Destination... Lune !

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Destination... Lune!

Titre original Destination Moon
Réalisation Irving Pichel
Scénario Alford Van Ronkel
Robert A. Heinlein
James O'Hanlon
Acteurs principaux
Sociétés de production George Pal Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Aventure, drame, science-fiction
Durée 92 minutes
Sortie 1950

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Destination... Lune ! (titre original : Destination Moon) est un film américain réalisé par Irving Pichel, sorti en 1950.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Un scientifique et un militaire américains, le docteur Cargraves et le général Thayer, travaillent sur un projet de conquête de la Lune. Pour financer le développement d'une fusée à propulsion nucléaire et la construction d'une base de lancement, ils s'assurent le concours de grands industriels du secteur privé, en faisant jouer leur fibre patriotique. Ils triompheront de tous les obstacles (notamment l'émotion que soulève dans le public le risque de contamination radioactive) pour mener à bien leur projet.

Résumé[modifier | modifier le code]

Lorsque leur dernier essai de fusée échoue et que le financement du gouvernement s'arrête, le Dr Charles Cargraves, spécialiste des fusées, et le général Thayer, passionné par l'espace, demandent l'aide d'un magnat de l'aéronautique Jim Barnes. Avec les millions nécessaires collectés à titre privé auprès d'un groupe d'industriels américains patriotes, Cargraves, Thayer et Barnes construisent un vaisseau spatial avancé à propulsion atomique, baptisé Luna, dans leur base qui sert d'usine de fabrication et de lancement, située dans le désert.

Le projet est rapidement mit en péril par la crainte du public du possible danger des radiations mais les trois hommes contournent les efforts juridiques visant à arrêter leur expédition en lançant la première mission lunaire du monde plus tôt que prévu. En conséquence, ils doivent rapidement sélectionner Joe Sweeney comme opérateur radar et radio de l'expédition, en remplacement de Brown, maintenant à l'hôpital pour une appendicite. Alors que la fusée est en route vers la Lune, ils sont contraints d'effectuer une sortie extravéhiculaires. L'antenne radar nécessite une réparation et c'est à l'aide de bottes magnétiques qu'ils marchent sur la coque du vaisseau, fermement attachés à Luna afin de pouvoir facilement atteindre l'antenne. Ils se rendent alors compte que cette dernière a été graissée par l'inexpérimenté Sweeney, avant le lancement.

Au cours du processus, Cargraves, arrivé en bout de corde de sécurité, se détache en comptant sur ses bottes magnétiques mais dès qu'il s'est agenouillé les bottes se désolidarisent du métal de la fusée. Cargraves tombe alors en chute libre et se perd par-dessus bord. Il est récupéré in extremis par Barnes, qui utilise astucieusement une grande bouteille d'oxygène. Il emplois la bouteille et son gaz comme unité de propulsion improvisée pour les ramener sur le vaisseau Luna. Après avoir atteint l'orbite lunaire, l'équipage entame la procédure complexe d'alunissage mais, comme lors de l'alunissage d'Apollo 11, la zone d'atterrissage prévue n'est pas propice et le chef de l'expédition, Barnes prend le control manuel pour trouver une zone plane mais ce faisant il consomme du carburant. En sécurité sur la Lune, ils explorent sa surface et décrivent par radio leur vue de la Terre, contrastant avec le ciel nocturne rempli d'étoiles. En utilisant une perspective forcée, Barnes photographie Sweeney qui fait semblant de tenir la Terre comme un Atlas des temps moderne. Les événements prennent ensuite une tournure grave pour l'équipage lorsqu'on réalise qu'avec le peu de carburant restant il ne sera pas possible de rentrer sur Terre, il faut alléger Luna au maximum afin d'atteindre la vitesse de libération lunaire.

Ils jettent alors hors du vaisseau tout le matériel non essentiel mais cela ne suffit pas et l'un d'entre eux devra rester sur la Lune pour que les autres puissent retourner sur Terre en toute sécurité. Le temps s'écoulant avant la fenêtre de lancement du retour, l'équipage décide de tirer au sort celui qui restera sur la Lune quand Joe Sweeney sort pour se sacrifier. Mais Barnes trouve une solution pour larguer la dernière combinaison et alléger ainsi le vaisseau des 50kg réclamé par le contrôle au sol sans que personne n'ai besoin de mourir. Ils ont aussi largué la radio du vaisseau, perdant ainsi le contact avec la Terre. Le vaisseau est suffisamment allégé, et avec tout son équipage à bord, Luna décolle de la Lune pour rentrer sur Terre avec succès.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Autour du film[modifier | modifier le code]

  • Destination... Lune ! s'inspire du réalisme de La femme sur la Lune tourné par Fritz Lang en 1929 et sous une certaine naïveté dans sa réalisation[2] en étend les sujets en abordant le problème du vide en faisant équiper les voyageurs de scaphandres[3]. On peut le classer parmi les films de science-fiction d'inspiration hard science. Le niveau de détails techniques pour un lancement de fusée pour la Lune[1] a probablement contribué à en ancrer la possibilité dans l'esprit du grand public américain[4].
  • Dans le film, un dessin animé avec le personnage Woody Woodpecker est utilisé pour expliquer le principe de la fusée (action-réaction) au public.
  • Dans un premier temps, c'est Fritz Lang qui avait engagé le projet, en collaboration avec Robert A. Heinlein.
  • La série Au cœur du temps (The Time Tunnel en VO) réutilise certains plans pour son épisode "One Way to the Moon" produit en 1966 (épisode 2 de la série). C'est le principe de la série que la MGM utilise des chutes ou scènes de films qu'elle a produit pour réaliser cette série à moindre coût.

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b fiche sur scifi-universe.com
  2. Critique AlloCiné
  3. [1]
  4. E. Picholle, "Robert A. Heinlein, L'homme qui nous vendit la Lune", in Ciel & Espace no 458, juillet 2008

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]