Rue Le Regrattier
![]() 4e arrt Rue Le Regrattier
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Notre-Dame | ||
Début | 22, quai d’Orléans | ||
Fin | 19 bis, quai de Bourbon | ||
Morphologie | |||
Longueur | 166 m | ||
Largeur | 6,8 m | ||
Historique | |||
Création | 1614 à 1646 | ||
Dénomination | Unifié 1868 | ||
Ancien nom | Rue de la Femme sans Teste (tronçon) | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 5530 | ||
DGI | 5599 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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La rue Le Regrattier, baptisée successivement rue Regrattière en 1627 et rue de la Femme-sans-Tête en 1710[1],[2], est une rue située sur l’île Saint-Louis, dans le 4e arrondissement de Paris, en France.
Situation et accès
Origine du nom
Elle doit sa dénomination à François Le Regrattier, trésorier des Cent-Suisses, qui associé aux entrepreneurs et lotisseurs Christophe Marie et Lugles Poulletier, étaient chargés de bâtir l'Île-Notre-Dame.
Dans l'ouvrage Supplément du théâtre italien, Arlequin donne au vieillard l'étymologie de la rue de la Femme-sans-Tête ainsi[3] :
« C'est comme Jean Pain-mollet étant aveuglé de colère ne prît pas garde où il frappait, et coupa la tête à la Princesse. »
Historique
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c6/Le_Regrattier_ile_St_Louis.jpg/220px-Le_Regrattier_ile_St_Louis.jpg)
Cette rue transversale nord-sud permet de passer, actuellement, du quai de Bourbon au quai d’Orléans.
Auparavant, la partie débutant sur le quai de Bourbon jusqu'à la rue Saint-Louis-en-l’Île s'était appelée « rue Angélique » puis « rue de la Femme sans Teste » (l’ancienne graphie de « tête »). Ce nom, encore gravé dans la pierre à l'angle du quai de Bourbon, provenait de l'enseigne d'un cabaret de la rue[4]. Cette rue présente la particularité d'avoir son nom indiqué sur de nombreuses plaques de présentation différente.
Par ordonnance en date du , la rue de la Femme-sans-Tête et la rue Regrattier, qui étaient alors deux rue distinctes, sont alignées :
- « Louis-Philippe, etc.,
- Article 1 - Les alignements des rues de Bretonvilliers, de la Femme-sans-Tête[5], Guillaume[6], Saint-Louis-en-l'Île, Poulletier, Regrattier[7], des quais d'Anjou, de Béthune, de Bourbon et d'Orléans, à Paris sont arrêtés ainsi qu'ils sont tracés sur les plans ci-annexés, suivant les procès-verbaux des points de repère transcrits sur les dits plans.
Donné au palais des Tuileries le . »
Les deux tronçons sont fusionnés en 1868 sous le nom de « rue Le Regrattier », du nom d'un des entrepreneurs (avec Christophe Marie) responsables du lotissement dans l'île au XVIIe siècle. Dans son roman L’Œuvre, Émile Zola situe dès la première page l'atelier du son héros, le peintre Claude Lantier, dans la rue de la Femme-sans-Tête[8].
Elle était située quartier de la Cité.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Par contre, la statue sans tête et sans torse au-dessus de l’inscription n’est pas celle d’une femme mais celle de saint Nicolas, patron des marins, endommagée volontairement en 1793 par le révolutionnaire Coffinhal qui habitait la rue[9],[10].
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No 2 : hôtel particulier.
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Porte du no 4 (inscrit aux M.H.)
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No 6 : maison où Baudelaire logea sa maîtresse Jeanne Duval, dite la « Vénus noire[11] » et où habita Coffinhal (plaque).
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Porte du no 14 (inscrit aux M.H.)
Notes, sources et références
- « Visite de l’île Saint-Louis », (consulté le ).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, p. 214.
- Supplément du théâtre italien, vol. 2, p. 170.
- Article sur le site L'Indépendant du 4e.
- La rue de la Femme-sans-Tête est désormais la partie de la rue Le Regrattier située entre la rue Saint-Louis-en-l'Île et le quai de Bourbon.
- La rue Guillaume est devenue la rue Budé.
- Partie de cette rue actuelle située entre le quai d'Orléans et la rue Saint-Louis-en-l'Île.
- Émile Zola, L’Œuvre, Gallimard, coll. « Folio Classique », p. 29.
- Laurent Bourdelas, Le Paris de Nestor Burma. L'Occupation et les Trente Glorieuses de Léo Malet, Éditions L’Harmattan, (ISBN 978-2-296-16448-2, présentation en ligne), p. 73.
- J. Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, t. 2, Éditions Princesse, , 255 p. (ISBN 2-85961-019-7), p. 17.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, édition 1997, t. 2, p. 40.
Bibliographie
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues et des monuments de Paris, introduction de Michel Fleury (pages IX à XIX), suivie du fac-similé de la deuxième édition de 1855, Éditions Maisonneuve & Larose, 1994, 796 p. (ISBN 2-7068-1098-X).