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Émile Moselly

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Émile Moselly
Description de cette image, également commentée ci-après
Émile Moselly vers 1910
Nom de naissance Émile François Achille Chenin
Naissance
2e arrondissement de Paris
Décès (à 48 ans)
Lorient
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

Émile Chenin[Note 1], né à Paris le et mort à Lorient le , est un romancier français, plus connu sous le pseudonyme Émile Moselly Écouter qu'il prit lors de la publication de son premier livre, L'Aube fraternelle, en 1902.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et famille[modifier | modifier le code]

Fils de Marguerite Joséphine Gantois et d'Auguste François Achille Chenin, Émile François Achille Chenin est né à la Bibliothèque nationale, site de la rue de Richelieu à Paris[2], où son père travaille en tant que gardien[1]. Il rejoint très tôt la Lorraine et Chaudeney-sur-Moselle (canton de Toul) dont sa famille est originaire, village où il passera son enfance dès 1874.

Il étudie au lycée Henri-Poincaré à Nancy, jusqu'à l'obtention de sa licence en lettres en 1891, puis à la faculté des Lettres de Lyon.

Émile Chenin se marie le avec Marie Barthélémy à l'église Saint-Laurent de Paris. Le naît de son premier fils, François, suivie le de Germaine, puis Jacqueline le (morte en bas âge) et enfin Jean-Pierre, né le . Germaine Chenin-Moselly (1902-1950) devient peintre et graveur, et illustre plusieurs ouvrages de son père.

Émile Chenin est le cousin par alliance de Joseph Poussot (1861-1891), inventeur et fabricant du monocorde à clavier à Pierre-la-Treiche[3].

Parcours[modifier | modifier le code]

Agrégé de lettres au concours de 1895 (il a alors 25 ans), Émile Chenin exerce le métier d'enseignant à Montauban, Orléans (où il a Maurice Genevoix comme élève), puis Rouen, à Paris (lycée Voltaire) en enfin à Neuilly-sur-Seine (lycée Pasteur).

Enseignant au lycée de Montauban en 1896.

Il figure, avec Charles Péguy, parmi les premiers auteurs des Cahiers de la Quinzaine (fondés par Péguy en 1900). Il prend pour nom de plume Moselly, qui vient de la rivière Moselle, mais aussi de la résidence d'été des évêques de Toul, construite par Monseigneur Claude Drouas de Boussey afin de donner du travail aux pauvres lors de temps de disette et afin de fixer les évêques dans leur diocèse : cette propriété avait été nommée par le prélat lui-même Moselli.

Auteur régionaliste, profondément ancré dans une Lorraine rurale où il réside souvent dans la maison paternelle de Chaudeney-sur-Moselle, il obtient le prix Goncourt en 1907 pour Jean des Brebis ou le livre de la misère et Terres lorraines.

Il meurt brutalement d'une crise cardiaque entre Quimper et Lorient, dans le train Quimper-Paris, de retour de vacances passées à Lesconil. Son corps repose temporairement à Lorient avant d'être transporté à Chaudeney-sur-Moselle où il est inhumé le .

Ses archives (manuscrits, épreuves corrigées) ont été données en 2007 par sa famille à la Ville de Nancy. Elles sont déposées à la bibliothèque municipale de cette ville.

Hommages[modifier | modifier le code]

La maison d'Émile Moselly, située au 18 rue du Commandant-Fiatte à Chaudeney-sur-Moselle, est signalée par une plaque[4].

Le Cercle d'études local du Toulois (CELT) décerne chaque année en hommage à Émile Moselly un prix récompensant une nouvelle ayant pour cadre la Lorraine.

Une rue d'Épinal, dans le lotissement de la Petite-Mouche, porte son nom[5].

La ville de Toul lui a dédié une école primaire[6] et un jardin où s'élève un monument de Gé Pellini[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Couverture de L'Aube fraternelle.
  • L'Aube fraternelle, 1902.
  • Jean des Brebis ou le Livre de la misère, 1904 prix Goncourt
  • Les Retours, 1906.
  • Terres lorraines, 1907.
  • La Vie lorraine, 1907.
  • Le Rouet d'ivoire : enfances lorraines, 1907.
  • Joson Meunier : histoire d'un paysan lorrain, 1910.
  • George Sand, 1911, biographie s’appuyant sur son travail de thèse.
  • Fils de gueux, Ollendorff, 1912.
  • Les Étudiants, Ollendorff, 1914.
  • Le Journal de Gottfried Mauser, Ollendorff, 1916.
  • Nausicaa, 1918.
  • Contes de guerre pour Jean-Pierre, 1918.
  • Les Grenouilles dans la mare, 1920.
  • La Houle, Bourrelier-Chimène, 1931.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Bien que de nombreuses sources écrivent « Chénin », il n'y a pas d'accent aigu sur le E de son patronyme[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Acte de naissance no 1121, , Paris 12e, Archives de Paris
  2. P. Goudot, « La vie et l'œuvre d'E. Moselly », Études touloises, no 15, 1979, p. 9 [lire en ligne]
  3. Ravenel B., « Pierre-la-Treiche et le monocorde de Joseph Poussot », Études touloises, no 66, CELT, Toul, 1993 p. 3-14, p. 15-23 (texte de la conférence donnée à Toul le 13 octobre 1992)
  4. Cercle d'études locales du Toulois, « Visite littéraire Émile Moselly à Chaudeney-sur-Moselle », sur Cercle d'études locales du Toulois, (consulté le )
  5. Jean Bossu, Chronique des rues d'Épinal, tome I, Épinal, 1976, pp.  76-79.
  6. « Www.toul.fr », sur toul.fr (consulté le ).
  7. https://www.etudes-touloises.fr/archives/166/166art6.pdf

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Pellisson, « L’Aube fraternelle, Cahiers de la Quinzaine, 1902 ; Jean des Brebis ou le livre de la Misère, Cahiers de la Quinzaine, 1904, Plon, 1907 ; Les Retours, Cahiers de la Quinzaine, 1906 ; Terres Lorraines, Plon, 1907 ; Le Rouet d’Ivoire, Cahiers de la Quinzaine, 1907, Plon, 1908, par E. Moselly. », La Revue pédagogique, vol. 52,‎ , p. 397-400 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  • André Markiewicz, dir., Achats et dons : Quinze années d'enrichissement des collections de la Bibliothèque municipale (1993-2008), Nancy, Ville de Nancy, , 48 p., p. 42.
  • Études touloises.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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