Aller au contenu

Utilisateur:Roro400/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gouffre du Souffle du Dragon
Image illustrative de l’article Roro400/Brouillon
Expédition dans le lac souterrain du gouffre.
Administration
Pays Namibie
région Otjozondjupa
Géographie
Coordonnées 19° 30′ 53″ S, 17° 47′ 07″ E
Type Aven avec lac souterrain naturel
Origine Nappe phréatique[N 1]
Superficie 2,61 ha
Altitude 1 540[N 2] m
Hydrographie
Alimentation Ruissellement des eaux de pluie
Divers
Peuplement piscicole Clarias cavernicola
Géolocalisation sur la carte : Namibie
(Voir situation sur carte : Namibie)
Gouffre du Souffle du Dragon
Géolocalisation sur la carte : [[Modèle:Géolocalisation/Otjozondjupa]]
[[Fichier:Modèle:Géolocalisation/Otjozondjupa|280px|(Voir situation sur carte : [[Modèle:Géolocalisation/Otjozondjupa]])|class=noviewer notpageimage]]
Gouffre du Souffle du Dragon

Le Gouffre du Souffle du Dragon ou Drachenhauchloch (en allemand, drachen=dragon, hauch=souffle, loch=trou) est, en géomorphologie, un aven de Namibie contenant également un lac souterrain. Il est à différencier d'une grotte, dont l’entrée se trouve sur une paroi et non sur le sol comme ici. Découvert en 1986 par l'entomologiste Irish John, son nom local est en allemand, la Namibie étant elle-même une ancienne colonie allemande.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Le Drachenhauchloch est situé au nord de la Namibie, dans le bassin du Kalahari, à 46 km à l'ouest de la ville de Grootfontein, près de la ferme de Harasib. Cette région désertique est en fait probablement constituée d'un réseau de grottes et de nappes phréatiques dont ce gouffre n'est qu'un témoin. Dans la région de l'Otjozondjupa, à la frontière avec la région de l'Oshikoto, le trou ne fait pas partie du désert du Kalahari. Il se situe dans la réserve naturelle d'Etosha park, dont une partie seulement est comprise dans la région de l'Otjozondjupa. Le fait que le Drachenhauchloch soit isolé est une des raisons pour lesquelles il ne fut découvert que tardivement (1986), mais le site n'en est pas moins exceptionnel, et cet isolement renforce même son charme.

Dimensions[modifier | modifier le code]

Le gouffre est en effet unique, non pas par sa profondeur, atteignant néanmoins les 66 m[N 3], ni par sa largeur, très impressionnante, mais par son lac souterrain. Ce dernier s'est probablement formé par le ruissellement des eaux. Cette réserve d'eau est considérée comme le plus grand lac souterrain non-subglaciaiaire[R 1] connu du monde. Elle est pourtant à différencier d'une nappe phréatique, qui semble en fait n'être que l'origine de sa formation. Sa superficie est de 2.61 hectares, équivalent à peu près à celle de 100 terrains de tennis. Sa profondeur, encore incertaine, est de 84 m, et semble sous-estimée[R 2]. Le gouffre mesurerait donc dans sa totalité 150 m de profondeur ce qui donne au lac des teintes abyssales.

Formation géologique[modifier | modifier le code]

Le Drachenhauchloch est appelé gouffre. Il est de formation calcaire et était sans doute à l'origine une nappe phréatique comme il en existe de nombreuses dans le désert et le bassin du Kalahari. Il y a longtemps, l'eau de pluie a ruisselé, puis s'est infiltrée dans les failles calcaires du sol, réapprovisionnant la nappe. Mais cette eau accumulée dans la cavité a rongé ses parois et l'a agrandi par érosion. Et ainsi, cette énorme cavité a fragilisé progressivement sa propre toiture jusqu'au jour où celle-ci s’est effondrée. C'est ce que l'on appel une formation karstique. C'est pourquoi, il aurait été sans doute plus approprié géomorphologiquement de nommé ce trou aven. En effet, un aven est généralement formé par effondrement du sol, comme ici.

Seulement, l'emploi du terme gouffre est plus valorisant d'un point de vue touristique, de par l'effet qu'il produit. Un gouffre est large et impressionnant, mystérieux et angoissant, ce qui finalement convient mieux à ce trou unique.

Biodiversité[modifier | modifier le code]

Fichier:Poisson-chat doré.jpg
Clarias cavernicola ou poisson-chat doré

Le fait que le site soit peu accessible (verticalité des parois) l'a rendu exceptionnel, surtout en ce qui concerne le lac. L'obscurité totale et permanente à l'intérieur a également favorisé une évolution propre de la faune. Enfin, le lac n'a aucun contact avec l'extérieur (si ce ne sont les débris tombant dans le gouffre) et dispose ainsi d'un biotope et d'une biocénose unique et autonome sur le plan de leurs interactions (reproduction, chaîne alimentaire...).

On peut donc y trouver des animaux caractéristiques des grottes et autres cavités sombres tels que les chauves-souris. Mais la véritable particularité du gouffre est un poisson, une merveille de l'évolution. Dans les profondeurs du lac, le Clarias cavernicola[R 3] ou poisson-chat doré est un poisson-chat qui a évolué spécifiquement. Dans une obscurité totale, il a en effet perdu l'usage de la vue. Sa couleur d'écaille s'est également éclaircie pour donner une teinte dorée, d'où son nom. Aucune forme végétale ne pouvant croître dans un tel environnement, ce poisson ne se nourrit que de ce qui tombe à la surface de l'eau et donc en faible quantité.

Il est pour toutes ces raisons un animal d'une rareté exceptionnelle. En effet, il est le poisson le plus rare du monde, ne siégeant que dans cet abysse, totalisant à peu près 150 individus.

Mythes et légendes[modifier | modifier le code]

Le Drachenhauchloch a animé de nombreux mythes notamment sur le lac, réserve d'eau paraissant inépuisable. On retrouve en effet quelques pierres gravées proches du gouffre, dont les auteurs sont probablement des bochimans, qui y ont aussi peut-être trouvé refuge[R 4]. Ces pierres ont favorisé les fantasmes sur ce gouffre ésotérique mais n'ont pas forcément de rapport avec cet aven.


Les populations autochtones ont pourtant bien imaginé quelques mythes à propos de cet impressionnant précipice. On citera notamment le mythe du fleuve caché, un fleuve souterrain qui passerait sous l'Afrique australe. Ce cours d'eau prendrait sa source par delà le Tanganyika. Il traverserait le continent pour enfin se jeter dans l'océan atlantique.

L'existence d'un tel fleuve n'a encore jamais été démontrée et semble plus relever du mythe que de la réalité. En effet, même si la totalité du lac n'a pas été explorée, notamment ses profondeurs, celui-ci ne semble pas avoir d'issue comme le suggère la mythologie. Cela explique également que sa faune soit unique.

D'autres mythes ont été inventés par les peuples colonisateurs. Ainsi, le nom de Gouffre du Souffle du Dragon vient du fait qu'a l'entrée de ce précipice, un vent humide venant des abysses remonte à la surface, faisant penser à la respiration d'un dragon.

Le gouffre paraît si mystérieux qu'il a engendré plusieurs mythes. Mais la frontière entre le mythe et la réalité est-elle vraiment établie? Car s'il est vrai que l'existence d'un fleuve souterrain ou d'un dragon endormi est fictive, le lac reste néanmoins onirique et sa faune fantastique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'origine reste hypothétique.
  2. Avec le haut du gouffre à 1606m.
  3. Du haut du gouffre au lac souterrain.

Références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Sitographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Documentaire télévisé l'Afrique Sauvage, épisode Désert du Kalahari, diffusé sur France 5.



[[Catégorie:Géographie de la Namibie]] [[Catégorie:Gouffre]]

--Roro400 (d) 24 juillet 2013 à 11:12 (CEST)