Première bataille du Bourget (1870)

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Première bataille du Bourget
Description de cette image, également commentée ci-après
Le 1er régiment de grenadiers de la Garde au Bourget le 30 octobre 1870, tableau de Carl Röchling.
Informations générales
Date
Lieu Le Bourget, France
Issue Victoire prussienne
Belligérants
Confédération de l'Allemagne du Nord République française
Commandants
Prince Albert Ier de Saxe
Général Rudolph Otto von Budritzki
Général Adrien Alexandre Adolphe de Carrey de Bellemare
Pertes
378 morts et blessés 1 800 morts et blessés
1 200 capturés

Guerre franco-prussienne de 1870
Siège de Paris

Batailles

Coordonnées 48° 56′ 07″ nord, 2° 25′ 32″ est
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Première bataille du Bourget
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Première bataille du Bourget
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Première bataille du Bourget

La première bataille du Bourget eut lieu du au , pendant la guerre franco-prussienne.

Préambule[modifier | modifier le code]

En 1870, le village du Bourget, n'est autre chose qu'une double ligne de maisons s'étendant de chaque côté de la route de Flandre, sur une pente assez rapide, à 5 400 mètres des fortifications de Paris et à 3 000 mètres du fort d'Aubervilliers au pied duquel passe la route de Flandre, à 3 000 mètres de la redoute de la Courneuve et à 5 000 mètres de Saint-Denis. Une petite rivière, la Molette, le traverse.

Le Bourget, fut occupé sans difficulté par les Prussiens dès leur arrivée sous Paris, mais ils n'y mirent d'abord que peu de monde.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Offensive française[modifier | modifier le code]

Le , le général de Bellemare, commandant à Saint-Denis envoie, sans l'autorisation du général Trochu, le commandant Amédée Roland (1821-1896) avec 300 francs-tireurs de la Presse s'installer au Bourget. L'amiral Saisset avait envoyé à Drancy un bataillon d'infanterie de marine afin d'occuper le village et de s'y fortifier et ainsi soutenir le Bourget[1]. La garnison allemande est alors chassée du village. Le général de Bellemare avait demandé au commandant en chef de Paris, le général Trochu, des renforts mais cette demande avait été rejetée.

Contre-attaque allemande[modifier | modifier le code]

Le 30 octobre, les Allemands contre-attaquent avec un déluge d'artillerie pendant que les fantassins prussiens avancent de trois côtés du Bourget, côté Drancy, côté Dugny et côté Blanc-Mesnil. Cernés au nord, à l'est et au sud-est nombre de soldats français fuient vers La Courneuve et Aubervilliers, au sud-ouest. Les Allemands coupent alors la route de La Courneuve[1]. Seuls les commandants Brasseur et Baroche avec leurs troupes restent au Bourget et défendent la ville dans l’église Saint Nicolas et dans les rues[2]. À 13 h, tout est fini, les Allemands ont récupéré la place laissant les troupes françaises en grand désordre[1].

À Drancy, faute d'artillerie, le capitaine Salmon est resté inactif durant l'opération sur le Bourget[1].

Conséquences[modifier | modifier le code]

La nouvelle de la défaite du Bourget arrive à Paris en même temps que celle de la capitulation de Metz du 27 octobre. Elles provoquent un soulèvement à Paris[1].

La défaite française du Bourget signe également l'évacuation militaire de Drancy.

En novembre, les Allemands fortifient Le Bourget, et font sauter la gare et détruisent la voie de chemin de fer du côté de La Courneuve[1].

À la suite de cela une deuxième bataille va avoir lieu au Bourget le 21 décembre 1870.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Raymond Liegibel, Regards sur Drancy : Une commune dans l'histoire de France, Société Drancéenne d'Histoire et d'Archéologie, , 349 p., p. 264-278
  2. « Histoire des origines jusqu'au début de l'ère industrielle », sur Site de la mairie du Bourget