Yolande d'Aragon (1236-1300)

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Yolande d'Aragon
Illustration.
Titre
Reine de Castille et León

(32 ans)
Prédécesseur Jeanne de Dammartin
Successeur María de Molina
Biographie
Dynastie Aragon Maison d'Aragon
Date de naissance
Lieu de naissance Saragosse Royaume d'Aragon Royaume d'Aragon
Date de décès 1300/1301
Lieu de décès Roncevaux Royaume de Navarre Royaume de Navarre
Sépulture Collégiale royale de Roncevaux
Père Jacques Ier le Conquérant
Mère Yolande de Hongrie
Conjoint Alphonse X le Sage
Enfants 11 enfants dont
Religion catholique

Yolande d'Aragon (1236-1300)

Yolande d'Aragon ou Violante d'Aragon (en espagnol : Violante de Aragón, en catalan : Violant d'Aragó ) (Saragosse, 1236Roncevaux, Navarre, 1300/1301) a été infante d'Aragon et reine de Castille (12521284) en tant qu'épouse d'Alphonse X le Sage. Elle était fille de Jacques Ier le Conquérant et de sa seconde femme, Yolande de Hongrie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ses grands-parents maternels étaient André II de Hongrie et Yolande de Courtenay. Le , elle a épousé à la Collégiale de Santa María de Valladolid, le roi Alphonse X de Castille. Avant son mariage, Alphonse X avait eu une relation amoureuse avec Guillén de Guzmán dont il a eu une fille illégitime Béatrice.

Dans un premier temps, le futur roi Alphonse X a envisagé la possibilité de solliciter du pape l'annulation du mariage, car il a cru que son épouse était stérile, mais cela n'était dû qu'à l'extrême jeunesse de Yolande (elle avait seulement 10 ans quand a été célébré le mariage).

Selon une légende, la reine ne pouvait devenir enceinte et le médecin lui a ordonné le repos. En 1248, alors qu'Alicante venait d'être reconquise par la Couronne de Castille, elle est allée se reposer dans une propriété proches de la cité, et c'est là qu'elle est tombée enceinte. C'est pour cela que l'on a décidé d'appeler cet endroit «Pla del Bon Repós», nom qui est resté et aujourd'hui est le nom d'un quartier d'Alicante.

En 1275 est mort Ferdinand de la Cerda, fils aîné de Yolande et héritier du trône de Castille-et-León. Alphonse X le Sage, dans un premier temps, a ignoré les droits des fils de l'infant défunt et a confirmé comme héritier du trône son second fils, l'infant Sanche, qui allait régner plus tard sur la Castille sous le nom Sanche IV de Castille.

En 1276, Yolande a fondé le couvent de Saint-Paul à Valladolid. Elle l'a érigé en honneur de l'ordre hongrois de Saint-Paul, fondé en 1250 par le saint hongrois Eusèbe d'Esztergom. La mère de la reine Yolande d'Aragon, la reine Yolande de Hongrie a introduit une influence hongroise certaine en Espagne, comme par exemple l'ordre de Saint-Paul.

Pour faire face au problème de la succession royale, la veuve de Ferdinand de la Cerda, Blanche de France, a demandé l'aide de son frère, Philippe III le Hardi. Au même moment, pour appuyer les fils de Ferdinand, la reine Yolande a sollicité le roi Pierre III d'Aragon, qui a accepté de les protéger et de les garder au royaume d'Aragon. Il a recueilli les petits-fils de la reine, Ferdinand de la Cerda et Alphonse de La Cerda, dans le château de Xàtiva. Durant les règnes de Sanche IV de Castille et du fils de ce dernier, Ferdinand IV l'Ajourné, la reine Yolande a résidé quasi de manière permanente en Aragon, en appuyant les droits au trône de Castille-et-León de son petit-fils, Alphonse de La Cerda, fils de l'infant Ferdinand de la Cerda, et en combattant son autre petit-fils, Ferdinand IV l'Ajourné, et la mère de celui-ci, la reine María de Molina.

La reine Yolande d'Aragon est morte à Roncevaux, dans le royaume de Navarre, en 1301, lors de son retour de la ville de Rome, où elle était allée à l'occasion du Jubilé de l'année 1300.

Sépulture[modifier | modifier le code]

Les textes indiquent que le corps de Yolande a reçu une sépulture dans la collégiale royale de Roncevaux, où était également enseveli Sanche VII le Fort. Cependant, on ne sait plus du tout aujourd'hui où se trouvent les restes de la reine.

Une autre tradition, bien que peu solide, soutient que le corps de l'épouse d'Alphonse X a reçu une sépulture au couvent de Santa Clara d'Allariz, qu'elle avait fondé en 1268. Cependant, il n'existe aujourd'hui aucune preuve matérielle de cette sépulture. Dans le couvent de Santa Clara d'Allariz, ont été enterrés les restes de l'infant Philippe de Castille, fils de Sanche IV le Brave et de María de Molina, et petit-fils de la reine Yolande, et ceux de son épouse Marguerite de la Cerda (es), qui était arrière-petite-fille de Yolande.

Descendance[modifier | modifier le code]

Portrait d'Alphonse X de Castille, époux de la reine Yolande d'Aragon.

De son union avec le roi Alphonse X sont nés onze enfants :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Ricardo del Arco y Garay, Sepulcros de la Casa Real de Aragón, Madrid, Instituto Jerónimo Zurita. Consejo Superior de Investigaciones Científicas, .
  • (es) Ricardo del Arco y Garay, Sepulcros de la Casa Real de Castilla, Madrid, Instituto Jerónimo Zurita. Consejo Superior de Investigaciones Científicas, (OCLC 11366237).
  • (es) Arturo García de la Fuente, Los Castigos e documentos del rey don Sancho IV el Bravo. Estudio preliminar de una édition crítica de esta obra, San Lorenzo del Escorial (Madrid), .
  • (es) Manuel Gómez Moreno, El Panteón de las Huelgas Reales de Burgos, Instituto Diego Velázquez. Consejo Superior de Investigaciones Científicas, .
  • (es) Jofré de Loaysa et Antonio García Martínez, Crónicas de los Reyes de Castilla Fernando III, Alfonso X, Sancho IV y Fernando IV (1248-1305), Murcie, Academia Alfonso X el Sabio, Colección Biblioteca Murciana de bolsillo Nº 27, , 2ª éd. (ISBN 84-00-05017-7).
  • (es) Juan de Mariana, Historia General de España, Madrid, Imprenta y librería de Gaspar y Roig, éditeures, , Reédition éd. (OCLC 8097245, lire en ligne).
  • (es) H Salvador Martínez, Alfonso X el Sabio, Madrid, Ediciones Polifemo, , 1e éd., 756 p. (ISBN 978-84-86547-66-0).
  • (es) Juan José Menezo Oter, Reinos y Jefes de Estado desde el 712, Madrid, Historia Hispana, , 5ª éd., 312 p. (ISBN 84-604-9610-4).
  • (es) Félix Pérez Algar, Alfonso X el Sabio : Biografía, Madrid, Studium Generalis, , 350 p. (ISBN 84-605-6339-1).
  • (es) Julio Valdeón Baruque, Alfonso X : la forja de la España moderna, Madrid, Ediciones Temas de Hoy, S.A., , 1e éd., 231 p. (ISBN 84-8460-277-X).
  • (es) Julio Valdeón Baruque, Alfonso X el Sabio, Castilla y León, Junta de Castilla y León, Consejería de Educación y Cultura, , 1e éd., 141 p. (ISBN 84-505-3366-X).
  • (es) Fernando de, Marqués de Arriluce de Ybarra Ybarra y López-Dóriga, Un largo siglo de amores y desamores en el Alcázar de Sevilla (1248-1368), Séville, Real Academia Sevillana de Buenas Letras, , 1e éd. (ISBN 84-8093-016-0).
  • (es) Jerónimo Zurita, Anales de Aragón, Institución Fernando el Católico, , 1e éd. (ISBN 84-7820-823-2).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Santiago Domínguez Sánchez, « Un diploma del infante don Juan, hijo de Alfonso X, como rey de León, Galicia y Sevilla », Estudios humanísticos. Geografía, historia y arte, León, Universidad de León, no 20,‎ (ISSN 0213-1390).

Source de la traduction[modifier | modifier le code]