurie de Monfort : Les Seigneurs de Gennes et de Monfort », dans Bruno Lemesle, La société aristocratique dans le Haut-Maine : XIe – XIIe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 324 p. (lire en ligne), page 254.
  4. Collectif, Catalogue des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivants et exposés au Salon d'Anvers, ouvert par la Société royale pour l'encouragement des beaux-arts., Buschmann, , 206 p. (lire en ligne), page 148.
  5. a b c d et e Albert Maumené, « Le Château de Bonnétable », La Vie à la Campagne,‎ , pages 11 à 16.
  6. a b c d e et f collectif, « Dossier Documentaire : La céramique dans le Perche », Publications de l'écomusée du Perche,‎ , pages 7 et 8 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  7. a et b Maumené 1908, p. 13.
  8. Princesse Radziwill, Chronique de 1831 à 1862 : duchesse de Dino, vol. 2 - 1836 à 1840, Paris, Plon, 1909-1910 (lire en ligne), pages 250 à 252
  9. a et b « Jardin Potager à Bonnétable », sur Communauté de Communes Maine 301, (consulté le ).
  10. Viviane Delpech, « Eugène Bühler, créateur de parcs et jardins », dans Viviane Delpech et al., Ville d'Hendaye/DRAC Aquitaine, Archives d'Abbadia. : Patrimoine du XIXe siècle, .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Balard (dir.), Jean-Philippe Genêt (dir.) et al., Des Barbares à la Renaissance, vol. 14/456/9, t. 20, Paris, Hachette, coll. « Initiation à l'Histoire », , 280 pages et 42 cartes (ISBN 978-2-010-06274-2).
  • Jacqueline Soyer, « Les fortifications circulaires isolées en France. », Annales de Normandie, vol. 15e année, no 3,‎ , pages 353-414 (DOI 10.3406/annor.1965.6731, lire en ligne, consulté le ).
  • Jacqueline Soyer, « Cadastres romains et terroirs circulaires. », Dialogues d'histoire ancienne, vol. 10,‎ , pages 330 et 331 (DOI 10.3406/dha.1984.1631, lire en ligne, consulté le ).
  • Querrien Armelle, « Parcellaires antiques et médiévaux du Berry. », Journal des savants, no 2,‎ , pages 235 à 366. (DOI 10.3406/jds.1994.1580, lire en ligne, consulté le ).
  • J. N. Morellet, S. B. Barat et E. Bussière, Le Nivernois : Album historique et pittoresque, la bibliothèque de l'État de Bavière, (lire en ligne), pages 190 à 200.
  • Thierry Sarmant, « Mémoire de Louvois à Louis XIV annoté de la main du roi. », dans Thierry Sarmant, Les demeures du soleil : Louis XIV, Louvois et la surintendance des bâtiments du roi., Editions Champ Vallon, , 387 p. (lire en ligne), page 318.
  • Pierre De Cossé Brissac, Le Temps qui court (1959-1974), Grasset, , 304 p. (lire en ligne), page 80.
  • Marie-Claude Pingaud, Faire ses partages : Terres et parentèles dans le Perche, XIXe – XXe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 226 p. (lire en ligne).
  • Albert Maumené, « Le Château de Bonnétable », La Vie à la Campagne,‎ , pages 11 à 16.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]