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Albert Benamou, né le 6 juin 1940, est un galeriste et marchand d'art français spécialisé dans l'art contemporain et dans l'art du 19ème siècle. Il expose : Nam June Paik[1], Joël Hubaut, Steve Miller, Pierrick Sorin, Robert Longo, Zush, Jacques Villeglé, Raymond Hains, César, Arman, Auguste Rodin, Jean-Léon Gérôme[2]..... Il prêtera à de nombreuses occasions les œuvres de sa collection et celles de sa galerie lors d'expositions en France (à Paris, et en province[3]), et à l'étranger (Canada, États-Unis, Russie, Pologne, etc....). Il est également expert de la peinture et de la sculpture du 19ème siècle[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Albert Benamou s'initie à la photographie dans un grand studio de mode et de publicité. Il devient le photographe attitré au Club st Germain où se produisent les jazzmen, Miles Davis, Jazz Messenger, ou Bud Powell.

Le cinéma

En 1958, il rencontre le cinéaste Jacques Rozier  qui l'embauche pour des repérages et des castings sauvages. Il assiste Jean-Luc Godard comme photographe de plateau pour "Le petit soldat". "Adieu Philippine" de Rozier, lui offre même un petit rôle, Paparazzi avec Bardot, le tournage du Mépris à Capri[5].

La musique

A Saint-Aygulf en 1967, Albert Benamou découvre Le liquid Light show de Mark Boyle, qui anime la scène des 5 musiciens du groupe Soft machine. Il décide de soutenir leur carrière[6]. Il les fait inviter à Saint-Tropez, où Jean-Jacques Lebel met en scène la pièce de Picasso, le Désir attrapé par la queue[7].

Il devient alors leur support officiel avec Jean Karakos, sous le label Byg, pour le festival d’Amougies en Belgique, produit par le magazine Actuel. Frank Zappa les annoncent, ils jouent avec Pink Floyd, Archie Shepp, Ten Years After, Yes et Gong. Daevid Allen, dissident de Soft machine a créé le groupe Gong, plus radical. Albert Benamou entame avec Giorgio Gomelsky (premier producteur de Magma et des Stones) une série de tournées en France et en Angleterre après deux disques dont Camembert électrique. Le jeune Richard Branson signe sous le nouveau label de Virgin records, leur troisième disque Flying tea pot.

Il rencontre Nico, déjà célèbre, égérie de [[Andy Warhol|Warhol], de Fellini et du Velvet Underground, alors sans contrat à Paris. Elle fera les premières parties des concerts de Gong. Contacté par Claude Ventura, il l’associe de nouveau à Lou Reed pour un unique concert au Bataclan, le 29 janvier 1972 pour Pop 2.


Les débuts dans les arts[modifier | modifier le code]

En 1963, il s'inscrit à l’École du Louvre pour 4 ans. Il rencontre les artistes des mouvements Happening et Fluxus, que Jean-Jacques Lebel a fait venir des États-Unis. En mai 1965, il organise à Paris au Centre Culturel Américain (actuelle fondation Cartier) le Festival de la Libre Expression. Le programme comportait des happenings, des projections de films underground, des concerts, des lectures publiques, une exposition internationale, et des interventions d’artistes tels que Nam June Paik et Charlotte Moorman.[8] 

L’année suivante, l’expérience se prolonge au Théâtre de la Chimère, rue Fontaine, près de chez André Breton. D’autres artistes comme Tetsumi Kudo, Ben, Billy Copley, Philippe Hiquily rejoignent le groupe.[9]

Il ouvre une galerie de mobilier et décoration dans le quartier des Halles en pleine reconstruction, rue Saint-Denis avec Jacques Fivel de 1969 à 1970.

Il inaugure en octobre 1973 au 138 rue Saint-Honoré, la galerie Tanagra, en hommage au peintre Jean-Léon Gérôme dont il organisera en1974, la première rétrospective.[10] Des expositions se succèdent, où se mêlent les symbolistes (Emile René Ménard), la peinture de Levy Dhurmer, Gustave Moreau, les belges, Khnopff , les Nabis, les "perfectionnistes" William Bouguereau, Ernest Meissonier, les peintres militaires, les orientalistes.

En 1979 il rejoint un autre partenaire chez Aveline au 20 rue du Cirque, Jean Marie Rossi, qui lui propose un département consacré à la peinture et au mobilier du 19ème siècle. Cette collaboration se poursuit jusqu’en 1991. Entre temps, Didier Guichard le convainc d’ouvrir un espace consacré à de jeunes créateurs dans le quartier de la Bastille, devenu le nouveau centre des galeries. En octobre 1987, il inaugure rue Keller, La galerie du Génie. Ce lieu devient un laboratoire d’idées. Il cherche, dans cette direction, les artistes qui manipulent l’image, la vidéo, le numérique, l’exploitation des récents procédés et découvertes scientifiques.[11]

Il réitère son goût pour les performances, un rassemblement Happening et Fluxus avec Marcel Fleiss (Galerie 1900 2000 en juin 1989)[12]. Puis Tetsumi Kudo, Nam June Paik qui ramasse dans la rue les vieux postes de télévision abandonnés. Les États-Unis suivent, avec des artistes comme Jack Goldstein[13], Steve Miller, Robert Longo, David Levinthal.

Albert Benamou travaille également avec le catalan Zush[14].

La place des femmes est importante, Michèle Blondel et ses sculptures, Catherine Ikam et ses vidéos interactives, Anne Deguelle, Helene Guetary ...

Il n’oublie pas les années 60 et expose les artistes du mouvement "Le Nouveau Réalisme", César, Arman, les affichistes Villeglé ou Hains.

Il déménage dans le 8ème arrondissement en 1990, et avec Willy Rizzo, mélange son mobilier à des œuvres d’art contemporain, puis avenue Delcassé, avenue Matignon et enfin 24 rue de Penthièvre.

Albert Benamou fera de fréquents voyages en Asie et en Russie. En Chine, il rencontre les artistes, visite des ateliers, et rapporte ses découvertes. Zhang Huan et ses performances de l’East village, Ma Liu Ming, Wang Qingsong, Feng Zeng Jie, Zhang Xiaogang, Chen Wenling, HUANG Yan, Yang Yongliang, Les Gao Brothers, pour n’en citer que quelques uns seront parmi les premiers à présenter leur travail à Paris.

De la même manière, il importe à Paris les russes Oleg Kulik, Aes+f, Blue Noses, Vlad Monroe, Maximishin, la coréenne Aiyoung Yun, Choi Xooang[15] et la japonaise Kimiko Yoshida.

La ville de Chinon et la communauté de communes Chinon Vienne et Loire rendront hommage au parcours professionnel d'Albert Benamou du 30 avril au 13 novembre 2016, à travers une rétrospective présentée à la galerie de l'hôtel de ville et au musée le Carroi à Chinon, regroupant plus de 70 oeuvres et autant d'archives photographiques, documents d'expositions, catalogues...[1]

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Chevalier des arts et des lettres, avril 1995

Site internet[modifier | modifier le code]

Galerie Albert Benamou

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notice d'autorité : [16], [17], [18], [19], [20]

{{Portail|art contemporain}}

  1. "Le cercle de minuit" 1989, consacré à Nam June Paik, avec un reportage de l'exposition Nam June Paik à la galerie du Génie chez Albert Benamou.
  2. G.M Ackerman, Jean-léon Gérôme, sculpteur et peintre de l'art officiel, Paris, Galerie Tanagra, , 90 p.
  3. « Exposition Daniel Spoerri - Eat Art », sur musée le carroi, (consulté le )
  4. Gazette Drouot, « Chayette & Cheval 6/06/2014 Rodin », (consulté le )
  5. Noel Simsolo, Dictionnaire de la Nouvelle Vague, Paris, Flammarion,
  6. Lionel Magal, Psykedeklik Road book, Le mot et le reste, , 152 p.
  7. Jean-Jacques Lebel et Androula Michael, Happenings ou l'insoumission radicale de Jean-Jacques Lebel, Paris, Hazan, , 320 p.
  8. Jean-Jacques Lebel et Androula Michaël, Happenings ou l'insoumission radicale de Jean-Jacques Lebel, Paris, Hazan, , 320 p.
  9. Jean-Jacques Lebel et Androula Michaël, Happenings ou l'insoumission radicale de Jean-Jacques Lebel, Paris, Hazan, , 320 p.
  10. G.M Ackerman, Jean-Léon Gérôme, sculpteur et peintre de l'art officiel, Paris, Galerie Tanagra,
  11. Le cercle de minuit, 1989. Reportage consacré à Nam June paik, dans lequel il est question de l'exposition Nam June Paik à la galerie du Génie chez Albert Benamou.
  12. Charles Dreyfus, Happenings & Fluxus, Paris, , 250 p.
  13. Jérôme Sans, Jack Goldstein, paris, galerie du Génie, , 20 p.
  14. (es + et + en) José-Miguel Ullán, Zush, Ángel Gonzalez García, Olvido García Valdés, José Antonio Millán, Miguel Copón, Antonio Monegal, Zush. La campanada, Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia, , 366 p.
  15. (en + et + fr) Laurie Hurwitz, Choi Xooang, "The islet of asperger", Paris, Galerie Albert Benamou et Véronique Maxé, , 30 p.
  16. http://viaf.org/viaf/124753733/#Galerie_Albert_Benamou_Paris
  17. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb15587732m
  18. http://www.cnap.fr/galerie-albert-benamou-veronique-maxe
  19. http://slash-paris.com/lieux/benamou/a-propos
  20. http://www.paris-art.com/centre-art-contemporain/galerie-albert-benamou/paris-3e/171.html