Louisette Blanquart

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Louisette Blanquart
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Paul Blanquart (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Louisette Blanquart, née Louise Blanquart le à Lille (Nord) et morte le , est une syndicaliste et une journaliste française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louise Blanquart dite Louisette est la fille de Louis Blanquart, dirigeant de l’union régionale CFTC du Nord, un des fondateurs du Parti démocrate populaire.

Elle est élevée dans le cadre de la religion catholique. À la rentrée de 1936, elle devint institutrice en maternelle puis en classe élémentaire.

Passionnée par les questions sociales, elle fit la lecture décisive de Quand les sirènes se taisent de Maxence Van der Meersch. N’étant pas ouvrière, elle ne put adhérer à la branche féminine de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). En 1938, elle décide de rentrer chez les Compagnes de Saint François, branche féminine des Compagnons de Saint François dont l’objectif est de constituer des communautés fraternelles de jeunes, de milieux et de pays différents, formés à une vie évangélique par la pratique du pèlerinage.

Elle suivit ses parents qui se réfugièrent en zone libre, à Lyon au début de la guerre. Elle diffusa les cahiers clandestins de Témoignage chrétien fondé en 1941 par le mouvement de résistance du même nom.

À l’issue d’un pèlerinage à la Sainte-Baume près de Marseille, elle décide d’engager sa vie au service de la classe ouvrière. Elle rencontre la communauté de Boimondau de Marcel Barbu.

Elle vint vivre à Paris au début de 1944 et fut alors élue à la direction des Compagnons de Saint François ou elle s’occupait des activités culturelles. Elle était également secrétaire de rédaction de Sillage, journal de la branche féminine de la JOC.

Elle décida de travailler en usine pour partager la vie des ouvriers. Elle fut embauchée en 1946 comme manœuvre spécialisée aux usines Wonder de Saint-Ouen. Elle se syndique à la CGT.

Contrainte de quitter cette usine après y avoir contracté des anthrax en travaillant à l’emballage des charbons, elle reprit, en 1947, un travail à la cantine de l’usine Ferrodo.

Cette année-là, elle adhère au Parti communiste français. Membre du Mouvement de la Paix, elle milite pour la signature de l’Appel de Stockholm puis contre les guerres du Viêt Nam et d’Algérie.

Après une période de chômage, elle travaille dans une biscuiterie à Paris-9e puis de 1951 à 1953 dans la biscuiterie Jolivet dans le 18e où elle fut responsable de l’union locale CGT.

En 1953, elle perdit sa foi religieuse.

En 1955, elle devint secrétaire de la fédération CGT de l’Alimentation avec la responsabilité de ses branches féminines. À ce titre, elle fit partie de la commission féminine de CGT.

Élue à la commission de contrôle financier de 1959 à 1969, soit cinq mandats consécutifs, elle devint membre de la commission administrative de la CGT en 1965 lors du 35e congrès confédéral.

À partir de 1964, elle fut rédactrice en chef d’Antoinette, magazine mensuel de la CGT. En , en désaccord avec Madeleine Colin directrice du journal et membre du Bureau confédéral de la CGT. Elle revint alors à la fédération de l’Alimentation.

Elle devint, en 1970, rédactrice à L'Humanité dans la rubrique vie intérieure où elle écrivit plus particulièrement sur les femmes et aborda la question de l’avortement. Licenciée, en 1979, pour raisons économiques, elle quitta le Parti communiste français en 1990. Elle milita avec Les Verts et pris part aux recherches d’un groupe de femmes, le groupe ruptures.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

En , la place Louise-Blanquart est inaugurée dans le 18e arrondissement de Paris en son honneur[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Féministe et écolo, Louise Blanquart à sa place dans 18 Info du 8 décembre 2011.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]