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Louis-Eugène Faucher

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Louis-Eugène Faucher
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Saint-Maixent-l'École (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Louis-Eugène FaucherVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Militaire, résistantVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Général de corps d'armée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflits
Distinctions
Archives conservées par

Louis-Eugène Faucher, né le à Saivres et mort le à Saint-Maixent-l'École , est un officier général et résistant français.

La mission militaire française à Prague en 1920.

Louis-Eugène Faucher est le fils de Louis Faucher, menuisier, et Marie Caillon, lingère[2]. Il est nommé professeur de tactique générale et de travaux du génie à l'École de Fontainebleau de 1901 à 1905. Il intègre l'École supérieure de guerre et poursuit entre 1910 et 1914 une carrière dans l'administration centrale au ministère de la Guerre. Il participe à la constitution du nouvel état-major général sous l'autorité de Joffre.

En 1919, il est nommé conseiller militaire par le général Maurice Pellé, généralissime de l'armée tchèque naissante. Il est un proche du général Jan Syrový[3].

Durant l'entre-deux-guerres, il est chef d'état-major du général Eugène Mittelhauser ; puis il dirige la mission militaire française en Tchécoslovaquie de 1926 à 1938, dont l'armée est portée à 900 000 hommes[3].

Il met toute son énergie à convaincre le général Gamelin et l'état-major français à s'opposer plus nettement à Hitler lors de la crise des Sudètes[3].

Après l'ultimatum franco-britannique au gouvernement tchécoslovaque, il présente sa démission au gouvernement français le . Il reste à la disposition de l'État tchécoslovaque pour toute mission qu'il lui confierait[4].

Une fois la France envahie en 1940, il entre en résistance, d'abord par le réseau de renseignement Alliance, dont il est le représentant à Saint-Maixent-l'École en 1942, il intègre ensuite Libération-Nord en janvier 1943, puis devient chef de la région B (Sud-ouest) de l'Armée secrète en septembre de la même année[5]. Au début de l'année 1944, il est arrêté par la Gestapo, et reste détenu au camp de Füssen-Plansee jusqu'à la fin de la guerre. Il s'efforce par la suite de relancer l'amitié franco-tchécoslovaque, mais doit renoncer après la prise de pouvoir par le parti communiste à Prague (février 1948) et il se consacre alors à l'aide aux exilés[6].

Le général Faucher a été président d'honneur de l'Association des volontaires tchécoslovaques en France (1914-1918 et 1939-1945).

Vie privée

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Le 27 avril 1939 à Issy-les-Moulineaux, il épouse Marie Koch[2].

Distinctions

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Notes et références

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  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. a et b « 4 E 314/4 - Naissances - 1863-1882 Archives départementales des Deux-Sèvres et de la Vienne », sur Archives départementales des Deux-Sèvres et de la Vienne (consulté le ), p. 145
  3. a b et c Le premier général français qui a dit non à Hitler, lepoint.fr, 30 mars 2024.
  4. (en) Richard Francis Crane, A French conscience in Prague : Louis Eugène Faucher and the abandonment of Czechoslovakia, Boulder, East European Monographs, , 187 p..
  5. « PC clandestin de l'armée secrète à Sainte-Eanne », sur Centre Régional « Résistance & Liberté » (consulté le ).
  6. François Cochet (dir.) et Rémy Porte (dir.), Dictionnaire de la Grande Guerre 1914-1918, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1120 p. (ISBN 978-2-221-10722-5).
  7. Československý řád Bílého lva 1923–1990 (ordre du Lion blanc tchécoslovaque), p. 53.

Bibliographie

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Liens externes

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