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Utilisateur:Froideval67/Brouillon/Modification René Radius

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Biographie[modifier | modifier le code]

René Radius est le fils du maître tailleur strasbourgeois Lucien Radius et d'Anne Deschelette son épouse[1].

Il fréquente les établissements scolaires de la ville. Il entre à l'Ecole Nationale Technique (ENTS) et en sort avec le diplôme d'ingénieur en [2].

Il effectue son service militaire de à en Algérie à Oran. Puis il travaille dans différentes entreprises à Paris et revient à Strasbourg en où il devient enseignant à l'école de perfectionnement du bâtiment[1].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Fin août 1939 il est mobilisé comme lieutenant de réserve au 12e régiment d'artillerie au sein duquel il combat dans le nord de la France. Son régiment détruit mais il continue le combat dans la poche de Dunkerque d'où il est évacué vers l'Angleterre. Deux jours plus tard, il est rapatrié en France à Cherbourg où il est dirigé vers le 75e régiment d'artillerie dans le Périgord[3]. Il y est démobilisé après la signature de l'armistice. Il est décoré de la croix de guerre pour son action pendant la compagne de France[2].

Il rejoint sa famille à Strasbourg mais il ne peut reprendre son poste dans l'enseignement technique car il lui faudrait se résoudre à prêter serment au Führer et au Reich exigé de tout fonctionnaire. Il démissionne et trouve un emploi d'ingénieur dans les usines Pertix[2].

Il reprend contact avec ses amis François Meyer et Joseph Metzger, employés aux hospices civils de Strasbourg qu'il a connu au Cercle Saint-Joseph de la paroisse de la cathédrale. Rapidement, avec eux et d'autres Strasbourgeois, entre autres Albert Gauer, Ernest Gabel, Paul Idoux, il crée « Les Gaullistes » une filière d'aide aux prisonniers de guerre (PG) évadés[2].

En février 1941, René Radius, par l'intermédiaire de Robert Falbisaner, adhère à l'organisation du docteur vétérinaire Charles Bareiss qui commence à fédérer les groupes de résistants Alsaciens. Il polycopie des tracts qu'il diffuse avec l'aide d'Albert Burgard et du commerçant Paul Weyrich[2].

En août 1941, René Raduis adhère au réseau Klébert-Uranus des Forces Françaises Combattantes (FFC) par l'intermédiaire d'Emile Cremer qui assure le transfert du courrier de l'organisation du docteur Bareiss vers les services de renseignements de Vichy et Londres. A ses activités d'aide aux prisonniers évadés et de propagande René Radius ajoute le renseignement. Par François Meyer et Joseph Metzger son groupe est bien implanté au sein des hospices civils de Strasbourg dans lequel sont présents, à de nombreux postes, des autonomistes alsaciens rattachés au régime nazi. Il renseigne sur leurs menées et met à jour le trafic qui s'opère au sein de cette institution au profit des hauts fonctionnaires allemands et de la Gestapo[2].

En avril 1942, Robert Falbisaner, responsable de Strasbourg-ville, sous la menace d'une arrestation par la Gestapo, fuit l'Alsace. Charles Bareiss nomme René Radius à sa place avec le gendarme Antoine Pflumio comme agent de liaison[2]. Certaine sources affirment qu'il aurait refusé[1][3]

Le 29 juillet 1942 il est arrêté par la Gestapo et conduit au camp de sureté de Vorbruck-Schirmeck. Il est interné le 22 septembre 1942 à Wolfach. Il est transféré à Kehl le 2 mars 1943 pour être jugé à Strasbourg du 6 au 10 mars 1943 par le Reichskriegsgéricht (cour martiale du Reich). Il est accusé de « non-dénonciation d'actions projetées contre l'Allemagne » et cinq ans sont requis contre lui. Le 16 avril 1943 il est condamné à trois ans de prison. Le 3 mai 1943, il est interné à la prison de Fribourg-en-Brisgau.

Pour sa libération certaines sources affirment qu'il aurait été libéré le 4 octobre 1944[1]. D'autres qu'il aurait bénéficié d'une permission pour voir sa famille touchée par les bombardements du 11 août 1943 de Strasbourg. Cette permission aurait été prolongée jusqu'à la libération de la ville le 23 novembre 1944[2].

Après guerre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Auguste GERHARDS, Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillés ou déportés: Résistants et héros inconnus 1939-1945, Cherche Midi, (ISBN 978-2-7491-2067-6, lire en ligne)
  2. a b c d e f g et h Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens. et Clavel, Christophe., La Résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, Département AERI, cop. 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 959964698, lire en ligne)
  3. a et b Béné, Charles, 1917- ..., L'Alsace dans les griffes nazies : L'Alsace dans la résistance, Impr. Fetzer, (ISBN 9782402226455, OCLC 461980007)

Références à reporter[modifier | modifier le code]

Recherches[modifier | modifier le code]

https://books.google.fr/books?id=sc_BBAAAQBAJ&pg=RA2-PR17&lpg=RA2-PR17&dq=ren%C3%A9+radius&source=bl&ots=nYz1BmKB9r&sig=ACfU3U2LcJNiOx3_BLnr9g7TbUxubtr2mQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjZxP2LsK_rAhUKDxQKHUwLC90Q6AEwB3oECA4QAQ#v=onepage&q=ren%C3%A9%20radius&f=false