Phare de l'île Rachgoun

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Phare de l'île Rachgoun
L'île de Rachgoun et le phare
Localisation
Coordonnées
Site
Localisation
Histoire
Construction
Électrification
panneaux solaires
Gardienné
oui
Visiteurs
Non
Architecture
Hauteur
18,9 m
Hauteur focale
81 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Équipement
Portée
16 NMVoir et modifier les données sur Wikidata
Feux
Fl(2) R 10sVoir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
ARLHS
Amirauté
E6718Voir et modifier les données sur Wikidata
List of Lights
MarineTraffic
NGA
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
Géolocalisation sur la carte : Algérie
(Voir situation sur carte : Algérie)

Le phare de l'Île de Rachgoun est un phare de jalonnement utilisé pour la navigation des bateaux accostant à Beni Saf. Il est au large du village balnéaire de Rachgoun dans la wilaya d'Aïn Témouchent en Algérie.

Historique[modifier | modifier le code]

Il semble qu'avant la colonisation seuls quelques rares fanaux rudimentaires étaient placés aux abords des abris qui servaient de refuge aux vaisseaux barbaresques; tel le fanal ordinaire situé sur la haute tour du Penon d'Alger. Dès les premières années de la conquête des feux plus efficaces furent installés aux points les plus caractéristiques. C'est ainsi qu'en 1834, les Français installent à la place du fanal d'Alger un appareil consistant en un feu fixe surmonté d'une couronne tournante portant 8 lampes avec réflecteurs disposées de manière à réaliser un feu à éclipses de 30 secondes en 30 secondes.

Le premier rapport officiel traitant de l'éclairage des côtes algériennes est un rapport de la Commission Nautique de l'Algérie de 1843 qui établit un rapport complet « des améliorations à apporter aux feux existants, des feux à établir immédiatement, des feux à établir par la suite ». Son exécution s'échelonna sur plusieurs années, avec les modifications imposées par les progrès de la technique et le développement de la navigation et dont les principales furent décidées par la Commission des Phares de 1861.

Le phare de Rachgoun fut construit en 1870.

Les appareils ont été modifiés périodiquement entre 1860 et 1900. Les plus notables de ces améliorations consistèrent en la substitution de l'huile minérale par l'huile végétale en 1881, puis par l'adoption de certains feux de lampe à niveau constant[pas clair].

Un nouveau programme d'amélioration de l'éclairage côtier est lancé en 1902 par la mise en place d'une Commission Nautique Spéciale. Celle-ci adopte un programme prévoyant entre autres la substitution aux feux fixes existants de feux à éclats ou à occultation, avec ou sans secteurs colorés. Ce programme fut entièrement réalisé entre 1904 et 1908, à l'exception de la jetée Nord du port d'Alger. L'électrification des feux principaux et des feux de ports fut poursuivie activement durant la mission scientifique en Algérie de l'Ingénieur en chef du Service Central des Phares en 1924.

En outre quatre radiophares ont été mis en service; au phare de l'Amirauté à Alger (1931), au Cap de l'Aiguille (1938), au Cap Caxine (1938) et au Cap Matifou (1942). Les services techniques ont également prévu l'établissement à court terme de quatre ouvrages supplémentaires au Cap Ténès, au Cap Bengut, au Cap Bougaroun et au Cap de Garde.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le phare est bâti sur l'Île de Rachgoun au nord-ouest de Béni Saf. On y accède à l'aide d'une embarcation. Construit sur la falaise à la partie nord de l'île, c'est une tour carrée en maçonnerie de 18,9 m de hauteur avec à son pied un bâtiment qui sert de logement aux gardiens. Des annexes techniques se trouvent du côté sud de l’enceinte du phare.

Le phare culmine à 84,4 m au dessus du niveau de la mer.

L'éclairage est assuré par un feu de couleur rouge à 2 éclats en 10 secondes, visible à 20 milles nautiques, soit 37 km environ. Les feux sont de couleur lorsque le secteur maritime présente des dangers potentiels[1].

Il est alimenté en électricité par une batterie de panneaux solaires.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Zinedine Zebar, Mohamed Balhi, Les phares d' Algérie, Casbah éditions, Alger 2015

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Phare de L’ile Rashgoun », sur ONSM, (consulté le )