Septembre noir (organisation)

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Septembre noir (organisation)
Idéologie Nationalisme palestinien
Statut inactif
Fondation
Date de formation 1971
Pays d'origine Drapeau de la Palestine Palestine
Actions
Mode opératoire Lutte armée, Prise d'otage
Zone d'opération Drapeau de la Jordanie Jordanie
Drapeau de l'Allemagne Allemagne

Septembre noir (arabe : أيلول الأسود) est le nom qu'un groupe terroriste[1] palestinien s'est donné à la suite des événements du Septembre noir[2], et célèbre pour l'assassinat du Premier ministre jordanien Wasfi Tall en novembre 1971 et pour la prise d'otage d'athlètes israéliens et leur assassinat en septembre 1972 à Munich pendant les Jeux olympiques.

Les membres fedayin du groupe Septembre noir venaient en grande partie du Fatah. Le groupe a été créé après l'expulsion de Jordanie des structures organisées des Palestiniens, après de sanglants combats en 1970.

L'organisation est toujours placée sur la liste officielle des organisations terroristes de l'Union européenne[3].

Actions terroristes

Le groupe assassine au Caire, en novembre 1971, le Premier ministre jordanien Wasfi Tall qui représentait la ligne dure du gouvernement jordanien vis-à-vis des Palestiniens : c'est lui qui avait ordonné l'écrasement de la résistance palestinienne présente en Jordanie. En 1972, il détourne un avion de la compagnie belge SABENA sur l'aéroport Ben Gourion ; les passagers sont libérés par un commando de l'armée israélienne dont deux membres deviendront Premier ministres de l'État hébreu, Ehud Barak et Benyamin Netanyahou[4].

En 1973, il réalise l'attaque de l'ambassade saoudienne à Khartoum, qui fera trois morts.

Le groupe pénètre dans le village olympique à Munich en septembre 1972 et prend en otage onze athlètes israéliens. Il réclame la libération de 234 prisonniers palestiniens qui sont emprisonnés en Israël. La prise d'otages aboutit au massacre des onze athlètes israéliens, et se termine par la mort de cinq des huit terroristes palestiniens et d'un policier allemand.

En représailles, Israël engage une traque (menée par le Mossad) des membres survivants ainsi que des raids contre les camps de réfugiés et les villages situés à la frontière avec le Liban. C'est l'opération Colère de Dieu qui se soldera par l'élimination de l'ensemble des Palestiniens de Septembre noir responsables de la prise d'otages sanglante des Jeux olympiques de Munich.

Traqués par le Kidon

La Première ministre israélienne Golda Meir décide d'organiser une riposte, qu'elle confie aux différents services secrets israéliens, dont le Mossad. Cette opération est connue sous le nom d'« Opération Baïonnette » ou « Colère de Dieu ». Une liste de personnalités à abattre est alors établie. C'est la « liste noire » de Golda Meir, ou « liste Golda ». Le système de listage des ennemis d'Israël restera après l'opération, avec la création de l'unité Kidon, chargée des assassinats ciblés, au sein du Mossad.

Le Mossad chercha à répandre la panique dans l'organisation, en faisant publier dans les journaux arabes locaux la nécrologie de chaque personne visée et en envoyant des fleurs et des messages de condoléances à la famille, avant chaque exécution[5][source insuffisante]. Environ 35 Palestiniens sont visés, parmi eux :

Dans le cadre de cette opération, le Mossad assassine le 21 juillet 1973 à Lillehammer, un serveur nommé Ahmed Bouchiki qui n'avait cependant aucun lien avec l'organisation. Sa grande ressemblance avec un membre (Ali Hassan Salameh) de Septembre noir recherché alors par le Mossad expliquerait la raison de cette fatale méprise.

Film

En 2005, Steven Spielberg réalise le film Munich en s'inspirant de ces opérations de vengeance. Le film a été critiqué en Israël pour son inexactitude.

Notes et références

Voir aussi