Bel-Ami (film, 1947)

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Bel-Ami
Description de cette image, également commentée ci-après
Angela Lansbury et George Sanders dans une scène du film
Titre original The Private Affairs of Bel Ami
Réalisation Albert Lewin
Scénario Albert Lewin
Guy de Maupassant (roman)
Musique Darius Milhaud
Acteurs principaux
Sociétés de production Loew-Lewin Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 107 minutes
Sortie 1947

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Bel-Ami (The Private Affairs of Bel Ami) est un film américain réalisé par Albert Lewin, sorti en 1947.

C'est une adaptation du roman Bel-Ami de Guy de Maupassant.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Paris, en 1880. Georges Duroy retrouve un ami, journaliste politique à La Vie française, Charles Forestier. Ils dînent ensemble chez le directeur du journal, Monsieur Walter. Ce dernier embauche Duroy qui prend des conseils d'écriture auprès de son ami. Celui-ci l'oriente vers sa femme, Madeleine, qui s'avère être le véritable auteur des articles du journaliste, ce dont se rend vite compte Duroy. Désormais surnommé "Bel Ami", Georges devient l'amant de Clotilde de Marelle, rencontrée au dîner, qui comprend vite qu'il est un séducteur. Après le décès de Charles Forestier atteint de tuberculose, Georges épouse sa veuve et profite à son tour de ses talents de chroniqueuse...

Contexte[modifier | modifier le code]

Le film de propagande nazi Bel-Ami de Willi Forst en 1939 soulignait la beauté physique, disons « aryenne », de Georges Duroy interprété par Willi Forst, au détriment de son immoralité d'arriviste sans scrupule. La chanson du film chantée par Tino Rossi Bel Amant, bel Amour, Bel-Ami était fredonnée sous l'Occupation.

The Private Affairs of Bel Ami par contre, rappelle sans cesse la laideur morale de Georges Duroy. Il est comparé à un guignol dont la dernière image le représente avec le nez crochu... Il essaye d'écrire un article aux côtés d'une statuette représentant le Stryge de Notre Dame de Paris en penseur. Comme un diable avec des cornes, des ailes et un nez aplati[1].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Acteurs non crédités

Production[modifier | modifier le code]

Ce film est le troisième tourné par George Sanders pour Albert Lewin, après The Moon and Sixpence et Le Portrait de Dorian Gray, la jeune Angela Lansbury jouant également dans ce dernier.

Comme dans les deux autres films, la couleur surgit pour une unique séquence[3], présentant le tableau La Tentation de Saint Antoine de Max Ernst. Lewin a organisé un concours pour obtenir un tableau digne de l'engouement que suscite le tableau du livre, autour du thème de la Tentation de saint Antoine entre plusieurs grands peintres de l'époque dont Salvador Dali et Max Ernst... qui sera le gagnant. D'autres tableaux sont reproduits en noir et blanc, comme Un Bar aux Folies Bergère de Manet[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bel Ami identifié à Guignol.
  2. « Bel-Ami », sur encyclocine.com (consulté le ).
  3. Jacqueline Nacache, « Couleur-surprise : le musée d'Albert Lewin », dans André Topia et Marie-Chistine Lemardeley (dir.), L’Art dans l’art, Presses Sorbonne Nouvelle, (ISBN 9782878548389, lire en ligne), p. 273-293.
  4.  Serge Lachat, « Cinéaste lettré, Albert Lewin retouche «Bel-Ami» mais ne sacrifie pas sa férocité », sur Le Temps, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacqueline Nacache, « Couleur-surprise : le musée d'Albert Lewin », dans André Topia et Marie-Chistine Lemardeley (dir.), L’Art dans l’art, Presses Sorbonne Nouvelle, (ISBN 9782878548389, lire en ligne), p. 273-293
  • Nicole Cloarec, « La revanche du gredin ? Les deux versions anglophones de Bel-Ami (The Private Affairs of Bel Ami, Albert Lewin, 1947, et Bel Ami, Declan Donnellan & Nick Ormerod, 2012) », Écrans, no 5,‎ , p. 35 à 52
  • Franck Colotte, « Bel-Ami, Maupassant et le cinéma », Lingua. Language and Culture, no 1,‎ , p. 163-182

Liens externes[modifier | modifier le code]