Utilisateur:HouriaEssa/Brouillon Maison n°28 de la rue du Bourgmestre à Ixelles

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Maison 28
Présentation
Type
Maison bourgeoise
Style
Architecte
Construction
Patrimonialité
Patrimoine monumental de Belgique
Localisation
Pays
Commune
Adresse
Rue du bourgmestre 28
Accès et transport
Tramway
Modèle:Ligne STIB Géo Bernier
Autobus
Modèle:Ligne STIB Géo Bernier
Coordonnées
Localisation sur la carte de Belgique
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Localisation sur la carte de Bruxelles
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La maison 28 de la rue du Bourgmestre est un édifice de style Beaux-Arts[1] situé dans la commune d'Ixelles, en région bruxelloise, en Belgique[2]. L'édifice est une maison bourgeoise réalisée par l’architecte Benjamin De Lestré de Fabribeckers[2].

Rue du Bourgmestre[3][modifier | modifier le code]

La maison 28 se trouve dans la rue du Bourgmestre : une rue d’habitation rectiligne située à Ixelles et qui lie l’avenue Géo Bernier à la chaussée de Boondael[3]. La majeure partie des bâtiments actuels longeant la rue ont été bâti au début du XXe siècle. Comme ils se situent dans la commune chic d'Ixelles, ces édifices sont pour la plupart des maisons de rapports et des maisons bourgeoises[4]. La rue compte également le musée des enfants et son parc Jadot[5].

Du point de vue historique, il semblerait que le tracé de la rue remonte au XIIIe siècle. La rue portait le nom de Koeistraat[6] jusqu’au XIXe siècle, avant qu'elle ne soit renommée Roodensteen[7] suite à des modifications de son tracé. Elle reçoit finalement le nom de rue du Bourgmestre à la suite du plan d'expropriation de 1873 prévoyant d’aménager les abords des étangs d'Ixelles et d’ouvrir plusieurs rues[3].

Architecte[modifier | modifier le code]

Benjamin De Lestré de Fabribeckers, un architecte de la fin du XIXe siècle particulièrement actif à Bruxelles.

Description[modifier | modifier le code]

Le quartier bénéficie de nombreux espaces verts tels que les jardins de l’abbaye de la Cambre, les étangs d'Ixelles ou encore le Bois de la Cambre, près de lieux comme la place Flagey ou l'Université libre de Bruxelles (ULB). La maison 28 se situe en face du musée des enfants et de son parc Jadot[5]. L'habitat bénéficie d'un grand jardin à l'arrière de l'îlot, orienté au sud-est. De plus, la circulation piétonne suffit pour accéder aux commodités. En effet, le quartier dispose de nombreux commerces tels qu'épiceries, restaurants/bars, centres médicaux et banques.

Description de la façade[2][modifier | modifier le code]

La maison 28 et ses deux mitoyens.

Cette maison bourgeoise d’Ixelles a été réalisée en 1909 dans le style Beaux-Arts qui se veut de ramener l’architecture éclectique du XIXe siècle. En ce sens, l'édifice est intéressant parce qu'il présente non seulement des aspects esthétiques et artistiques, mais aussi historiques et urbanistiques. D'ailleurs, la maison est classée dans le patrimoine monumental de Belgique[2].

Sa façade, de composition asymétrique[8], laisse apparaitre une maison bourgeoise élevée sur 4 niveaux[9]. Enserrée entre ses deux mitoyens, la maison se distingue par ses grandes dimensions : 9,4m de large pour 70m de long. De ce fait, sa largeur dépasse nettement celle des façades traditionnelles bruxelloises, qui font en général 6m de large[réf. nécessaire]. La maison et ses deux mitoyens font environ la même hauteur, les volumes sont donc assez bien alignés.

Un soubassement de pierre bleue se distingue au plus bas tandis que le reste de la façade est élevé en pierre blanche. Le rez-de-chaussée présente une particularité que les niveaux plus haut ne reprennent pas : il est constitué de lignes de refends. En effet, le rez-de-chaussée est l'élément le plus neutre de la façade, seules ces lignes de refends y apportent une touche décorative. De plus, un groupement de trois soupiraux perce le soubassement aux pieds de la façade. L'alignement de ces trois baies est préservé au rez-de-chaussée, là où sont pratiquées des fenêtres protégées derrière un travail de ferronnerie peinte en noir. D'ailleurs, le soubassement est également interrompu au seuil de la maison, à l'endroit où se trouve la porte cochère. Cette dernière est surmontée d'une voûte en anse de panier et présente une grille en fer forgé. En fait, le but de cette ferronnerie de rez-de-chaussée est de protéger le vitrage qui est facilement accessible.

La maison se développe en deux travées[10]. Celle de gauche est pourvue d'une large fenêtre qui s'aligne non seulement avec le soupirail du rez-de-chaussée mais aussi avec la fenêtre de l'étage supérieur. Le passage d'un niveau à un autre est souligné par un bandeau continu horizontal en pierre blanche. Ce bandeau délimite de part et d'autre une niche creusée sous la fenêtre, celle-ci vient accueillir un feston. Le bandeau supérieur souligne l'appui de fenêtre et clos l'ornementation. Dans la travée de droite, la différence est qu'il s'agit là plutôt d'un ensemble de trois festons venant former une base pour le bow-window. En effet, cette travée principale est marquée de deux éléments imposants :

Le premier est la fenêtre arquée du premier niveau, aussi appelée bow-window[11], un type de fenêtre en saillie assez rare. Cette dernière est surmontée au niveau supérieur d'une petite terrasse et couverte d'une balustrade en pierre blanche. Cette terrasse est accessible depuis une serlienne encadrée par deux pilastres sculptés aux motifs végétaux et flanqués chacun d'une décoration en couronne végétale. Tout ce travail d'ornementation rappelle les colonnes et l'ordre architectural grec, notamment avec la frise décorée de têtes de lions de façade. La baie centrale de la serlienne porte un arc en plein cintre, ce dernier est lui aussi orné de motifs floraux de style Beaux-Arts. D'autres éléments de maçonnerie mettent en valeur cette terrasse. Notamment au niveau de la serlienne où une composition de deux colonnes, surmontées chacune d'un chapiteau au-dessus desquels vient se placer un entablement, permet de distinguer les différentes baies. Le second élément signalant cette travée se trouve sous la toiture, il s'agit d'une imposante lucarne passante[12] de forme semi-circulaire, percée d'un oculus derrière une grille en fer. Mais la décoration de la façade ne s'arrête pas là, le niveau de la terrasse est marqué par le retour des deux bandeaux horizontaux. Une nouvelle niche flanquée d'un feston souligne l'appui de fenêtre au niveau de l'allège, tandis qu'un bandeau vient délimiter le linteau de la fenêtre. Comme partout sur la façade, ce bandeau se poursuit dans la travée de droite pour suivre la courbe du bow-window.

La toiture mansardée recouverte d'une couverture en zinc se distingue dans sa travée gauche par son œil-de-bœuf[13]. Pour toute la façade, la menuiserie et la ferronnerie sont d'origine et les châssis sont à petit-bois.

La maison construite en 1909 a subi trois travaux de rénovations : en 1913 où l'annexe[14] est surélevée; En 1928 où la maison est agrandie et en 1988 avec des transformations intérieures et extérieures. Ces derniers travaux étaient plus grands, parce qu'ils prévoyaient la démolition d'une partie de l'annexe et de l'escalier extérieur, la pose de nouveaux châssis et de faux plafonds, et la fermeture de baies existantes[9].

Photos de détails[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le style Beaux-Arts est une forme tardive d'éclectisme.
  2. a b c et d « – Inventaire du patrimoine architectural », sur monument.heritage.brussels (consulté le )
  3. a b et c « Rue du Bourgmestre – Inventaire du patrimoine architectural », sur monument.heritage.brussels (consulté le )
  4. Xavier Leloup, La ville de l'Autre : Effets de composition et registres du rapport à l'Autre dans un espace pluriel (Ixelles), Louvain-La-Neuve, Presses universitaires UCL, , 468 p. (ISBN 9782930344195, lire en ligne), p. 175-176
  5. a et b Ixelles à la carte, , 18 p. (lire en ligne), p. 7
  6. En français, rue des Vaches, traduit depuis le néerlandais.
  7. En français, rue de la Pierre rouge, traduit depuis le néerlandais.
  8. une façade de composition asymétrique est une façade qui compte deux travées inégales.
  9. a et b Administration communale d'Ixelles, service de l'urbanisme, dossier d'archive n°ACI/Urb. 45-28.
  10. En architecture, les travées ont de multiples sens. Ici, il s'agit des alignements verticaux d'ouvertures (baies, fenêtres, etc) ordonnées dans le respect de l'ordre architectural grec.
  11. Une fenêtre arquée (bow-window en anglais) aussi appelée fenêtre en baie (bay-window) ou oriel est une fenêtre qui se projette au-delà de la façade. La langue française ignore ces différences, mais on peut distinguer un bow-window d'un oriel et d'un bay-window. En effet, le bow-window décrit un arc de cercle, tandis que le bay-window possède au minimum deux faces. Enfin l'oriel est une fenêtre en encorbellement aménagée sur un ou plusieurs niveaux.
  12. Une lucarne est une baie verticale en saillie se trouvant sur la pente d’une toiture. Par analogie, on appelle aussi lucarne une petite ouverture située assez haut sur la toiture. Une lucarne passante est un type de lucarne située sur le plan de la façade mais qui interrompt la corniche d'un bâtiment.
  13. En architecture, un œil-de-bœuf est un oculus, une baie verticale de forme circulaire ou ovale. Le terme est un idiotisme animalier qui fait référence au bœuf.
  14. En architecture, une annexe est une construction secondaire de plus petites dimensions que la construction principale. Elle apporte à cette dernière des fonctionnalités complémentaires.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]