Pierre Villard

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Pierre Villard, né le à Bayon (Meurthe-et-Moselle) et mort pour la France le à Ambleny (Aisne), est un catholique et militant de l'Action française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pierre Villard fait ses études à Saint-Sigisbert avant d'engager des études de philosophie à la faculté de Lettres de Nancy[1]. Plus tard, il s'inscrit à la Sorbonne[1].

Avant la Grande guerre, il est secrétaire adjoint des Étudiants d'Action française de Paris[2].

Lors de la Première Guerre mondiale, il est nommé caporal au 26e régiment d'infanterie[2].

Charles Maurras le rencontre une unique fois tout comme Jacques Maritain[3]. Alors qu'il est en convalescence à Nice, il écrit une longue lettre à Jacques Maritain dans laquelle il explique « le désarroi d'une âme en quête de vérité et d'absolu »[4]. Le 21 avril 1917, il le rencontre de passage à Paris.

Il meurt pour la France le 28 juin 1918[5] à Verdun touché par un éclat d'obus[4]. Il est inhumé au cimetière du Faubourg Pavé[6]. À sa mort, il lègue la moitié de sa fortune à Charles Maurras « qui se fit un devoir d'assister à l'inhumation, à Verdun du corps de son ami ramené de l'Aisne, en 1921 »[2]. Maurras affecte cinquante mille francs germinal du legs de Pierre Villard à la création de la Revue universelle à laquelle se joint Jacques Maritain[7],[3].

Charles Maurras évoque son don dans Tombeaux et La Contre-Révolution spontanée[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Braconnot 2020.
  2. a b et c Albert Marty, L'Action française racontée par elle-même, Nouvelles Editions Latines, (ISBN 978-2-7233-0325-5, lire en ligne), p. 173
  3. a et b Henri Massis, Maurras et notre temps : Entretiens et souvenirs, (Perrin) réédition numérique FeniXX, (ISBN 978-2-262-09288-7, lire en ligne)
  4. a et b Michel Riquet, « Un sage dans la Cité : Jacques Maritain », La Nouvelle Revue des Deux Mondes,‎ , p. 308–321 (ISSN 0151-914X, lire en ligne, consulté le )
  5. « Pierre Villard - Mémoire des Hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  6. Maurras 1921, p. 340.
  7. Christophe Prochasson et Anne Rasmussen, Au nom de la patrie: Les intellectuels et la Premiere Guerre mondiale (1910-1919), La Découverte, (ISBN 978-2-7071-5574-0, lire en ligne), p. 269
  8. Charles Maurras, La contre-révolution spontanée : la recherche, la discussion, l'émeute, 1899-1939, (lire en ligne), p. 118

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Carena Luigi, « Dans un climat de neiges éternelles. Souvenirs de Pierre Villard », Cahiers Jacques Maritain, no 78,‎
  • Frédérique Braconnot, « Un universitaire italien ressuscite la mémoire de Pierre Villard », L'Est républicain,‎ (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jacques Maritain, chap. 4 « Rencontre avec Pierre Villard », dans Carnet de Notes, , p. 288-292