Aller au contenu

Maria-Pia de Savoie (1847-1911)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Maria Pia de Savoie)
Maria Pia de Savoie
Description de cette image, également commentée ci-après
Carolus-Duran, Portrait de Maria Pia de Savoie-Portugal, 1880, Lisbonne, Palais national d'Ajuda.

Titre

Reine consort de Portugal et des Algarves


(27 ans et 13 jours)

Prédécesseur Stéphanie de Hohenzollern-Sigmaringen
Successeur Amélie d'Orléans
Biographie
Titulature Princesse de Savoie
Dynastie Maison de Savoie
Nom de naissance Maria Pia di Savoia
Naissance
Palais royal à Turin (Royaume de Sardaigne)
Décès (à 63 ans)
Pavillon de chasse de Stupinigi à Nichelino (Royaume d'Italie)
Sépulture Basilique de Superga
Père Victor-Emmanuel II d'Italie
Mère Adélaïde de Habsbourg-Lorraine
Conjoint Louis Ier de Portugal
Enfants Charles Ier de Portugal
Alphonse de Bragance

Description de cette image, également commentée ci-après

Maria Pia de Savoie (Maria Pia di Savoia), née le à Turin et morte le à Nichelino est une princesse de la famille de Savoie qui devint par mariage reine consort de Portugal. Elle était la troisième reine de la Maison de Savoie sur le trône portugais, après Mathilde et Marie Françoise.

Famille et jeunesse

[modifier | modifier le code]
La famille royale d'Italie (1870) : le roi et la reine de Portugal, le prince et la princesse Bonaparte, Le prince et la princesse de Piémont et leur fils, le roi d'Italie, le roi et la reine d'Espagne et leur fils.

Maria Pia est le cinquième enfant et la fille cadette du roi Victor-Emmanuel II d’Italie et de son épouse Adélaïde de Habsbourg-Lorraine. Son parrain est le pape Pie IX. À son baptême, elle reçoit la Rose d'or.

En 1855, Maria-Pia perd sa mère.

En 1858, à la suite des accords secrets de Plombières, le Royaume de Piémont-Sardaigne pousse l'Autriche à lui déclarer la guerre. Soutenu par la France, la Maison de Savoie annexe la Lombardie.

En 1859, sa sœur aînée Marie-Clotilde de Savoie est mariée au prince Napoléon, cousin germain de l'empereur des Français.

L'année suivante, après avoir conquis la quasi-totalité de la péninsule sauf la région de Rome où règne le pape, son père est proclamé roi d'Italie. En 1865, il transfère sa capitale de Turin à Florence.

Le , Maria Pia de Savoie épouse le roi Louis Ier de Portugal.

De cette union naîtront deux enfants :

Maria-Pia se fait remarquer autant par son extravagance que par sa charité. Son goût du luxe, de la mode et des fêtes lui vaut quelques remarques des parlementaires auxquels elle répond avec hauteur. Cependant, elle ne se mêle pas de politique. Elle est surnommée « l'ange des pauvres ».

Fortuné Layraud, Maria Pia de Savoie, localisation inconnue

En 1868, la reine Isabelle II d'Espagne ayant abdiqué, la couronne est proposée au roi Louis Ier de Portugal, qui la refuse. Elle est alors proposée au prince Amédée d'Italie, frère de la reine Maria-Pia, qui l'accepte mais doit abdiquer au bout de deux ans.

Conçu par Gustave Eiffel, inauguré en 1877, le pont Maria Pia qui enjambe le Douro, est ainsi nommé en l'honneur de la reine. Le pont Dom-Luis situé en aval est inauguré quelques années plus tard et rend hommage au roi.

En 1886, le prince héritier épouse la princesse Amélie d'Orléans, fille du prétendant au trône de France.

Veuve en 1889, elle conserve le même train de vie et assure la régence durant les déplacements de son fils et de sa belle-fille.

Retour en Italie

[modifier | modifier le code]

Ébranlée par l'assassinat dont est victime son frère le roi Humbert Ier d'Italie en 1900, elle est traumatisée par la fin tragique de son fils le roi Charles Ier de Portugal et de son petit-fils le prince héritier Louis-Philippe assassinés en 1908 ainsi que par l'abdication de son second petit-fils, le roi Manuel II et la proclamation de la république au Portugal en 1910.

Elle commence alors à montrer quelques signes de sénilité et de démence. Elle s'exile avec la famille royale puis retourne en Italie où elle meurt à Nichelino le . Elle est inhumée dans la crypte de la basilique de Superga à Turin.

Généalogie

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Charles Volkmann Edit, Généalogie des Rois et des princes, Jean-Paul Gisserot, 1998.

Liens externes

[modifier | modifier le code]