Massacres de Glina

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Massacres de Glina
Image illustrative de l’article Massacres de Glina
Des Serbes de Glina se rassemblant dans une église orthodoxe serbe juste avant le second massacre, le 30 juillet 1941[1].

Date Mai-août 1941
Lieu Glina, État indépendant de Croatie
Type Massacre
Morts 2 000 – 2 400
Ordonné par Oustachis
Motif Croatisation, anti-yougoslavisme, réalisation de la grande Croatie, serbophobie, fanatisme catholique
Guerre Seconde Guerre mondiale
Coordonnées 45° 33′ 00″ nord, 16° 08′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Croatie
(Voir situation sur carte : Croatie)
Massacres de Glina

Les massacres de Glina constituèrent le meurtre de paysans serbes dans la ville de Glina, dans l'État indépendant de Croatie (NDH), entre mai et août 1941, durant la Seconde Guerre mondiale. La première vague de massacre dans la ville débuta entre le 11 et le 12 mai 1941, lorsqu'un groupe d'Oustachis mené par Mirko Puk tua un groupe de garçons et d'hommes serbes dans une église orthodoxe serbe, avant d'y mettre le feu. Le jour suivant, 100 hommes serbes furent tués par les Oustachis dans le village voisin de Prekopa. Les estimations du nombre total de Serbes massacrés entre le 11 et le 13 mai varient entre 260 à 417. Une autre tuerie se déroula à Glina entre le 30 juillet et le 3 août de la même année, menant à la mort de 700 à 2 000 Serbes par un groupe d'Oustachis dirigé par Vjekoslav Luburić.

La perspective d'une conversion fut utilisée comme prétexte dans la majorité de ces massacres, pour rassembler les Serbes et les tuer plus facilement. Ljubo Jednak, seul survivant de ces massacres, témoignera après la guerre aux procès des principales figures du NDH. Mirko Puk fut capturé par les forces britanniques en 1945 en essayant de fuir en Autriche, et fut extradé l'année suivante en Yougoslavie où il se suicida. Vjekoslav Luburić fuit la Yougoslavie après la guerre et s'installa en Espagne franquiste, où il fut tué par un membre présumé des services secrets yougoslaves.

Il est estimé entre 2 000 à 2 400 personnes le nombre de victimes des massacres de Glina. En 1969, un monument fut érigé et un musée commémoratif fut construit pour honorer les victimes des tueries. Suivant l'indépendance de la Croatie en 1991, le monument fut retiré par les autorités croates. Après la guerre de Croatie, les autorités locales ne parvinrent pas à le restorer et le démantèrent.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le 6 avril 1941, les forces de l'Axe envahirent la Yougoslavie. Faiblement équipée et entraînée, l'armée royale yougoslave se disloqua rapidement[2]. Le pays fut ensuite démembré et le nationaliste extrémiste et fasciste croate Ante Pavelić, qui était en exil en Italie, fut nommé poglavnik (dirigeant) de l'État indépendant de Croatie (NDH), dirigé par les Oustachis. Le NDH regroupa près de l'intégralité de la Croatie moderne, toute la Bosnie-Herzégovine et des parties de l'actuelle Serbie dans un « quasi-protectorat germano-italien »[2],[3]. Les autorités locales mirent en place une politique génocidaire à l'encontre des communautés serbes, juives et tziganes[4]. Les populations serbes furent les principales victimes car les Oustachis les considéraient comme de « potentiels traîtres » et souhaitaient un État ethniquement « pur » composé uniquement de Croates[5]. Des lois raciales et antisémites furent votées et les Serbes, qui constituaient près de 30 % de la population du NDH, devinrent la cible prioritaire des tueries de masse perpétrées par les Oustachis[6],[7]. Mi-1941, la brutalité des tueries atteignit un degré qui choqua certains Allemands[8],[9]. L'écriture cyrillique fut interdite, les établissements scolaires de l'Église orthodoxe furent fermés, et les Serbes furent forcés de porter des brassards permettant de les identifier. Mile Budak, le ministre croate de l'Éducation, déclara qu'un tiers des Serbes du NDH devaient être tués, un tiers devait être expulsé et le dernier tiers devait être converti au catholicisme[10]. Les Oustachis établirent ensuite de nombreux camps de concentration où des milliers de Serbes furent maltraités, affamés et tués[3].

Glina est une petite ville marchande située dans la région de la Banovine, en Croatie, à 55 kilomètres au sud de Zagreb[3]. En 1931, elle possédait une population de 2 315 habitants majoritairement Serbes, de Croates et de Juifs[10]. Une base fut installée dans la ville peu après la prise de pouvoir des Oustachis[11].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Mai 1941[modifier | modifier le code]

La proposition d'un massacre provint de Mirko Puk, alors ministre de la Justice du NDH[12]. Le 10 mai 1941, le commandement local des Oustachis se réunit à Glina, où ils établirent une liste de Serbes âgés de 16 à 60 ans à arrêter[12]. Après de nombreuses discussions, il fut décidé que tous les individus arrêtés devaient être tués[12]. Le soir du 11 mai, des arrestations massives commencèrent, hommes serbes de toutes professions et catégories sociales[12],[13]. La majorité des personnes arrêtées se rendirent volontiers aux Oustachis, après avoir été informées qu'elles allaient être interrogées puis relâchées[14]. En historiographie, deux versions différentes du massacre sont décrites.

Une version relate que les Oustachis ont ensuite rassemblé le groupe dans une église orthodoxe et leur ont demandé de livrer les documents prouvant que tous s'étaient convertis. Deux Serbes livrèrent les documents demandés et furent libérés. Les Oustachis ont ensuite bloqué l'intérieur de l'église et ont massacré les individus n'ayant pas été en mesure de livrer les documents demandés, incluant le prêtre Bogdan Opačić[15],[16],[17]. Les Oustachis mirent ensuite le feu à l'église, laissant les corps brûlés, et attendirent à l'extérieur tout survivant essayant de s'enfuir[3],[16].

Une autre version décrit que les hommes furent d'abord emprisonnés dans un ancien petit bâtiment de la gendarmerie[12]. Après quoi, dans la nuit du 12 mai, ils furent attachés par paires, chargés dans des camions et transportés dans un grand fossé où ils furent tués, principalement par arme à feu[12]. L'historien Rory Yeomans écrit qu'ils ont été exécutés avec des couteaux, des hachoirs à viande, des maillets, des marteaux et des faux[14]. L'unique survivant du premier massacre fut Nikica Samardžija, qui parvint à s'enfuir. Il témoigna plus tard au tribunal des crimes de guerre à Glina[14]. Le 13 mai, 100 hommes serbes furent exécutés par les Oustachis dans le village voisin de Prekopa[18].

Les estimations du nombre de Serbes tués entre le 11 et le 13 mai varient. Les historiens Jozo Tomasevich and Ivo Goldstein établirent le nombre à 260[3],[19]. Sabrina Petra Ramet et Marko Attila Hoare estiment que plus de 300 Serbes furent massacrés et Davide Rodogno donne le nombre de 417[20],[21],[22]. Des 450 aux 500 hommes vivant à Glina en avril 1941, Slavko Goldstein estima que la majorité d'entre-eux fut tuée dans la nuit du 12 mai, que 100 survécurent dans différentes circonstances et « moins de 400, mais certainement plus de 300 », furent tués en tout[12]. Le 14 mai, l'archevêque de Zagreb Alojzije Stepinac envoya une lettre de protestation à Ante Pavelić après avoir appris la nouvelle des exécutions. Il ne condamna cependant pas les atrocités publiquement[3]. Le lendemain, Pavelić visita Rome et s'entretint en privé avec le pape Pie XII, il obtint la reconnaisance du NDH de la part du Saint-Siège. Bien que le pape fût conscient que Pavelić était un dictateur, il n'y a aucune preuve qu'il eut connaissance du massacre de Glina à ce moment[6].

Juillet-août 1941[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du 30 juillet 1941, un massacre similaire à celui de mai se reproduisit à Glina[13]. Cet été, les Oustachis proposèrent d'offrir l'amnistie aux Serbes du NDH s'étant convertis au catholicisme. La majorité des Serbes répondirent favorablement, et un groupe se rendit dans une église orthodoxe à Glina où une cérémonie de conversion eut lieu[23]. Les Serbes, croyant à une cérémonie de conversion, furent accueillis par six membres des Oustachis, sous le commandement direct de Vjekoslav Luburić[23],[24]. Après leur entrée, le

es portes de l'église furent fermées. Les Serbes furent ensuite forcés de s'allonge sol, lorsque les six Oustachis les frappèrent un à un sur la tête avec des bâtons pointus. Davantaustachis alalors ors arrivèrent et tuèrent les Serbes[23]. Les victimes furent tuées en ayant la gorge tranchée ou leurs têtes fracassées par une crosse de fusil[13]. Seule une des victimes, Ljubo Jednak, survécut après avoir fait le mort et témoigna plus tard sur ce qui s'est passé[25] :

« Ils commencèrent avec un grand paysant costaud qui chanta une vieille chanson historique d'héros serbes. Ils placèrent sa tête sur la table et puisque il continua de chanter, ils coupèrent sa gorge et un autre groupe arriva pour fracasser son crâne. J'étais paralysé. « C'est ce que tu mérites », un Oustachi cria. Des Oustachis nous encerclèrent. Il n'y avait absolument aucune sortie. Puis la tuerie commença. Un groupe poignarda avec des couteaux, l'autre groupe le suivit, fracassant des têtes pour être certains que tout le monde était mort. Dans l'instant d'une minute nous nous levions dans une marée de sang. Des cris et des hurlements, les corps tombèrent à droite et à gauche. »

Les corps furent ensuite placés dans des camions et transportés dans une grande fosse commune, où ils furent laissés sans surveillance suffisamment longtemps pour permettre à Jednak de s'échapper[25]. Il est estimé que 200 Serbes furent tués cette soirée. Les tueries continuèrent le 3 août, où les Oustachis massacrèrent les habitants de villages situés dans les environs d'églises. Près d'un mois plus tard, l'église fut brûlée par les Oustachis[26]. Les estimations du nombre de Serbes tués entre le 30 juillet et le 3 août 1941 varient fortement. Le sociologue Damir Mirković et l'historien Paul Mojzes déclarent que 700 Serbes furent tués[27]. Le journaliste Tim Judah estime le nombre à 1 200, et l'historien Iván T. Berend à 1 800[28]. Hoare écrit que plus de 2 000 Serbes furent massacrés[21]. L'historien Filip Škiljan note que le nombre total de tués, ainsi que la localisation et la manière dont le massacre se déroula, ne sont pas clairement établis[29].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Après les massacres, la majorité des Serbes de Glina et de ses environs fuirent vers la Serbie ou furent déportés dans des camps de concentration oustachis[30]. Le NDH s'effondra en mai 1945, et le procès de Nuremberg jugea que les persécutions subies contre les Serbes constituaient un génocide[16]. La communauté serbe retourna à Glina après la guerre et vit paisiblement aux côtés des Croates jusqu'à l'éclatement des guerres de Yougoslavie, dans les années 1990[31].

Mirko Puk, l'organisateur du premier massacre, fut capturé par les forces britanniques en mai 1945 en essayant de fuir en Autriche, et fut extradé quelques mois plus tard en Yougoslavie, où il se suicida en se taillant les veines du poignet avec une lame de rasoir[32]. Vjekoslav Luburić, l'organisateur du second massacre, fuit la Yougoslavie après la guerre et s'installa en Espagne, où il fut assassiné par un membre présumé des services secrets yougoslaves (UDBA)[32],[3]. Ante Pavelić survécut à la guerre et mourrut en Espagne en 1959[32]. Alojzije Stepinac, qui ne condamna pas publiquement les atrocités à Glina, fut accusé de collaboration avec les Oustachis par le nouveau régime communiste yougoslave et fut jugé en 1946, où Ljubo Jednak témoigna contre lui[3]. Il fut condamné à 16 ans d'emprisonnement et mourut en détention à domicile en 1960[32]. En 1986, Jednak témoigna contre le ministre de l'Intérieur oustachi Andrija Artuković à son procès en Croatie[réf. nécessaire].

Héritage[modifier | modifier le code]

Sur une estimation de 300 000 Croates d'origine serbe qui furent massacrés par les Oustachis entre 1941 à 1945, plus de 18 000 provenaient de Glina et de ses environs[22]. Selon les historiens Hannes Grandits et Christian Promitzer, les massacres coûtèrent la vie à environ 2 000 Serbes[30]. Le professeur Mark Levene estime que 2 400 personnes mourrurent lors des cinq tueries de masse qui se déroulèrent à Glina en 1941[33]. Parfois qualifiées de pogroms, ces tueries furent décrites par Tim Judah comme l'une des atrocités les plus « infames » commises par les Oustachis[10]. Manus I. Midlarsky nota que l'incendie de victimes à l'intérieur d'une église durant le massacre en mai 1941 « présagea le rassemblement des Juifs dans leurs synagogues en bois par les Allemands [...] qui mirent le feu aux bâtiments pendant que les fidèles brûlaient vifs à l'intérieur »[6].

Le poème Requiem (en serbe : Реквијем Rekvijem) du poète Ivan V. Lalić est dédié aux victimes des massacres de Glina[34].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jadovno 27 August 2015.
  2. a et b (en) Jozo Tomasevich, The Chetniks, Stanford, Stanford University Press, , 508 p. (ISBN 978-0-8047-0857-9, lire en ligne)
  3. a b c d e f g et h (en) Jozo Tomasevich, War and Revolution in Yugoslavia, 1941-1945: Occupation and Collaboration, Stanford University Press, , 842 p. (ISBN 978-0-8047-3615-2, lire en ligne)
  4. (en) Marko Attila Hoare, The History of Bosnia: From the Middle Ages to the Present Day, , 514 p. (ISBN 978-0-86356-953-1, lire en ligne)
  5. (en) Bernd Jürgen Fischer, Balkan Strongmen: Dictators and Authoritarian Rulers of South-Eastern Europe, Purdue University Press, , 494 p. (ISBN 9781557534552, lire en ligne)
  6. a b et c (en) Manus I. Midlarsky, The killing trap : genocide in the twentieth century, (ISBN 978-1-139-44539-9, lire en ligne)
  7. (en) Marcus Tanner, Croatia: A Nation Forged in War, Yale, Yale University Press, , 349 p. (ISBN 0-300-09125-7, lire en ligne)
  8. (en) Steven Leonard Jacobs, Confronting Genocide: Judaism, Christianity, Islam, Lexington Books, , 350 p. (ISBN 978-0-7391-3590-7, lire en ligne)
  9. (en) Raphael Israeli, The Death Camps of Croatia: Visions and Revisions, 1941-1945, Transaction Publishers, , 225 p. (ISBN 978-1-4128-4975-3, lire en ligne)
  10. a b et c (en) Tim Judah, The Serbs: History, Myth and the Destruction of Yugoslavia, Yale University Press, , 400 p. (ISBN 978-0-300-08507-5, lire en ligne)
  11. (en) Viktor Meier, Yugoslavia: A History of Its Demise, Routledge, , 304 p. (ISBN 0-415-18595-5, lire en ligne)
  12. a b c d e f et g (en) Slavko Goldstein, 1941: The Year That Keeps Returning, New York, New York Review of Books, , 622 p. (ISBN 978-1-59017-700-6, lire en ligne)
  13. a b et c (en) Hubert G. Locke et Marcia Sachs Littell, Holocaust and Church Struggle: Religion, Power, and the Politics of Resistance, University Press of America, , 347 p. (ISBN 978-0-7618-0375-1, lire en ligne)
  14. a b et c (en) Rory Yeomans, « Frozen by the Lens: Photography, Genocide and Memory Culture in Socialist Yugoslavia » Accès libre, sur academia.edu, (consulté le ).
  15. (en) John Cornwell, Hitler's Pope: The Secret History of Pius XII, Penguin Books, , 426 p. (ISBN 978-0-14-029627-3, lire en ligne)
  16. a b et c (en) Frederick Bernard Singleton, A short history of the Yugoslav peoples, Cambridge, Cambridge University Press, , 324 p. (ISBN 978-0-521-27485-2, lire en ligne)
  17. Marco Aurelio Rivelli, Le génocide occulté: état indépendant de Croatie, 1941-1945, L'AGE D'HOMME, , 286 p. (ISBN 9782825111529, lire en ligne)
  18. (hr) Drago Pilsel, « Zašto HSS-u smeta Spomen-dom žrtvama ustaškog terora u Glini? » Accès libre, sur tportal.hr, (consulté le ).
  19. (en) Ivo Goldstein, Croatia : a history, McGill-Queen's University Press, , 281 p. (ISBN 978-0-7735-2017-2, lire en ligne)
  20. (en) Sabrina P. Ramet, The Three Yugoslavias: State-Building and Legitimation, 1918-2005, Indiana, Indiana University Press, , 817 p. (ISBN 978-0-253-34656-8, lire en ligne)
  21. a et b (en) Marko Attila Hoare, Genocide and Resistance in Hitler's Bosnia: The Partisans and the Chetniks, 1941-1943, British Academy, , 400 p. (ISBN 978-0-19-726380-8, lire en ligne)
  22. a et b (en) Davide Rodogno, Fascism's European Empire: Italian Occupation During the Second World War, Cambridge, Cambridge University Press, , 504 p. (ISBN 9780521845151, lire en ligne)
  23. a b et c (en) Misha Glenny, The Balkans: Nationalism, War and the Great Powers, 1804-2012, House of Anansi Press, , 800 p. (ISBN 978-1-77089-273-6, lire en ligne)
  24. (en) Sabrina P. Ramet, The Independent State of Croatia 1941-45, Routledge, , 120 p. (ISBN 978-0-415-44055-4, lire en ligne)
  25. a et b (en) Gerhard Falk, Murder, an analysis of its forms, conditions, and causes, McFarland Publishing, , 277 p. (ISBN 978-0-89950-478-0, lire en ligne)
  26. (hr) Drago Pilsel, « Zašto HSS-u smeta Spomen-dom žrtvama ustaškog terora u Glini? » Accès libre, sur tportal.hr, (consulté le ).
  27. (en) Steven Leonard Jacobs, Confronting Genocide, Lexington Books, , 350 p. (ISBN 978-0-7391-3590-7, lire en ligne)
  28. (en) Tibor Iván Berend, Central and Eastern Europe, 1944-1993: Detour from the Periphery to the Periphery, Cambridge, Cambridge University Press, , 414 p. (ISBN 978-0-521-66352-6, lire en ligne)
  29. (sr) Filip Škilјan, Preveravanje Srba na području sjeverozapadne Hrvatske 1941. I 1942. godine, Belgrade, Institut za noviju istoriju Srbije,‎ , 173 p. (lire en ligne)
  30. a et b (en) Neighbors at War: Anthropological Perspectives on Yugoslav Ethnicity, Culture, and History, Penn State Press (ISBN 978-0-271-04435-4, lire en ligne)
  31. (en) Jasminka Udovicki et James Ridgeway, Burn This House: The Making and Unmaking of Yugoslavia, Duke University Press, , 386 p. (ISBN 978-0-8223-2590-1, lire en ligne)
  32. a b c et d (hr) Tko je tko u NDH: Hrvatska 1941.-1945 (Biblioteka Leksikoni), Minerva, , 484 p. (ISBN 978-953-6377-03-9, lire en ligne)
  33. (en) Mark Levene, Annihilation: Volume II: The European Rimlands 1939-1953, Oxford, OUP Oxford, , 1 080 (ISBN 978-0-19-968304-8, lire en ligne)
  34. (en) Harold B. Segel, The Columbia guide to the literatures of Eastern Europe since 1945, Columbia University Press, , 512 p. (ISBN 978-0-231-11404-2, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]