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Utilisateur:Leonard Fibonacci/Julius Nicanor

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Julius Nicanor (Ἰούλιον Νικάνορα) ou Caius Julius Nicanor est une personnalité du Ier siècle qui a été stratège d'Athènes, considéré comme un bienfaiteur de la ville, qui était aussi un poète célèbre. Il est originaire de Hiérapolis en Syrie[1]. Dans plusieurs inscriptions, retrouvées notamment à Athènes, il est honoré du titre de « nouvel Homère et nouveau Thémistocle[2]. » C'est probablement le même que le Nicanor que Stéphane de Byzance appelle le nouvel Homère[1]. Établi à Athènes, il est devenu l'un de ses grands bienfaiteurs au début de la période impériale romaine[1]. Il était florissant au cours du règne d'Auguste qui se termine en 14[1]. Marie-Françoise Baslez estime qu'il pourrait être juif[3]. Une inscription (IG II2 1723) indique qu'il a été stratège d'Athènes[4]. Qualifié de « nouvel Homère et nouveau Thémistocle », cette mention a été martelée sur plusieurs inscriptions et socles de statues situées à Athènes et à Éleusis[1]. Cette particularité a beaucoup intrigué les spécialistes, surtout qu'il avait précédemment été honoré comme grand bienfaiteur de la cité d'Athènes[5].

Julius Nicanor, fils d'Arius (IG II², 3785


Dion Chrysostome s'émeut du fait que les Athéniens ont réutilisé sa statue pour honorer un autre citoyen, alors que selon lui il avait racheté l'île de Salamine pour la donner à la cité. Il s'agit peut-être du même texte que l'on a retrouvé martelé sur plusieurs bases de statues « L'Aéropage, le Conseil des Six Cents et le peuple Athénien honorent Julius Nicanor, nouvel Homère et nouveau Thémistocle[6],[7]. » Le même texte a été retrouvé à Éleusis et comme toutes les autres inscriptions, il est aussi mutilé[8]. Ce qui laisse supposer que Julius Nicanor pourrait avoir été l'objet d'une damnatio memoriae dans la seconde moitié du Ier siècle. « Pausanias (I, 18, 3) évoque le remploi de statues de Miltiade et de Thémistocle au prytanée d'Athènes pour honorer un Romain et un Thrace[Cit. 1]. Louis Robert a montré qu'il devait s'agir de Julius Nicanor et du roi Thrace Rhémétalcès III qui fut archonte à Athènes en 36/37[9] » et qui a été roi des Odryses jusqu'à sa mort en 46.

La question de savoir s'il est le fils d'Arius Didyme appelé Nicanor est débattue.

Selon l'analyse de Louis Robert, largement acceptée et reprise par la critique, « Pausanias (I, 18, 3) évoque le remploi d'anciennes statues du prytanée d'Athènes pour honorer Julius Nicanor et du roi Thrace Rhémétalcès III qui fut archonte à Athènes en 36/37[10] » et qui a été roi des Odryses jusqu'à sa mort en 46. Toutefois, cette identification est contestée par P. Jones, car Julius Nicanor n'était pas Romain mais originaire de Hiérapolis Bambyce et donc syrien ou plus précisément nazarénien, comme l'indique Strabon. Jones remarque que Pausanias n'a eu aucune difficulté à savoir que Philoppapos et ses ascendants était Syriens pour le monument de Philoppapos, il ne voit donc pas pourquoi il parlerait de Nicanor en disant qu'il était "Romain" (Julius Nicanor again p. 79.

Exposé par A. J. S. Spawforth[modifier | modifier le code]

Julius Nicanor (Ἰούλιον Νικάνορα) ou Caius Julius Nicanor, fils d'Areus[11] (ou Arius) est une personnalité qui a été stratège d'Athènes. C'était un grec syrien originaire de Hiérapolis en Syrie[1],[11]. Il est connu à la fois par des inscriptions à Athènes et à Éleusis et par une invective anti-Athénienne de Dion de Pruse[11]. La chronologie de Julius Nicanor pose un gros problème aux historiens. Selon les thèses, il est situé à l'époque de l'empereur Auguste (mort en 14) ou à une époque ultérieure[11]. Pour A. J. S. Spawfort, l'époque augustienne est plus convaincante car les éléments épigraphiques sont persuasifs et aussi « parce que le règne d'Auguste fournit un clair contexte pour les activités de Nicanor, alors que ce n'est pas le cas du règne des empereurs julio-claudiens ultérieurs[11]. » Pour la datation de Nicanor, la plus claire indication est un décret en l'honneur de Nicanor voté alors que l'archonte éponyme d'Athènes était Laco, le fils d'Eurycles — mort la même année qu'Auguste[12] — dont la magistrature suprême à Athènes a probablement eu lieu autour de 4 de notre ère[13].

IG II2 1069[modifier | modifier le code]

Pour la datation de [Julius] Nicanor, la plus claire indication est un décret en l'honneur de Nicanor voté alors que l'archonte éponyme d'Athènes était Laco, le fils d'Eurycles — mort la même année qu'Auguste[14] — dont la magistrature suprême à Athènes a probablement eu lieu autour de 4 de notre ère (IG II2 1069)[13].

« Ce décret rapporte que Nicanor a servi comme président des "Jeux sébasténiens" à Athènes en l'honneur d'Auguste, qu'il a probablement financés, et que les Athéniens lui ont conféré le titre (par acclamation ?) de "nouvel Homère et de nouveau Thémistocle"[15]. »

« Pausanias (I, 18, 3) évoque le remploi de statues de Miltiade et de Thémistocle au prytanée d'Athènes pour honorer un Romain et un Thrace[Cit. 2]. Louis Robert a montré qu'il devait s'agir de Julius Nicanor et du roi Thrace Rhémétalcès III qui fut archonte à Athènes en 36/37[16] » et qui a été roi des Odryses jusqu'à sa mort en 46. Le prytanée est a été reconstruit sous Auguste[15]. Cette formule envoyait le message que Nicanor et Thémistocle était en quelque sorte le même[15].

Robert a aussi pointé un poème d'Automedion commenté par Dion qui disait que les Athéniens donnaient des titres grandiloquents à des gens qui ne le méritaient pas[15], etc.

IG II2 1723[modifier | modifier le code]

Selon Simone Follet et Dina Peppas Delmousou, une inscription (IG II2 1723) indique qu'il a été stratège d'Athènes[17]. Toutefois selon A. J. S. Spawforth, cette inscription enregistre son élection comme général-hoplite, une position administrative conférant un réel pouvoir à Athènes. Cette élection présuppose que Nicanor était déjà devenu citoyen Athénien[15].

Le titre honorifique de « nouveau Thémistocle » nous renvoie à Dion de Pruse, puisque c'est clairement une référence à l'implication de Nicanor avec l'île de Salamine[15].

IG II2 1119[modifier | modifier le code]

Sources primaires[modifier | modifier le code]

Nicanor chez Dion de Pruse[modifier | modifier le code]

Analyse d'Anne Gangloff[modifier | modifier le code]

§ 35-37

Ne fixant plus dans le temps et l’espace la valeur des individus, les statues sont désormais comparées à des acteurs99. Le sophiste mentionne des décalages burlesques entre l’apparence de la statue (l’habit, les chaussures) et le nom : ainsi le nom d’un jeune homme est-il souvent inscrit sur la statue d’un vieillard, ou bien la statue d’un athlète est-elle associée à un homme au physique peu vigoureux ; un individu qui ne descend jamais de sa litière est représenté sous les traits d’un cavalier combattant un ennemi ou bien commandant une armée, et un autre sous les traits d’un pugiliste100. Les exemples suggèrent que le choix des statues réutilisées n’était peut-être pas fait au hasard, mais dans l’objectif d’honorer le nouveau dédicataire en le revêtant, par exemple, de la sagesse ou des compétences d’un vieillard, ou bien des qualités d’un athlète vainqueur ou d’un guerrier. Peut-être même les premiers dédicataires étaient-ils des personnages bien connus du passé, dont le prestige venait couronner les nouveaux donataires.

  • 99 Or. XXXI, 155.
  • 100 Or. XXXI, 156.

36Ces exemples, parlants pour les Rhodiens, ne sont pas précisés, mais le sophiste fustige dans un autre passage de son discours des pratiques honorifiques athéniennes qui sont comparables dans la mesure où elles sont aussi fondées sur des rapprochements101. Les Athéniens ont ainsi placé la statue en bronze d’un poète médiocre, qui était peut-être Q. Pompeius Capiton de Pergame, à proximité de celle de Ménandre, dans leur théâtre102. Ils ont honoré le poète épique syrien Gaius Iulius Nicanor, qui avait racheté au début de notre ère l’île de Salamine pour l’exploiter en copropriété avec les Athéniens, en lui consacrant des statues dont l’inscription portait les titres de « nouvel Homère et nouveau Thémistocle »103. Une effigie de Thémistocle dans le Prytanée d’Athènes a sans doute été l’objet d’une metagraphê en l’honneur de Nicanor104. On a aussi retrouvé la base d’une statue de l’Iliade, qui porte un distique rapportant la statue à la fois au poème d’Homère et à celui de Nicanor, le « nouvel Homère »105. Ces nouvelles formes d’honneurs, qui se développent à l’époque romaine autour des statues honorifiques dont le sens est démultiplié par un jeu de renvois culturels, reposent sur un rapprochement abrupt entre le présent – considéré par l’orateur comme médiocre dans l’Athènes du début du règne de Vespasien, qui n’était pas l’Athènes florissante des Antonins – et les grandes références identitaires du passé. Ces pratiques honorifiques sont jugées comme un symptôme de la dégénérescence des Athéniens106.

  • 101 Or. XXXI, 117.
  • 102 Voir IG II2 3800 pour la base de la statue de Q. Pompeius Capiton, proche de celle de Ménandre, IG II2 3777. Voir aussi Pausanias, I, 21, 1. L’identification a été proposée par Ludwig Friedländer, Sittengeschichte Roms in der Zeit von August bis zum Ausgang der Antonine, III, Leipzig, 1871, p. 224 ; Paul Graindor, Athènes de Tibère à Trajan, Le Caire, 1931, p. 56-58 ; voir Simone Follet, « Julius Nicanor et le statut de Salamine (Agora XVI, 337) », in Ead. (éd.), L’hellénisme d’époque romaine. Nouveaux documents, nouvelles approches (Ier s. a. C. – IIIe s. p. C.), Paris, 2004, p. 139-170, part. p. 152 note 78.
  • 103 Sur Nicanor et Salamine, voir en dernier lieu Simone Follet, art. cit. (n. 102). Le texte de Dion évoque une inscription (ou une épigramme, ἐπίγραμμα) honorant ce personnage. Il s’agit peut-être du même texte qu’on a retrouvé, parfois martelé, sur plusieurs bases de statues (IG II2 3786-3789) : « L’Aréopage, le Conseil des Six Cents et le peuple athénien honorent Julius Nicanor, nouvel Homère et nouveau Thémistocle ».
  • 104 Pausanias, I, 18, 3, évoque le remploi de statues de Miltiade et de Thémistocle au Prytanée d’Athènes pour honorer un Romain et un Thrace. Louis Robert a montré dans Hellenica, II, 1946, p. 109-111, qu’il devait s’agir de Iulius Nicanor et du roi thrace Rhoimètalkès III, qui fut archonte à Athènes vers 36/37. Pour des exemples de remplois récupérant la mémoire d’un ancêtre prestigieux, voir Anna Heller, art. cit. (n. 91), p. 298-301 et p. 309-310 (où l’auteur souligne le processus de mythification du passé).
  • 105 Pour le texte, voir Reinhold Merkelbach, « Das Epigramm auf die Ilias des Nikanor », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 33, 1979, p. 178-179. Simone Follet, art. cit. (n. 102), p. 150-151, pense que Dion, s’il évoquait une épigramme, pouvait songer à ce distique.
  • 106 Or. XXXI, 118.

37À Rhodes, Dion refuse d’envisager les remplois comme des formes d’honneur (il ne parle que des motifs financiers) et défend le système traditionnel des honneurs civiques, tel qu’il est décrit dans les textes des orateurs attiques datant de la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C.107

  • 107 Voir supra note 37.


Salamine chez Strabon[modifier | modifier le code]

Dans le trajet de Nisée à la frontière de l'Attique, on rencontre cinq îlots qui précèdent Salamine. Cette dernière île, longue de 70 stades environ, d'autres disent de 80, contient une ville de même nom. La vieille ville, aujourd'hui déserte, était tournée vers Aegine et regardait par conséquent le midi : on connaît le vers d'Eschyle,

«Aegine regarde le point de l'horizon d'où souffle le Notus».

Mais la ville actuelle est située au fond d'un golfe sur une espèce de presqu'île qui de loin paraît appartenir à l'Attique. Salamine, dans l'antiquité, a porté différents noms, notamment ceux de Sciras et de Cychrea, empruntés aux mêmes héros que rappellent, d'une part, l'épithète de Scirade attribuée à Minerve, le nom de Scira donné à une petite localité d'Attique, la cérémonie religieuse dite de Sciros et le mois de Scirophorion, et, d'autre part, le serpent Cychridès, dont parle Hésiode, et qui, nourri d'abord par le héros Cychrée, fut chassé par Euryloque à cause des ravages qu'il exerçait dans l'île, et passa à Eleusis, où il fut recueilli par Cérès et devint le serviteur familier de la déesse. Salamine s'est encore appelée Pityussa, mais d'un des produits de son sol. Quant à son illustration, elle la doit et à ses anciens rois les Aeacides, à Ajax surtout, fils de Télamon, et à ce combat naval livré dans ses eaux où elle fut témoin de la victoire des Grecs sur Xerxès et de la fuite honteuse de ce prince. Disons pourtant qu'Aegine, tant à cause de sa proximité que de l'empressement avec lequel elle mit toute sa flotte au service des alliés, partage avec Salamine la gloire de ce mémorable événement. - Salamine a pour principal cours d'eau le Bocarus.

10. Cette île qui actuellement dépend d'Athènes avait été anciennement un sujet de vives contestations entre Athènes et Mégare. C'est même à l'occasion de cette querelle que Pisistrate, d'autres disent Solon, aurait dans le Catalogue des vaisseaux, immédiatement après le vers :

«Ajax avait amené de Salamine douze vaisseaux» (Il. II, 557),

inséré frauduleusement celui-ci :

«Il les vint ranger là où se tenaient les phalanges athéniennes»,

et cela dans le but d'user ultérieurement du témoignage d'Homère pour établir que l'île de Salamine, dès le principe, appartenait aux Athéniens. Mais les critiques n'ont pas admis ce vers que trop d'autres passages dans Homère contredisent. Comment expliquer en effet qu'ailleurs Ajax se trouve occuper l'extrémité de la ligne des vaisseaux, non plus avec les Athéniens, mais avec les Thessaliens de Protésilas :

«Là étaient les vaisseaux d'Ajax et ceux de Protésilas» (Ibid. XIII, 681) ;

qu'ailleurs encore, c'est-à-dire dans la Revue qu'il passe de l'armée des Grecs (Ibid. IV, 327), Agamemnon

«trouve le fils de Pétéus, Ménesthée, ce hardi dompteur de chevaux, debout et entouré des Athéniens, bouillants d'ardeur, et tout à côté le prudent Ulysse, guidant les bataillons céphalléniens»,

tandis qu'il s'était dirigé à l'opposite pour rencontrer Ajax et les Salaminiens :

«Il s'avance alors vers les deux Ajax» (Il. IV, 273),

et que là à côté d'eux il avait trouvé Idoménée :

«Idoménée venait après» (Ibid. III, 230),

Idoménée, notez bien, et non pas Ménesthée ? Du reste, s'il paraît avéré que les Athéniens ont voulu tirer parti de ce prétendu témoignage d'Homère, de leur côté les Mégariens passent pour leur avoir riposté par l'interpolation des deux vers suivants (Ibid. II, 557) :

«Ajax conduisait les vaisseaux de Salamine et ceux de Polichna, d'Aegirussa, de Nisaea et de Tripodes».

Tous ces lieux-là, en effet, appartiennent à la Mégaride. Seulement Tripodes s'appelle aujourd'hui Tripodiscium : l'agora actuelle de Mégare en est tout près.

11. De cette autre circonstance, que la prêtresse de Minerve Poliade, à qui il est interdit de jamais manger de fromage frais fait dans le pays et à qui pour cette raison l'on n'en sert jamais que d'étranger, mange pourtant volontiers du fromage de Salamine, quelques auteurs infèrent que Salamine a été de tout temps une terre étrangère par rapport à l'Attique, mais c'est mal raisonner. Comme on sert en effet à ladite prêtresse du fromage provenant d'autres îles qui dépendent, elles, notoirement de l'Attique, il est évident que, dans la pensée de ceux qui dans le principe instituèrent cet usage sacré, il suffisait qu'une denrée eût passé la mer pour être réputée de provenance étrangère. Néanmoins il paraît probable que Salamine avait commencé par former un Etat indépendant, tandis que Mégare faisait primitivement partie intégrante de l'Attique. - C'est sur le rivage qui fait face à Salamine que vient aboutir la frontière commune à la Mégaride et à l'Attique : deux montagnes connues sous le nom de Kerata en marquent l'extrémité.

12. Passé cette frontière, la ville d'Eleusis se présente la première, avec son temple de Cérès Eleusinienne et ce sêcos ou sanctuaire mystique, bâti sur un plan assez vaste pour pouvoir contenir autant de monde qu'un théâtre par le même Ictinus, qui, du temps que Périclès avait à Athènes la surintendance des travaux publics, y éleva dans l'Acropole en l'honneur de Minerve le temple du Parthénon. La ville d'Eleusis est au nombre des dèmes de l'Attique.

13. Le champ Thriasien, avec la plage et le dème de même nom, lui succède ; puis, après avoir dépassé la pointe d'Amphialé que domine une carrière de marbre, on arrive à ce détroit large à peine de deux stades où se fait habituellement la traversée entre la côte d'Attique et Salamine, et que Xerxès avait entrepris de combler quand il se vit prévenu par la bataille de Salamine et la dispersion de sa flotte. Ici près, sont les Pharmacusses, deux petites îles, dans la plus grande desquelles on montre un tombeau de Circé.

Personnalités nommées Nicanor au Ier siècle[modifier | modifier le code]

Nicanor (en grec Nικάνωρ / Nikánôr) signifie « Victorieux » tout comme le nom "Nikator", que plusieurs souverains hellénistiques ont porté, signifie « le Vainqueur ».

Il est possible que certains de ces Nicanor soient le même personnage.

Questions[modifier | modifier le code]

Question annexe

Cléopâtre Séléné a-t-elle été l'épouse d'Hérode Ier le Grand avant d'épouser Juba II de Maurétanie ? Elle serait alors la mère de Philippe le Tétrarque et l'ancêtre de la reine Zénobie.

Sur l'hypothèse Iotapa d'Atropatène

Iotapa a eu quatre enfants, l'aîné une fille appelée Aka (qu'il ne faut pas confondre avec Aka II de Commagène (it) ni avec Aka I de Commagène) mais dont le nom est peu-être inconnu car je ne sais pas d'où vient ce nom d'Aka; un fils futur prince, successeur Antiochus III de Commagène et deux filles, toutes deux princesses, appelées Iotapa.

Antiochus III de Commagène a épousé l'une de ses sœurs appelée Ioatapa et l'autre sœur a épousé le roi syrien Sampsigeramus II d'Émèse de la dynastie Sampsigéramide[18]. Bien que différentes hypothèses aient été émises, on ignore tout du sort d'Aka.

Le fait qu'Antiochus III de Commagène épouse sa sœur Iotapa ne prouve-t-il pas qu'il s'agit en fait d'une demi-sœur ? Ce qui impliquerait qu'il y a bien eu un mariage entre celui avec Alexandre Helios et celui avec Mithridate. Car, à la limite, Alexandre Helios a pu engendre une fille à l'âge de 12 ans, mais il n'est pas possible qu'il en ait engendré deux. Jusqu'à présent, chaque fois que les sources parlaient d'un mariage entre frère et sœur, on s'est aperçu qu'en fait il s'agissait d'un mariage avec une demi-sœur.

Louis Robert sur Nicanor, Salamine et Arius[modifier | modifier le code]

Bulletin épigraphique[modifier | modifier le code]

  • Jeanne Robert et Louis Robert, Bulletin épigraphique, Revue des Études Grecques, Année 1984, 97-462-464, pp. 419-522

183. Le roi Rhoimétalkès III archonte à Athènes (3 inscriptions) et le spectacle des laurokathapsia n° 43. Il faut ajouter un détail qui montre l'importance qu'eut pour les Athéniens son archontat dans la ville. Pausanias, I, 18, 3, parlant du prytanée, écrit qu'il y a là des statues, dont celles du pancratiaste Autolycos, et il ajoute : τας γαρ Μιλτιάδου και Θεμιστοκλέους εικόνας ές 'Ρωμαΐον τε άνδρα και Θρ^κα μετέγραψαν ; sous les images de Thémistocle et de Miltiade on changea les noms en inscrivant celui d'un Romain pour la première et d'un Thrace pour la seconde. Il nous a paru clair depuis longtemps, Bull. 1962, 137, p. 155, que «le Thrace » qui jouit d'un si grand honneur fut Rhoimétalcas III lors de son archontat à Athènes. Il prenait la succession de Miltiade, archonte d'Athènes aussi, qui fut si uni à la Thrace par son gouvernement de la Chersonese et son mariage avec une fille du roi thrace Oloros, dont il eut Métiochos et Cimon. Gela montre quel fut l'éclat dont les Athéniens entourèrent l'archontat de Rhoimétalcas. Aussi évidente paraît l'identification du « Romain »> qui vit son nom remplacer celui de Thémistocle sur la base du prytanée, le stratège Gaius Julius Nicanor, « nouvel Homère et nouveau Thémistocle ».

184. E. Kapetanopoulos, Ελληνικά, 33 (Thessalonique, 1981), 217-237 : Salamis and Julius Nicanor, discute de la situation de Salamine au ier siècle a. C, que l'on croit communément avoir été enlevée à Athènes par Sylla et rendue sous le règne d'Auguste par la générosité de Julius Nicanor, nouvel Homère et nouveau Thémistocle ; il place ce personnage vers 100 p. G. Discussion sur le Nicanor de Strabon, 31, 116, sur IG, II2, 1035, 1723.

L'hellénisme d'époque romaine - nouveaux documents, nouvelles approches[modifier | modifier le code]

P. 144[modifier | modifier le code]

« Julius Nicanor:
... il fait faire le point sur le personnage controversé de Julius Nicanor nommé aux lignes 5, 27-28, 32 et 35 (du document analysé).
Depuis un article fondateur de K. Keil, il est établi que le poète épique Julius... »

p. 145[modifier | modifier le code]

« (1)Il est plus difficile d'identifier l'homme honoré dans IG II2 3785 : « Le conseil et le peuple honorent Caius Julius Nicanor, fils d'Areios. » On l'avait d'abord rapproché de la série précédente, attribuant au Syrien le praenomen Caius et le patronyme Areios. Puis L. Robert a proposé de reconnaître ici plutôt le philosophe alexandrin Arius Didyme, père de Nicanor et Dionysos, ami d'Auguste... (2)et présent à Actium. Mais bien qu'il soit connu par plusieurs témoignages, son praenomen n'est pas attesté, et on peut de demander si sa famille (ou Nicanor seulement ?) n'aurait pas porté plutôt le praenomen Tiberius, puisque, dans un papyrus inédit de la Sorbonne, daté de la 21e année de Tibère (34/35) est mentionné une ούσια Τιβεριου Νικάννορς, dans le Fayoum, sur le territoire de Philadelphie. Si IG II2 3785 concerne le poète syrien, la différence avec les autres inscriptions pourrait s'expliquer si celle-ci était antérieure, rédigée peut-être du vivant du père de Nicanor ; plus tard le poète aurait adopté une formule onomastique sans ......(p. 145)[19]... »

p. 146[modifier | modifier le code]

« aussi bien pour le Syrien que pour l'Alexandrin, puisque selon IG II2 1069, ligne 7, il a été agonothète de concours en l'honneur de l'empereur. L. Robert s'était orienté vers Alexandrie car le nom Areios est très fréquent en Égypte, mais le Lexicon of Greek Personal Names montre qu'il s'était répandu dès le IIe siècle av. J.-C. dans des régions qui avaient des rapports avec l'Égypte, y compris la Syrie et Athènes. »

« xyz.
Un archonte d'Athènes, Areios, fils de Nicanor, d'Oion (IG II2 2892), serait selon J. Kirchner, le fils de C. Julius Nicanor, fils d'Areios (IG II2 3785), donc daté du milieu du Ier siècle Mais que ce dernier soit, ou non, identifié au poète syrien Julius Nicanor, il n'était pas citoyen Athénien, peut-être en vertu de l'interdiction faite par Auguste aux Athéniens de vendre leur droit de cité, qui semble avoir été observé jusqu'au règne de Domitien. Inversement, il n'y a(p. 146 »

p. 152[modifier | modifier le code]

« Rhodes est libre et surtout le règne de Néron est encore tout proche. Or parmi les trois exemples cités d'hommes indûment honorés à Athènes, Nicanor est le seul nommément désigné, sans doute parce qu'il était mort. Le revirement d'opinion ayant conduit à marteler ses titres devait déjà s'être déjà produit, puisque tel est justement l'argument du discours de Dion: les Athéniens accordent des honneurs à des gens qui ne les méritent pas puis les leur retire : l'orateur fustige à la fois... »

p. 169[modifier | modifier le code]

Maurice Sartre, sur Persée[modifier | modifier le code]

p. 471

On connaît la difficulté de compréhension que représente le texte Agora XVI, 337, relatif au Syrien Julius Nicanor et au « don » qu’il fit de Salamine aux Athéniens. Simone Follet, « Julius Nicanor et le statut de Salamine » (p. 139-170), au terme d’une étude minutieuse et d’habiles recollages, montre que ce texte ne peut plus être qualifié d’obscur, même si l’étendue des lacunes nous fait perdre beaucoup de son contenu. Après le rachat de Salamine par Julius Nicanor qui la possède un temps en co-propriété avec Athènes, l’île (re)devint ager publicus, ce qui justifie que les Athéniens, qui se sentaient floués, aient détruit rapidement les statues dressées en l’honneur du « bienfaiteur ». En fait, Salamine dut être enlevée à Athènes en même temps qu’Égine et Érétrie lors de la crise de 22-21, et rattachée à l’ager publicus, rachetée par Nicanor entre cette date et 2 av. J.-C. (ce qui explique que Strabon la considère comme athénienne, or il ne retouche plus son texte après cette date), mais avec une clause prévoyant qu’après sa mort ou celle de ses héritiers, l’île ferait retour à Rome. Mais nombre de clauses des conventions passées auparavant, entre Nicanor et Athènes (et les cultivateurs qui lui louent la terre) restèrent en vigueur, d’où leur rappel dans le texte mutilé qui est conservé. L’étude de Simone Follet est désormais fondamentale (elle donne une traduction très utile des parties suivies du texte) et modifie largement l’idée que l’on pouvait se faire du « don » du poète syrien.

Nikanor d’Alexandrie et les scholies sur Homère[modifier | modifier le code]

Nikanor d’Alexandrie, fils d’Hermeïas, est un important grammairien grec de l'époque de l'empereur Hadrien (première moitié du IIe siècle), qui vivait à Alexandrie. Il était, selon la Souda, originaire de cette ville, mais Étienne de Byzance place sa naissance à Hiérapolis.

L’originalité de son travail réside dans l’intérêt qu’il a porté à la ponctuation, qui lui a valu un surnom ad hoc. Il s'agit en particulier de deux études (De la ponctuation chez Homère et des différences de sens qui en résultent ; De la ponctuation chez Callimaque). De son étude consacrée à Homère, on connaît des passages par les Scholies à Homère, mais rien ne nous est parvenu de l'étude sur Callimaque. Il a exposé ses principes dans un traité intitulé Sur la ponctuation générale. L’œuvre de Nikanor est systématiquement citée dans les scholies à l’Ars grammatica de Denys le Grammairien. À partir de la virgule et du point, Nikanor avait développé un système de ponctuation très subtil, comprenant huit signes différents, destinés non seulement à faciliter la compréhension des textes, mais aussi à donner des indications pour l'intonation.

Outre ses recherches sur la ponctuation, on lui doit différentes études critiques : Essence de la poésie comique, De la forme dite « onax », Des ports ; tous titres qu'on ne connaît que par la Souda ; son essai Alexandrie, comprenant au moins deux livres, est cité par Étienne de Byzance, mais peut-être faut-il l'attribuer à Nikanor de Cyrène.

Didyme et Nicanor dans les scholies sur Homère[modifier | modifier le code]

Surtout celui qui suit
À partir de 1930, le commentaire des quatre

Le Résumé des quatre, composé par un grammairien de la première moitié du IIIe siècle. Ce grammairien a on effet utilisé quatre ouvrages fondamentaux de Didyme, d'Aristonicos, d'Hérodion, de Nicanor. Didyme (Did.) a écrit à l'époque d'Auguste un; livre sur la recension homérique d'Aristarque. Aristonicos, contemporain de Didyme ...

Elles consistent essentiellement dans les extraits du Commentaire des quatre, c'est-à- dire Didyme, Aristonicos, Nicanor et Hérodien. La seconde partie contient la liste des manuscrits et des papyrus établie avec la plus grande précision.

Nicanor, contemporain de Marc Aurèle, Didyme pas cité par Plutarque

L'ouvrage de Didyme ne connut point le grand succès. Ignoré des ... Il ne franchit point un cercle étroit d'homérisants, et l'on ne peut guère attester son utilisation par d'autres qu'Hérodien et Nicanor, contemporains de Marc-Aurèle (2).

Période[modifier | modifier le code]

Dans une inscription antérieure à celle qui indique que Julius Nicanor est le stratège d'Athènes (IG II2 1723) le terme Κηρνκίσκος désigne le héraut de l'Archonte[20]. Comme cette pratique n'apparaît qu'au Ier siècle, cela permet de dater Nicanor de ce siècle et rend difficile qu'il ait été en fonction sous Auguste qui meurt en 14. De plus, s'il a subi une damnatio memoriae avant que Dion Chrysostome ne meurt, c'est qu'il est mort dans la période où a vécu Dion (40 - 120). Il n'est pas vraisemblable qu'une telle damnatio intervienne plusieurs dizaines d'années après la mort de celui qui en est la cible. Toutefois, il n'a pas subi une damnatio memoriae, car ce n'est pas son nom qui a été effacé, mais la mention "nouvel Homère et nouveau Thémistocle". Cet effacement à Athènes et à Éleusis pourrait avoir été obtenu par les descendants de Thémistocle après la mort de Julius Nicanor.

Selon l'analyse de Louis Robert, largement acceptée et reprise par la critique, Pausanias (I, 18, 3) évoque le remploi d'anciennes statues du prytanée d'Athènes pour honorer Julius Nicanor et du roi Thrace Rhémétalcès III qui fut archonte à Athènes en 36/37[21]}} et qui a été roi des Odryses jusqu'à sa mort en 46. Ce qui plaide pour que Julius Nicanor ait été contemporain de Rhémétalcès (III). Toutefois, cette identification est contestée par P. Jones, car Julius Nicanor n'était pas Romain mais originaire de Hiérapolis Bambyce et donc syrin ou plus précisément nazarénien, comme l'indique Strabon. Jones remarque que Pausanias n'a eu aucune difficulté à savoir que Philoppapos et ses ascendants était Syriens pour le monument de Philoppapos, il ne voit donc pas pourquoi il parlerait de Nicanor en disant qu'il était "Romain" (Julius Nicanor again p. 79.

Sur l'activité commerciale de Nicanor, fils de Panès[modifier | modifier le code]

The Petrie Ostraca also mention Roman citizens active in trade with Nicanor: Tiberius Claudius Agathocles at Myos Hormos,21 Gaius Julius Bacchylus at Myos Hormos22 and Gaius Norbanus at Myos Hormos.23 Excavations at Coptos ...

Pour Steven E. Sidebotham, l'Ancetos qui apparaît dans les Petri Ostraca pourrait-être l'Anicetus mentionné par Tacite. Dans ce cas, ce ne serait pas un esclave, car Anicetus a été affranchi par Polemon II du Pont. À la relecture, Sidebotham dit bien que c'était un affranchi et personne ne dit que l'Anicetus des ostraca était un esclave.

Il est appelé Anicetos Kommunon (κομμούνου), ainsi que l'indique Alexander Fuks (Note sur les archives de Nicanor p. 210, note no 4]).

Autres sources secondaires[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Christopher P. Jones, Julius Nicanor Again, Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, Bd. 178, 2011, p. 79.
  2. Inscriptiones Graecae [II², 3788]: « L'Aréopage, la Boulè et le peuple d'Athénes (honorent) Julius Nicanor, nouvel Homère et nouveau Themistocle » ; notamment aussi IG II², 3787, IG II², 3786, IG II², 3789, etc.
  3. Marie-Françoise Baslez, Saint Paul, Artème-Fayard, Paris, 2008, p. 20 et note no 7, p. 360.
  4. Simone Follet, Dina Peppas Delmousou, Inscriptions du Musée épigraphique d’Athènes, Bulletin de Correspondance Hellénique, 2008, p. 482.
  5. Anne Gangloff, The Politics of Honour in the Greek Cities of the Roman Empire, ed. Brill, p. 69.
  6. Anne Gangloff, Dossier : Mères et maternités en Grèce ancienne, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2017, p. 324 et la note no 103.
  7. Anne Gangloff, The Politics of Honour in the Greek Cities of the Roman Empire, ed. Brill, p. 69, note no 63.
  8. Louis Robert, Simone Follet, L'hellénisme d'époque romaine: nouveaux documents, nouvelles approches, Ier s. a. C-IIIe s. p. C. Actes du colloque international à la mémoire de Louis Robert, Paris, 2004, De Boccard, p. 415.
  9. Anne Gangloff, Dossier : Mères et maternités en Grèce ancienne, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2017, p. 324, note no 104.
  10. Anne Gangloff, Dossier : Mères et maternités en Grèce ancienne, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2017, p. 324, note no 104.
  11. a b c d et e Spawforth 2011, p. 113.
  12. Maurice Sartre, Le Haut-Empire romain: Les provinces de Méditerranée orientale d'Auguste aux Sévères, Le Seuil, 1991, p. 171.
  13. a et b Spawforth 2011, p. 113-114.
  14. Maurice Sartre, Le Haut-Empire romain: Les provinces de Méditerranée orientale d'Auguste aux Sévères, Le Seuil, 1991, p. 171.
  15. a b c d e et f Spawforth 2011, p. 114.
  16. Anne Gangloff, Dossier : Mères et maternités en Grèce ancienne, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2017, p. 324, note no 104.
  17. Simone Follet, Dina Peppas Delmousou, Inscriptions du Musée épigraphique d’Athènes, Bulletin de Correspondance Hellénique, 2008, p. 482.
  18. (en) Michael Alexander Speidel, « Early Roman Rule in Commagene », Mavors-Institut für Antike Militärgeschichte (consulté le )
  19. Louis Robert, Simone Follet, L'hellénisme d'époque romaine: nouveaux documents, nouvelles approches, Ier s. a. C-IIIe s. p. C., Actes du colloque international à la mémoire de Louis Robert, Paris, 7-8 juillet 2000, de Boccard, 2004, p. 145.
  20. Simone Follet, Dina Peppas Delmousou, Inscriptions du Musée épigraphique d’Athènes, Bulletin de Correspondance Hellénique, 2008, p. 482.
  21. Anne Gangloff, Dossier : Mères et maternités en Grèce ancienne, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2017, p. 324, note no 104.

Pausanias sur les statues du Prytanée[modifier | modifier le code]

« C'est par cet endroit que les Mèdes y montèrent et tuèrent ceux qui, croyant avoir mieux saisi que Thémistocle le sens de l'oracle, avaient entouré la citadelle de pieux et de pièces de bois. Près de cette enceinte est le Prytanée où sont écrites les lois de Solon ; on y voit les statues de la Paix, de Vesta (Hestia), et de quelques hommes célèbres, entre autres, celle d'Autolycus le pancratiaste. Miltiade et Thémistocle y sont aussi, mais on a enlevé les inscriptions de leurs statues, pour y substituer les noms d'un Romain et d'un Thrace. (cf. Pausanias, Description de la Grèce, tome premier, l'Attique) »

Toledoh Yeshu[modifier | modifier le code]

(C'était la reine Hélène femme du roi Jannée susmentionné et elle régnait après la mort de son époux. On l'appelait également Oleina°. Son fils était Munbaz, le roi nommé Nicanor, que tua Hérode son serviteur). Ils lui dirent : « Cet homme mérite la mort car il entraîne...

Nicanor de Cyrène[modifier | modifier le code]

Le Nicanor cité par Stéphane de de Byzance est-il le même que en:Nicanor of Cyrene ? Que d'ailleurs, il cite aussi. Le fait qu'il soit cité dans des écrits d'Apollonius de Rhodes rend impossible que ce soit le même.

Nicanor ( / n aɪ k eɪ n ər / ; grec : Nικάνωρ Nikanor) de Cyrène était un ancien lettré qui a vécu dans la période hellénistique. Aucune œuvre de lui n'a survécu, mais il est mentionné en tant qu'auteur d'un travail appelé "Changements de noms" (μετονομασίας = métonomasia).

Dans la mention de lui par Stephanus de Byzance, des textes plus anciens de Stephanus semblent donner à Nicanor le nom de famille "Leandrios"; des éditions plus récentes corrigent le texte en disant que Nicanor cite un autre auteur appelé "Maiandrios".

Nicanor est cité comme ayant discuté de la variation entre les noms Sardeis et Hydē (Stephanus); Melikertēs et Glaukos (Athénée); et la fondation de la ville de Thèbes en Égypte (scholia sur Apollonius de Rhodes).

Métanomasie

Philon d'Alexandrie a consacré un traité complet De mutatione nominum à la métanomasie, c'est-à-dire au "changement de nom". Il y commente longuement l'épisode de Gn 17, 5 où Dieu intervient personnellement pour ajouter une lettre aux noms d'Abram (Abraham) et de Saraï (Sarah)[1].

Article en allemand

Nicanor de Cyrène était probablement un grammairien grec vivant à l'époque hellénistique. Nikanor est l'auteur de l'ouvrage Metonomasíai, dans lequel il explique des changements de noms géographiques et mythologiques. Par exemple, il a prouvé que Melikertes et Glaukos sont identiques. Son œuvre est perdue, mais elle est mentionnée dans les scholies des œuvres d'Apollonios de Rhodes, Athénée de Naucratis, Harpocration et Stephanos de Byzance. Une identification avec Nikanor d'Alexandrie ne peut être exclue.

Article en Catalan

Nicanor (Νικάνωρ) (de Cyrène) était un écrivain grec mentionné par Stéphane de Byzance. Il était l'auteur d'un ouvrage intitulé Μετονοομασιας. Athénée de Naucratis (mort après 223) mentionne le même travail et dit que l'auteur était de Cyrène. Probablement le même Nicankar mentionné dans le "Scholastic" d'Apollonios de Rhodes (mort vers -215) à propos de l'origine des Égyptiens.

Citations[modifier | modifier le code]

  1. « C'est par cet endroit que les Mèdes y montèrent et tuèrent ceux qui, croyant avoir mieux saisi que Thémistocle le sens de l'oracle, avaient entouré la citadelle de pieux et de pièces de bois. Près de cette enceinte est le Prytanée où sont écrites les lois de Solon ; on y voit les statues de la Paix, de Vesta (Hestia), et de quelques hommes célèbres, entre autres, celle d'Autolycus le pancratiaste. Miltiade et Thémistocle y sont aussi, mais on a enlevé les inscriptions de leurs statues, pour y substituer les noms d'un Romain et d'un Thrace. (cf. Pausanias, Description de la Grèce, tome premier, 18, 3 - L'Attique) ».
  2. « C'est par cet endroit que les Mèdes y montèrent et tuèrent ceux qui, croyant avoir mieux saisi que Thémistocle le sens de l'oracle, avaient entouré la citadelle de pieux et de pièces de bois. Près de cette enceinte est le Prytanée où sont écrites les lois de Solon ; on y voit les statues de la Paix, de Vesta (Hestia), et de quelques hommes célèbres, entre autres, celle d'Autolycus le pancratiaste. Miltiade et Thémistocle y sont aussi, mais on a enlevé les inscriptions de leurs statues, pour y substituer les noms d'un Romain et d'un Thrace. (cf. Pausanias, Description de la Grèce, tome premier, 18, 3 - L'Attique) ».
  1. Giorgio Agamben, Le temps qui reste, p. 22-23.