Société des aquafortistes français

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Société des aquafortistes français
Histoire
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La Société des aquafortistes français est une association artistique française de graveurs spécialisés dans l'eau-forte. Fondée à Paris en , elle a pour but de développer, promouvoir et encourager cette pratique et de s'entraider entre membres. Elle poursuit ses activités jusqu'en 1932.

Histoire[modifier | modifier le code]

Marque monogramme de la société.

En tant qu'association (Code pénal de 1810), le est fondée à Paris sous l'impulsion du graveur Auguste Laguillermie la « Société artistique des aqua-fortistes français », avec comme adresse le 117 boulevard Saint-Germain[1],[2].

Il existait précédemment une Société des aquafortistes (1862-1867), fondée par Alfred Cadart et Jules Luquet, qui n'a aucun lien[3]. En fait, contrairement à cette dernière, cette nouvelle société accueille en plus de graveurs produisant des images originales, ceux chargés de la reproduction de motifs existants[1].

Son comité initial est formé de vingt membres[1], des « aquafortistes », des amateurs et des collectionneurs, dont Albert Ardail, Alfred Beurdeley, Sarah Bernhardt, Brunet-Debaines, Henri Floury, Louis-Jules Hetzel, Alphonse Lemerre, Alexis Godillot, Georges Petit, Alfred Porcabeuf, Auguste Prost, Paul Renouard, Alfred-Fortuné Salmon, Charles Jules Waltner.

Les présidents successifs, outre Laguillermie, furent Émile Boilvin, Henri Émile Lefort, Théophile-Narcisse Chauvel, Augustin Mongin, Victor-Louis Focillon, Lucien Dautrey, sans compter Charles Courtry et Léopold Desbrosses, qui occupèrent les postes d'adjoints[1].

Le peintre Léopold Flameng joue un rôle important dès la première année, il permet à la Société de réaliser à partir de 1886, L'Album du Salon, sous la forme d'un portfolio luxueux contenant les toiles primées au Salon des artistes français traduites en eaux fortes[4]. Le premier éditeur est l'imprimerie Lahure ; puis les années suivantes, c'est Ludovic Baschet qui reprend l'affaire jusqu'en 1888 seulement, avec Émile Bergerat et Philippe Burty comme préfaciers successifs.

À la fin de 1896, elle comptait plus de 320 adhérents[5].

Publications[modifier | modifier le code]

La Société des aquafortistes français édite un annuaire de 1885 jusqu'à au moins 1926. À compter d', elle publie en plus un bulletin, qui sera régulièrement édité jusqu'en 1932, parfois plusieurs fois par an[6].

Elle s'efforce de monter des expositions : il semble que la première qui fit date soit en , à l'école des Beaux-Arts, intitulée Exposition nationale de l'Eau-Forte moderne[7]. Son bulletin de 1932 annonce au programme que se tient à Paris la « 9e exposition des aquafortistes français » depuis 1920 ; il est possible que ce soit là leur dernière[8].

Elle édite chaque année, depuis 1893 — sauf en 1894 et entre 1914 et 1918 —, une planche dite annuelle, tirée à nombre limité, mise en souscription parmi ses seuls membres, signée et numérotée[7].

Enfin, elle édite plus rarement, de petits albums ; le premier semble avoir été L'Arsenal de Toulon contenant 10 eaux-fortes signées Marie-Nicolas Saulnier de La Pinelais (Baschet, 1884 [?]).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Société artistique des aquafortistes français », In: Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1930), Paris, AMG-Flammarion, 1985, p. 365.
  2. (BNF 32869918).
  3. Lugt, « Collection A. Cadart & Luquet », notices sur marquesdecollections.fr, Fondation Custodia.
  4. (BNF 41683007).
  5. Annuaire / Société des aquafortistes français, Paris, 1897 — sur Gallica.
  6. (BNF 32724320).
  7. a et b Lugt [1921-1956], « Société des Aqua-fortistes Français », In: Les marques de collections, Fondation Custodia.
  8. Bulletin de la Société des aquafortistes français, Paris, janvier 1932, no 30, p. 1 — sur Gallica.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Arts et métiers graphiques/Flammarion, (ISBN 9782080120137), p. 365.
  • I. Vazelle, C. Bouret et P. Juhel, « Les Associations dans la première moitié du XXe siècle », In: Nouvelles de l'estampe, no 203-204, -, p. 24.

Liens externes[modifier | modifier le code]