Plutarque d'Athènes

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Plutarque d'Athènes
Naissance
Décès
Influencé par
Enfants
Asclépigénie
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Plutarque d'Athènes (350-432) était un philosophe grec néoplatonicien qui enseigna à Athènes au début du Ve siècle.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est un lointain descendant de son homonyme le philosophe et historien Plutarque.

Il est le fils de Nestorios, le petit-fils de Nestorios, hiérophante, et probablement l'arrière-petit-fils de Plutarque, prêtre d'Asclépios en 304.

Il à un fils, décédé avant 433, donc un petit-fils, Archiadias, notable Athénien dévot d'Asclépios. Et une fille, Asclepigenie, théurge en 455.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il eut pour maître Nestorius, hiérophante à Éleusis de 355 à 380. Il devint vers 400 le fondateur et le premier scolarque de l'école néoplatonicienne d'Athènes, qui se rattachait à l'Académie de Platon, pourtant disparue en 86 av. J.-C.. Il écrivit des commentaires d'Aristote et de Platon. Il eut pour disciple Syrianos, qui lui succéda en 432 comme deuxième scolarque de l'école d'Athènes. Il fut aussi le maître de Hiéroclès d'Alexandrie, qui sans doute fonda ou fut le premier scolarque de l'école néoplatonicienne d'Alexandrie. Il enseigna brièvement Proclos, qui devint le troisième scolarque en 438 et le tenait pour son « grand-père », tandis que Syrianos était son « père ». Sa fille, Asclépigénie, transmit à Proclos les secrets de la théurgie[1].

Philosophie[modifier | modifier le code]

On lui doit un commentaire sur le Traité de l'âme d'Aristote[2], un commentaire sur le Phédon de Platon[3], dont il ne reste que des fragments. Il tient le Phédon pour une lecture indiquée afin obtenir les vertus purificatrices qui sont les premières après les vertus politiques. Selon Proclos, il conciliait l'enseignement de Porphyre de Tyr et de Jamblique, selon lesquels les hypothèses du Parménide de Platon sont au nombre de neuf, avec l'enseignement de Théodore d'Asinè qui établissait une correspondance entre les hypothèses qui posent l'existence de l'Un et celles qui la nient.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Marinos, Vie de Proclus, 28
  2. Taormina 1989, p. 115-137.
  3. Taormina 1989, p. 137-138.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Daniela Patrizia Taormina, L'Uno, l'anima, le forme / Plutarco di Atene : Saggio Introduttivo, Fonti, Traduzione e Commento, Catane, Catania-Roma, coll. « Symbolon », , 306 p. : Texte grec annoté, traduction italienne en regard, suivis d'un commentaire en italien.
  • (de) R. Beutler, in Pauly, Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, Stuttgart et Munich, 1893-1972, art. Plutarchos (3), t. XXI, 1 (1951), col. 964.8 - 969.22.
  • E. Evrad, "Le maître de Plutarque d'Athènes et les origines du néo-platonisme athénien", L'Antiquité classique, 29 (1960), p. 108-133, 399-406.
  • Saffrey et Westerink, in Proclus, Théologie platonicienne, Les Belles Lettres, t. I, 1968, p. XII-XV.

Articles connexes[modifier | modifier le code]