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Utilisateur:Nathan-o-LAF18/Brouillon

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Le 22 juin 1940, l'armistice est signé entre les autorités Françaises notamment le maréchal Philippe Pétain et les autorités Allemandes du Troisième Reich. C'est donc à partir de cette date que la France est occupée dans ses 2 tiers et le département du Cher est lui coupé en deux parties par la ligne de démarcation. Au Nord la zone occupée comprend les villes de Bourges, Vierzon, Avord... cette partie comprend 190 000 habitants car c'est la zone la plus peuplée mais c'est aussi la zone la plus industrialisée. La zone non occupée, elle, comprend St-Amand-Montrond et toutes les petites communes aux alentours, ce qui représente environs 96 000 habitants. Des deux côtés de cette ligne de démarcation, il est très difficile de survivre, de communiquer, de circuler car c'est logiquement une zone très surveillée. Cependant c'est aussi dans cette zone tout autour de la ligne de démarcations et de la rivière (Le Cher) que sont présents le plus grand nombre de résistants au kilomètre carré. En effet on dénombre 40 réseaux de résistance rien que dans le département du Cher.

Des mouvements de résistance ont été créés dans ce département, principalement au Nord, à partir de 1943. Voici les 3 plus importants:

- Le groupe "Vengeance" (résistance française), dirigé par Camille LERAL (marchand de vélo de son vrai métier). Ce groupe comptait environs 200 personnes et était implanté à Bourges, Vierzon, Mehun et Sancerre.

- Le groupe "Libération-Nord", dirigé par Anverse PONTOIZEAU, implanté sur Bourges et la Vallée de la Sauldre.

- Le Groupe "Libération Sud"

Une organisation nommé "l'organisation des mains" coordonnait tous les actes de résistance en envoyant 5 hommes dans chaque groupe de résistance, pour surveiller et envoyer des informations à Londres.

Tous ces groupes de résistance avaient comme objectifs de contrarier les plans allemands avec des actions de sabotage, des parachutages, embuscades, attaques de convois (notamment avec le déraillement d'un train à Marmagne, ou à Saint Doulchard et Fenestrelay), champs de mines (avec le 14 aout 1943 l'attentat manqué sur Pierre Paoli)... et tout cela avec l'aide des Forces Françaises Libres (FFL) œuvrant depuis l'Angleterre sous l'impulsion du Général de Gaulle [1]. Les maires des communes du département ont eux aussi eu de l'importance pour la résistance berrichonne car certains ont délivré des faux-papiers pour éviter aux habitants de leurs communes d'êtres déportés notamment pour servir le Service de Travail Obligatoire (STO / en activité à partir de février 1943 à Bourges).[2]

Afin de stopper les activités de la résistance, l'occupant va tout d'abord essayer de ralentir les activités du groupement "Libération Sud" en procédant à 9 arrestations durant le mois d'aout 1943. Ces 9 résistants sont ensuite déportés dans les différents camps nazis. Le groupement "Libération Nord" a lui aussi été victime des nazis : 20 personnes sont arrêtées en septembre 1943 et également déportées dans les camps. Entre janvier et avril 1944, 69 arrestations sont réalisées contre l'action du groupe "Vengeance", certains sont fusillés sur place (fusillés de Montifault) et d'autre déporté dans les camps de concentration et les camps d'extermination.

Lors de la libération le 6 juin 1944, le bilan humain est très lourd pour le département du Cher: 699 personnes ont été déportées et dont 414 ne reviendront pas, 200 résistants et civils ont été directement exécutés sur le territoire Français, 172 hommes et femmes des Forces Françaises de l’Intérieure (FFI) sont morts lors des combats de la libération[3].

  1. « Résistance et collaboration dans le Cher », sur www.agitateur.org (consulté le )
  2. Rafesthain, Alain, La Résistance aux mains nues, Royer, (ISBN 2-908670-45-3)
  3. « Bourges est libérée par la Résistance - Archives départementales et patrimoine du Cher », sur www.archives18.fr (consulté le )