Robert d'Alençon

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Robert d'Alençon
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Jeanne de Rohan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Robert d'Alençon ou Robert du Perche, probablement né en 1344 et mort en 1377, est le fils benjamin de Charles II d'Alençon. Il est comte du Perche de 1367 à 1377.

Biographie[modifier | modifier le code]

Robert, probablement né en 1344[1], est le quatrième fils de Charles II d'Alençon et de Marie de la Cerda[1],[2]. En 1364, au siège de La Charité-sur-Loire par l'armée royale, il est fait chevalier. Il assiste ensuite le duc de Berry à la prise de Limoges[2].

Comte du Perche[modifier | modifier le code]

Après l'entrée de son frère aîné Charles III d'Alençon dans l'ordre des dominicains en 1361, son second frère Philippe d'Alençon, archevêque de Rouen, devient comte d'Alençon et du Perche[3]. Le , Philippe d'Alençon partage l'héritage entre ses deux frères cadets : Pierre II d'Alençon devient comte d'Alençon et Robert reçoit les comtés du Perche et de Porhoët[2].

Neuf actes donnés par Robert en tant que comte du Perche sont conservés, datés de 1372 à 1376. Six d'entre eux sont passés à Bellême, qui apparaît être alors la capitale du comté du Perche[4].

Comme ses frères avant lui, Robert est lieutenant général du roi en Normandie occidentale de 1373 à 1374[5]. En tant que prince du sang, il bénéficie du soutien financier du roi[6]. Il reçoit ainsi en 1370 les revenus fonciers de la vicomté d'Auge et de la châtellenie de Touques puis, en 1371 puis en 1372, des sommes prélevées sur les aides du diocèse de Sées[7]. Cet argent est en partie consacré au renforcement des défenses de Bellême[8].

Robert d'Alençon meurt en 1377 et est inhumé dans l'église abbatiale Saint-Martin de Sées[2]. Son frère Pierre II d'Alençon, déjà comte d'Alençon, lui succède comme comte du Perche et de Porhoët[9].

Mariage sans descendance[modifier | modifier le code]

En 1371, Robert d'Alençon est fiancé à Jeanne de Navarre (1339-1403), sœur du roi de Navarre Charles II[10],[11]. Le contrat de mariage est signé le à Rouen[12], mais le roi de France Charles V s'y oppose[11],[13], sans doute parce qu'il considère comme dangereuse cette alliance entre grands seigneurs normands[13].

Finalement, Robert d'Alençon épouse le Jeanne de Rohan[1],[2], morte après le , fille de Jean Ier de Rohan et de Jeanne de Léon[14],[2]. Ils n'ont qu'un fils, Charles, probablement né en 1375 et mort en 1377 avant son père[15],[2]. Après la mort de Robert, sa veuve Jeanne de Rohan se remarie avec Pierre II d'Amboise[15],[16].

Ascendance[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Ornato 2001, p. 93.
  2. a b c d e f et g Van Kerrebrouck 1990, p. 413.
  3. Van Kerrebrouck 1990, p. 412.
  4. Chave 2003, p. 37.
  5. Chave 2003, p. 36.
  6. Franck Mauger, « L'Hôtel de Pierre de Valois, prince des Lis, comte d'Alençon (1368-1404) et du Perche (1377-1404) », dans De part et d'autre de la Normandie médiévale : Recueil d'études en hommage à François Neveux, Caen, coll. « Cahier des Annales de Normandie » (no 35), (DOI 10.3406/annor.2009.2533, lire en ligne), p. 97-113.
  7. Chave 2003, p. 46-48.
  8. Chave 2003, p. 99.
  9. Van Kerrebrouck 1990, p. 416.
  10. Béatrice Leroy, « Quelques témoignages sur les familles navarraises à la fin du Moyen Âge », Bulletin hispanique, vol. 90, no 3,‎ , p. 261–282 (DOI 10.3406/hispa.1988.4642, lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b Marie-Laure Surget, « Mariage et pouvoir : réflexion sur le rôle de l'alliance dans les relations entre les Evreux-Navarre et les Valois au XIVe siècle (1325-1376) », Annales de Normandie, vol. 58, no 1,‎ , p. 25–56 (DOI 10.3406/annor.2008.6192, lire en ligne, consulté le ).
  12. Philippe Charon, « Un hôtel royal et ses dignitaires au XIVe siècle. L'exemple de l'hôtel de Charles II roi de Navarre », Revue historique, vol. 667, no 3,‎ , p. 507 (ISSN 0035-3264 et 2104-3825, DOI 10.3917/rhis.133.0507, lire en ligne, consulté le ).
  13. a et b Marie-Laure Surget, « La fratrie, un ménage de remplacement ? Les solidarités familiales privées chez les Enfants de Navarre dans la France du XIVe siècle », Revue historique de droit français et étranger, vol. 88, no 4,‎ , p. 499–522 (ISSN 0035-3280, lire en ligne, consulté le ).
  14. Ornato 2001, p. 213.
  15. a et b Ornato 2001, p. 92.
  16. Van Kerrebrouck 1990, p. 415.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Isabelle Chave, Les châteaux de l'apanage d'Alençon (1350-1450), Alençon, Société historique et archéologique de l'Orne, coll. « Mémoires et documents » (no 4), , 527 p. (présentation en ligne).
  • Monique Ornato, Répertoire prosopographique de personnages apparentés à la couronne de France aux XIVe et XVe siècles, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale » (no 65), , 240 p. (ISBN 2-85944-442-4, présentation en ligne).
  • Patrick Van Kerrebrouck, Les Valois : Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, t. III, Villeneuve-d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 735 p. (ISBN 2-9501509-2-6).