Mu Tauri

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Mu Tauri
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 04h 15m 32,0568s[1]
Déclinaison +08° 53′ 32,492″[1]
Constellation Taureau
Magnitude apparente 4,27[2]

Localisation dans la constellation : Taureau

(Voir situation dans la constellation : Taureau)
Caractéristiques
Type spectral B3IV[3]
Indice U-B −0,51[4]
Indice B-V −0,05[4]
Variabilité SPB[5]
Astrométrie
Vitesse radiale +16,3 ± 0,6 km/s[6]
Mouvement propre μα = +20,881 mas/a[1]
μδ = −22,789 mas/a[1]
Parallaxe 6,665 1 ± 0,331 9 mas[1]
Distance 150,035 3 ± 7,471 3 pc (∼489 al)[1]
Magnitude absolue −1,45[2]
Caractéristiques physiques
Masse 6,7 M[7]
Gravité de surface (log g) 3,75[8]
Luminosité 462 L[2]
Température 16 980 K[8]
Métallicité [Fe/H] = −0,16[2]
Rotation 89 km/s[9]

Désignations

μ Tau, 49 Tauri, HR 1320, HD 26912, HIP 116820, BD+08°657, FK5 1118, SAO 111696[10]

Mu Tauri (μ Tauri / μ Tau) est une étoile de la constellation zodiacale du Taureau. D'une teinte bleutée, elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,27[2]. Distante d'environ 490 années-lumière, elle est membre de l'association stellaire de Mu Tauri, dont elle est l'une des étoiles les plus brillantes. Mu Tauri est une étoile sous-géante de type B qui arrive à la fin de sa vie sur la séquence principale.

Environnement stellaire[modifier | modifier le code]

Mu Tauri présente une parallaxe de 6,67 ± 0,33 mas telle que mesurée par le satellite Gaia, ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante d'environ ∼ 490 a.l. (∼ 150 pc) de la Terre[1]. Elle s'éloigne du système solaire à une vitesse radiale de +16 km/s[6].

Mu Tauri ne possède pas de compagnon stellaires connus qui lui seraient directement associés[11]. Elle est toutefois membre de l'association de Mu Tauri (abrégé MUTA), à qui elle a donné son nom car elle en est l'une des étoiles les plus brillantes. Il s'agit d'une association d'étoiles se déplaçant ensemble dans l'espace et partageant une origine commune, dont l'âge est estimé à 62 ± 7 millions d'années[12].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Mu Tauri est une étoile sous-géante bleu-blanc de type spectral B3IV[3]. Sa vitesse radiale a été soupçonnée de présenter une variabilité au début du XXe siècle, avant que des relevés plus détaillés dans les années 1950 puis 1970 ne montrent qu'elle est en fait constante[13]. Le satellite TESS a mis en évidence que l'étoile connaît des pulsations de basse fréquence typiques des étoiles de type B à pulsation lente (SPB)[5].

L'étoile est 6,7 fois plus massive que le Soleil[7]. Sa luminosité est 462 fois plus grande que la luminosité solaire et sa température de surface est de 16 980 K[8]. Elle tourne sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 89 km/s[9].

Mu Tauri présente un excès d'émission en infrarouge à une longueur d'onde de 18 μm, faisant d'elle un possible hôte d'un disque de débris chaud et diffus[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c d et e (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971, lire en ligne)
  3. a et b (en) Janet Rountree Lesh, « The Kinematics of the Gould Belt: an Expanding Group? », The Astrophysical Journal Supplement, vol. 17,‎ , p. 371 (DOI 10.1086/190179, Bibcode 1968ApJS...17..371L)
  4. a et b (en) A. Mallama, « Sloan Magnitudes for the Brightest Stars », The Journal of the American Association of Variable Star Observers, vol. 42,‎ , p. 443 (Bibcode 2014JAVSO..42..443M, lire en ligne)
  5. a et b (en) S. Burssens et al., « Variability of OB stars from TESS southern Sectors 1-13 and high-resolution IACOB and OWN spectroscopy », Astronomy & Astrophysics, vol. 639,‎ , p. 61, article no A81 (DOI 10.1051/0004-6361/202037700, Bibcode 2020A&A...639A..81B, arXiv 2005.09658, lire en ligne)
  6. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  7. a et b (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883, lire en ligne)
  8. a b et c (en) Caroline Soubiran et al., « The PASTEL catalogue: 2016 version », Astronomy & Astrophysics, vol. 591,‎ , A118 (DOI 10.1051/0004-6361/201628497, Bibcode 2016A&A...591A.118S, arXiv 1605.07384)
  9. a et b (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  10. (en) * mu. Tau -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  12. (en) Jonathan Gagné et al., « The μ Tau Association: A 60 Myr Old Coeval Group at 150 pc from the Sun », The Astrophysical Journal, vol. 903, no 2,‎ , p. 30, article no 96 (DOI 10.3847/1538-4357/abb77e, Bibcode 2020ApJ...903...96G, arXiv 2008.06139)
  13. (en) J. R. Percy et M. C. Lane, « Search for Beta Cephei stars. I - Photometric and spectroscopic studies of northern B-type stars », The Astronomical Journal, vol. 82,‎ , p. 353–359 (DOI 10.1086/112057, Bibcode 1977AJ.....82..353P)
  14. (en) Daisuke Ishihara et al., « Faint warm debris disks around nearby bright stars explored by AKARI and IRSF », Astronomy & Astrophysics, vol. 601,‎ , p. 18, article no A72 (DOI 10.1051/0004-6361/201526215, Bibcode 2017A&A...601A..72I, arXiv 1608.04480)

Lien externe[modifier | modifier le code]