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Sister-ship

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Les sister-ships RMS Olympic et RMS Titanic à Belfast, vers 1912.

Des sister-ships ou navires-jumeaux[1] sont des bâtiments identiques de construction : mêmes caractéristiques, même classe, même chantier naval. Le terme anglais est sister (« sœur ») car la langue anglaise traditionnelle utilise le genre féminin pour désigner les bateaux[2].

Désignation

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Construire des sister-ships permet aux chantiers navals de réaliser l'économie de la conception du navire par le bureau d'études, la phase de conception ne se faisant qu'une seule fois pour plusieurs unités du même type de bateau. Cela permet aussi de rationaliser la production et d'abaisser les coûts, notamment en commandant en grand nombre des pièces telles que canons, machines, chaudières, moteurs, turbines ou encore hélices, et même s'il existe des différences plus ou moins importantes entre navires d'une même série, la compatibilité est poussée au maximum pour des raisons de gestion d'une flotte. Il est cependant admis qu'à partir des mêmes plans de base chaque sister-ship puisse bénéficier de certaines adaptations en vue d'une affectation différente.

L'exemple le plus frappant est représenté par les cargos américains Liberty Ships et Victory ships, ainsi que les pétroliers T2 produits en très grandes séries sous l'impulsion du magnat américain Henry J. Kaiser durant la Seconde Guerre mondiale pour remplacer le tonnage coulé par les U-boote allemands.

Le préfixe naval « SS » ne signifie pas sister-ship, mais steam ship (dans le cas d'un bateau à vapeur), ou sailing ship (voilier).

La circulaire MSC/Circ.1158 de l'OMI, du , indique qu'un sister-ship « est un navire construit par le même chantier naval à partir des mêmes plans ».

Assimilation aux classes de navires

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Dans la Marine nationale française, comme dans d'autres marines de guerre, une série de navires identiques (ou presque) est dénommée « classe » portant le nom du navire de tête de cette série. Souvent les noms des navires sont choisis de façon affinitaire. Ainsi la série d'escorteurs d'escadre type T47 des années 1950 - 1960 est souvent appelée Classe Surcouf, les navires suivants portant des noms de grands marins français. De même les destroyers anglais de la Seconde Guerre mondiale dénommée Tribal Class portaient des noms de tribus indigènes de l'Empire britannique tels que HMS Zulu, HMS Ashanti, HMS Matabele, HMS Gurkha, etc. Dans la Regia Marina italienne de la Seconde Guerre mondiale, la classe des gros destroyers Capitani Romani (aussi dénommés « les consuls » par les marins français), porte des noms de chefs de guerre de l'époque romaine tels que : Pompeo Magno, Cornelio Silla, Scipione Africano, etc.

Cette pratique, d'origine anglo-saxonne est également utilisée pour les voiliers de plaisance monotypes (y compris les plus minuscules) dont les propriétaires se sont regroupés et organisés en association gérant la jauge et les calendriers de régate (Classe 420, Classe Optimist, Classe Laser, etc.).

Exemple de « cannibalisation » entre navires

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Il n'est pas rare que, pour maintenir en service certaines unités vieillissantes ou victimes d'avaries, les services techniques pratiquent la politique de la « banque d'organes » ou de la « cannibalisation ».

Un exemple de ce fait remonte à la Première Guerre mondiale : la Royal Navy avait en service une série (ou Class) de contre-torpilleurs dénommée classe Tribal (en) lancée dans les années 1905 à 1910. Il advint que deux destroyers de la 6e flottille de défense de Douvres furent endommagés presque simultanément par les Allemands ; fin , le HMS Nubian (en) eut son tiers avant arraché par l'action d'un torpilleur ennemi, tandis que, une dizaine de jours plus tard le HMS Zulu (en) avait son arrière emporté par l'explosion d'une mine. Grâce aux cloisons étanches, à un échouage rapide sur une plage et à diverses mesures de sauvetage les épaves des deux navires purent être remorquées jusqu'à l'arsenal de Chatham, en aval de Londres, où on entreprit de sauver ce qui pouvait l'être en raccordant l'avant du HMS Zulu à l'arrière du HMS Nubian.

Même s'il y eut quelques difficultés (une dizaine de centimètres de différence de largeur entre les deux coques) l'opération fut menée à bien et le navire résultant fut rebaptisé HMS Zubian (en) (un mot-valise des noms des deux navires donneurs, qui ne correspondait à aucune tribu indigène connue).

Le HMS Zubian (re)lancé début connut une carrière heureuse, se distingua en coulant l'Unterseeboot UC50 et en participant à des attaques sur Zeebruges et Ostende avant d'être démoli en 1919.

Quelques Sister-ships

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Dans le passé :

Notes et références

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  1. « navire-jumeau », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  2. voir par exemple histoire du Kearsage où toutes les phrases relatives aux bateaux utilisent le pronom féminin she.

Articles connexes

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