Cavalerie indigène de l'Indochine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Spahis cochinchinois)
L'escadron de chasseurs annamites à Hanoï vers 1902.

Plusieurs unités de cavalerie indigène se sont succédé en Indochine française : l'escadron de spahis cochinchinois de 1861 à 1871, le peloton de spahis tonkinois de 1883 à 1899, l'escadron de chasseurs annamites de 1899 à 1903, l'escadron de cavalerie indigène de l'Indochine de 1903 à 1908 et le peloton du service des remontes de l'Indochine de 1903 à 1914 environ.

Spahis cochinchinois[modifier | modifier le code]

En décembre 1861[1], un escadron de spahis cochinchinois est créé à l'initiative de l'amiral Bonard. Il est dissous le [2].

Spahis tonkinois[modifier | modifier le code]

Un peloton de spahis tonkinois est mis sur pied en à Bắc Ninh[3]. Ils participent à des cérémonies officielles mais aussi aux opérations sur le terrain[3],[4],[5]. L'unité est dissoute fin 1899[3].

Ils portent un uniforme inspiré des spahis sénégalais : veste rouge à boutons métalliques, avec des pattes de col écarlates chargées d'un cor bleu, bas rouges et salacco blanc bordé de rouge, orné d'un insigne de cor métallique[2].

Lanciers annamites[modifier | modifier le code]

Un escadron de lanciers annamites est formé le avec des chevaux achetés aux Philippines. Il est dissous en 1885 pour des raisons financières[3].

Chasseurs annamites[modifier | modifier le code]

L'escadron de chasseurs annamites est créé le [2], avec des soldats issus des régiments de tirailleurs tonkinois[3]. L'effectif de l'unité est de quinze cadres français (dont quatre officiers) et 115 indigènes (dont quatre maréchaux des logis)[6]. Les officiers portent un uniforme rouge inspiré des spahis sénégalais. Les sources indiquent que les chasseurs annamites portent l'uniforme des tirailleurs tonkinois[3] ou des tirailleurs annamites[2] tandis qu'un témoignage d'époque les décrit comme « très coquets avec leurs dolmans bleus, leurs pantalons et leurs jambières rouges et leur chapeaux en pain de sucre blanc »[7]). Ils sont équipés de la carabine Berthier modèle 1890 et du sabre modèle 1822[3], ainsi que de la lance[8].

Un peloton, sous les ordres du lieutenant Mussard, participe à l'expédition de Chine en 1900[2],[9],[8], engagé vers Takou[10].

Escadron de cavalerie indigène de l'Indochine[modifier | modifier le code]

Le [11], l'escadron de chasseurs annamites est renommé escadron de cavalerie indigène de l'Indochine. Il est dissous en 1908[9].

Peloton du service des remontes de l'Indochine[modifier | modifier le code]

Le service des remontes des troupes d'Indochine forme en décembre 1903 un peloton[11], destiné à assurer un service d'honneur. Ce peloton est aussi engagé en 1908 dans les opérations contre les rebelles de Đề Thám. L'uniforme est une veste bleu foncée à col écarlate, avec des pattes de col bleu foncées chargée d'une grenade, des boutons métalliques blancs, un pantalon bleu foncé à bande écarlate et un salacco blanc bordé de bleu[12].

Autres unités indigènes montées[modifier | modifier le code]

La compagnie indigène de Cochinchine compte de 1870 à 1871 un peloton de guides à cheval[12].

Vers 1908, le capitaine Boulanger, commandant une compagnie du 3e régiment de tirailleurs tonkinois à Bắc Ninh, transforme son unité en escadron à cheval. La transformation est effectuée sur ses propres finances[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Histoire militaire de l'Indochine... 1930 t. 1, p. 34.
  2. a b c d et e Chartrand 2018, p. 35.
  3. a b c d e f et g Rives et Deroo 1999, p. 42.
  4. Histoire militaire de l'Indochine... 1930 t. 1, p. 155.
  5. Histoire militaire de l'Indochine... 1930 t. 1, p. 192.
  6. « Arrêté complétant celui du portant création d'un escadron de chasseurs annamites », Journal officiel de l'Indochine française,‎ , p. 1668
  7. Jacques et Jeane Pannier, Trois ans en Indochine : notes de voyage, Toulouse, Société des publications morales et religieuses, (OCLC 1085979777, lire en ligne), p. 127
  8. a et b Alfred Gervais, « Les Colonies Militaires », Le Rappel, no 11339,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  9. a b et c Rives et Deroo 1999, p. 43.
  10. Histoire militaire de l'Indochine... 1930 t. 2, p. 171.
  11. a et b Histoire militaire de l'Indochine... 1930 t. 2, p. 182.
  12. a et b Chartrand 2018, p. 23.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) René Chartrand, French Naval & Colonial Troops 1872–1914, Osprey Publishing, , 48 p. (ISBN 978-1-4728-2617-6, lire en ligne).
  • Maurice Rives et Éric Deroo, Les Lính tập: histoire des militaires indochinois au service de la France, 1859-1960, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0436-9, lire en ligne).
  • État-major des troupes d'Indochine, Histoire militaire de l'Indochine française des débuts à nos jours (juillet 1930), t. 1, Imprimerie d'Extrême-Orient, (lire en ligne).
  • État-major des troupes d'Indochine, Histoire militaire de l'Indochine française des débuts à nos jours (juillet 1930), t. 2, Imprimerie d'Extrême-Orient, (lire en ligne).
  • Vintoc, Organisation d'un escadron de spahis tonkinois, Paris, J. Montorier, , 57 p..

Articles connexes[modifier | modifier le code]