Philotès

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Philotès
Déesse de la mythologie grecque
Caractéristiques
Nom latin Amicitia, Gratia
Fonction principale Déesse de l'Amour sexuel et de l'amitié
Fonction secondaire Force motrice de la Création
Lieu d'origine Grèce antique
Période d'origine Antiquité
Associé(s) Neikea
Culte
Mentionné dans Théogonie d'Hésiode; De natura deorum de Cicéron
Famille
Père Sans père pour les grecs / Érèbe pour les latins
Mère Nyx
Fratrie Par sa mère seule: Géras, Momos, Apaté, Dolos, Moros, Oizys, Hypnos, Thanatos, les Hespérides, les Moires, Némésis, les Érinyes, les Kères, Éris, Lyssa, Hécate, Styx, Adicie, Achlys
Par sa mère et Érèbe: Éther, Héméra, Charon, Épiphron, Éléos
Par sa mère et Hypnos: les Oneiroi (Morphée, Icélos, Phantasos)
Par sa mère et Chaos: Achlys

Dans la mythologie grecque, Philotès (en grec ancien Φιλότης / Philótês) est une divinité allégorique parfois assimilée à Aphrodite. Déesse de l'Amour sexuel et des rapports sexuels, elle est une force motrice de la Création.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Son nom, Philotès (en grec ancien Φιλότης / Philótês) peut signifier « amitié », « affection » ou bien « rapport sexuel », mais c'est généralement dans ce second sens que l'on définit son rôle[1].

Famille[modifier | modifier le code]

Philotès est citée dans la Théogonie, parmi les autres divinités que Nyx enfante seule[2]. Chez les auteurs latins, elle est fille de Nyx et d'Érèbe, ainsi chez Hygin[3] qui la nomme Amicitia et Cicéron[4] qui la nomme Gratia.

Rôle[modifier | modifier le code]

Elle a été décrite par Empédocle comme l'une des forces motrices derrière la création, étant associée à Neikea (les disputes) ; Philotès étant la force derrière les bonnes choses et Neikea étant la force des mauvaises choses[5]. Il l'identifie également avec Aphrodite sous son nom de Cypris[6] et mentionne que Philotès se sent blessée et offensée par des offrandes qui détruisent la vie et exige l'abstention des sacrifices d'animaux[7].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Voir par exemple Timothy Gantz, Mythes de la Grèce archaïque, Belin, [détail de l’édition], p. 22.
  2. Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne], v. 224.
  3. Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], préface.
  4. Cicéron, De natura deorum [détail des éditions] [lire en ligne], III, 17.
  5. Stephen Scully, Hesiod's Theogony: from Near Eastern Creation Myths to Paradise Lost, Oxford University Press, , 96 p. (ISBN 978-0-19-025396-7, lire en ligne)
  6. Felix M. Cleve, The giants of pre-sophistic Greek philosophy, Springer, (ISBN 978-94-017-5665-5, lire en ligne), p. 354
  7. Felix M. Cleve, The giants of pre-sophistic Greek philosophy, Springer, (ISBN 978-94-017-5665-5, lire en ligne), p. 390