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Syndrome sérotoninergique

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Le syndrome sérotoninergique est un effet indésirable potentiellement mortel lié à la perturbation de l'équilibre chimique du système nerveux central due à un excès de sérotonine au niveau cérébral.

Le tableau clinique associe de manière inconstante et à des degrés divers des effets cognitifs, des effets physiques et des effets sur le système nerveux autonome. De nombreuses drogues, de nombreuses substances et des interactions médicamenteuses peuvent provoquer un syndrome sérotoninergique. Le diagnostic, basé sur les symptômes cliniques et l'anamnèse, est difficile à poser car aucun symptôme n'est spécifique et les diagnostics différentiels sont nombreux.

Le traitement est symptomatique. Il consiste avant tout en l'arrêt des médicaments.

Trente-huit cas, initialement réunis dans une revue de la littérature colligeant des cas humains et animaux enregistrés depuis les années 1960, permettent de préciser les contours du syndrome en 1991[1],[2].

Épidémiologie

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L'incidence des expositions excessives aux molécules sérotoninergiques est en augmentation entre 2002 et 2005 aux États-Unis avec plus de 45 000 déclarations enregistrées chaque année par les centres antipoison américains[3], mais le taux de mortalité reste faible à 0,2 %[3]. Ce nombre de cas est en particulier liés aux interactions entre drogues stupéfiantes et nouvelles drogues de synthèse du type dextrométhorphane + MDMA[réf. souhaitée]

Le syndrome sérotoninergique peut survenir en réaction à un traitement antidépresseur (prise d'inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou d'inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), cause la plus fréquente en pratique), à une interaction médicamenteuse, à un surdosage en certains médicaments ou à l'usage de stupéfiants (notamment avec l'ecstasy / MDMA qui induit une libération massive de sérotonine). Il peut aussi survenir en réaction aux Triptans ou au Tramadol. On retrouve parfois les termes de maladie de la sérotonine, tempête de sérotonine, empoisonnement à la sérotonine, hypersérotoninémie. C'est un diagnostic clinique. Il n'existe pas en 2012 d'examen complémentaire qui permette de confirmer ce diagnostic[4].

Le tableau clinique associe de manière inconstante et à des degrés divers[1],[2],[3],[5] :

Les formes sévères peuvent comporter acidose métabolique, rhabdomyolyse, insuffisance rénale, convulsion, coma, choc et coagulation intravasculaire disséminée[1],[2],[3]. Les critères établis initialement par Sternbach en 1991 ont été révisés en 2003[6]. Les effets peuvent durer de quelques jours à plusieurs mois.

Diagnostic différentiel

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D'autres diagnostics possibles doivent être évoqués et éliminés[3] :

Prévention et traitement

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Il consiste en l'arrêt des médicaments, la sédation et le rafraîchissement du patient[4]. Quelquefois la cyproheptadine, un antagoniste des récepteurs à la sérotonine, est nécessaire dans les cas modérés à sévères[3]. Un des traitements associés importants est le contrôle de l'agitation grâce à une sédation par benzodiazépine[4].

Notes et références

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  1. a b et c (en) Sternbach H, « The serotonin syndrome », American Journal of Psychiatry, vol. 148, no 6,‎ , p. 705-713 (ISSN 0002-953X, PMID 2035713, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c Catherine Liberek, Jules Desmeules, N Vogt, V Rollason, P Dayer, « Le syndrome sérotoninergique médicamenteux: un risque à ne pas négliger ! », Rev. med. suisse, no 704,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d e et f (en) Adrienne Z Ables, Raju Nagubilli, « Prevention, recognition, and management of serotonin syndrome », American family physician, vol. 81, no 9,‎ , p. 1139-1142 (ISSN 1532-0650, PMID 20433130, lire en ligne)
  4. a b et c (en) Isbister GK, Buckley NA, Whyte IM, « Serotonin toxicity: a practical approach to diagnosis and treatment », Med J Aust, vol. 187, no 6,‎ , p. 361–5 (PMID 17874986, lire en ligne)
  5. Mathieu Chassot, Françoise Livio, Thierry Buclin, Thomas Munz, « Syndrome sérotoninergique : mise au point et revue des cas annoncés en Suisse », Revue médicale suisse,‎ (lire en ligne)
  6. (en) E. J. C. Dunkley, G. K. Isbister, D. Sibbritt, A. H. Dawson, I. M. Whyte, « The Hunter Serotonin Toxicity Criteria: simple and accurate diagnostic decision rules for serotonin toxicity », QJM, vol. 96, no 9,‎ , p. 635-642 (ISSN 1460-2725 et 1460-2393, PMID 12925718, DOI 10.1093/qjmed/hcg109, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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