Memphis Belle
Le Memphis Belle est un bombardier B-17 Flying Fortress datant de la Seconde Guerre mondiale, dont de nombreux films et reportages relatent les exploits. Ce fut le troisième avion et équipage à réussir vingt-cinq missions trois jours après l'avion Hell's Angels[1], signifiant à l'époque un billet de retour pour les États-Unis. Cet appareil est, en 2011, conservé au musée national de l'armée de l'air des États-Unis (National Museum of the United States Air Force), implanté sur la base aérienne Wright-Patterson, dans l'Ohio.
On peut voir en France, au musée volant Salis implanté au sein de l'aérodrome de La Ferté-Alais, une autre Forteresse volante qui lui a « donné la réplique » dans le film Memphis Belle : The Pink Lady.
Données historiques
[modifier | modifier le code]Le Memphis Belle est un B-17F-10-BO Flying Fortress ayant pour numéro de série : 41-24485. Il faisait partie de l'unité 324th Bomb Squadron (H), 91st Bomb Group (H), 1st Combat Wing, 1st Air Division, 8th Bomber Command. Sa base terrestre était Bassingbourn (en), en Angleterre.
La pin-up de Nose art est reprise d'une illustration de George Petty.
Liste des missions en Europe
[modifier | modifier le code]Mission/Date | Destination | Objectif |
---|---|---|
1 - | Brest, France | Base sous-marine de Brest |
2 - | Saint-Nazaire, France | Base sous-marine de Saint-Nazaire |
3 - | Saint-Nazaire, France | Base sous-marine de Saint-Nazaire |
4 - | Lille, France | Usine de locomotives |
5 - | Romilly-sur-Seine, France | Aérodrome allemand |
6 - | Saint-Nazaire, France | Base sous-marine de Saint-Nazaire |
7 - | Lille, France | Usine de locomotives |
8 - | Lorient, France | Base sous-marine de Lorient |
9 - | Emden, Allemagne | Usine de guerre (Entreprise Ford) |
10 - | Hamm, Allemagne | Gare de triage ferroviaire |
11 - | Saint-Nazaire, France | Base sous-marine de Saint-Nazaire |
12 - | Wilhelmshaven, Allemagne | Base navale |
13 - | Brest, France | Base sous-marine de Brest |
14 - | Lorient, France | Base sous-marine de Lorient |
15 - | Rouen, France | Gare de triage ferroviaire |
16 - | Abbeville, France | Aérodrome |
17 - | Wilhelmshaven, Allemagne | Base navale |
18 - | Rouen, France | Gare de triage ferroviaire |
19 - | Anvers, Belgique | Usine de moteurs d'avions |
20 - | Lorient, France | Base sous-marine de Lorient |
21 - | Brême, Allemagne | Usine Focke-Wulf |
22 - | Saint-Nazaire, France | Base sous-marine de Saint-Nazaire |
23 - | Anvers, Belgique | Usine de camions Ford |
24 - | Wilhelmshaven, Allemagne | Chantier naval |
25 - | Lorient, France | Base sous-marine de Lorient |
Restauration et exposition
[modifier | modifier le code]Entre 2005 et 2018, l'avion est restauré dans les ateliers du National Museum of the United States Air Force. Sa restauration achevée, l'avion est déplacé le des ateliers vers les galeries du musée où il est exposé[2].
Données techniques
[modifier | modifier le code]-
Boeing B-17 au National Museum of the US Air force - Dayton, OH - Côté droit.
-
Boeing B-17 au National Museum of the US Air force - Dayton, OH - Côté gauche.
-
Boeing B-17 à l' Imperial War Museum, Duxford, GB.
Équipage
[modifier | modifier le code]- Pilote : capt. Robert K. Morgan (Asheville, Caroline du Nord)
- Copilote : capt. Jim Verinis (New Haven, Connecticut)
- Bombardier : capt. Vincent B. Evans (Henderson, Texas)
- Navigateur : capt. Charles B. Leighton (Flint, Michigan)
- Opérateur radio : sergent Robert J. Hanson (Spokane, Washington)
- Mitrailleurs de tourelle dorsale, sergent Leviticus Dillon (Providence, Virginie), sergent Eugene Adkins (Johnson City, Tennessee), sergent Harold P. Loch (Green Bay, Wisconsin)
- Mitrailleur gauche : sergent Clarence E. Winchell (Oak Park, Illinois)
- Mitrailleurs droit : sergent E. Scott Miller (Kingswood, Virginie-Occidentale), sergent Casimir A. Nastal (Détroit, Michigan)
- Mitrailleur de tourelle ventrale : Cecil H. Scott (Arapahoe, Caroline du Nord)
- Mitrailleur de queue : sergent John P. Quinlam (Yonkers, État de New York)
- Chef d'équipe mécanicien : sergent maître Joseph M. Giambrone (Hulneville, Pennsylvanie).
Les films
[modifier | modifier le code]- En 1944, le département de la Guerre lance The Memphis Belle: A Story of a Flying Fortress. Un film documentaire d'une durée de 45 min qui a été réalisé en 1944 par William Wyler, relatant les vingt-cinq missions et le retour de l'avion aux États-Unis. Le film original est disponible sur le site officiel du Memphis Belle [1].
- Memphis Belle est un film américain produit par David Puttnam et Catherine Wyler, réalisé par le britannique Michael Caton-Jones sorti en 1990. À noter que dans le film, leur ultime mission les emmène au-dessus de Brême pour bombarder les usines Focke-Wulf, cette mission étant en réalité la 21e.
- DVD Memphis Belle : Attaques en direct ; film d'archives de la collection Fortitude ; édité par TF1 Vidéo ; durée 99 min. Montre la dernière mission du Memphis Belle, mais aussi plus généralement l'histoire de toute la carrière du B-17 ainsi que les bombardements stratégiques alliés contre l'Allemagne avec aussi les B-24.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Hell's Angels
- « Le fameux B-17 Memphis Belle restauré sera visible à Dayton à partir du 17 mai », Le Fana de l'Aviation, Clichy (France), Éditions Larivière, no 582, , p. 7 (ISSN 0757-4169).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) The man who flew the Memphis Belle, Col. Robert Morgan, USAFR, Ret. w/Ron Powers
- Les maîtres de l'air, Donald L. Miller