Theta Coronae Australis

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θ Coronae Australis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 18h 33m 30,18577s[1]
Déclinaison −42° 18′ 45,0297″[1]
Constellation Couronne australe
Magnitude apparente 4,61[2]

Localisation dans la constellation : Couronne australe

(Voir situation dans la constellation : Couronne australe)
Caractéristiques
Type spectral G8 III[3]
Indice U-B +0,76[4]
Indice B-V +1,02[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −0,75 ± 0,15 km/s[1]
Mouvement propre μα = +32,046 mas/a[1]
μδ = −20,932 mas/a[1]
Parallaxe 6,167 3 ± 0,153 5 mas[1]
Distance 162,146 ± 4,036 pc (∼529 al)[5]
Magnitude absolue −1,54[6]
Caractéristiques physiques
Masse 4,45 ± 0,22 M[7]
Rayon 29,1 ± 1,5 R[8]
Gravité de surface (log g) 2,50[9]
Luminosité 411+21
−19
 L[1]
Température 4 907 ± 59 K[10]
Métallicité [Fe/H] = +0,00[1]
Rotation 11,8 ± 1,0 km/s[11]

Désignations

θ CrA, 15 G. CrA[12], HR 6951, HD 170845, HIP 90982, CD-42 13378, CPD-42 8423, FK5 697, SAO 229111[5]

Theta Coronae Australis (θ Coronae Australis / θ CrA) est une étoile géante de la constellation de la Couronne australe. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,61[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, l'étoile est distante d'environ ∼ 530 a.l. (∼ 162 pc) de la Terre[1]. À cette distance, sa luminosité est diminuée de trois dixièmes de magnitude en raison de l'extinction créée par la poussière interstellaire présente sur le trajet de sa lumière[13]. Sa magnitude absolue est de −1,54[6].

Theta Coronae Australis est une étoile géante jaune de type spectral G8 III[3]. Elle est estimée être 4,45 fois plus massive que le Soleil[7] mais son rayon s'est étendu jusqu'à devenir environ 29 fois plus grand que le rayon solaire[8]. Elle est 411 fois plus lumineuse que le Soleil[1] et sa température de surface est de 4 907 K[10]. L'étoile possède une métallicité similaire à celle du Soleil[1].

Contrairement à la plupart des étoiles géantes, elle tourne inhabituellement rapidement sur elle-même, à une vitesse de rotation projetée de 12 km/s[11]. L'étoile semble également présenter un excès d'infrarouge, ce qui suggère la présente d'un disque de débris en orbite[14]. Une explication possible à ces deux phénomènes est qu'elle pourrait avoir englouti une planète géante par le passé, comme par exemple un Jupiter chaud[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. a et b (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  3. a et b (en) Nancy Houk, Michigan catalogue of two-dimensional spectral types for the HD stars : Declinations -53 to -40 degrees, vol. 2, Ann Arbor, Michigan, États-Unis, Département d'astronomie de l'université du Michigan, (Bibcode 1978mcts.book.....H)
  4. a et b (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  5. a et b (en) * tet CrA -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. a et b (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a et b (en) Pierre Kervella, Frédéric Arenou et Frédéric Thévenin, « Stellar and substellar companions from Gaia EDR3 », Astronomy & Astrophysics, vol. 657,‎ , article no A7 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361/202142146, Bibcode 2022A&A...657A...7K, arXiv 2109.10912)
  8. a et b (en) P. Kervella et al., « The angular sizes of dwarf stars and subgiants », Astronomy & Astrophysics, vol. 426, no 1,‎ , p. 297–307 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361:20035930, Bibcode 2004A&A...426..297K, arXiv astro-ph/0404180)
  9. (en) Sylvain Lafrasse et al., « Optical and Infrared Interferometry II », Proceedings of the SPIE, vol. 7734,‎ (DOI 10.1117/12.857024, Bibcode 2010SPIE.7734E..4EL, arXiv 1009.0137)
  10. a et b (en) D. E. Blackwell et A. E. Lynas-Gray, « Determination of the temperatures of selected ISO flux calibration stars using the Infrared Flux Method », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 129, no 3,‎ , p. 505–515 (ISSN 0365-0138, DOI 10.1051/aas:1998202, Bibcode 1998A&AS..129..505B)
  11. a et b (en) J. R. De Medeiros et al., « A catalog of rotational and radial velocities for evolved stars V: Southern stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 561,‎ , article no A126 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361/201220762, Bibcode 2014A&A...561A.126D, arXiv 1312.3474)
  12. (es) Benjamin Apthorp Gould, « Uranometria Argentina : brillantez y posicion de las estrellas fijas, hasta la septima magnitud, comprendidas dentro de cien grados del polo austral : con atlas », Resultados del Observatorio Nacional Argentino, vol. 1,‎ (Bibcode 1879RNAO....1.....G, lire en ligne)
  13. (en) George A. Gontcharov et Aleksandr V. Mosenkov, « Verifying reddening and extinction for Gaia DR1 TGAS main sequence stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 472, no 4,‎ , p. 3805–3820 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1093/mnras/stx2219, Bibcode 2017MNRAS.472.3805G, arXiv 1709.01160)
  14. a et b (en) R. Rodrigues da Silva, B. L. Canto Martins et J. R. De Medeiros, « On the Nature of Rapidly Rotating Single Evolved Stars », The Astrophysical Journal, vol. 801, no 1,‎ , p. 54 (DOI 10.1088/0004-637X/801/1/54, Bibcode 2015ApJ...801...54R, arXiv 1503.03447)

Lien externe[modifier | modifier le code]