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Massoud Pezeshkian

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Massoud Pezeshkian
مسعود پزشکیان
Illustration.
Massoud Pezeshkian en 2024.
Fonctions
Président de la république islamique d'Iran
(élu)
En attente d'investiture –
Élection 5 juillet 2024
Guide suprême Ali Khamenei
Gouvernement Pezeshkian
Prédécesseur Mohammad Mokhber (intérim)
Ebrahim Raïssi
Député iranien
En fonction depuis le
(16 ans, 1 mois et 19 jours)
Élection 25 avril 2008
Réélection 4 mai 2012
29 avril 2016
11 septembre 2020
10 mai 2024
Circonscription Tabriz, Osku et Azarshahr
Ministre de la Santé et de l'Éducation médicale

(4 ans et 2 jours)
Président Mohammad Khatami
Prédécesseur Mohammad Farhadi
Successeur Kamran Bagheri Lankarani
Biographie
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Mahabad (Iran)
Nationalité Iranienne
Enfants 4
Diplômé de Université de Tabriz
Université de Téhéran
Profession Chirurgien
Religion Chiisme
Résidence Palais de Saadabad (Téhéran, Shemiran)

Massoud Pezeshkian
Présidents de la république islamique d'Iran

Massoud Pezeshkian (en persan : مسعود پزشکیان), né le à Mahabad, dans la province d'Azerbaïdjan occidental, est un chirurgien et homme d'État iranien, élu président de la république islamique d'Iran le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et carrière universitaire[modifier | modifier le code]

Pezeshkian durant la guerre Iran-Irak (1980-1988).

Massoud Pezeshkian est né d'une mère kurde iranienne et d'un père azéri d'Iran[1]. Il sert comme conscrit à Zabol. Il étudie la médecine et sert comme combattant et comme médecin lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988)[1]. Il termine sa formation en médecine générale en 1985 et commence à enseigner la physiologie. Après la guerre, il étudie la chirurgie à l'université de Tabriz et se spécialise dans la chirurgie cardiaque à l'université de Téhéran. Devenu un spécialiste dans ce domaine, Pezeshkian est président de l'université de sciences médicales de Tabriz de 1994 à 1999[1].

Marié à une gynécologue, avec qui il a quatre enfants, il perd sa femme et l'un de leurs enfants dans un accident de voiture, en 1993[1].

Il parle couramment le kurde, l’azéri, ainsi que le persan, l’arabe et l’anglais[2].

Carrière politique de 1997 à 2024[modifier | modifier le code]

Pezeshkian et Mahmoud Sadeghi en uniforme des gardiens de la révolution, 2019.

Massoud Pezeshkian commence sa carrière politique quand il rejoint le gouvernement de Mohammad Khatami en tant que vice-ministre de la Santé en 1997. Il devient ensuite ministre de la Santé en 2001, poste qu'il occupe jusqu'en 2005. Il est élu à l'Assemblée consultative islamique comme député de Tabriz[1]. Il est élu à cette fonction pendant cinq mandats et occupe même le poste de vice-président de l’Assemblée[2].

Il est un soutien du corps des gardiens de la révolution islamique, mais c'est aussi un critique du pouvoir. Il affiche son opposition à la manière de traiter les manifestants lors de l'élection présidentielle de 2009 ainsi que lors de la répression des manifestations de 2017 et 2018[3]. Il est également favorable à l'utilisation des langues et des littératures régionales dans les médias et dans l'enseignement.

Il se présente à l'élection présidentielle en 2013 puis en 2021. À la seconde, il est disqualifié par le Conseil des gardiens de la Constitution en raison de son soutien aux manifestations contre le résultat des élections contestées de 2009[2].

Élection présidentielle de 2024[modifier | modifier le code]

Après la mort accidentelle du président Ebrahim Raïssi, Massoud Pezeshkian se présente à l'élection présidentielle anticipée de 2024, où il est le seul des candidat autorisés par le Conseil des Gardiens à être considéré comme « réformateur[1],[4] ». Un sondage le place en tête des intentions de vote[4],[5]. Il termine en effet en tête au premier tour de l'élection devant l'ultraconservateur Saïd Jalili. Au second tour, il est élu président de la république islamique d'Iran en obtenant 54,76 % des voix contre 45,24 % des voix à son adversaire[6]. Il est le premier réformiste élu président depuis l'élection en 1997 de Mohammad Khatami.

L’une de ses filles, Zahra, est présente tout au long de la campagne présidentielle aux côtés de son père. Cette titulaire d’une maîtrise en chimie est considérée comme sa conseillère politique[2].

Président de la République[modifier | modifier le code]

Massoud Pezeshkian doit être investi président de la république islamique d'Iran le , succédant indirectement à Ebrahim Raïssi, mort accidentellement, et à Mohammad Mokhber, qui exerce la fonction par intérim[6]. Il est le premier réformiste à occuper ce poste depuis 2005[7].

Son investiture est initialement prévue pour le 4 ou 5 août[8]. Elle est finalement fixée au 30 juillet[9]. Partisan d’un Iran plus ouvert à l’Occident, Massoud Pezeshkian s’est notamment engagé à négocier directement avec les États-Unis afin de relancer les pourparlers autour du nucléaire, stoppés depuis 2018[2]. Néanmoins, ses marges de manœuvre politiques sont jugées comme étant « extrêmement réduites », la réalité du pouvoir se trouvant en Iran dans les mains du Guide de la révolution et de son « cabinet noir »[2]. Par ailleurs, le parlement reste entièrement dominé par les députés conservateurs[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Vinciane Joly, « Présidentielle en Iran : Massoud Pezeshkian, le candidat qui prône un rapprochement avec l’Occident », sur La Croix, (consulté le ).
  2. a b c d e et f Nina Kozlowski, « Massoud Pezeshkian, un modéré à Téhéran », jeuneafrique.com, 11 juillet 2024.
  3. « Iran : qui est Massoud Pezeshkian, ce candidat réformateur en tête des sondages qui veut sortir le pays de son isolement ? », sur France Info, (consulté le ).
  4. a et b Luc Mathieu, « Iran : Masoud Pezeshkian, un réformateur inattendu dans la course à la présidence », sur Libération, (consulté le ).
  5. Samuel Hauraix, « Présidentielle en Iran : Massoud Pezeshkian, le grain de sable réformateur », sur Ouest-France, (consulté le ).
  6. a et b « Iran : le réformateur Masoud Pezeshkian remporte la présidentielle », sur L'Express, (consulté le )
  7. Luc Chagnon, « Présidentielle en Iran : que peut changer l'élection du réformateur Massoud Pezeshkian ? » Accès libre, sur France Info, (consulté le )
  8. « Le président élu prêtera serment début août devant le Parlement ».
  9. (en) « Iran President-elect to Be Sworn in on July 30 », sur english.aawsat.com (consulté le ).
  10. Marc Semo, Présidentielle en Iran : la victoire en trompe-l’œil du modéré Massoud Pezeshkian, challenges.fr, 12 juillet 2024

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]