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Louis Ier de Bar

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Louis Ier de Bar
Image illustrative de l’article Louis Ier de Bar
Biographie
Naissance France
Père Robert Ier de Bar
Mère Marie de France
Décès
Varennes-en-Argonne
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par l'antipape Benoît XIII
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Fonctions épiscopales Évêque de Poitiers
Évêque de Langres
Évêque de Châlons
Évêque de Verdun

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Louis Ier, cardinal-duc de Bar, né entre 1370 et 1375, mort le 26 juin 1430, était fils de Robert Ier, comte puis duc de Bar, et de Marie de France.

Biographie

Étant le cinquième fils, il fut destiné à une carrière ecclésiastique et fut :

En France, il joua un rôle important à partir de l'assassinat du duc d'Orléans, en 1407. En 1409, il se rend au concile de Pise avec Guy de Roye, archevêque de Reims, et Pierre d'Ailly, évêque de Cambrai. A Volti, près de Gênes, une querelle entre les maréchaux de la ville et de l'archevêque de Reims dégénère et tourne à l'émeute, Guy de Roye est massacré par la foule, et Louis de Bar manque de peu d'être tué. Arrivé à Pise, les cardinaux prononcent la déchéance des papes Benoît XIII d'Avignon et Grégoire XII de Rome et élise Alexandre V, mettant fin au Grand Schisme d'Occident.

La mort d'Édouard III, duc de Bar, et de Jean de Bar, son frère, seigneur de Puisaye, tués à Azincourt en défendant la France contre les Anglais, le 25 octobre 1415, fit tomber la succession de ces princes au pouvoir de Louis de Bar, le seul des fils de Robert Ier, duc de Bar et de Marie de France (1344-1404) qui vécût alors. Le cardinal de Bar dut défendre son héritage contre son beau-frère Adolphe Ier, duc de Juliers et de Berg, qui considère que Louis, en tant que clerc, n'est pas apte à hériter du duché et le revendique. Louis réussit à vaincre Adolphe.

Louis de Bar, trop âgé pour renoncer à l'état ecclésiastique qu'il avait embrassé dans sa jeunesse, accepta la couronne ducale du Barrois, tout en conservant le titre de cardinal, et la crosse épiscopale de Châlons, qu'il permuta depuis pour celle de Verdun, ville plus rapprochée que Châlons de son héritage.

Ce prince que son âge, son état et sans doute aussi son caractère, éloignaient des habitudes guerrières, s'appliqua, dès le commencement de son règne, à cicatriser les plaies que les hostilités survenues entre le duché de Lorraine et le Barrois, en guerre depuis plusieurs années, avaient faites au duché de Bar : il rechercha l'amitié du duc de Lorraine et la paix. Il ne tarda pas à obtenir l'une et l'autre. Les deux princes signèrent, le 4 décembre 1415, un traité qui mit fin aux événements désastreux dont les deux duchés avaient été le théâtre sur la fin du règne de Robert et sous celui d'Édouard III[1].

Après avoir assuré la paix au dehors de ses états, le cardinal de Bar s'occupa de rétablir le calme au dedans. C'est à son penchant pour la paix qu'est due la création de l'Ordre du Lévrier, « ou de la Fidélité », qui deviendra l'Ordre de Saint-Hubert. Cette institution, créée évidemment pour maintenir dans le duché de Bar et le marquisat du Pont, l'ordre et la tranquillité, se forma à Bar-le-Duc, sous la protection du Cardinal, et les statuts furent arrêtés en sa présence, le 31 mai 1416.

En 1419, pour mettre fin au différent entre les ducs de Bar et de Lorraine, qui dure depuis plusieurs siècles, il négocie le mariage de son petit-neveu René d'Anjou avec la fille et héritière de Charles II de Lorraine, et lui confia le gouvernement du duché de Bar dès 1420.

Notes et références

  1. La guerre soutenue par Charles II de Lorraine contre Édouard III a été fatale à plusieurs des villages des environs de Bar-le-Duc. Le 2 mai 1414, des maisons furent incendiées à Savonnières-devant-Bar, par le duc de Lorraine et ses complices, qui brûlèrent aussi le même jour le village de Louppy-le-Château. Des quittances ou décharges d'impôt furent accordées pour 6 ans, à ceux des habitants de Savonnières dont les maisons avaient été arses. De semblables décharges furent accordées, aussi vers le même temps, aux villages de Rambercourt-sur-Orne, Tronville, Fains, les Marais, Condé, Belrain, Ville et Varney. On est fondé à penser que ces dernières exemptions eurent également pour motif les désastres de la guerre.

Sources

Voir aussi

Liens internes