Mapuche (roman)

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Mapuche
Auteur Caryl Férey
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman, Roman noir
Éditeur éditions Gallimard
Collection Série Noire
Date de parution
Type de média papier
Nombre de pages 456
ISBN 978-2-0701-3076-4

Mapuche est un roman noir de Caryl Férey publié en aux éditions Gallimard et ayant obtenu deux prix.

Résumé[modifier | modifier le code]

Buenos Aires, 2009-2010. Le détective privé Ruben Calderon dirige une agence d'enquête sur les responsables des disparus dans l'affaire des enfants volés sous la dictature argentine (1976-1983), au service des Grands-mères de la place de Mai. Au Café Tortoni, un ami, Carlos Valkin, journaliste à Página/12, lui demande d'enquêter sur son amie Maria Victoria Campallo disparue. La sculptrice Jana, Mapuche, lui demande d'enquêter sur la disparition d'un ami d'ami, Luz, travesti, disparu, et dont le corps est vite découvert émasculé près du vieux port abandonné de La Boca.

Jana est une jeune femme victime de la crise financière et économique argentine, comme tant d'autres. À peine arrivée aux "Beaux-Arts", elle a dû se prostituer pour survivre. « Devenue du fil barbelé  », elle a passé dix ans d'amitié et de solitude, en partie avec « sa sœur de misère et d'espoir », Paula, travesti, « sans diplômes ni autres obsessions que de s'habiller en femme », et dont un ami est Luz.

Ruben assiste impuissant à l'assassinat de José Ossario, « expert en chantage et extorsion de scoops », qui vient de lui révéler que Maria Victoria est un des bébés enlevés de la dictature, dont il aurait aimé faire « Le Grand Procès ». Son voisin, en phase terminale de cancer, devenu mystique, Franco Diaz, est un ancien militaire argentin, parti à temps, prêt à certaines révélations. Et une grande opération de nettoyage est en cours.

Rosa, la mère adoptive de Paula, est assassiné, au cours de l'enlèvement de son fils : Ruben découvre dans sa bouche des éléments de photocopies de documents concernant les origines de Paulo. Apparaissent les noms de deux bébés disparus : Samuele et Gabriela Veron. Ruben et Jana se réfugient dans le loft de Jo Pratt, ami de Maria Victoria. Les radios du corps massacré de Maria Victoria dans la Réserve écologique de Buenos Aires suggèrent qu'elle a été larguée d'un vol de la mort. Grâce aux recherches internet de Jana, Ruben découvre que le vol a décollé du petit aérodrome de Tigre (Buenos Aires) (et son Centre clandestin de détention) : Gianni Del Piro, Montanez Ricardo... Autopsie, ADN, etc. Et tout se complique dès qu'on quitte la capitale.

Jana est une Mapuche, élevée dans la Province de Chubut, en territoire mapuche, d'où la communauté a été expulsée militairement, au profit d'une multinationale italienne, des « winka(s) » (étrangers prédateurs), d'où sa « colère indienne », son admiration pour la machi, chamane de sa communauté refuge qui l'a incitée à sculpter ses rêves, pour la mythologie Selknam (es), pour le théâtre des rites initiatiques Hain (es), pour l'esprit de Kulan ou de Ngünechen, et pour le couteau legs de sa grand-mère Angela, réputée dernière Selknam.

De son passage aux sous-sols de l'Escuela de Mecánica de la Armada, à quinze ans, Ruben a ramené un Cahier triste (pp. 286-294).

Personnages[modifier | modifier le code]

  • Jana Wenschwn, Mapuche, sculptrice sur métal, habitant dans l'ancien atelier Furlan
  • Paula, Miguel Michellini, 34 ans, travesti, « yeux bleu mésange »
    • sa mère Rosa, blanchisseuse, déjà démente, Syndrome de Rapunzel (en), apropiador ; frère Josef
    • Orlando Lavalle, Luz, 25 ans, travesti assassiné émasculé, résidant au barrio/bidonville à La Villa 21, originaire de Junin
  • Ruben Calderon (1962-), grand brun sexy
    • son père Daniel Calderon, poète, disparu en 1978 ; sa petite sœur Elsa disparue en 1978 ; Oswaldo, ami du père
    • sa mère Elena, grande bourgeoisie portègne, « La Duchesse » ; Susana Arguan, 76 ans, vice-présidente des Grands-mères
  • Carlos Valkin, 60 ans, journaliste d'investigation à Página/12
  • Maria Victoria Campallo, photographe, disparue
    • Eduardo Campallo, homme d'affaires, « gros gibier », soutien du maire Francisco Torres à faire élire à la présidence
    • Isabel de Angelis, épouse Campallo, apropiador
    • Rudolfo Campallo, trentenaire, demi-frère, né à la ESMA, animateur radio
    • Jo Pratt, ami de Maria Victoria, rocker, musicien et chanteur, en loft
  • Jorge, gérant de la boîte de trav' « Le Transformer » ; Jil, filtreuse
  • club « Le Niceto », boîte de nuit de Palermo (Buenos Aires), où Paula auditionne pour une revue du chorégraphe Gelman
  • Raoul Sanz, du « Centre d'Anthropologie légiste », Équipe argentine d'anthropologie judiciaire (es) (EAAF)
  • commissaire Ledesma, du commissariat de San Telmo (Buenos Aires), à deux ans de la retraite
    • sergent Fabio Andretti (130 kg) ; agent Jeus Troncon
    • Anita Baragan, 40 ans, jeune paumée blonde sauvée par Ruben, devenue policière à la brigade 911 au commissariat de San Telmo ; Novo ; Jarvis
    • Guillermo Piezza, médecin légiste ; Munoz médecin-chef de l'Institut médico-légal
  • Fernando Luque, de la police d'élite ; capitaine Roncero, et autres personnes impliquées dans la couverture des commanditaires
  • José Ossario, paparazzi, Ituzaingo 69, Colonia del Sacramento (Uruguay)
    • son voisin, Franco Diaz, « botaniste émérite », retraité, ancien officier de la SIDE, héros des Malouines
  • Hector El Pelado Parise, de l'Alliance anticommuniste argentine (AAA), en hélicoptère à l'ouverture du roman, en hydravion à la fin
    • Alfredo El Toro Grunga ; Leon El Picador Angoni ; Puel, Etcheverry, Duran : hommes de main
  • Jaime Penthotal Fillol, cardinal von Wermisch, Léandro Ardiles, Oscar Frei, et autres responsables du Processus réfugiés au monastère Los Cipreses

Éditions[modifier | modifier le code]

Réception[modifier | modifier le code]

Le public francophone de romans noirs apprécie ce thriller sur « les démons de l'Argentine »[2],[3],[4],[5],[6],[7].

Certains avis sont plus mitigés[8] : « docu-thriller-lessiveuse »[9].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Caryl Ferey reçoit le prix Landerneau polar », sur livreshebdo.fr (consulté le )
  2. Macha Séry, « L’énergie rock de Caryl Férey », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. « Mapuche - Caryl Férey » [livre], sur Babelio (consulté le ).
  4. « Mapuche, les démons de l’Argentine », sur Papiers d'arpèges (consulté le ).
  5. Richard, « "Mapuche" de Caryl Férey. Au cœur de l'histoire argentine ! », sur blog.com, Polar, noir et blanc, (consulté le ).
  6. https://www.senscritique.com/livre/Mapuche/374678
  7. « Tim Fait Son Cinéma - MAPUCHE DE CARYL FÉREY », sur www.timfaitsoncinema.fr (consulté le ).
  8. Yan, « Mapuche, de Caryl Férey », sur encoredunoir.com, ENCORE DU NOIR !, (consulté le ).
  9. « Mapuche de Caryl Férey : la douche écossaise ! - Impudique Magazine », sur Impudique Magazine, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]