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Église Saint-Barthélémy d'Oignies[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Barthélémy d'Oignies est une église catholique de style roman, dont la version actuelle a été consacrée le 24 septembre 1861.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église se trouve dans le département du Pas-de-Calais (région Hauts-de-France), sur la place de la IVème République, dans la ville d'Oignies.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au cours de son histoire, l'église a été détruite et reconstruite à de multiples reprises. Au total, quatre églises se sont succédées.

Première église[modifier | modifier le code]

Elle est construite au XIIème siècle : un écrit datant de 1143 mentionne pour la première fois l'église d'Oignies. En 1235, il est clairement fait mention du nom de Saint-Barthélémy dans un écrit de l'évêque d'Arras Azon. En 1304, l'église est détruite : cette destruction découle, probablement, de la bataille de Mons-en-Pévèle du 18 août 1304[1].

Deuxième église[modifier | modifier le code]

Elle aurait probablement été édifiée en 1389. En 1478, d'après Paul Galant, l'auteur de la première histoire de la ville d'Oignies, l'église Saint-Barthélémy aurait été détruite en 1478 sans qu'on ne sache pourquoi. Néanmoins, il est possible que cette destruction soit l'oeuvre des troupes de Louis XI qui reprennent Arras le 4 mars 1477 et se livrent à des incendies dans certaines villes, comme à Douai[1].

Troisième église[modifier | modifier le code]

Le 20 mars 1571, le troisième édifice est consacré. D'après les 2 aquarelles de frères Robaud datant du 2 mars 1858, l'église était une église-halle comprenant trois nefs et un campanile avec deux cloches et une horloge au-dessus du chœur. Selon la tradition, ce dernier était orienté vers l'est. Vers 1610, une tour carrée est adjointe à l'édifice, dont la construction a été financée par les habitants. Elle servait de refuge pour ces derniers, notamment pendant la guerre de Trente Ans. En 1670, cette tour est dangereusement fragilisée et tombe peu après avec la toiture et les voûtes des nefs de l'église. Afin de financer la reconstruction, les cloches de l'église ont été vendues par la paroisse mais cela n'a pas suffit et les travaux ont donc dû être abandonnés. En 1710, l'église est pillée par les Hollandais occupant la Flandre wallonne (de 1708 à 1713)[1].

Quatrième église[modifier | modifier le code]

C'est Henriette de Clercq, grande bienfaitrice de la ville d'Oignies, qui se trouve à la maîtrise d'ouvrage pour cette nouvelle église. Elle finance en grande partie la construction en investissant 46 986,41 francs. Lors du conseil municipal, réuni le 29 janvier 1857 sous la direction du maire adjoint d'Oignies, la ville vote une contribution de 10 000 francs, à laquelle sont ajoutés 2 000 francs issus de fonds libres, pour la construction de l'église. Au total, le budget pour la reconstruction est de 72 574,59 francs.

Alexandre Grigny, architecte d'Arras, est appelé pour réaliser les plans de la nouvelle église. Il choisit de la réaliser selon le style roman, alors que ses premières réalisations étaient de style gothique. Il faut noter que cette nouvelle église ressemble beaucoup à celle d'Oisy-le-Verger, située dans le Pas-de-Calais, réalisée en 1854[2].

La destruction de la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1914, lors de la Première Guerre mondiale, l'édifice est touché par le premier tir d'obus qu'a reçu Oignies. Conséquences : le toit de l'église est détruit et les voûtes sont tombées, ne laissant plus qu'un vulgaire tas de briques autour de l'édifice. En 1921, la remise en état de l'édifice est décidée. Les travaux sont confiés à une entreprise de la ville d'Oignies et la coopérative diocésaine d'Arras est à la maîtrise d'ouvrage. Le coût total pour la reconstruction s'élève à près de 735 000 francs, tout compris.

La destruction de la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

L'église subit encore des dommages en 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale[3]. Le cœur de la nef latérale, la tour de l'église et le pyramidon avant droit ont été touché par un tir d'obus. L'édifice a aussi servi à l'armée française comme poste de tir et d'observation.

Description[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Barthélémy vue de face, depuis la place de la IVème République d'Oignies (côté mairie).

L'église Saint-Barthélémy est en forme de croix latine. Elle mesure 43,71 m de haut, 46 m de long et 27 m de large. Le plafond se trouve à 14 m de hauteur.

Extérieur de l'église[modifier | modifier le code]

Le portail de l'église, situé au-dessus de l'entrée, voit apparaître le Christ dans une mandorle, accompagné par les quatre évangélistes Saint-Jean (représenté par un aigle), Saint-Marc (représenté par un lion), Saint-Luc (représenté par un taureau) et Saint-Mathieu (représenté par un ange). Le Christ et les évangiles sont ornés de sept têtes médiévales.

Les cloches de l'église ont été volées par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale. Elles ont été bénies en octobre 1928 par le vicaire Général Guillemant.

D'après le Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais, les vitraux représentent plusieurs scènes. On peut y voir Charles Borromée, Sainte-Thérèse, Jésus-Christ, sainte Marguerite-Marie Alcaloque, Henriette de Clercq et son fils Louis...

Intérieur de l'église[modifier | modifier le code]

L'intérieur de l'église comprend :

  • Une chaire à prêcher en chêne sculpté et verni, situé dans la nef ;
  • Le tableau La Sainte Famille et la Fuite en Égypte, signé par « C.L. Le Roose » : c'est un ensemble d'huiles sur toile aux cadres en bois sculpté datant de 1757 ;
  • Quatre statues représentant les évangélistes, réalisées en albâtre entre la fin du XVème siècle et le début du XVIème siècle et mesurant environ 60 cm chacune ;
  • Le buste de Henriette de Clercq, sculpté dans du marbre en 1880 par « Biebuych » ;
  • L'épitaphe de Barbe Desbien, morte le 26 septembre 1726 (marbre blanc) ;
  • L'épitaphe de Jacques Salembié, un fermier mort le 2 octobre 1696 (marbre blanc) ;
  • L'épitaphe de Félix Carbonnel, décédé le 14 mai 1710, et de son épouse (marbre blanc) ;
  • L'épitaphe de Michelle Salembiez, décédée le 11 octobre 1739 (marbre blanc) ;
  • L'épitaphe de Marguerite d'Oignies, morte le 11 mars 1602 (pierre bleue) ;
  • L'épitaphe de Pierre Boulangié (pierre bleue).

Il y a deux chapelles dans l'église : la chapelle de Saint-Barthélémy et celle du calvaire.

Il y a aussi une orgue, donnée par Henriette de Clercq en 1863. Elle a été inaugurée le 22 décembre 1929.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Dancoisne, « Le canton de Carvin », Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c André Hurez, L'église Saint-Barthélémy de Oignies, Oignies, Onyacum, , 73 p.
  2. Association ONYACUM, Boulevard Barthélémy, 62590 Oignies
  3. « Wikiwix's cache », sur archive.wikiwix.com (consulté le )