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Le Vrai Monde ? est une pièce de théâtre de Michel Tremblay dont la première a lieu en 1987. Elle met en scène le personnage de Claude, un jeune dramaturge en devenir, qui secoue les membres de sa famille en écrivant une pièce dont ils sont les protagonistes.

Sommaire

·      1Argument

·      [./Applewebdata://F96DF313-EEF0-42C1-A38C-7AD90CEBD25B#Cr%C3%A9ation 2Création]

·      [./Applewebdata://F96DF313-EEF0-42C1-A38C-7AD90CEBD25B#Adaptation%20t%C3%A9l%C3%A9visuelle 3Adaptation télévisuelle]

·      4Source

·      [./Applewebdata://F96DF313-EEF0-42C1-A38C-7AD90CEBD25B#R%C3%A9f%C3%A9rences 5Références]

·      6Liens externes

Argument[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

À 23 ans, Claude, qui caresse le rêve de devenir dramaturge, vient de mettre le point final à sa première pièce de théâtre. Les membres de sa famille, fiers et curieux, lisent l'œuvre et sont profondément choqués de se voir décrits d'une façon qu'ils trouvent tous mensongère. Pendant qu'ils se plaignent à l'auteur, les personnages de la pièce continuent de vivre dans leur espace théâtral et ce qu'ils disent fait souvent écho ou devient un révélateur aux paroles des membres de la famille de Claude qui vont s'arroger le droit de faire taire l'auteur. En voulant tout à la fois « trahir, défigurer, enregistrer, livrer et retrouver » les siens, l'écrivain n'aura su que les blesser et susciter leur colère.

« Il s'agit d'une des grandes œuvres de Tremblay, parmi les plus pures mais aussi les plus chargées de rage.  »

Robert Lévesque, Le Devoir, 8 septembre 1988.

Création[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Le Vrai Monde ? est créé le 15 avril 1987 par le Théâtre du Rideau Vert en coproduction avec le Centre national des arts à Ottawa, dans une mise en scène de André Brassard. La distribution originale est composée de Rita Lafontaine, Gilles Renaud, Angèle Coutu, Raymond Bouchard, Sylvie Ferlatte, Julie Vincent et Patrice Coquereau

Les différentes productions de la pièce[modifier | modifier le code]

Avec dans une mise en scène de Martine Beaulne.

  • 2007-2008 : Le théâtre Jean — Duceppe à aussi adapter la pièce. L’équipe de production est partie en tournée. La pièce a fait le tour du Québec.

Avec René Richard Cyr à la mise en scène

Et comme comédiens (nes) : Benoît McGinnis, Bernard Fortin, Émilie Bibeau, Josée Deschênes, Marie-France Lambert, Milène Leclerc, Normand D’Amour.

  • 2018 : La pièce a été reprise par le Théâtre du Trident, le théâtre de la capitale. Du mois de septembre jusqu’aux mois d’octobre 2018.

Avec Marie-Hélène Gendreau à la mise scène

Et comme comédiens (nes) :

Jean-Denis Beaudoin, Nancy Bernier, Claude Breton-Potvin, Ariel Charest, Jean-Michel Déry, Christian Michaud, Anne-Marie Olivier.


À travers le monde[modifier | modifier le code]

  • La télévision de Radio-Canada l'a aussi présentée. Au Canada anglais, elle a été produite entre autres à Ottawa, Toronto, Winnipeg, Edmonton et Vancouver, de même qu'aux États-Unis, en Angleterre, en Écosse, en Belgique et en Suisse. Le vrai monde? A fait l'objet de nombreuse traduction, entre autres en anglais, en allemand, en néerlandais, en polonais, en grec et en arabe. [1]


L'historique de la pièce[modifier | modifier le code]

Chaque artiste à sa façon de créer, sa propre façon d’être inspiré. Mais pour plusieurs artiste, écrivain, etc. quand vient le temps de créer une œuvre dramatique. Dans le processus de création des artistes, ils utilisent leurs vécus afin d’être inspirés. Les épreuves de leurs vies qu’ils ont de la traversée des moments marquant de leurs vécus. C’est le cas pour l’une des œuvres les plus fortes en émotions et l’un des plus révélateurs des pièces de Michel Tremblay. Cela lui a permis d’avoir plusieurs réflexions, de construire une œuvre remplie de vérité. C’est avec les moments marquants de sa vie que Michel Tremblay a créé le roman Le Vrai Monde ?

  • « Ma pièce Albertine en cinq temps, écrite trois ans avant Le vrai monde?, racontait la vie de ma marraine, Robertine, la soeur de mon père. Après son succès un peu partout à travers le monde, la culpabilité – avoir gagné ma vie avec celle de ma tante – m’est tombée dessus comme une chape de plomb: avais-je le droit de vampiriser mon entourage et imposer ma version comme si c’était la vérité? Alors l’idée m’est venue d’écrire une pièce qui pourrait être interprétée comme une condamnation de l’écrivain, mais qui, en fait, poserait la question aux spectateurs et les mènerait ensuite à en discuter, sans donner de résolution, comme Jean Genet le voulait. Ainsi est née Le vrai monde?. C’était, il y a trente-deux ans, une pièce sur l’appropriation culturelle à un niveau personnel: Madeleine reproche à son fils de l’avoir interprétée alors qu’il n’est pas elle et que, surtout, elle est toute seule à l’intérieur de sa propre tête. Claude avait-il raison, à cause de son statut d’artiste, d’écrire sa pièce? Connaissait-il sa mère plus qu’elle ne se connaissait elle-même? À vous de juger. » [2] -  MICHEL TREMBLAY
  • La pièce Le Vrai Monde ? A été écrit au même moyen que Michel Tremblay rédigea son roman Le Cœur découvert. Michel Tremblay affirme que c’était la seule fois dans sa carrière qu’il écrivait deux œuvres au même moment.[3] Pour ensuite mettre de côté son roman afin de se concentrer sur l’une de ces pièces de théâtre les plus émouvantes à ce jour.


Critique des spectacles[modifier | modifier le code]

Les critiques de la pièce furent positives. L’œuvre de Michel Tremblay a eu plusieurs reprises pendant une longue durée après sa date de publication originale.

Critique pour la pièce repris par le théâtre Duceppe (2008)[modifier | modifier le code]

« Le vrai monde? Du vrai théâtre… Il est difficile de douter du génie de Michel Tremblay après avoir vu Le vrai monde? Pas moins de sept rappels ont suivi la grande première… je suis ébloui par cette production magistrale orchestrée par le metteur en scène René Richard Cyr… La qualité du jeu des comédiens est exceptionnelle… Normand D’Amour (époustouflant dans le rôle du père)… une fin de spectacle à couper le souffle et la vue. Un événement théâtral à ne pas rater. » -La Presse [4]


Critique pour la pièce repris par le Théâtre du Trident (2018)[modifier | modifier le code]

Dans la revue de théâtre JEU, l'article de Alain- Martin Richard intitulé Le Vrai Monde?: l’archéologie du silence

  • « La scénographie imaginée par Ariane Sauvé est construite sur un effet de miroir déformant, à droite l’espace du père avec le bain et la platée de bière, à gauche l’espace de la mère ouvert sur une cuisine remplie de fleurs. Entre les deux, un salon neutre qui devient le lieu de tous les combats, et, montées sur un piédestal, deux cages illustrant l’enfermement des femmes. Le miroir est constamment traversé par la famille réelle opposée à la famille fictive que Claude crée en donnant la parole du théâtre au silence de la vie. » [5]
  • « Le public a eu droit hier à un spectacle lumineux. Les deux pères, joués par Jean-Michel Déry et Christian Michaud, sont de parfaits siamois interchangeables. Nancy Bernier et Anne-Marie Olivier trouvent le ton juste de la vindicative maman silencieuse et de la révoltée qui ose enfin affronter le mari. En fond de scène, troublant paysage numérique qui se métamorphose au gré du délitement psychologique, léger tremblement, puis glissement vers les images pixellisées illustrant la théorie du chaos d’où émerge peu à peu le texte manuscrit de Claude. Le tout sur l’excellente trame sonore de Josué Beaucage qui vient subtilement amplifier la zone de combat. » [5]

Les personnages[modifier | modifier le code]

Claude[modifier | modifier le code]

Claude à toujours rêver de devenir écrivain, il a 23 ans, passionnée par son art, décide de publiée à la fois une bombe, mais aussi un chef-d’œuvre débordant d’authenticité et de vérité. Claude veut rendre justice à tout se que sa mère et sa sœur on vécu, tout se qu’elles non jamais su dire. Claude ne veut pas être comme son père. Claude en a toujours voulu à son père de ne jamais avoir été présent. Il veut dénoncer les agissements de son père mis sous silence depuis trop longtemps. Il veut crier la vérité, débordant de rage et de révolte fait un pas vers l’avant et se jette dans le vide total.[6]

Mariette[modifier | modifier le code]

C’est la sœur de Claude. Danseuse nue dans un bar à Montréal. Mariette s’est forgé une carapace toute seule. Elle vit dans le moment présent, la tête haute, tout comme les autres, elle réagit mal au livre de Claude, mais elle est très bouleversée. Elle ne veut plus se souvenir des blessures arrivées dans le passé, elle veut tout simplement avaler la douleur et ne plus en parler. Elle entretient une relation très proche avec son père. Même parfois trop proche. Qui nous laisse découvrir une grande souffrance cachée depuis bien longtemps.[6]

Alex[modifier | modifier le code]

L’homme de la maison, puisqu’il est le seul à travailler et à rapporter de l’argent à la maison, chose qu’il ne cesse de faire rappeler aux autres personnages. Il est donc souvent parti en voyage pour le travail. Homme à femmes, étant un grand buveur d’alcool, Alex ne se laisse pas marcher sur les pieds lorsque le livre fait son apparition dans la famille. Alex trouve que ses enfants sont égoïstes et ne le remercie pas assez de tous les sacrifices qu’il a pu faire pour eux. Ayant le plus fort caractère de la famille c’est toujours lui qui a le dernier mot sur tout.[6]

Madeleine[modifier | modifier le code]

Mère au foyer, toujours à l’attente de son homme. Madeleine est une femme d’une très grande force et de caractère. Mais souffre en silence depuis près de 25 ans. Une femme qui aurait tant voulu confronter son mari. Une femme qui aurait tant voulu se faire respecter par son mari. Mais qui n’a jamais rien dit. Madeleine aurait absolument tout fait pour sa famille. Madeleine refoule ces émotions depuis toujours et est toujours prête à défendre les agissements de son mari. [6]


Sujets principaux[modifier | modifier le code]


Mensonge familial[modifier | modifier le code]

Cette pièce représente un modèle de la famille typiquement traditionnelle des années 1960. Le modèle d’une famille qui paraît soudé et très proche.Ce lien fort qui se tisse entre des personnes du même sang. Bien que les personnages proviennent de la même famille. Seulement leurs liens de sang les relient. Michel Tremblay sait parfaitement prouver dans sa pièce Le Vrai monde ? Que ceux que nous croyons être rattachés, ceux qui font partie de notre famille. Sont ceux qui peuvent nous faire le plus mal. Les mots ont une portée, un poids, un pouvoir. Quelques mots seulement peuvent causer un grand tort ou au contraire, permettre de rétablir certaines erreurs, d’adoucir de grands drames. On découvre la vérité dans ce qui est impossible à dire.


La parole des femmes[modifier | modifier le code]

Inspirer par l'article de Carole Fréchette dans la revue de théâtre JEU / Les femmes de Tremblay et l’amour des hommes.

Les pièces de Michel Tremblay traversent les époques. Depuis le début, les thèmes abordés dans les œuvres de l’auteur émeuvent énormément le public. Elles sont encore très d’actualité. L’histoire se déroule en 1965, une époque ou la place de la femme n’est pas très importante. Un monde où la femme n’a pas le droit à son opinion. Cette pièce, établie des liens avec notre monde actuel entre autres avec le mouvement #moiaussi qui a créé un réveil collectif en octobre 2017 partout dans le monde. Le Vrai Monde ? Est remplis de résonnance de cette dure réalité et manifeste une fois de plus que Michel Tremblay traverse les époques avec les thèmes abordés dans ses œuvres. Claude, tout comme Tremblay, parle à travers les femmes dans sa pièce. [7] Cette pièce permet d’encourager à briser une fois pour tout le silence insoutenable aux femmes ayant vécu de telle chose. Cette pièce vient aussi sensibiliser le public sur ce sujet qui est bien présent. Dans cette pièce, les femmes prennent la parole une fois pour toutes. Dans cette pièce, Michel Tremblay réussit très bien à exprimer la rage de Mariette et Madeleine. Alors, toutes ces femmes ont un rapport très important autant par de la haine qu’elles vivent à cause des hommes. Elles sont constamment déçues, victimes d’un mari ou d’un amant vulgaire, égoïste, jaloux, qui ne comprennent rien à leurs ambitions. Certaines d’entre elles prennent leurs courages et confrontent ces hommes et ne se laissent pas marcher sur les pieds. Des hommes, qui son constamment entrain de leur reprocher quelque chose. Toute cette colère de ces femmes incomprise vit, elle est sentie dans plusieurs œuvres de Michel Tremblay.[7] Toute cette rancœur et la révolte des femmes envers les hommes. Cette parcelle de la vie des femmes, Michel Tremblay la comprend parfaitement et il la décrit avec précision. Un bel hommage pour toutes les femmes ayant vécu de telles choses.


Rôle du spectateur[modifier | modifier le code]

Au théâtre parfois on n’oublie que le spectateur à un rôle très important. La pièce Le Vrai Monde ? Est un tourbillon d’émotions. La pièce nous laisse en questionnement du début à la fin de qui affirme la vérité ? Qui est le menteur ?Il est donc difficile de savoir où diriger nos émotions dans cette oeuvre s’y révoltant.

Le metteur en scène René Richard Cyr a su trouver les mots justes :  

« Le spectateur construit lui- même au fur et à mesure de l'entrecroisement des dialogues sa propre « vérité ». Ce- pendant, il faut dire que cette scène va dans le même sens que les tableaux du début et de la fin, quand René Richard Cyr présente tous les personnages en une seule ligne : ils ne font qu'un. Le théâtre n'est qu'un voile transparent qui laisse voir le « vrai monde ». »   [8]   

Cette pièce nous présente deux mondes complètement différents et c'est au travail du spectateur de défricher celui qui est le vrai, c'est à lui de construire sa propre vérité.

Le théâtre dans le théâtre[modifier | modifier le code]

Dans la pièce de Michel Tremblay, il y a le personnage de Claude, ses parents et sa sœur ainsi que les personnages du roman de Claude qui sont les membres de sa famille qui prennent vie dans une tout autre version d’eux-mêmes. Ils deviennent alors spectateurs de leurs propres vies. La mise en abyme alterne avec la pièce  principale les deux niveaux se côtoyant à tel point qu’ils se frôlent à plusieurs reprises. Il n’y a pas seulement une mise en abyme, mais plusieurs. La mise en abyme nous présente en alternance avec la pièce — cadre, créent un balancement des deux réalités, entraînent ultimement l’égarement des deux, égarement rendu d’autant plus manifeste qu’il n’y a aucune division scénique dans le texte. L’entrecroisement de la pièce-cadre et la pièce enchâssée amène un effet d’embrouillement de la véritable réalité du récit.


Adaptation télévisuelle[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

·       1991 : Le Vrai Monde ?, téléfilm réalisé par Jean-Yves Laforce[modifier | modifier le code]

Distribution : Rita Lafontaine, Marie Tifo, Rémy Girard, Gilles Renaud, Michel Poirier, Mireille Deyglun et Sylvie Léonard.

Source[modifier | modifier le code]

Michel Tremblay, Le Vrai Monde ?, Léméac Éditeur, 1987, 106 p.

Références[modifier | modifier le code]

1.     Les Formes variées d’un monde rêvé par André-G. Bourassa dans  [archive]Lettres québécoises.

Liens externes[modifier | modifier le code]

·       Article sur Britannica.com. [archive]

·       Article sur le site de l'Encyclopédie canadienne. [archive]

  1. Gilles Cazabon, « Cyberprogramme Le vrai Monde? Duceppe »
  2. Gilles Cazabon, « Duceppe , le Vrai monde? » (consulté le )
  3. Gilles Cazabon, « Théâtre Duceppe: Le Vrai Monde? » (consulté le )
  4. « LE VRAI MONDE? » (consulté le )
  5. a et b Alain-Martin Richard, « LE VRAI MONDE? L’ARCHÉOLOGIE DU SILENCE », (consulté le )
  6. a b c et d Michel Tremblay, Le Vrai Monde?, Leméac Éditeur,
  7. a et b Carole Fréchette, « Les femmes de Tremblay et l’amour des hommes », Jeu : revue de théâtre, no 47,‎ , p. 90–94 (ISSN 0382-0335 et 1923-2578, lire en ligne, consulté le )
  8. Louise Vigeant, « Mondes parallèles ou convergents ? Le Vrai Monde ? », Jeu : revue de théâtre, no 126,‎ , p. 42–46 (ISSN 0382-0335 et 1923-2578, lire en ligne, consulté le )