Utilisateur:Jessica Fourré/Brouillon
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Pierre François Eugène Giraud dit aussi Eugène Giraud, est né le 9 août 1806 à Paris. Il meurt le 29 décembre 1881. C'est un peintre et graveur français. Son œuvre la plus connue est le portrait peint de l'écrivain Gustave Flaubert.
Sommaire
[modifier | modifier le code]- 1Biographie[1]
- 2Voyage en Orient
- 3Œuvres dans les collections publiques
- 4Galerie
- 5Notes et références
- 6Liens externes
Biographie
[modifier | modifier le code]Eugène Giraud naît à Paris le 9 août 1806, dans une famille modeste. Il montre très vite des dispositions pour le dessin. Il étudie la peinture dans l’atelier de Louis Hersent (1777-1860), puis la gravure, dans celui de Joseph Richomme (1785-1849). Il fréquente de 1821 à 1826 l’École des Beaux-Arts de Paris et en sort après avoir obtenu le Prix de Rome de gravure en 1826.
Il est principalement un peintre de scènes de genre et de portraits. Il expose aux Salons des Artistes français, il y remporte un grand succès (médaille de la 3e classe en 1833 et de 2e classe en 1863). Il reçoit la Légion d’honneur en 1851. Il est promu au grade d'officier en 1866.
Son frère cadet, le peintre Sébastien Charles Giraud (1819-1892), est son élève, tout comme son fils, le peintre Victor Giraud ainsi que le peintre Eugène d'Argence.
Il expose pour la première fois, au Salon de 1831, trois paysages peints et trois dessins, dont deux portraits. Le portrait dessiné, puis le portrait au pastel. La présentation au Salon de 1839 du diptyque La Permission de dix heures est un tournant dans sa carrière. La deuxième grande étape importante de sa carrière est le moment où il voyage en Espagne en juillet 1846 avec son ami Adolphe Desbarolles. Il y retrouve Alexandre Dumas, Louis Bellanger, Auguste Maquet et Dumas fils à Madrid en octobre. Tous ensemble ils poursuivent l’excursion, de novembre à début janvier 1847 en Afrique du Nord, poussant leur périple jusqu’à Tunis.
Eugène Giraud rapporte de son voyage de plus de six mois de nombreux souvenirs et un carnet de croquis où il puise son inspiration dans la suite de sa carrière. Le voyage est bien documenté grâce à plusieurs récits, le plus célèbre est celui de Dumas, De Paris à Cadix (1847), mais le plus riche en information sur la personnalité du peintre est celui d’Adolphe Desbaroles, Les deux artistes en Espagne publié pour la première fois en 1862.
Eugène Giraud meurt dans le 17e arrondissement de Paris le 29 décembre 1881.
Le début de sa carrière
[modifier | modifier le code]La présentation au Salon de 1839 du diptyque La Permission de dix heures est une peinture qui a un succès colossal à l'époque mais qui aujourd'hui a presque été oubliée. Il est difficile de savoir à quoi elle ressemblait, on connait quelques détails grâce à une description de la princesse Mathilde.
Sa rencontre avec la princesse Mathilde Bonaparte (1820-1904), installée depuis quelques mois à Paris fait appel à Eugène Giraud pour apprendre la technique du pastel. Une relation de confiance, puis d'amitié s'établit. Lors du retour de son cousin Louis-Napoléon et son élection comme président de la République en 1848, puis le rétablissement de l'Empire, Mathilde accède à la position de "princesse française". Elle nomme à la direction générale des musées son amant, le comte Nieuwerkerke. Cette situation privilégiée profite à Eugène Giraud, qui réalise des peintures pour le comte Nieuwerkerke. La famille de Giraud, la princesse Mathilde et le comte Nieuwerkerke se réunissent lors de soirées qui sont pour Eugène Giraud l'occasion de pratiquer son talent de caricaturiste.
Giraud présente au Salon de 1867 Bal de l'Opéra. Le 31 décembre 1715, le Régent instaure les bals de l'Opéra qui sont donnés chaque année. Ces représentations de bals amènent à son travail sur le folklore espagnol. Giraud aime peindre et mettre en situation des personnages et créer des environnements dans les quels ils évoluent. Qu'ils soient personnages d'opéra comique ou victimes de tragédies, il leur donne vie sous son pinceau.
Voyage en Espagne
[modifier | modifier le code]En 1846, il laisse sa famille et ses tableaux pour partir à la découverte de la Péninsule. Il entreprend un voyage en Espagne en juillet 1846 avec son ami Adolphe Desbarolles et plusieurs autres écrivains. Il entreprend ce voyage avec son ami Adolphe Desbarolles et plusieurs autres écrivains. Ils commencent par les Pyrénées, ils réalisent une première escale à Perpignan. C'est avec la mention artiste sur leurs passeports qu'ils entrent en Péninsule. Ils naviguent entre plusieurs villes, Figueras, Gérone, Barcelone. Lors de son voyage, Eugène Giraud réalise plus de soixante-quinze dessins.
Oeuvres hispaniques
[modifier | modifier le code]- Eugène Giraud, Danse dans une posada de Grenade, huile sur toile, 153x220 cm, 1852, musée Goya, Castres.
Voyage en Orient
[modifier | modifier le code]Les dessins tout comme les souvenirs de son expérience vécue alimentent son œuvre hispanique, mais aussi orientale. Car après avoir été aux portes de l’Afrique, le peintre n’en reste pas là. Le voyage se poursuit jusqu’en Égypte. L’artiste exploite largement ses notes de voyage dans des tableaux qu’il présente aux Salons des Artistes Français.
Les artistes et les écrivains sont séduits par la puissance de dépaysement d’un Orient dans lequel ils puisent avant tous des thèmes nouveaux : la cruauté du tyran du désert ou de la chasse, le sensualité et l’opulence des femmes des harems, le pittoresque des scènes de rue aux foules grouillantes et colorées. Ils y trouvent aussi l’occasion de peindre, avec des couleurs plus vives et plus éclatantes, des effets de lumière plus intenses, comme c’est le cas pour Giraud qui emploie une palette vive dans ses peintures. En voyageant en Orient, Eugène Giraud découvre une culture encore plus éloignée que celle rencontrée en Espagne. Toutes les peintures de Giraud ont été réalisées postérieurement au voyage en Espagne et en Afrique du Nord. Il n'est pas impossible qu'Eugène Giraud mettait en scène des étoffes sur des chaises ou des mannequins pour réaliser avec précisions les tissus qui apparaissent dans ses peintures. Giraud transforme son atelier en une pièce où s’entasse une multitude d’objets désordonnée. Les objets de l’atelier du peintre ont leur part d’importance. D'ailleurs Théophile Gautier dresse à ce sujet l’inventaire de l’atelier de Théodore Chasssériau (1819-1856) : « les yatagans, les kanjars, les poignards persans, les pistolets circassiens, les fusils arabes, les lames de Dumas (…) tout ce charmant luxe barbare se groupait en trophées le long des murs. »[1]La part d’invention dans ses compositions n’est pas à négliger car toutes les scènes qu'il représente ne sont pas vécues. Malgré cette idée d’invention, Giraud accorde un travail de réalisme à ses peintures. Le goût du détail fait de ses œuvres des témoignages plus ou moins réalistes de la vie espagnole et orientale de son époque. Le travail de Giraud ne se limite pas à des études d’atelier. Très peu d'artistes peignent sur place car ce n'est pas sans difficulté. Les peintres doivent affronter la chaleur qui fait couler les couleurs à huile, les insectes ou encore les foules curieuses.[2]C’est dans son atelier parisien qu'il met sur toile les souvenirs de ses voyages.
- Dizi Caso Eduardo, Les orientalistes de l'école espagnole, Paris, ACR, , p-7
- Lynne Thornton, Les orientalistes, peintres voyageurs, Paris, ACR, , 192 p.
Œuvres orientalistes
[modifier | modifier le code]- Eugène Giraud, Orientale, huile sur toile, 16,8x12,6 cm, seconde moitié du XIXe siècle, musée national du château de Compiègne, Compiègne.
- Eugène Giraud, Femmes d'Alger, intérieur de cour, huile sur toile, 190x140 cm, 1859, musée des Beaux-Arts de Tours, Tours.
- Eugène Giraud, Intérieur de harem égyptien, huile sur panneau, 52,5x93,5 cm, Mathaf Gallery, Londres.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]AUGÉ Jean-Louis, Alexandre Dumas, Le voyage en Espagne, Musée Goya, Castres, 22 juin - 21 octobre 2001, Castres, Imprimerie Contigraph 81, 60 p.
BRUSON Jean-Marie, "Le bal de l'opéra d'Eugène Giraud au musée Carnavalet", La revue des musées de France, 2014, p. 67-76.
DUMAS Alexandre, L'art et les artistes contemporains au Salon de 1859, Librairie Nouvelle, 1859.
DIZY CASO Eduardo, Les orientalistes de l'école espagnole, Paris, Courbevoie, ACR, D.L., 1997, 288 p.
MOREAU Véronique, Peintures du XIXe siècle, catalogue raisonnée du musée des Beaux-arts de Tours, tome 1, Château d'Azay-le-Ferron, 1999.
MUSÉE DES BEAUX ARTS DE TOURS, L'orientalisme dans les collections des musées de Tours, exposition 3 avril - 8 juin 1980, Tours, musée des Beaux-arts de Tours, 1980.
THORNTON Lynne, La femme dans la peinture orientaliste, Paris, ACR Éditions, 1996.
THORNTON Lynne, Les orientalistes peintres voyageurs 1828-1908, Paris, Courbevoie, ACR, 1983, 192 p.