Projet de tramway de Cordoue

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Tramway de Cordoue
Image illustrative de l’article Projet de tramway de Cordoue
La gare de Cordoue, qui devait être desservie par les lignes 2 et 3.

Situation Cordoue (Andalousie, Espagne)
Type Tramway
Longueur du réseau 19,6 kilomètres
Lignes 3
Rames 25 à 28
Fréquentation 14,6 millions (projeté)
Vitesse moyenne 20 km/h

Le tramway de Cordoue (en espagnol : Tranvía de Córdoba) est un projet abandonné de transport collectif en site propre de type tramway desservant la ville de Cordoue, en Andalousie.

Le projet d'un réseau de tramway est évoqué en par la municipalité de Cordoue, et repris l'année suivante dans le plan des infrastructures de transport d'Andalousie. Cette même année , le gouvernement andalou attribue le marché public pour la réalisation de l'étude de projet.

La mairie envisage, selon une étude de faisabilité publiée également en , un réseau de trois lignes, long de 20 km et gravitant autour du centre historique. En , l'exécutif régional évoque, pour commencer, une ligne d'environ 10 km reprenant en partie un tracé proposé par la municipalité.

Le projet est finalement enterré en , faute de financement et de volonté politique. Le marché public de l'étude de projet est résilié onze ans plus tard.

Historique[modifier | modifier le code]

Propositions et premières démarches[modifier | modifier le code]

Le projet de créer un réseau de tramway à Cordoue est annoncé le par la mairie, sur la base d'une proposition déjà énoncée quatre ans auparavant[1]. Le plan des infrastructures de transport d'Andalousie (PISTA) pour la période -, adopté en , reprend l'idée, énonçant « un appui à la création de réseaux de tramways urbains dans les secteurs de [...] Cordoue qui disposeront de leur étude de projet en  »[2].

L'entreprise publique Chemins de fer de la Junte d'Andalousie, dépendante du département des Travaux publics du gouvernement andalou, lance le l'appel d'offres pour la rédaction de l'étude de projet du tramway, en précisant que c'est ce document — et non la proposition des autorités municipales — qui servira de base pour la rédaction de l'étude et du plan d'exécution[3]. Le marché public est attribué à un consortium de deux entreprises le suivant[4].

Le , la municipalité de Cordoue rend publique l'étude de viabilité qu'elle avait commandée, qui propose la mise en place d'un réseau de trois lignes, long de 20 km en tout, pour un coût estimé à 418 millions [5]. Elle vise alors un début des travaux en en cas de bouclage rapide du budget[6]. Les autorités andalouses expliquent pour leur part, en , vouloir agir en plusieurs phases afin de s'assurer de l'acceptation sociale de ce nouveau mode de transport. De prime abord, elle envisage donc la réalisation d'une seule ligne, circulant d'ouest en est sur 9 à 10 km, reprenant en partie l'un des trois tracés proposés par la mairie, et sous la forme d'un métro léger[7],[8].

Oubli et abandon[modifier | modifier le code]

Alors qu'aucun budget pour le tramway n'a été inscrit en loi de finances pour l'année , la mairie reconnaît pendant l'été que le projet pourrait être affecté par les mesures de réduction des dépenses engagées par le gouvernement andalou en raison de la crise économique de 2008[9]. Dans le projet de loi de finances pour , présenté le suivant, la somme allouée au tramway de Cordoue est de seulement 300 000 , ce qui indique que l'exécutif régional vise simplement à achever l'avant-projet définitif et l'étude de projet[10].

Le projet est finalement abandonné au cours de l'année . En raison du contexte de crise budgétaire causée par la crise économique, les autorités andalouses souhaitent s'assurer de l'engagement financier de la municipalité à assurer l'exploitation et l'entretien des lignes, tirant le bilan de l'expérience de Jaén, où le nouvel exécutif issu d'une alternance politique a renoncer à exploiter le réseau de tram. La municipalité, qui a également connu un changement de majorité, rétorque qu'elle préfère se concentrer sur l'amélioration de ses lignes de bus[11].

Le département de l'Équipement prononce en la résolution du marché public de l'étude de projet passé en , alors que le gouvernement andalou a versé 1,8 million  pour son exécution. Dans le détail, l'avant-projet définitif était entièrement terminé, ne manquant que l'enquête publique, et l'étude de projet est rédigée à 60 %[12].

Réseau[modifier | modifier le code]

Proposition municipale[modifier | modifier le code]

Le réseau envisagé par la mairie de Cordoue se compose de trois lignes, longues de 19,6 km en tout. Leurs tracés forment un triangle autour du centre historique, qu'elles desservent sans le traverser, aucun point de la vieille ville ne devant se trouver à moins de cinq minutes à pied d'une station[7],[13] :

  • la ligne 1 (7,9 km) circule du sud-est au nord-ouest. Partant de l'hôpital universitaire Reina-Sofia, elle longe la rive nord du Guadalquivir puis rejoint le quartier du Levant, s'arrêtant sur l'avenue Charles-III ;
  • la ligne 2 (5,6 km) circule du nord au sud. Démarrant du quartier d’El Brillante, elle rejoint la gare de Cordoue, transite par le passage de la Victoire, franchit le Guadalquivir et achève son parcours sur l'avenue Libertador Simón-Bolivar ;
  • la ligne 3 (6,5 km) circule du nord-est au sud-ouest. Commençant son trajet dans le quartier de San Rafael de La Albaida, sur la route de Trassierra, elle traverse le quartier de La Paz, dessert la gare, passe par l'avenue Ollerías puis la place Christophe-Colomb, et prend fin dans le quartier de Fuensanta, sur l'avenue Vierge de la Mer.

Projet régional[modifier | modifier le code]

Le réseau envisagé par la Junte d'Andalousie se compose d'une seule ligne, circulant d'ouest en est, longue de 9 à 10 km, circulant intégralement en surface.

Le tracé de la ligne part de l'hôpital universitaire Reina-Sofia et rejoint quartier du Levant, en passant éventuellement par le centre historique et franchissant le Guadalquivir, afin de desservir le secteur sud et éviter la promenade de la Rivière, située sur la rive nord du fleuve[7],[8].

Matériel roulant[modifier | modifier le code]

Le nombre de rames prévu sur l'ensemble du réseau est envisagé de 25 à 28. Longues de 30 m et pouvant transporter initialement 220 passagers, elles pourraient être agrandies de 10 m et accueillir 300 personnes. Elles circuleront à une vitesse moyenne de 20 km/h, alimentées par ligne aérienne de contact, sauf à proximité du centre historique, où elles le seront par alimentation par le sol, avec une fréquence d'un passage toutes les six minutes en heure de pointe. La fréquentation du réseau est estimée à 14,6 millions de voyageurs au moins[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « El proyecto de crear un tranvía lo presentó Mellado en el 2003 », Diario Córdoba,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Département des Travaux publics de la Junte d'Andalousie, Plan de Infraestructuras para la Sostenibilidad del Transporte en Andalucía, Séville, Junte d'Andalousie, , 174 p., PDF (lire en ligne).
  3. (es) R. R., « La Junta encarga el proyecto para implantar el tranvía en Córdoba », El Día de Córdoba,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Europa Press, « La Junta adjudica por 2,2 millones el estudio de trazado y proyecto del tranvía », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) « El estudio sobre el tranvía encargado por la GMU dice que el proyecto es viable », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « La obra del tranvía comenzará en cuatro años si logra financiación », Diario Córdoba,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a b et c (es) Rafael C. Mendoza, « El tranvía cubrirá 10 kilómetros y la obra se iniciará en tres años », El Día de Córdoba,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b (es) R. R., « La primera línea del tranvía unirá Levante con la ciudad sanitaria », El Día de Córdoba,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « Ocaña justifica la demora del tranvía para «no equivocarnos» », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) J.C., « La Junta sólo destina 300.000 euros para el tranvía en 2011 », El Día de Córdoba,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « Córdoba dice adiós al proyecto de construcción de una red de tranvía », Diario Córdoba,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Francisco Poyato, « La Junta liquida 14 años después el 'tranvía fantasma' de Córdoba », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Rafael A. Aguilar, « Un tranvía en vía muerta », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Agence EFE, « El consistorio propone un tranvía con tres líneas y un coste de más de 300 millones », El Día de Córdoba,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]