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2e régiment de carabiniers
Création 29 août 1913
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Allégeance  Armée belge
Branche Composante Terre
Type infanterie
Rôle infanterie légère
Couleurs vert et jaune
Marche Marche du 2e régiment de carabiniers
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale

Le 2e régiment de carabiniers (en néerlandais: 2de regiment karabiniers) était une unité d'infanterie de la force terrestre des forces armées belges.


Origines[modifier | modifier le code]

Le régiment est créé par un arrêté royal le à partir des 3e et 4e bataillons du 1er régiment de carabiniers. Il est en garnison dans la caserne Prince Baudouin à Bruxelles.

Première guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Lors de la mobilisation, il est divisé en 3 régiments distincts : le 2e régiment de carabiniers, le 4e régiment de carabiniers, et le 2e régiment de carabiniers de forteresse. Il appartient à la 6e division d'armée Il formait avec le 4e régiment de carabiniers, la 18e brigade mixte. Le régiment quitte Bruxelles le 3 août et reçoit ce même jour son drapeau aux Quatre-Bras (Tervueren).

Après avoir opéré à l'est de la Dyle, où il reçoit sont baptême de feu à Schiplaken, il se retire dans la position fortifiée d'Anvers . Il prend part aux différentes sorties de l'armée de campagne au cours desquelles il se distingue aux combats de Kampenhout, de Hambosch, de Wackerzeel et de Werchter ainsi que dans la défense de la Nèthe. Après la 2e sortie d'Anvers, les 2e et 4e carabiniers sont fusionnés à Lierre, le 16 septembre 1914, Pendant la bataille de l'Yser, il s'illustre lors de la contre-attaque de Tervaete du 22 octobre et son maintient pendant 2 jours encore aux abords de Stuyvekenskerke et du Château de Vicogne (Viconiahoeve). Le régiment occupe ensuite différents secteurs du front : au nord de Dixmude (jusqu'en février 1915); Noord-schote, Maison du Passeur (jusqu'en juillet 1915) où deux de ses bataillons se distinguent à Steenstraete lors des premières attaques allemandes avec gaz et sont cités à l'ordre du jour de la 6e division d'armée ; devant Dixmude (jusqu'en décembre 1915) puis au sud de Dixmude (jusqu'en décembre 1916). Le 26 décembre 1916, date à laquelle le régiment se dédouble pour reformer le 4e régiment de carabiniers.

Il est positionné ensuite à Steenstraete-Het Sas (de février à mai 1917); de nouveau au sud de Dixmude (mai-décembre 1917); à Nieuport (de février à juillet 1918). Le 18 août 1918, il est au front dans le secteur de Boesinghe. Il prend ensuite part à l'offensive des Flandres et s'empare des Franken-Preussen et Bayernstellungen, conquiert les positions de la crête entre West-Roosebeke et Passchendaele, reprend West-Roosebeke, Rumbeke, franchit la Mandel et délivre Meulebeke.

Le 26 octobre 1918, il escorte le Roi Albert dans sa rentrée triomphale à Bruges et le 22 novembre à Bruxelles.

1208 de ses hommes sont tombés au champ d’honneur sur toute la durée de la guerre.

Le corps de musique du régiment fut dirigé durant toute la guerre par Arthur Prévost.

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Il est dissous une première fois le 1er février 1926.

Seconde guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Mobilisation[modifier | modifier le code]

Le régiment est mobilisé le 1er septembre 1939 dans la caserne Prince Baudouin à Schaerbeek par dédoublement du 1er régiment de carabiniers. Il est intégré à la 7e division d'infanterie. En raison d'un manque d'espace, le 1er bataillon est caserné dans un bâtiment scolaire sur la Grande rue au Bois à proximité. Ce régiment de première réserve connaît une mobilisation mouvementée.

Il part le 18 septembre pour la ligne KW et est déployé à Herent, Wavre-Notre-Dame, Haacht et Rijmenam. Les postes sont prêts, mais le régiment ne peut pas en profiter très longtemps car, en octobre 1939, ils sont déplacés vers le canal Albert près de Klein-Vorst et Tessenderlo. Pour ne rien arranger, ils doivent se déplacer à pied faute de moyens de transport. Au cours de l'hiver rigoureux de 1939, ils sont obligées de construire leurs propres baraquements, sinon les chevaux et l'équipement ne survivraient pas au froid glacial. Fin mars, le régiment apprend que leurs positions seront reprises par des unités de la 6e Division venues du secteur de Hasselt sur le canal Albert. Le régiment est placé en réserve sur la côte et logé dans la caserne de Lombardsijde. Cependant, au bout de dix jours la côte fut abandonnée et ils s'installèrent en région bruxelloise. Le régiment est déployé le 10 avril sur la ligne Hal-Ninove à Sint-Kwintens-Lennik, Gooik et Leerbeek. Moins de 3 semaines plus tard et 10 jours avant l'invasion, le régiment est à nouveau déplacé, en 2 étapes pour reprendre la position d'un régiment de la 5e division d'infanterie entre EigenbilzenVeldwezelt (cette division étant affectée entre Hal et Ninove). Après une première reconnaissance, les chefs de bataillons étaient peu heureux de leurs futures positions. Leurs prédécesseurs avaient vraisemblablement fort confiance en la protection offerte par l'obstacle que constituait le canal Albert et avaient ainsi négligé de renforcer leurs positions. Le colonel Long installa son poste de commandement le long de la route Veldwezelt–Mopertingen à environ 2 kilomètres à l'est du pont de Veldwezelt.

10 mai[modifier | modifier le code]

Comme la plupart des autres unités gardant le canal Albert, le régiment est alerté vers 00h30. Le régiment est alors dans ses cantonnements à environ un kilomètre du canal et à la garde du sous-secteur nord de la 7e division en ce y compris les ponts de Veldwezelt, Briegden et Gellik. Les ponts de Veldwezelt et de Briegden sont gardés par un détachement du bataillon de cyclistes-frontière du Limbourg.

Aussitôt l'alarme donnée, les hommes se rendent à leurs positions de combat. Les 2e et 3e bataillons sont en première ligne tandis que le 1er bataillon reste à l'arrière. Le 2e bataillon est positionné du pont de Veldwezelt (inclus) au pont de Briegden (inclus). Cette position est prolongée à l'ouest par le 3e bataillon, du pont de Briegden (exclus) à Eigenbilzen (exclus). Ce bataillon garde le pont de chemin de fer et le pont de Gellik. Le 1er bataillon est stationné en arrière au nord de la route Veldwezelt–Mopertingen. Les armes lourdes du 4e bataillon sont réparties entre les autres bataillons, qui ont également reçu des renforts d'autres unités de la division :

  • 1er bataillon : 1 canon C47 de la 14e compagnie, 2 pelotons de la 1re compagnie C47 attachée à l'état-major de la division
  • 2e bataillon : 2 pelotons de mitrailleurs de la 13e compagnie, 2 pelotons C47 de la 14e compagnie, 1 peloton mortier Van Deuren
  • 3e bataillon : 1 peloton respectivement des 13e, 14e et 15e compagnies

Aucune réserve n'est prévue pour mener une éventuelle contre-attaque. Le régiment étant trop proche de la frontière néerlandaise, aucun avant-poste ne fut déployé. Seul un petit détachement a été envoyé à l'est du canal pour renforcer un poste de douane.

Les quatre ponts sur le canal Albert compris dans le sous-secteur du régiment sont flanqués de 9 bunkers et équipés de barrages et de charges explosives. Ces charges explosives ont été placées par le 21e bataillon du génie et leur la surveillance aux ponts de Veldwezelt et Briegden incombe à des détachements du bataillon de cyclistes-frontière du Limbourg tandis que ceux des ponts près de Gellik au 6e bataillon du génie. La zone couverte par le régiment est assez vaste et compte un coude à quasi 90° du canal Albert. Le 18 régiment de ligne appartenant également à la 7e division d'infanterie est placé au sud et à l'ouest se trouve le 11e régiment de ligne appartenant à la 4e division. Le régiment peut compter sur l'appui feu direct des 2e et 3e groupes du 20e régiment d'artillerie.

Le premier échelon (2e et 3e bataillons) se signale prêt au combat à 03h24. Le deuxième échelon (1er bataillon) suit à 03h55.

Quelques minutes après le passage de planeurs au dessus des positions du régiment vers 04h12, de nombreux Stukas et bombardiers lourds traversent la frontière en formations denses pour bombarder les cantonnements, les postes de commandement et les carrefours. L'armée de l'air allemande disposait apparemment de données précises sur l'emplacement de ces différentes cibles. Après le bombardement, les planeurs atterrissent entre 04h26 et 04h45. Le bombardement de Veldwezelt reprend une fois que tous les planeurs ont atterri.

Après la prise des ponts, permet aux allemands d'étendre plus aisément leur tête de pont. A 10h16, le commandant du régiment ordonne une contre-attaque avec les pelotons récupérés auprès de la 1re compagnie. A 11h00, cette contre-attaque piétine en raison de l'aviation allemande qui interdit tout mouvement de troupes vers le front. En soirée, l'ennemi a conquis une bande de terrain d'environ 1 km de profondeur sur la rive belge. Le régiment ne tient que difficilement et doit se replier à chaque tentative d'infiltration allemande. A 18h00, après l'échec de la contre-attaque du peloton de C47 du Lieutenant Bailleux sur T13, le colonel Long décide de déplacer son poste de commandement vers la bordure est de Mopertingen.

2e bataillon[modifier | modifier le code]

Le bataillon a trois compagnies en première ligne : la 6e qui garde le pont de Veldwezelt, la 5e le pont de Briegden et la 7e qui est positionnée le long du canal entre les deux ponts. De ce fait, ce bataillon n'a aucune réserve pour réagir si ses lignes sont percées.

Pont de Veldwezelt[modifier | modifier le code]

A 00h30, le caporal chef de section du détachement des cyclistes-frontière, est informé de l'alarme par son commandant de compagnie. Il commence alors immédiatement à préparer le mécanisme d'allumage des explosifs qui se trouve dans le bunker au pied du pont. A 01h35, tout est prêt, sa section s'installe à l'extérieur du bunker. Le bourgmestre de Veldwezelt est également au courant de l'alarme et, comme d'habitude, a fait évacuer les maisons à proximité immédiate du pont. A 04h15, le caporal voit des avions sans numéro d'immatriculation les survoler et le signale à la caserne de Lanaken. Il n'a pas encore l'autorisation de faire sauter le pont. A 04h20, les tirs d'alarme du fort d'Eben-Emael se font entendre, le commandant de le 2e compagnie qui a le pont sous sa responsabilité demande à son commandement, sans l'obtenir, l'autorisation de faire sauter le pont. A 04h26, des planeurs allemands entament un piqué à proximité, la 6e compagnie qui se trouve sur le pont à ce moment reçoit l'ordre de leur tirer dessus.

La section de cyclistes-frontière s'engouffre dans le bunker et entame la mise à feu des explosifs, ce qui prend quelques minutes. Un planeur effectue un atterrissage brutal à 50 mètres du bunker. Les parachutistes allemands se ruent à l'arrière non protégé du bunker et font sauter le hall d'entrée. Ensuite, la porte intérieure blindée est forcée et des explosifs sont jetés à l'intérieur du bunker tuant 12 des 13 cyclistes-frontière. Un quart d'heure après le début de l'action, les fallschirmjäger signalent par radio que le pont est capturé intact.

La 6e compagnie qui est la plus proche du pont est complètement maîtrisée quasi immédiatement par les neuf planeurs qui atterrissent dans leurs sous-quartiers. Le peloton du Lieutenant Bossaert compte 24 morts en un rien de temps et pour 11 dans le peloton du Lieutenant Lombaerts dans les premiers instants après l'atterrissage. La mitrailleuse anti-aérienne est également anéantie: 4 des 8 soldats sont tués et 2 sont grièvement blessés. Les hommes de la Trupp 2 mettent le bunker C hors de combat en détruisant l'armement avec des charges creuses. Cependant, ils n'ont pas le temps de pénétrer dans le bunker et l'équipage belge y reste piégé jusqu'à leur reddition le lendemain matin. Vers 6h15, les fallschirmjäger reçoivent le renfort d'un peloton est largué au-dessus du pont. Ce peloton est le seul de parachutistes allemands à être largué en parachute le 10 mai.

A 07h29, la 6e compagnie signale que ses deux pelotons de tête ont été éliminés et qu'un seul le peloton offre une résistance en profondeur. A 07h55, la 6Cie demande à se replier sur la voie Veldwezelt – Vroenhoven, ce qui est autorisé par le Maj Van Driessche. Les premières infiltrations allemandes ont également lieu entre la 7e compagnie et le poste de commandement du 2e bataillon.

A partir de 09h00, les premiers fantassins allemands franchissent le pont, ce qui augmente encore la pression sur les Belges. Plusieurs pelotons du 1er bataillon subissent de très lourdes pertes dans leurs tentatives de reprendre le pont. Vers 11h00, ce qui reste de la 6e compagnie est positionné derrière la Steenweg à Lanaken. A partir de 13h30, l'infanterie allemande traverse le pont en masse et vers 14h30, la lisière sud de Veldwezelt et l'intersection du Bilzerbaan avec la Kiezelweg sont atteints. Au nord du pont, la 7e compagnie tient encore et peut étendre son dispositif jusqu'à Veldwezelt où elle rejoint la 4e batterie du 20e régiment d'artillerie qui a réorienté ses canons pour diriger le feu sur les assaillants. Le bunker D tire régulièrement sur les renforts allemands qui affluent par le pont. La 14e batterie du 14e régiment d'artillerie soutenue par un peloton de carabiniers défend le périmètre de sa position à l'intersection avec la Bilzerbaan, mais doit finalement céder du terrain à partir de 17h30. Au sud, la 10e compagnie du 18e régiment de ligne parvient à repousser toute attaque contre la colline de Hees et bloque ainsi toute progression vers le sud.

Le commandant de la 7e division envoie un peloton de sa compagnie C47/T13 en renfort avec l'ordre de mener une contre-attaque en direction du pont de Veldwezelt. A la sortie Est de Mopertingen au kilomètre 96, il est accueilli en terrain découvert par un carabinier qui guidera le peloton jusqu'au pont. Lors du contact, cependant, le peloton est repéré par un Stuka et subit des tirs. Cela neutralise un C47/T13. Les trois véhicules restants poursuivent leur progression vers le pont et parviennent à atteindre le périmètre allemand autour de la tête de pont vers 17h15. Une légère panique éclate parmi les défenseurs allemands de la tête de pont. Un appui aérien est d'abord sollicité par l'Oberleutnant Altmann (commandant du Gruppe Stahl) puis par l'Hauptmann Koch pour,en vain, stopper l'attaque. Faute de moyens antichar, les parachutistes allemands utilisèrent un C47mm belge capturé avec succès contre deux des trois C47/T13. Ce raid échoue.


Drapeau[modifier | modifier le code]

Il porte également la fourragère aux couleurs de l'ordre de Léopold.

Organisation[modifier | modifier le code]

Le 1er décembre 1913[modifier | modifier le code]

  • 3 bataillons divisés en
    • 1 compagnie de mitrailleurs
    • 3 compagnies de carabiniers

Le 10 mai 1940[modifier | modifier le code]

  • 1 compagnie de commandement;
  • 1 compagnie médicale
  • 1 peloton d'éclaireurs
  • 3 bataillons divisés en :
    • 3 compagnies de fusiliers
    • 1 compagnie de mitrailleurs
  • 1 bataillon divisé en :
    • 1 compagnie de mitrailleurs (13e)
    • 1 compagnie anti-chars C47 (14e)
    • 1 compagnie de mortier (15e)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marcel Corvilain, L'histoire des régiments de carabiniers et des bataillons de Carabiniers cyclistes 1914-1930, Bruxelles, Goemaere, , 398 p.
  • P. Lauwers, 1914-1918, 1929-1936. A la gloire du 2e régiment de Carabiniers, Bruxelles, , 128 p.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. ordre de l'armée du 18 mai 1919
  2. ordre de l'armée du 21 juin 1930
  3. ordre de l'armée du 8 mai 1915
  4. ordre de l'armée du 4 septembre 1919
  5. ordre de l'armée du 14 octobre 1918
  6. ordre de l'armée du 31 janvier 1919
  7. ordre de l'armée du 21 juin 1930
  8. ordre de l'armée n°112/1946

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