Totò nella luna

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Totò nella luna

Réalisation Steno
Scénario Lucio Fulci
Sandro Continenza
Ettore Scola
Acteurs principaux
Sociétés de production Maxima Film Compagnia Cinematografica
Montfluor Film
Pays de production Italie
Genre Comédie de science-fiction
Durée 94 minutes
Sortie 1958

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Totò nella luna, parfois connu sous le titre français Toto dans la lune[1], est une comédie de science-fiction italienne réalisée par Steno et sortie en 1958.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Achille Paoloni est un employé de Soubrette, une petite maison d'édition appartenant au chevalier Pasquale Belafronte. Achille a écrit un roman de science-fiction qu'il espère en vain faire publier avec l'aide du chevalier hostile.

Entre-temps, les scientifiques américains apprennent qu'Achille possède dans son sang une substance adaptée aux vols spatiaux, le glumonium, héritage de l'allaitement inhabituel au lait de singe qu'il a connu lorsqu'il était bébé. Lorsque deux émissaires du FBI viennent au bureau pour proposer une mission spatiale à Achille, il pense qu'il s'agit de représentants de la rédaction venus publier son roman à l'étranger. Lorsque le chevalier Pasquale l'apprend, il désire se racheter des années d'insultes et d'hostilité envers le pauvre Achille et fait tout pour publier le roman à ses frais, acceptant même un mariage entre le jeune homme et sa fille Lidia. Achille accepte d'épouser Lidia, mais il se rend vite compte qu'il s'agit d'une erreur : les États-Unis ne veulent pas lancer « Il razzo nello spazio » (litt. « La fusée vers l'espace », c'est-à-dire publier le roman), mais lancer une véritable fusée dans l'espace, c'est-à-dire faire atterrir le jeune homme lui-même sur la Lune. La voyage sur la lune fait d'ailleurs l'objet d'une concurrence sans merci menée par une mystérieuse puissance étrangère dirigée par le scientifique interplanétaire allemand Von Braut et la belle espionne Tatiana.

Les plans des deux puissances rivales sont contrecarrés par d'étranges extraterrestres (les Annélides) qui envoient sur Terre deux « cosons », des sosies de Pasquale et Achille. Ce sont eux qui sont envoyés sur la Lune afin d'empêcher que la conquête de l'espace par les humains ne mette en péril l'équilibre pacifique entre les peuples extraterrestres. Pasquale et le « coson » d'Achille sont enlevés par les Allemands, placés dans un caisson d'hibernation et lancés dans l'espace dans une fusée, mais ils en perdent le contrôle. Pasquale est sauvé par les Annélides, qui parviennent à prendre le contrôle de la fusée et à la faire atterrir sur la Lune.

Un Annélide apparaît à Pasquale, qui demande à être ramené pour pouvoir rassurer ses proches. L'Annélide lui montre que sur Terre, le véritable Achille a fait fortune en Amérique en écrivant des récits de science-fiction et qu'il a fondé une famille avec Lidia, et que Pasquale ne manque à personne puisque son « coson » a pris sa place et drague la bonne à sa place. Contraint de rester sur la Lune pour le reste de sa vie, Pasquale parvient au moins à convaincre l'Annélide de transformer le « coson » d'Achille en une femme séduisante.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Clins d'œil[modifier | modifier le code]

Le film est une parodie des films de genre sur la conquête de l'espace - dont Destination... Lune ! (1950) - et a été considéré comme une réponse comique à Le danger vient de l'espace de Paolo Heusch et Mario Bava, sorti la même année[3], généralement considéré comme le premier film de science-fiction italien, car il a été réalisé avec une intention dramatique plutôt que burlesque.

Les « cosons » que l'on voit dans le film ont la forme de haricots en train de germer, une référence parodique aux « gousses » du classique américain de science-fiction L'Invasion des profanateurs de sépultures (1956) de Don Siegel, distribué en Italie l'année précédente (1957) par Lux Film[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Thomas Sotinel, « Mort d’Ettore Scola, maître du grotesque et des regrets », sur lemonde.fr, (consulté le )
  2. « Totò nella luna », sur archiviodelcinemaitaliano.it (consulté le )
  3. (it) « Totò nella luna », sur antoniodecurtis.org (consulté le )
  4. (it) « Totò nella luna », sur antoniodecurtis.com (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alberto Anile, Sulla Luna con Tognazzi, in I film di Totò (1946-1967). La maschera tradita, Le Mani - Microart's, Recco, 1998, pp. 267–68. (ISBN 88-8012-080-8)
  • Intervista di Lello Bersani sul set [testo intervista radiofonica dal programma "Ciak", Radio Rai, 27 settembre 1958], in: Marco Giusti (a cura di), Antonio de Curtis. Totò si nasce, Mondadori, Milano, 2000, pp. 149–50. (ISBN 88-04-47918-3)
  • Riccardo F. Esposito, Totò, le pin-up e la fantaschifezz..., in Mystero, n. 29, Mondo Ignoto, Roma, ottobre 2002, pp. 57–59.

Liens externes[modifier | modifier le code]