Paul Baratte

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Paul Baratte
Fonction
Inspecteur général des ponts et chaussées (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
Troyes (Aube)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Paul Étienne Augustin François BaratteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Période d'activité
Conjoint
Madeleine Tenting
Enfant
Parentèle
Henri Tenting (beau-frère)
Émile Baratte (cousin germain)
Jacques Sevestre (petit-neveu)
Paul Rabel (cousin germain)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (F/14/11516)[1]
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 5 YE 78971)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Paul Baratte, né le à Villing (Moselle) et mort le à Troyes (Aube), est un ingénieur français, inspecteur général des ponts et chaussées, qui dirige le service des eaux et de l'assainissement de la Ville de Paris au milieu des années 1920.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et enfance[modifier | modifier le code]

Paul Étienne Augustin François Baratte est le fils d'Augustin Baratte (1818-1871), capitaine des douanes[3], et de Marie François (1820-1897).

Sa famille paternelle est d'origine franc-comtoise et liée au corps militaire des douanes où son père, son oncle, son grand-père et son arrière-grand-père servent ou ont servi.

Sa famille maternelle est enracinée dans la partie Nord de la Lorraine, appelée le Pays Haut lorrain.

Il naît en 1860 à Villing (Moselle)[4], poste de douane à la frontière allemande, et y vit ses premières années. Il est enfant unique, les autres enfants du couple n'ayant pas survécu.

À partir de 1863 sa famille emménage à Longwy (Moselle puis Meurthe-et-Moselle à compter de 1871) où son père est affecté.

À la mort de son père en 1871 au siège de Longwy pendant la guerre franco-allemande[3], sa mère et lui partent s'installer à Nancy, afin qu'il puisse y trouver une instruction que son goût pour les études réclame.

Formation[modifier | modifier le code]

Paul Baratte en polytechnicien

Élève au Lycée National de Nancy (rebaptisé ensuite Henri-Poincaré)[5], il est bachelier ès-lettres et ès-sciences. Il y prépare ensuite les concours d'entrée aux grandes écoles d’ingénieurs, en mathématiques spéciales.

Il intègre l’École polytechnique en 1880 et en sort en 1882[6],[7]. Il complète ensuite sa formation à l'École des ponts et chaussées de 1882 à 1885[8],[9], dont il sort ingénieur des ponts et chaussées.

Parcours dans la fonction publique[modifier | modifier le code]

Jeune ingénieur ordinaire, Paul Baratte commence sa carrière à Troyes de 1885 à 1894[10], où il rencontre son épouse, puis est affecté à Sedan de 1894 à 1897[4], où naît sa fille aînée.

En 1897, il entre au Service municipal des Travaux de Paris[11],[12],[4], service dans lequel il va exercer des responsabilités pendant près de trente ans jusqu’à sa retraite. Dès lors il emménage avec sa famille dans le 17e arrondissement de Paris, où naît son fils, puis dans le 16e arrondissement de Paris, où naît sa fille benjamine.

Il est chargé successivement de deux sections du service de la voie publique et de travaux importants pour la dérivation du Loing et du Lunain[10],[13], sous la supervision de Georges Bechmann[4].

Promu ingénieur en chef à compter de 1907[11], il est adjoint au chef du service technique des eaux et de l’assainissement de Paris de 1905 à 1924[11],[12],[10].

Henri Giraud, directeur général des Travaux de Paris puis secrétaire d’État, dit de lui : « Pendant la guerre, resté seul pour diriger le service, il eut à prendre toutes les dispositions, dans les circonstances les plus critiques, pour assurer l'alimentation en eau de la population parisienne et pour garantir la sécurité des ouvrages exposés à la destruction par le feu de l'ennemi. Il s'acquitta de cette tâche avec un esprit de décision éclairé et d'une façon telle qu'il mérita la reconnaissance des Parisiens. »[10].

Nommé inspecteur général par décret du , il dirige le service des eaux et de l'assainissement de la Ville de Paris de 1924 à 1926[12],[10],[14].

Il travaille notamment sur l'immense avant-projet d'adduction à Paris des eaux des vals de Loire[10].

Il prend sa retraite du corps des ponts et chaussées le après 44 ans de services civils et 2 ans de services militaires[15].

Mort[modifier | modifier le code]

Il décède le à Troyes (Aube), après une courte maladie[10],[16].

Il est inhumé dans la chapelle familiale du cimetière de Villette (Meurthe-et-Moselle).


Vie privée[modifier | modifier le code]

Paul Baratte se marie le à Laignes (Côte d'Or) avec Madeleine Tenting (1873-1952), dont la famille est bourguignonne.

Le couple a trois enfants :

  • Françoise Baratte (1896-1954) épouse Dupuis, dont postérité ;
  • Jacques Baratte (1898-1989), industriel, officier et résistant, dont postérité ;
  • Yvonne Baratte (1910-1945), peintre et graveur, résistante, sans postérité.

Par ailleurs, il est le beau-frère d'Henri Tenting (1851-1919), député de la Côte-d'Or, le cousin germain d'Émile Baratte (1859-1928), général médecin, et le grand-oncle de Jacques Sevestre (1908-1940), officier de marine et compagnon de la Libération.

Il conserve un lien avec sa Lorraine natale, en devenant à compter de 1900 - avec son cousin germain François Gauche (1849-1930), chef d'escadron d'artillerie en retraite[17] - copropriétaire du château de Villette, transmis par leur ascendance maternelle[18].

Activités militaires, scientifiques et culturelles[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Paul Baratte est récipiendaire des décorations suivantes :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/edi/sm/sm_pdf/F14%20Ingenieurs%20Ponts.pdf »
  2. « https://servicehistorique-admin.cnmosis.dirisi.defense.gouv.fr/en/node/180338 »
  3. a et b Émile Massaroli, lieutenant-colonel commandant supérieur de la place de Longwy, La défense de Longwy devant le conseil d'enquête et l'opinion publique, Paris, Lachaud et Burdin, , 110 p. (lire en ligne), p. 35
  4. a b c d et e Base Léonore, « Dossier Paul Étienne Augustin François Baratte - cote 19800035/363/48734 » (consulté le )
  5. « Prix du Lycée de Nancy », Courrier de la Moselle,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  6. Anciens élèves de l'école polytechnique, « Fiche Paul Baratte » (consulté le )
  7. « Décret du 4 septembre 1882 de nomination comme élèves-ingénieurs de 3e classe au corps des ponts et chaussées pour prendre rang à dater du 1er octobre les élèves de l’École polytechnique », Annales industrielles,‎ , p. 385 (lire en ligne)
  8. Archives nationales, « Ingénieurs des Ponts-et-Chaussées (1748-1932) : dossier Paul Baratte - cote F/14/11516 » (consulté le )
  9. École nationale des ponts et chaussées, « Liste générale des élèves du corps et des élèves civils de l’École des ponts et chaussées 1744-1930 et des élèves des cours préparatoires 1875-1920 », sur Ecoledesponts.fr, (consulté le )
  10. a b c d e f et g « Obsèques », La Tribune de l’Aube,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  11. a b et c Préfecture de la Seine, Direction du personnel - État général du personnel technique - Ingénieurs des services municipaux de la ville de Paris, Paris, , 400 p. (lire en ligne), p. 12-13
  12. a b et c « Hommage à la mémoire de M. Paul Baratte », Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris,‎ , p. 5/24 (lire en ligne)
  13. Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration, Paris, Firmin-Didot frères, (lire en ligne), p. 112
  14. « La question de l'eau en Angleterre », Paris-soir,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  15. « Journal Officiel de la République française », (consulté le )
  16. a et b Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux, La Technique sanitaire et municipale : hygiène, services techniques, travaux publics, (lire en ligne), p. 25
  17. Base Léonore, « Dossier François Gauche - cote LH/1087/33 » (consulté le )
  18. Annuaire des châteaux et des villégiatures: noms & adresses de tous les propriétaires des châteaux de France, manoirs, castels, villas, etc. 1909 - Volume 23, (lire en ligne), p. 44
  19. Journal officiel de la République française, « Nomination de Baratte (Paul-Etienne-Augustin-François) comme sous-lieutenant du génie (réserve) »,
  20. Service historique de la Défense, « Dossier GR 5 YE 78971 - Baratte Paul Étienne Augustin François » (consulté le )
  21. Société académique d'agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l'Aube, « Discours prononcé par M. Félix Fontaine, président sortant en 1895 », Mémoires,‎ , p. 271 (lire en ligne)
  22. Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux, « Nécrologie - Paul Baratte », La Technique sanitaire et municipale : hygiène, services techniques, travaux publics,‎ , p. 1-2 (lire en ligne)
  23. Ministère de l'intérieur, « Bulletin officiel du Ministère de l'intérieur - Promotion Officier de la Légion d'honneur »,
  24. « Nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur », Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation,‎ , p. 353 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]