Schneider et Cie
Schneider et Cie, ou Schneider-Creusot, était une aciérie historique française et qui devint un fabricant d'armes majeur. Après la Seconde Guerre mondiale, elle évolua pour devenir Schneider Electric.
Origines
1836 – La naissance du groupe
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En 1836, les mines de fer et les forges autour du Creusot furent achetés par Adolphe Schneider et son frère Eugène Schneider. Ils développèrent une entreprise spécialisée dans l'acier, les chemins de fer, l'armement et la construction navale[1].
Le marteau-pilon du Creusot fut construit en 1877.
Somua était une filiale de Schneider, elle produisait des machines et des véhicules, dont le Somua S-35.
1870-1944 – Les premières activités
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/dd/FerreLoading.tiff/lossy-page1-220px-FerreLoading.tiff.jpg)
Fils d'Eugène, Henri Schneider, va tirer parti des nouveaux procédés introduits dans les années 1860 et 1870, permettant d'obtenir un acier plus résistant à moindre coût. Schneider innove dans les secteurs de la métallurgie et de la sidérurgie, et devient rapidement l'un des leaders européens dans les domaines de l'armement suite à une demande du gouvernement français devant l'infériorité de l’artillerie française durant la guerre de 1870[3] ainsi que des travaux d'équipements. Au tournant du siècle, Eugène fils opère des investissements dans de nombreux pays. Ceux-ci concernent aussi bien les mines que l'électricité et la sidérurgie. La plus grande part des exportations est due aux succès remportés dans le secteur de l'armement.
En 1913, c'est avec Saint-Gobain l'une des deux entreprises industrielles figurant au palmarès des 20 premières capitalisations françaises[4].
En 1918, au sortir de la Première Guerre mondiale, Schneider se convertit à la gestion de l'électricité.
À partir de 1918, Schneider entame aussi une politique d'implantation en Allemagne et en Europe orientale. Cette politique s’arrêtera à cause de l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale. En novembre 1923 et en février 1924, deux augmentations de capital le portent de 40 à 100 millions de francs, complétée par une importante émission d’obligations[5].
Charles Schneider, nommé cogérant en 1918, a quitté ses fonctions dirigeantes en 1923 lorsqu’il en a été écarté par son père, et n'y reviendra qu'à sa mort en 1942.
1944-1981 – Changement de cap et difficultés
À la Libération, Schneider doit de nouveau faire face à une crise de reconversion, mais cette fois la France est à reconstruire. Le nouveau responsable du groupe, Charles Schneider, abandonne progressivement l'industrie de l'armement au profit des productions civiles. L'entreprise est réformée en profondeur en 1949 afin de faire face aux impératifs du monde moderne.
La disparition brutale de Charles Schneider, en août 1960, provoque une crise de succession. Cette période voit l'entreprise paralysée par le déclin de ses secteurs clefs d'activité, comme la sidérurgie ou les chantiers navals. Le baron Édouard-Jean Empain, qui prend le contrôle du groupe en 1969, laisse espérer un redressement.
Les secteurs traditionnels sont de plus en plus en crise et les diversifications engagées par le baron ne portent pas leurs fruits.
Les diversifications pénalisent la rationalité du développement d'Empain-Schneider tandis que la crise de la sidérurgie vient aggraver une situation déjà fragile. Ces difficultés, et notamment celle du Creusot-Loire, pèsent sur le groupe sans toutefois compromettre son développement : outre Merlin Gerin, qui se rapproche progressivement d'Empain-Schneider, Jeumont-Schneider offre des perspectives prometteuses.
Changement de nom et de cœur de métier
En 1981, l'entreprise se sépare de toutes les activités qui ne sont pas liées à l'industrie électrique ou des commandes. Schneider rachète alors plusieurs sociétés qui deviendront le cœur du groupe actuel :
- Merlin Gerin en 1986 ;
- Télémécanique en 1988 ;
- Square D en 1991.
En 1999, le groupe Schneider est renommé Schneider Electric.
Production de locomotives à vapeur
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/88/Train_des_Mouettes%2C_locomotive_Schneider_Creusot_030-T_%22Progr%C3%A8s%22.jpg/220px-Train_des_Mouettes%2C_locomotive_Schneider_Creusot_030-T_%22Progr%C3%A8s%22.jpg)
- Des 030T, construites en 1878 à 11 exemplaires, dont 9 pour le Chemin de fer de La Réunion[6].
Pour la compagnie des chemins de fer de l'Est :
- Des 040 Est pour la tranche 0501 à 0525 de 1856 à 1857 et 0596 à 0641 en 1886.
Pour les Voies ferrées des Landes : six locomotives-tender 030T livrées en 1890[7].
Production d'armement
Véhicles
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/55/Schneider_CA1_%28M16%29_tank.jpg/220px-Schneider_CA1_%28M16%29_tank.jpg)
- Char Schneider CA1, le premier char de combat français.
Canons de montagne
- Canon Schneider 75 M(montagne) modèle 1919
- Canon 75 M(montagne) modèle 1928
- Canon de 75 mm Schneider-Danglis 06/09 (nommé d'après Panagiótis Danglís)
Autres pièces d'artillerie
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8e/152mm_m10_schneider_polavaja_3.jpg/220px-152mm_m10_schneider_polavaja_3.jpg)
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9b/US155mmHowitzersFranceNYT8September1918.jpg/220px-US155mmHowitzersFranceNYT8September1918.jpg)
- Canon Canet
- Canon 155 mm Creusot Long Tom
- Canon 120 mm Shneider-Canet M1897 à canon long
- Canon anti-aérien de 75mm modèle 1939
- Canon de 194 mm modèle GPF
- Canon de 105 mm modèle 1930 Schneider
- Canon de 75 mm modèle 1912 Schneider
- Canon de 75 mm modèle 1914 Schneider
- Canon de 75 mm modèle 1897
- Canon de 85 mm modèle 1927 Schneider
- Canon de 155 C modèle 1917 Schneider
Coupe Schneider
En 1911, Jacques Schneider, petit fils du fondateur de Schneider et Cie, offrit la coupe Schneider: une compétition pour les hydravions, dotée d'un important et prestigieux prix.
Article connexe
- Kanguroo, navire transporteur de sous-marin construit pour la société.
Références
- « About us », Schneider Electric (consulté le )
- « S C 1 Aguirre puis Ferré », sur Sous Marin France (consulté le )
- Claude Beaud, « Les Schneider marchands de canons (1870-1914) », Histoire, économie et société, vol. 14, nos 14-1, , p. 107-131 (lire en ligne)
- Pierre-Cyrille Hautcœur, Le marché boursier et le financement des entreprises françaises (1890-1939), thèse de doctorat sous la direction de Christian de Boissieu (1994), p. 50, lire en ligne
- Hervé Joly, Diriger une grande entreprise française au XXe siècle : modes de gouvernance, trajectoires et recrutement, lire en ligne
- Chemin de fer et du Port de la Réunion, sur internationalsteam.co.uk
- Christian Lacombe et Lucien Chanuc, L'extraordinaire réseau ferré des Landes de Gascogne, Editions du Cabri, (ISBN 2903310580), p. 79
Liens externes